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thierry Ehrmann – Voyage au bout de la nuit

2018/06/05 Commentaires fermés

Fin dialecticien, homme d’une grande spiritualité, artiste plasticien féru de l’histoire de l’art, Thierry Ehrmann a érigé en deux décennies le leader mondial de l’information sur le marché de l’art (4,5 millions de membres dans 72 pays). Passionné et passionnant, le président directeur général d’Artprice.com nous retrace son parcours atypique. Entretien fleuve. (Entreprendre.fr)

thierry Ehrmann

thierry Ehrmann

Que retenez-vous de votre jeunesse ?

Mon enfance fut marquée par une formation chez les jésuites nommés les soldats de Dieu, puis chez les dominicains, redoutables négociateurs attestant d’un contournement intellectuel extrêmement rare et aiguisé. Mon enfance fut d’autant plus particulière que mon père, ancien polytechnicien à la retraite, docteur en droit et grand croyant, était un membre de l’Opus Dei influent.

Après Vatican II, l’Église ayant décidé de mettre fin aux biens ostentatoires, mon père avait été mandaté par le Vatican pour fermer les écoles princières, les palaces et autres lieux vains et inutiles qui ne représentaient plus l’esprit qui soufflait dans la foulée de Vatican II. Nous avons voyagé aux 4 coins du monde pour mettre un terme à ces lieux qui appartenaient à l’Eglise. J’ai ainsi pu découvrir le monde, et observer qu’à l’époque, le latin était la langue des affaires et non l’anglais.

J’ai eu l’occasion de faire le tour du monde une première fois durant mon enfance, puis une seconde fois entre 16 et 20 ans. J’ai écumé tous les pays à l’exception de 2 ou 3 pays exotiques.

 

Quels enseignements tirez-vous de ces voyages ?

Les voyages sont vains et inutiles. Le plus long voyage est celui que l’on fait dans sa tête. Au terme de 20 ans de démarche analytique freudienne, suivis de 8 ans de démarche lacanienne, je suis convaincu que le voyage physique est une fuite en avant dans laquelle on s’exile avec ses névroses et ses psychoses. C’est précisément l’histoire des miroirs grossissants, la fuite à l’extérieur est un véritable syndrome de Stendhal qui ne fait qu’amplifier le phénomène.

Si les évangiles de Luc et Matthieu affirment «  nul n’est prophète en son pays », pour autant, nous sommes le fruit d’une éducation, d’une culture et d’un climat. C’est sur nos terres que nous nous faisons, nous défaisons et nous reconstruisons. Je n’ai jamais vu d’exil heureux. J’ai eu la chance de rencontrer des monstres puissants qui ont dominé le XXème siècle et qui pour certains se sont éteints depuis. J’en ai conclu que tout exil est soumis à un éternel retour.

Celui qui s’isole en haut de la montagne ne cherche que le retour à l’exil, l’acte de solitude correspondant à la volonté de mieux revenir. Pour moi, le mythe de l’ermite n’existe pas, l’ermite est quelqu’un qui prépare son retour en scène, il n’est un mythe qu’en projection de son futur retour. Nous devons affronter nos démons frontalement sous peine qu’ils reviennent toujours.

 

Quel est votre moteur dans la vie ?

La passion pour l’art que je mets dans Artprice et le musée que j’ai fondé. Je suis artiste plasticien inscrit à la Maison des Artistes depuis 35 ans. Dès 1999, j’ai voulu faire vivre mes œuvres dans le premier musée privé immatriculé au RCS : Le Musée L’OrgAne, que j’ai érigé comme siège social d’Artprice, coté sur le marché réglementé. Ma passion pour l’histoire de l’art, en 20 ans, m’a servie à bâtir le Leader mondial de l’information sur le Marché de l’Art.

Ce travail titanesque fut synthétisé par la Ministre de la Culture lors de sa visite chez Artprice par cette phrase « Vous vous êtes subrogé en lieu et place à une mission supra-étatique de conservation de l’histoire du marché de l’art ». En effet, il est nécessaire de poser quelques chiffres qui démontrent le travail herculéen réalisé : Artprice est devenue en 20 ans le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 700 000 Artistes.

Avec Artprice Images, elle permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 126 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art, de 1700 à nos jours, commentées par ses historiens.

Au quotidien, Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7200 titres de presse dans le monde. Ce n’est pas pour rien qu’Artprice compte 4,5 millions de membres dans 72 pays.

 

En quoi avez-vous introduit une profonde révolution dans le marché de l’art ?

Raymonde Moulin, célèbre sociologue et historienne de l’art, surnommée « la Papesse », m’a interpellé il y a une dizaine d’années en m’indiquant qu’Artprice avait définitivement modifié l’histoire du marché de l’art de manière irrévocable en s’inscrivant elle-même dans l’histoire de l’art. Effectivement, on note depuis 20 ans une mutation sans pareil. Laissons parler les chiffres quelques secondes.

Les leviers d’une telle mutation passent par la facilité d’accès aux informations sur le Marché de l’Art, la dématérialisation des ventes – le tout sur Internet avec 98% des acteurs connectés- la financiarisation du marché, l’accroissement des consommateurs d’art (de 500 000 à l’après-guerre à 90 millions en 2017), leur rajeunissement, l’extension du marché à toute la Grande Asie, à la zone Pacifique, à l’ Inde, à l’Afrique du Sud, au Moyen-Orient et à l’Amérique du Sud.

Cette mutation passe aussi par l’industrie muséale qui est devenue une réalité économique mondiale au XXIème siècle. En effet, il s’est construit plus de Musées entre 2000 et 2014 que durant tous les XIXème et XXème siècles, soit 700 nouveaux musées par an. Cette industrie dévoreuse de pièces muséales est l’un des facteurs primordiaux de la croissance spectaculaire du Marché de l’Art. Le Marché de l’Art est désormais mature et liquide.

Le Marché de l’Art est devenu un marché efficient, historique, mondial et dont la capacité à résister aux crises économiques et géopolitiques n’est plus à démontrer. Il surperforme depuis 18 ans les principaux marchés de placement de manière incontestable.

 

 

Vous avez fondé votre musée, au cœur-même d’Artprice qui analyse le marché de l’art. Que s’apportent-ils mutuellement ?

Aujourd’hui, Le Musée d’Art Contemporain L’Organe qui gère la Demeure du Chaos / Abode of Chaos compte 5 400 de mes œuvres, principalement des sculptures monumentales de plusieurs dizaines, voire centaines de tonnes, dont les thèmes abordent notre siècle tragique et somptueux.

Mes 5 400 œuvres baignent dans une totale alchimie avec Artprice et le Groupe Serveur, pionnier de l’Internet et des banques de données depuis 1987. Il est évident qu’Artprice, en tant que Leader mondial de l’information sur le Marché de l’Art ne pouvait rêver mieux que d’avoir comme siège social le célèbre Musée d’Art Contemporain L’Organe, gérant la Demeure du Chaos. Il faut préciser que ce musée est classé en région Rhône-Alpes, de manière incontestable, comme premier musée d’art contemporain privé, avec 120 000 visiteurs par an, dont 25 % hors France.

 

Quel est votre rapport à la franc-maçonnerie ?

J’ai eu l’opportunité d’y rentrer très jeune – à l’âge de 23 ans – et de devenir membre de la Grande Loge Nationale de France. Cette loge déiste me semblait intéressante car porteuse d’une philosophie assez ouverte. On nous appelait les « Anglais » car nous dépendions de la Grande Loge de Londres ou encore les « Romains.

J’ai été l’un des premiers à aborder le thème dans un Envoyé spécial sur France 2 qui m‘était consacré. J’ai 32 ans de loge et je dois dire qu’avec le recul, pour avoir visité de multiples courants ésotériques à travers le monde, je dois admettre que la franc-maçonnerie  est le modèle philosophique le plus stable, le plus humain, et qui, contrairement à ce que l’on croit, peut par son concours amener aux grandes questions éthiques de ce siècle.

Lorsqu’on possède un mandat public, nous devons pratiquer la méthode anglo-saxonne de déclarer notre appartenance afin d’éviter les fantasmes des fraternels dévoyés et nous permettre au contraire de nos ouvrir à des réceptions d’air plein d’humanisme et de talents.

Mon père, polytechnicien et Docteur en Droit, comme moi-même et mes deux fils avons une maladie neurodégénératives très importante et ma démarche depuis 32 ans par le temple et les voyages initiatiques me permettent d’assumer ces terribles douleurs et de rester les yeux ouverts vers le ciel toujours curieux et émerveillés de ce nouveau monde.

 

Qu’entendez-vous par visite initiatique ?

J’ai suivi par plaisir un cursus universitaire de théologie qui m’a permis d’étudier différentes religions et notamment la religion juive. J’ai pu échanger avec le Rav Pinto, tout en étant goy et catholique. Un de mes meilleurs amis, décédé depuis, était un grand psychiatre juif. Cet homme brillant a sombré dans la folie et est devenu écrivain et ermite en Israël.

Son parcours était captivant car il avait étudié la Torah, le Talmud et le Zohar, que l’on retrouve dans les loges maçonniques haut gradées. Je m’imagine à la place de l’autre et ce qu’est l’autre. C’est une de mes méthodes de gouvernance dans la mesure où je ne donne jamais un seul ordre. Je pense que donner un ordre affaiblit considérablement, l’ordre étant une perte de sens.

En Asie, l’ordre n’existe pas, le regard suffit à imprimer ou à donner le sens même dans lequel il faut aller. J’ai toujours eu des passerelles absolument transparentes entre ma vie privée et ma vie professionnelle. J’admire ou je suis dubitatif en fonction des jours des gens qui cloisonnent ces deux univers. Lorsque l’on est passionné, il est difficile, voire impossible, de conserver cette étanchéité.

J’ai toujours cultivé une totale transparence avec mes fils qui ont désormais plus de 30 ans en provoquant très rapidement le meurtre du père. Le père est aussi quelqu’un qui a ses fragilités, ses névroses… Mes enfants ne sont pas la continuité de moi, ils ont un parcours authentique, singulier, et il n’existe aucune projection.

 

Quel regard portez-vous sur l’Europe ?

Je lisais dernièrement les écrits de Nicolas Baverez sur la décadence de L’Occident et le projet européen. Dans les années 80, j’avais une cinquantaine de sociétés dont chacune portait le préfixe « Europ » (Europe Numéris, Europe Juris, etc). J’ai beaucoup cru au projet européen de Jean Monet mais je considère aujourd’hui que c’est la plus grande catastrophe industrielle, politique et économique.

Nous avons fait l’Europe en dépit du bon sens et nous avons gâché quelque chose d’historique qui avait dix millions d’existence. Le traité de Lisbonne signé en 2007 est pitoyable, c’est un traité que l’on signe en fin de nuit lorsque les parties sont usées et souhaitent en finir. J’ai découvert, si l’on compte les grandes régions, que c’est en réalité 108 parties qui doivent s’accorder lorsqu’il y a une adoption à prendre.

Il est déjà extrêmement difficile d’obtenir l’accord de tous les sociétaires ou tous les mandataires au sein d’une holding, alors imaginez ce qu’il en est pour la grande maison Europe. Le système était voué à l’échec.

 

Comment auriez-vous imaginé l’Europe ?

J’aurais imaginé une Europe médiévale organisée en régions afin de favoriser une transversalité. Il aurait fallu mettre un terme en France à ce jacobinisme colbertiste ou ce jacobinisme high-tech qui consiste à tout concentrer. La concentration constitue pour moi une énorme erreur. L’Europe aurait pu nous aider à réaliser l’Europe des régions, porteuse de sens et productive. Rappelons à titre d’exemple que la région Rhône-Alpes est plus grande que la Suisse et représente environ 11,6 % du PIB français. Nous avons des capacités importantes mais il existe une perte d’énergie énorme.

J’imagine une Europe généreuse. L’Europe avait une très belle histoire mais elle s’est vidée de son sens, elle n’est pas atlantiste, on ne peut pas même parler d’une Europe de l’OTAN. Cette Europe a tout perdu jusqu’à la vision de ses fondateurs qui la projetaient de l’Atlantique à l’Oural avec une ouverture vers l’Ukraine. Il était question d’une Europe ouverte s’étendant naturellement jusqu’à Moscou. Les Russes sont furieusement occidentaux. Concernant la Turquie, bien qu’éprouvant un profond respect pour l’Empire ottoman et la Sublime Porte, nous devons convenir qu’aujourd’hui, la Turquie est tout sauf laïque.

L’idée, à travers l’Europe, aurait été de simplifier le tout en imaginant un marché unique dans lequel on essaye de parler la même langue et le même droit des contrats. Le droit accompagne la culture, il est la pacification de la guerre. On dit communément que lorsque les armes se taisent, le droit parle. Lorsque les hommes contractent, c’est que la guerre a cessé et qu’ils échangent. Le droit a donc une valeur capitale mais au lieu de faire un droit européen, on s’est arrangé pour produire des directives internes qui devenaient un quatrième degré de juridiction propre à notre pays.

Après avoir rédigé de multiples rapports, commission sénatoriale etc, j’ai décidé de cesser toute navette parlementaire ou sénatoriale. J’ai vu des choses hallucinantes qui visaient à renforcer notre protectionnisme et à attiser le sentiment anti-européen. L’idée était de faire en sorte d’embêter les autres par tous les moyens. La réforme des ventes publiques est un exemple parlant, elle a fait l’objet d’une première réforme en 2011 avant d’être de nouveau amendée, nous en sommes à présent à la modification de la réforme exposant trois.

Face à l’absence d’effort des différents acteurs, l’Europe est devenue ce monstre administratif dans lequel on ne connaît pratiquement aucun commissaire. Le Tafta compte entre 800 et 900 négociateurs, alors que l’Europe n’en dispose que d’une quarantaine. La puissance de feu joue énormément. C’est dommage car nous avions un très beau projet mais il est grand temps d’arrêter les frais.

 

Quelle révolution majeure sommes-nous en train de vivre ?

Nous sommes désormais passés à une phase de mondialisation que les gens n’ont pas vu venir et anticipée. Nous sommes dans un changement de paradigme qui se produit environ tous les 3 ou 4 siècles, nous assistons à une véritable compression de l’espace-temps. J’ai eu la chance d’avoir Paul Virilio comme intervenant, ce dernier a beaucoup travaillé sur la notion d’accident et d’espace-temps. Une civilisation était considérée comme supérieure à une autre lorsqu’elle allait plus vite.

Rome a eu la suprématie sur Athènes car ils annonçaient le début ou la fin d’une guerre grâce à un cavalier alors que l’autre était encore à pied. Nous sommes arrivés à une optimisation absolue de la notion d’espace-temps et à une telle célérité qu’aujourd’hui, la notion même de logistique ne vaut plus rien : un container transporté entre Shanghai et le Havre coûte 400 dollars.

La mondialisation est une réalité et Internet l’a confirmé. Le législateur, nos élus et tous les États nations n’avaient pas réellement réfléchi au problème de la mondialisation.

 

 

Comment construire une histoire dans une société de l’immédiateté ?

Twitter a introduit la génération 280 caractères. Robert de Vogüé, grand financier entre autres anciennement chez JPMorgan et KBC Bank me confiait que désormais, les gens ne lisent plus que le titre dans les communications financières. Il existe une certaine facilité et lâcheté que de résumer et réduire à un titre un flux d’information constant et régulier même s’il est évident que les gens ne peuvent pas tout absorber. Trop d’information tue l’information et désormais la notion de courage et de prise de risque n’existent plus. Certains paysans ont plus de bon sens que des polytechniciens ou des énarques et sont parfois capables d’articuler un raisonnement solide et bien étayé que des gens très diplômés ne sont pas capables de conduire.

 

Quelles sont les spécificités de la Chine ?

Nous étions associés avec l’état chinois que beaucoup taxent de « démocrature ». Cela fait 30 ans que nous travaillons avec la Chine et j’ai réfléchi significativement au sujet. Bon nombre de personnes ont des idées reçues sur la Chine mais elle est cependant la première puissance mondiale et il ne faut pas oublier que la Chine a 7 000 ans d’ancienneté durant lesquels ils ont eu cette position au coude-à-coude avec l’Inde.

Gandhi a commis l’énorme erreur de créer une sorte d’autonomie propre à l’Inde. Aujourd’hui, l’Inde accuse un retard de 30 ans dans la mondialisation et est complètement en marge. Si l’Inde est prétendument la plus grande démocratie, il n’en demeure pas moins que les castes persistent, que la corruption perdure et que c’est un pays à des années-lumière de la modernité.

Le coup de génie des Chinois consiste à avoir fait de l’Inde l’atelier du monde. Grand nombre de mes amis insistent sur le fait que lorsque Chine arrivera à 700-800 dollars de salaire moyen pour les cadres – ce qui est désormais le cas – elle-même mettrait un genou et rentrerait dans une logique occidentale.

La Chine, dont le pragmatisme est sans égal, a trouvé l’Inde comme atelier du monde, la Chine devenant non plus l’usine du monde mais les ateliers de recherche et développement du monde. Ils se sont ainsi assurés une certitude pendant pratiquement 20 ans et ont pris le contrôle de la zone grande Asie : de Singapour à la Corée, au Vietnam, à la Birmanie… La Chine s’inscrit dans une logique de suprématie absolue.

Par nature, celui qui envahit – le barbare – amène également une forme de culture même si cela se fait dans le sang et la violence. La culture des barbares a toujours amené du sang nouveau et a permis au fil des siècles de régénérer et modifier les royaumes et les comtés. Le cas de la Chine est assez extraordinaire et unique au monde.

La Chine a toujours sinoïsé l’ennemi et fait en sorte, quelques soient les invasions, que les barbares deviennent de culture chinoise. La Chine n’a jamais envahi quiconque à l’exception du Vietnam mais pour des raisons plus complexes et ils n’ont jamais eu de flottes de guerre. Leur vraie force aujourd’hui est d’être toujours dans cette même logique. Ils ont une compréhension occidentale de la mondialisation, de l’économie et de l’OMC mais ils ont la capacité d’être un tout.

J’ai rencontré des opposants au régime mais ils faisaient cependant tout pour la mère patrie. On ne se rend pas compte de la force extraordinaire de la diaspora chinoise, ils arrivent à se projeter jusqu’à la quatrième ou la cinquième génération alors que nous ne dépassons pas les deux générations. Nicolas Baverez indiquait que les démocratures ont la chance ne pas céder à la facilité de la démocratie qui consiste à aller chercher des voix juste avant les élections et de légiférer et réglementer à tour de bras pour satisfaire l’opinion du dernier fait divers.

 

Comment expliquez-vous la déconstruction de notre démocratie ?

Juriste de père en fils depuis des générations, je suis atterré par cette profonde déconstruction alors que le droit français était reconnu comme l’un des meilleurs droits au monde. Nous sommes en implosion totale, de nouveaux textes viennent massacrer les anciens et les codes de procédures pénales et civiles s’entrechoquent. Nous avons sabordé trois siècles de construction intellectuelle du droit. Le droit est à la fois littéraire et mathématiques, il est l’épreuve du temps.

 

Comment imaginez-vous l’avenir ?

Désormais, l’infiniment subsidiaire est devenu le principal et l’élément focalisant est devenu l’infiniment subsidiaire. C’est toute l’histoire de la presse d’aujourd’hui. Nous avons mis un terme à l’état d’urgence, dont acte. Nous avons fait un certain nombre de codes de procédures et de droit pénal de sorte qu’aujourd’hui, nous nous situons au-delà de la plupart des dictatures en matière de droit.

Nous évoluons dans une société où les juges ont perdu tout contrôle, même le procureur, qui est censé être le chef de la police, est écarté de nombreuses procédures. Le célèbre écrivain Jean Rostand déclarait être optimiste quant à l’avenir du pessimisme. Je trouve cela dommage car nous avons tout pour être heureux : jamais la science n’a été aussi loin, jamais nous n’avons franchi de telles limites en termes de recherches et de découvertes et nous avons du bonheur à amener à l’humanité.

L’homme dispose d’outils et il est presque sur la marche du temple divin : nous savons lire les lignes de l’ADN, l’intelligence artificielle est en pleine essor et nous avons une maîtrise et une réponse à beaucoup de nos questions existentielles alors que nous sommes dans un contexte catastrophique.

 

Qu’est-il en train de se jouer sur le plan « historique » ?

Nous nous inscrivons dans un contexte de mondialisation mais pour autant, nous refusons de comprendre les articulations de l’histoire et de dénouer leur complexité en privilégiant une lecture simpliste et définitivement manichéenne.

A mon sens, les attentats du 11 septembre incarnent un nouveau point de départ l’ouverture du 21ème siècle. Les ruines du 11 septembre ne s’adressent pas uniquement aux Américains mais également Européens. Francis Fukuyama avait déclaré avant de se rétracter que la chute du mur de Berlin consacrait la « fin de l’histoire », et que la démocratie devenait perpétuelle. Cette théorie tuait l’idée même d’histoire dans ce qu’elle a de violent et d’impromptu. L’histoire est par nature soudaine et non prévisible. Le 11 septembre fut un événement soudain et non prévisible qui nous a ramenés à la réalité selon laquelle l’histoire peut exploser à tout moment. Le 11 septembre marque la défaite de l’Occident et de notre suprématie. L’Occident s’est quasiment tout arrogé au cours du XXème siècle, la démocratie, le bon goût, l’art… Si l’on considère l’Histoire, qu’est-ce qu’un siècle sur 6000 ou 7000 ans d’humanité ?

 

Quelle est la gravité de la situation dans laquelle se trouve la France ?

Si l’Europe est malade au sens des grands continents, je pense que la France est l’un des pays les plus malades d’Europe. Le pays est dans une déconstruction beaucoup plus grave que l’on ne l’imagine et on se refuse à voir les réalités en face.

Aujourd’hui, l’ascenseur républicain est cassé mais surtout science et progrès ne riment plus avec bonheur, peut-être pour la première fois dans l’humanité. Le progrès était toujours synonyme de source de bonheur alors que désormais, ce n’est plus le cas, il devient source de flicage, et plus personne ne pose des barrières.

Je connais très intimement la culture cyberpunk et la culture de la science-fiction que l’on a ensuite désigné par films d’anticipation. J’ai une cinémathèque d’environ 50 à 60 000 films : des courts métrages, des films d’essai, des tentatives cinématographiques avortées, j’ai même récupéré des films qui ne sont jamais sortis.

Depuis pratiquement 10 ans, plus aucun film de science-fiction ne sort car tout a été pensé et que désormais la réalité a dépassé la fiction. La notion de déplacement dans l’espace-temps est la seule chose qui appartient encore au domaine de la science-fiction, il est étudié mais pour l’heure, il n’a encore été réalisé qu’à travers des électrons.

En dehors de cela, tout a déjà été traité. Mon père disait que Jules Verne avait été le premier auteur de science-fiction. Je pars du principe que tout ce que l’on écrit en projection et en scénario appartient déjà au domaine de l’acquis. Da Vinci désignait l’art comme « une chose mentale » (cosa mentale). Il m’arrive souvent de me faire violence dans mes œuvres, je vois le volume, je le modélise et ensuite il faut incarner ce volume parce qu’on est humain. On ne peut penser que ce qui existe.

 

L’intelligence artificielle est-elle un danger ?

L’intelligence artificielle existe en réalité depuis 30 ans, les établissements bancaires utilisaient déjà des algorithmes, sans parler du THF… Les outils d’aide à la décision, le datamining et la business intelligence existent depuis longtemps.

Arrêtons de galvauder et de diaboliser l’intelligence artificielle, nous avons presque le sentiment que nous accouchons d’une nouvelle religion alors qu’elle existe depuis fort longtemps.

 

En quoi et comment votre groupe a-t-il toujours été avant-gardiste ?

Nous avons beaucoup d’ingénieurs et de chercheurs étrangers au sein de notre groupe qui cherchent à partir. Je les aide à repartir dans leur pays d’origine, ou là où ils souhaitent s’expatrier. À l’époque, je prenais des participations, non pas à des fins capitalistiques, mais pour les soutenir en leur apportant la mise de départ. Nous avons ainsi pu disposer de correspondants dans le monde entier, que cela soit dans les pays de l’Est, en Israël ou au Canada.

Nous étions sur Internet dès 1985. Nous avons toujours eu 10 ans d’avance dans le groupe avec le souci permanent de maintenir cette avance en ayant une double lecture dichotomique. Nous nous interrogeons d’un côté sur ce qui va se passer dans 5 ou 10 ans et de façon concomitante sur ce qui peut permettre de réaliser concrètement des fonds propres ou du résultat net afin de ressourcer ce qui est dévoreur de fonds propres.

La R&D requiert par nature des fonds de roulement positifs. Internet a introduit la mondialisation et tout peut se dématérialiser. Si on se réfère au théorème de Pythagore selon lequel tout est nombre à l’exception de l’âme et de l’émotion, on peut donc dématérialiser pratiquement 99 % de notre civilisation. Il est évident que tout va migrer vers la révolution numérique dont Internet est le principal support mais pour autant, on tend vers le « glocal » combinant simultanément le local et le global.

Nous avons beaucoup de marchés locaux et nous étudions sur Internet tout ce qui concerne les marchés mondiaux depuis la nuit des temps, y compris le marché de l’art qui ne peut fonctionner que de manière mondiale comme les marchés financiers ou les matières premières. Nous avons toujours une approche historique, théorique, scientifique et aussi très pragmatique dans la création de société ex nihilo.

 

Kunstmarkt : exklusivinterview mit Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice (7. März 2012)

2012/03/07 Commentaires fermés


Boursica:
Am 5. Juni und 9. Oktober haben wir mit Ihnen ausführlich gesprochen. Jetzt sind wir Anfang März 2012 und die Auktionen haben vor eineinhalb Monaten begonnen. Welche Erfahrungen haben Sie gesammelt?

Thierry Ehrmann:
Um dieses Gespräch gut zu verstehen, sollten Ihre Leser zuerst die beiden Interviews vom 5. Juni 2011 und vom 9. Oktober 2011 lesen, auf denen ich aufbaue. Nachdem wir also 16 Jahre lang gegen eines der ältesten Monopole der Welt gekämpft hatten, konnten wir am 18. Januar 2012 endlich mit den Auktionen beginnen. In Frankreich waren Kunstauktionen nämlich nach einem Edikt aus dem Jahr 1556 genehmigungspflichtig. Es ist uns jedoch schließlich gelungen, den freien Wettbewerb auf der Grundlage des Gesetzes vom 20. Juli 2011 durchzusetzen.

Boursica:
Sie sind also ein Auktionshaus geworden?

Thierry Ehrmann:
Nein, genau genommen sind wir über unseren standardisierten Auktionsmarktplatz® Online-Auktionsmakler gemäß § 5 des Gesetzes 2011-850 vom 20. Juli 2011 geworden.

Boursica:
Könnten Sie das etwas genauer erklären?

Thierry Ehrmann:
Artprice hält zahlreiche Patente im Rahmen des geistigen Eigentums (Schutzrechte, Software, Urheberrecht etc.) und kann so weltweit einzigartige Verfahren zur Standardisierung des Kunstmarkts einsetzen, mit denen wir über unseren standardisierten Marktplatz Angebot und Nachfrage in Echtzeit zu Festpreisen oder im Rahmen von Versteigerungen zusammenbringen. Wir haften nicht für die Auktion, da wir nicht an die Parteien (Käufer und Verkäufer) gebunden sind. Der Verkäufer wählt auf Grundlage seiner eigenen Kriterien das für ihn günstigste Angebot aus und zahlt uns 5 bis 9 Prozent Provision für die Nutzung unseres standardisierten Marktplatzes und unserer Kundendatei. Diese Datei ist derzeit die umfangreichste der Welt. Sie zählt 1,4 Millionen Mitglieder, von denen wir genau wissen, was sie suchen oder anbieten.

Boursica:
Sprechen wir über die letzten eineinhalb Monate. Was haben Sie in diesen sieben Wochen festgestellt?

Thierry Ehrmann:
Zuerst haben wir eine einzigartige Herausforderung angenommen. Am 18. Januar 2012 standen mehr als 5.000 Posten im Wert von über 810 Millionen Euro zum Verkauf. Die Preise reichten von einigen Hundert Euro bis hin in den zweistelligen Millionenbereich.
Um die ersten 45 Auktionstage besser zu beschreiben, muss ich zuerst erklären, wie die Transaktionen sich auf Artprice entwickelt haben. Der standardisierte Festpreis-Marktplatz ging am 18. Januar 2005 online. Er fand sofort großen Anklang. 2005 wurden Kunstwerke im Wert von 1,2 Milliarden Euro angeboten, 2006 waren es bereits mehr als 2,7 Milliarden Euro, 2007 3,6 Milliarden Euro, 2008 4,5 Milliarden Euro und 2009 5,4 Milliarden Euro. 2010/2011 stabilisierte das Angebot sich bei rund 6,3 Milliarden Euro. Etwa 30 Prozent der Angebote führten zu Abschlüssen, für die wir keine Provisionen erhielten. Die genauen Zahlen stehen im Referenzdokument, das auf ActusNews abgerufen werden kann, einer von der französischen Finanzmarktaufsicht AFM zugelassenen Website. 2012, als die Auktionen eingeführt wurden, reagierten die Kunstmarktteilnehmer sehr positiv. Die Versteigerungen fanden sofort großen Anklang. Der harte Kern rund um Drouot, das heißt die alte, unbelehrbare Garde, war jedoch äußerst negativ eingestellt und versuchte sich sogar mit Drohungen, was bis dahin in Europa undenkbar gewesen war.

Boursica:
Sprechen wir zuerst über die positive Reaktion und den Erfolg.

Thierry Ehrmann:
Eine Generation von Galeristen, Auktionshäusern, Kunsthändlern, Künstlern, Sammlern und Kunstliebhabern hat sehr schnell verstanden, dass nichts mehr so wie früher sein wird. Durch die zeitliche Begrenzung der Auktionen ist die Zahl der Transaktionen im Vergleich zum Festpreismarkt, wo die Zeit keine so wichtige Rolle spielt, in die Höhe geschnellt. In den folgenden Tagen konnten wir den Traffic gemessen an Bandbreite und Anmeldungen verfünffachen. Wir erhielten äußerst vielfältige Berichte und Beiträge. Artprice bietet mit ihrer Kundendatei, der umfangreichsten der Welt (1,4 Millionen Mitglieder), und Milliarden von Verhaltenslogs, die gemäß den europäischen und französischen Richtlinien gespeichert sind, einer ganzen Generation von Marktteilnehmern zwischen 25 und 50 Jahren die Möglichkeit, von zu Hause oder dem Büro aus in wenigen Sekunden mehrere Zehntausend potenzielle Käufer in Bezug auf bestimmte Künstler aus der ganzen Welt anzusprechen, auch noch kaum bekannte, und deren Werke anzubieten. Wir hatten einzigartige Diskussionen mit diesen Teilnehmern, die den Mut haben, ihre eigenen Vertriebsverfahren in Frage zu stellen.

Boursica:
Worum ging es in diesen Diskussionen?

Thierry Ehrmann:
Diese Akteure des Kunstmarkts stellen ihre gesamte Tätigkeit in Frage. Sie entdecken plötzlich, dass sie tatsächlich mehr Käufer ansprechen können als die größten Auktionshäuser und die berühmtesten Galeristen der Welt. Sie sind auf ihre eigenen Kundendateien beschränkt und müssen an kostspieligen internationalen Kunstmessen teilnehmen, um auf anderen Erdteilen Fuß zu fassen, während ihnen Artprice und der standardisierte Auktionsmarktplatz einen wirtschaftlichen Paradigmenwechsel ermöglicht, mit dem sie über das Internet alle fünf Kontinente erobern können.

Boursica:
Was verstehen Sie unter einem wirtschaftlichen Paradigmenwechsel?

Thierry Ehrmann:
Sie verstehen, dass ihr betriebswirtschaftliches Modell, d.h. hohe Margen und wenige Verkäufe, da sie keine große Kundendatei haben, nicht mehr tragbar ist. Einige erwägen, einen Teil ihrer Galerie oder eine Zweigstelle zu schließen, andere wiederum denken daran, die physischen Verkaufsräume aufzugeben. Sie entdecken, dass der weltweite Kunstmarkt, der in den Nachkriegsjahren 500.000 Sammler zählte und heute 450 Millionen „Kunstkonsumenten“ umfasst, ihnen endlich offen steht und sie in wenigen Minuten von zu Hause oder ihrem Büro aus auf ihn zugreifen können. So können sie ihre viel zu hohen Margen kürzen und ihren Umsatz in einem solchen Maß steigern, wie sie es sich wegen der mangelnden Ressourcen und fehlenden Internetkenntnisse nie erhofft hätten. In eineinhalb Monaten haben wir viele Hemmnisse und Schwierigkeiten abgebaut. Wenn wir die 14 Tage der Auktion, die Lieferung-Zahlung an einen vertrauenswürdigen Dritten (rund 14 Tage bei internationalen Überweisungen) und den Abschluss zwischen Käufer und Verkäufer, der für die endgültige Freigabe zuständig ist, berücksichtigen, dann gehen bei uns jetzt erst die Provisionen aus den ersten Auktionen 2012 ein. Wir werden sicher bald angenehme Überraschungen erleben, da seit der Eröffnung der Auktionen am 18. Januar 2012 immer mehr Versteigerungen auf dem standardisierten Marktplatz abgehalten werden.

Boursica:

Haben Sie Ihr Postulat mit dem der angelsächsischen Auktionshäuser verglichen?

Thierry Ehrmann:
Sie müssen unbedingt den ganzseitigen Artikel von Martine Robert in der französischen Tageszeitung Les Echos vom 3. März 2012 lesen, wo dem Jahresbericht von Artprice über den Kunstmarkt ein Gespräch mit dem Präsidenten von Christie’s gegenübergestellt wird, der abschließend bemerkt: „Die Zukunft des Middle Market zwischen 800 und 10.000 Euro liegt im Internet.“ Wer könnte es besser wissen als Christie’s?
Als Präsident von Artprice möchte ich unterstreichen, dass 81 Prozent der Transaktionen weltweit auf dieses Marktsegment entfallen. Sogar eine altehrwürdige Institution des Kunstmarkts ist demnach der Ansicht, dass 81 Prozent über das Internet laufen werden, d.h. über unseren standardisierten Marktplatz, da wir die unbestrittenen Marktführer auf diesem Gebiet sind.

Boursica:

Sie haben Hemmnisse und Schwierigkeiten erwähnt. Könnten Sie näher darauf eingehen?

Thierry Ehrmann:
Ein großes Problem war die vertrauenswürdige dritte Partei. Wir haben uns an den weltweit führenden Treuhänder „escrow.com“ gewandt.
Die Vorgangsweise des Unternehmens ist perfekt, leider akzeptiert es aber nur Zahlungen in US-Dollar, was vor allem für europäische Kunden ein beachtliches Hindernis darstellt. Wir haben also im Rahmen einer Ausschreibung nach einem zweiten vertrauenswürdigen Dritten gesucht und ihn auch in einer Rekordzeit gefunden. Transpact mit Sitz in England verwaltet seit Mitte Februar Zahlungen in US-Dollar, Euro und Britischen Pfund. Schließlich mussten wir noch die Verständigungsprobleme lösen.
Artprice ist in sechs Sprachen übersetzt, aber die Texte auf den Websites der Treuhänder sind ausschließlich auf Englisch verfasst. Da die auf dem Spiel stehenden Beträge sehr hoch sind, wollen unsere Kunden natürlich jede einzelne Etappe genau verstehen, sowohl die rechtlichen Aspekte als auch die praktischen Seiten. Sie wollen wissen, wie die Treuhandverwaltung und die Freigabe funktionieren.

Boursica:
Warum haben Sie nicht ganz einfach für jede Sprache einen vertrauenswürdigen Dritten gewählt?

Thierry Ehrmann:
Ich muss gestehen, dass zum Beispiel in Frankreich keine Bank und kein Finanzinstitut unseren Ansprüchen genügen konnte, obwohl die treuhänderisch verwalteten Beträge mit der Zeit steil steigen werden und das Konzept des vertrauenswürdigen Dritten in der digitalen Wirtschaft auch andere Branchen betrifft als Artprice und den Kunstmarkt. Das erklärt wohl auch den mangelnden Erfolg der Franzosen in der globalen digitalen Wirtschaft.

Boursica:
Gibt es eine Lösung? Warum machen Sie es nicht selbst?

Thierry Ehrmann:
Im Sinne des französischen Gesetzes vom 20. Juli 2011 über Online-Auktionen, vor allem § 5, der als § 321-3 im Handelsgesetzbuch (Absatz 2 und 3) übernommen wurde, muss der vertrauenswürdige Dritte, der den Betrag treuhänderisch verwaltet und die Ware freigibt, von Artprice völlig unabhängig sein, sowohl auf rechtlicher als auch auf finanzieller Ebene. Ich versichere Ihnen, dass wir unseren beiden Partnern gezeigt haben, wie viel Kunden, und es handelt sich um eine beeindruckende Zahl, auf der Website der vertrauenswürdigen Dritten aufgegeben haben, weil ihres Erachtens die Überweisung von hohen Beträgen in einer Fremdsprache, die sie nicht genau verstehen, bedeutende Risiken birgt. Als wir unseren Partnern gezeigt haben, wie hoch der Prozentsatz der abgebrochenen Transaktionen ist, waren sie sofort davon überzeugt, dass sie ihre Website und API in die Sprachen von Artprice (Französisch, Englisch, Deutsch, Italienisch, Spanisch und Chinesisch) übersetzen müssen.
Dieses Problem wird also schon im zweiten Quartal gelöst sein. Außerdem werden wir einen dritten Partner als vertrauenswürdigen Dritten in der Region Asien-Pazifik suchen.

Boursica:
Ist der Aufbau des standardisierten Marktplatzes jetzt abgeschlossen?

Thierry Ehrmann:
Ja, alles Wesentliche ist jetzt da. Aber bei Artprice sind wir daran gewöhnt, umfassende, synthetische Lastenhefte zu erstellen, die wenig personalintensiv sind. Dabei lassen wir gezielt Platz für verschiedene Erweiterungen, die uns von unserem Customer Service auf der Basis der Kundenwünsche aus aller Welt vorgeschlagen werden. Ein enormes IT-Entwicklungsprogramm mit einem monströsen Lastenheft, das den internationalen Kunden aufgezwungen wird, wäre völlig falsch. Die Franzosen versuchen gern den anderen ein Produkt aufzudrängen, das ihrem eigenen Geschmack entspricht. Artprice tut genau das Gegenteil. Wir sind der Ansicht, dass die Kunden und der Markt am besten wissen, was sie wollen. Nur sehr wenige französische Unternehmen haben sich für diesen Ansatz entschieden, obwohl er so einfach ist.

Boursica:
In einer Pressemeldung meinten Sie, das laufende Angebot würde den Prognosen für 2013 entsprechen. Ist das immer noch der Fall?

Thierry Ehrmann:
Wir rechnen mit 300 neuen Posten pro Tag, d.h. mit durchschnittlich 90.000 Posten pro Jahr. Gegenwärtig verzeichnen wir rund 500 bis 700 neue Posten pro Tag in einer sehr breiten Preisspanne. In einem bedeutenden Auktionshaus umfasst ein schöner Auktionskatalog nie mehr als 300 bis 350 Posten und wird zwei bis drei Monate lang vorbereitet, während Artprice im Durchschnitt 12 Stunden braucht. Das regt zum Nachdenken an.

Boursica:
Warum verlegen Sie den standardisierten Festpreismarktplatz nicht direkt zu den Auktionen? So würde Artprice sofort einen hohen Umsatz verbuchen.

Thierry Ehrmann:
Wir haben uns diese Frage auch gestellt und sie bei Artprice ausführlich diskutiert. Als Autor des seit 2005 bestehenden standardisierten Festpreismarktplatzes, der ein wahres Ökosystem ist, habe ich mich in Anbetracht der hohen Handelsvolumen für eine allmähliche Umstellung entschlossen. Wir wollen unsere treuen Kunden zu nichts zwingen und werden deshalb behutsam vorgehen.

Boursica:
Sie scheinen von Ihrem Postulat überzeugt zu sein. Könnten Sie es uns näher erklären?

Thierry Ehrmann:
Das ist einfach. Ich gehe davon aus, dass die meisten Verkäufer die Online-Auktionen wählen werden, da im Gegensatz zu Immobilien oder Fahrzeugen der Unterschied zwischen dem Festpreis und dem bei einer Versteigerung auf Artprice erzielten Preis bis zu 100 Prozent betragen kann, auch wenn der Verkäufer ein Profi ist. Aufgrund dieses Postulats meine ich, dass wir seit sieben Jahren in der ganzen Welt eine sehr bedeutende Anzahl von Verkäufern und Käufern in von uns entwickelten eigenen Datenbanken und Software halten. Jährlich werden Werke im Wert von rund 6,3 Milliarden Euro angeboten und Abschlüsse in Höhe von ca. 1,8 Milliarden Euro getätigt. Meines Erachtens wäre es unglaublich dumm, diese Marktteilnehmer, die eine starke Persönlichkeit haben und sich selbst eine Meinung bilden können, zu etwas zu zwingen. Jeden Tag steigen unsere Mitglieder von selbst auf Auktionen um und bestätigen damit, dass ich Recht habe.

Boursica:
Aber Ihre Aktionäre streben sofortige Ergebnisse an?

Thierry Ehrmann:
Wir mussten uns gedulden, bis Frankreich die europäische Richtlinie endlich in Landesrecht umsetzt. Ich weigere mich, jetzt das Spiel einer weniger Aktionäre zu spielen, die gern eine tägliche Offenlegungspflicht hätten und unseren Börsenkurs mit Lottozahlen verwechseln. Ich habe nichts gegen Lotto und schon gar nichts gegen die französische Lotto-Gesellschaft, die übrigens ein ausgezeichnetes Unternehmen ist, aber Spieler, die jeden Tag Gewinn einstreichen wollen, passen nicht zu den Aktionären von Artprice.

Boursica:
Was halten Ihre Stammaktionäre davon?

Thierry Ehrmann:
Alle unsere Stamm- bzw. Großaktionäre haben mehr Geduld als wir. Den Kunsthistorikern und Kunstmarktsoziologen zufolge erleben wir einen Wandel, der so tiefgreifend ist wie die Umstellung vom Parketthandel auf elektronische Systeme wie NASDAQ oder Instinet von Thomson Reuters. In dieser Hinsicht muss man der Zeit ihren Lauf lassen, schließlich besitzen wir ja dank der Patente im Bereich des geistigen und industriellen Eigentums ein Monopol bezüglich der Standardisierung des Kunstmarktes – Künstler ID, Werk ID, Werkverzeichnis ID, Schätzung/Ökonometrie ID (vgl. frühere Interviews von Boursica) -, ohne unsere marktbeherrschende Stellung zu missbrauchen. Seit 16 Jahren haben wir keine ernstzunehmenden Konkurrenten, die über ähnliche Rechte an geistigem Eigentum verfügen. Sollte entgegen aller Erwartungen eines Tages eine Nummer 2 auftauchen, dann gilt das schreckliche Gesetz der Online-Welt, in der ich seit 25 Jahren lebe, und das heißt: „Second place is the first loser.“

Boursica:
Gibt es eine Verbindung zur außerordentlichen Hauptversammlung vom 30. März 2012, die ursprünglich nicht vorgesehen war?

Thierry Ehrmann:
Ja. Die außerordentliche Hauptversammlung bezeugt den erfolgreichen betriebswirtschaftlichen Wandel, der nun Gewissheit geworden ist. In 16 Jahren sind wir der weltweit führende Anbieter von Informationen über den Kunstmarkt geworden und zählen heute 1,4 Millionen Abonnenten. Anfang 2012 sind wir davon überzeugt, dass unser Kerngeschäft, das uns eine optimale Rentabilität gewährleistet, der standardisierten Festpreis- und Auktionsmarktplatz ist. Aus diesem Grund passen wir unseren Unternehmenszweck der neuen Ausrichtung von Artprice an.

Boursica:
Einige unserer Leser erwarten eine Kapitalerhöhung anlässlich der außerordentlichen Hauptversammlung. Stimmt das? Waren Sie nicht dagegen?

Thierry Ehrmann:
Es handelt sich nicht um eine Kapitalerhöhung sondern um Stockoptionen. Sie sollen seltene, atypische Profile anziehen, die wir für den standardisierten Auktionsmarktplatz brauchen. Wir suchen in der Kunstwelt die Besten, da müssen wir auch etwas bieten können. Außerdem ist es logisch, dass wir die Mitarbeiter von Artprice für ihr außergewöhnliches Engagement belohnen wollen.
Was Kapitalerhöhungen betrifft, so kann ich nur wiederholen, was ich bereits erklärt habe: Ich bin gegen Kapitalerhöhungen, weil sie nicht nur das Kapital verwässern, sondern auch, und das wird oft vergessen, den Aktienkurs daran hindern, sehr schnell zu steigen. Im Gegensatz zu den übrigen börsennotierten Unternehmen haben wir keine Schulden, nicht einen Cent. Keinen Kontokorrentkredit, keine kurz-, mittel- oder langfristigen Kredite, keine Bankzusicherungen, keine Finanzinstrumente wie Aktienbezugsscheine und sonstige Derivate. Außerdem haben wir reichlich Barmittel und einen negativen Betriebskapitalbedarf.

Boursica:
Vor einigen Tagen haben Sie Ihren Kunstmarktbericht veröffentlicht. Wie kommt es, dass die französischen und ausländischen Medien und Institutionen Artprice nur im Zusammenhang mit dem Kunstmarkt erwähnen? Ist das Lobbying?

Thierry Ehrmann:
Nein, ich kann Sie beruhigen, es gibt nur eine Antwort auf Ihre Frage: die Geschichte von Artprice. Wir sind heute das einzige Unternehmen der Welt, das den Kunstmarkt in mehr als einer Million Arbeitsstunden standardisieren ließ. Kunsthistoriker, Wissenschaftler und Kunstjournalisten haben alle Werke aus den Manuskripten und Katalogen vom 17. Jahrhundert bis heute dokumentiert und beschrieben. Aus diesem Grund haben wir die weltweit umfangreichste Datenbank über den Kunstmarkt, mit der wir die Kunstwerke über die Jahrhunderte hinweg verfolgen können. Unsere Kunsthistoriker haben 108 Millionen Bilder und Stiche von Kunstwerken von 1700 bis heute kommentiert. Mit dieser Standardisierung und mehr als 4.500 Auktionshäusern, die mit unserem gesicherten Intranet verbunden sind, sind wir die einzige Presseagentur (Art Market Insight), die makroökonomische Daten, Notierungen und Repeat-Sales-Indizes sowie rund 100 Referenzindizes anbietet. Auf dieser Grundlage können jedes Jahr 6.300 Medien mit objektivem und ausführlichem Zahlenmaterial über den Kunstmarkt berichten.

Boursica:
Können Sie uns ein konkretes Beispiel geben?

Thierry Ehrmann:
Zum Beispiel China, wo wir die einzigen sind, die nicht nur die Sprachschranken überwinden sondern auch die Bräuche und Sitten meistern und diese schwierigen Informationen erhalten.

Boursica:
Die permanente Präsenz in den Medien hat sicher einen Preis?

Thierry Ehrmann:
Nein, im Gegenteil. Printmedien und Fernsehen sind vertraglich gezwungen, uns systematisch mit unserem Internet-Code abzufragen und unsere Methode zu kommentieren. So sparen wir jedes Jahr zwischen 16 und 18 Millionen Euro für die Werbung, die sicher nicht dieselbe Wirkung hätte. Nichts kann die von einer Presseagentur produzierten Inhalte ersetzen, die weitaus einflussreicher sind als es auch sehr gute Werbung jemals sein könnte. Untersuchungen zu bestimmten Märkten für Medien, Versicherungen oder Private Banking werden selbstverständlich von uns in Rechnung gestellt.

Boursica:
Aber Sie haben doch eine internationale Werbekampagne für den Start des standardisierten Auktionsmarktplatzes erwähnt?

Thierry Ehrmann:
Ja, als wir die Auktionen gestartet haben, wurde in den Medien ausführlich darüber berichtet, aber wir haben 2012 trotzdem eine gezielte Kampagne geplant. In jedem Land haben wir die beiden führenden Fachzeitschriften ausgewählt. Außerdem richten wir uns an Fernsehsender, die auf Kunst und Luxus spezialisiert sind. Die Kampagne hat Ende Januar 2012 begonnen und folgt dem Kalender des Kunstmarktes, der im Frühling einen Höhepunkt erreicht.

Boursica:
Kommen wir auf den eben veröffentlichten Kunstmarktbericht zurück. Er kann auf Ihrer Website abgerufen werden. Können Sie uns kurz erläutern, wie das Fazit des Berichts lautet?

Thierry Ehrmann:
Der Titel fasst den Tenor bereits zusammen: „Kunst hat noch nie so viel eingebracht wie 2011“. Weltweit wurde im letzten Jahr mit einem Erlös von 11,5 Milliarden US-Dollar ein neuer Rekord aufgestellt. Das bedeutet, dass der Primärmarkt, d.h. Galerien, Kunsthändler und Makler, rund 90 Milliarden US-Dollar erwirtschaftet haben, was dem Verhältnis des Primär- zum Sekundärmarkt entspricht. Der Anteil der nicht verkauften Werke war noch nie so niedrig. China überholt die USA mit 41 Prozent des weltweiten Kunsthandels. Asien wird mit 45 Prozent des Weltmarktes ein eigener Markt. Die chinesischen Künstler belegen Spitzenplätze, sowohl in unseren Top 10 als auch in den Top 500. Die westliche Ikone Pablo Picasso rutscht erstmals auf Platz vier ab. Frankreich fällt und fällt.
Die Anzahl der Millionenauktionen wächst stetig, insbesondere in Asien.

Boursica:
Ist der Kunstmarkt wie Gold ein sicherer Hafen für Anleger?

Thierry Ehrmann:
Ja, als die Weltwirtschaft und die Finanzwelt 2008 und 2011 zusammengebrochen sind, konnte der Kunstmarkt ausgezeichnete Ergebnisse einfahren. Private Banking-Experten und Vermögensberater empfehlen heute, übrigens auf Grundlage der ökonometrischen Instrumente von Artprice, die Anlagen in Krisenzeiten im Kunstmarkt zu diversifizieren. Sehen Sie sich die Entwicklung nach Preisklassen an, dann werden Sie verstehen, warum der Artprice Global Index sich besser verhält als der S&P 500 oder der Eurostoxx 50.

Boursica:
Wenn wir nun schon von Millionenauktionen sprechen, wann wird es auf Artprice die erste Millionenauktion geben, auf die alle warten?

Thierry Ehrmann:
Millionenauktionen auf Artprice sind angesichts unserer Verhandlungen mit den bedeutenden Akteuren des Kunstmarkts eine Gewissheit. Jetzt ist es nur noch eine Frage der Zeit. Ich könnte mir auch sehr gut vorstellen, dass ein Werk eines chinesischen Künstlers zu einem solchen Preis versteigert wird.

Boursica:
Kommen wir auf Frankreich zurück. Warum stürzt Frankreich immer tiefer ab?

Thierry Ehrmann:
Ich habe diese Frage oft beantwortet. In den Sechzigern stand Frankreich noch an der Spitze, seitdem verliert es leider ständig an Boden. Hier einige Zahlen: Auf zeitgenössische Kunst entfallen jährlich 13 Millionen Euro, was auf den Weltmarkt hochgerechnet gar nichts ist. New York und London erzielen mit schönen Katalogen an einem Tag, was Frankreich in einem Jahr schafft. Natürlich haben das 500-jährige Monopol der Auktionatoren und der klägliche Misserfolg der ersten Reform im Jahr 2000 dazu beigetragen, Frankreich an den Rand des Abgrunds zu drängen. Ich weiß, wovon ich spreche, schließlich habe ich 16 Jahre dagegen gekämpft und Dutzende von Prozessen angestrengt und letztendlich auch gewonnen.

Boursica:
Heute herrscht aber Frieden zwischen Artprice und den ehemaligen Monopolisten?

Thierry Ehrmann:
Auf wirtschaftlicher Ebene ist alles abgeschlossen, der Weg ist geebnet. Auf juristischer Ebene ist das letzte Wort noch nicht gefallen. Wir wollen nicht nachtragend sein, aber wir verlangen einen Ausgleich des von uns erlittenen wirtschaftlichen Schadens. Ferner fordern wir im Rahmen von Widerklagen die Wiedergutmachung einiger Anklagen, die abgewiesen wurden. Schließlich haben wir bei der französischen Wettbewerbsbehörde Anklage gegen französische Auktionshäuser wegen unzulässiger Wettbewerbsbeschränkung erhoben und verfolgen sie weiterhin strafrechtlich. Seit Ende Januar 2012 haben sich nämlich neue Elemente ergeben.

Boursica:
Wen haben Sie im Visier?

Thierry Ehrmann:
Wir haben eine kleine Anzahl Pariser Auktionatoren im Auge, in erster Linie bei Drouot, die sich durch Justizskandale und wiederholte Untersuchungen auszeichnen. Die zuständige französische Aufsichtsbehörde, der Conseil des Ventes Volontaires, veröffentlichte am 6. Januar 2012, einige Stunden nach dem Start unseres standardisierten Auktionsmarktplatzes, ohne uns schriftlich oder telefonisch oder sonst irgendwie benachrichtigt oder gewarnt zu haben, eine völlig surrealistische Pressemeldung. Dabei kennt sie uns gut, sowohl durch die Anhörungen als auch über die Daten, die wir ihr alljährlich für den Bericht über den Kunstmarkt liefern. Seit wann werden Klageschriften als Pressemeldung publik gemacht, ohne dass wir vorher auf dem Rechtsweg darüber informiert werden?
Ich finde die Aufgabe des Conseil des Ventes Volontaires wesentlich, aber er muss den Grundsatz des rechtlichen Gehörs berücksichtigen. Die Lage ist wie sie ist. Wir meinen, dass ein harter Kern von Auktionatoren, die Drouot nahestehen und sich über die Folgen des Gesetzes vom 20. Juli 2011, insbesondere § 5, den ich bereits erwähnt habe, ärgern, den Conseil des Ventes Volontaires absichtlich irregeführt hat. Dabei hat es die Aufsichtsbehörde in den letzten Jahren trotz der dürftigen Mittelausstattung gewagt, mutige Debatten über den unerbittlichen Niedergang des französischen Kunstmarkts zu führen. Wir erhielten brutale Drohungen von einigen wenigen Akteuren, die den Zusammenbruch ihrer Margen und Märkte nicht verkraften wollen. Meinem Scharfsinn und meiner lange Erfahrung zufolge sind solche Hassbezeugungen und Wutausbrüche der beste Beweis dafür, dass wir dort zugeschlagen haben, wo der Gewinn liegt, nämlich bei den 5 Prozent Nettoprovision auf Werke im Wert von mehr als 15.000 Euro und den 7 Prozent auf Werke in der Preisklasse von 7.500 bis 15.000 Euro.

Boursica:
Das Internet hat also den Kunstmarkt unter anderem mit Ihnen geschluckt?

Thierry Ehrmann:
Alles ist relativ. Seit 2000 sind bereits 4.500 Kunst-Websites untergegangen. Zudem sind beinahe alle Kunst-Websites von der Börse verschwunden, werden nun außerbörslich gehandelt und verzeichnen keine Umsätze. Wir haben Artprice mit weniger als 30 Millionen Internetnutzern gestartet. Heute zählen wir mehr als 2,7 Milliarden. Diese Zahlen werden weiter steigen. Die Erklärung des Präsidenten von Christie’s über Kunstwerke und Internet ist für uns der beste Beweis dafür.

Boursica:
Besitzt das Internet noch ein Wachstumspotenzial?

Thierry Ehrmann:
Wir haben erst 30 Prozent des Wachstums im Internet ausgeschöpft. Der herkömmliche Kunstmarkt ist erst zu 15 Prozent entmaterialisiert. Das mobile Internet ist ideal für Artprice, weil unsere Kunden immer unterwegs sind und ständig Informationen benötigen: Sachverständige, Versicherungsvertreter, Galeristen, Auktionatoren, Zollbeamte und natürlich auch Sammler und Kunstliebhaber, die in einer Galerie oder einem Auktionshaus etwas kaufen wollen.
80 Prozent der Anfragen an Artprice werden wohl auf das mobile Internet entfallen. Wir haben schon mehr als 30 Prozent erreicht. Alle großen Marktforschungsunternehmen prognostizieren, dass 2012, gemessen am Smartphoneabsatz, die Zahl der mobilen Internetnutzer um 550 bis 700 Millionen steigen wird. 2015 werden mehr als 3,5 Milliarden mobile Internetsurfer Artprice nutzen können.

Boursica:
Was bedeutet es, dass der herkömmliche Kunstmarkt erst zu 15 Prozent entmaterialisiert ist?

Thierry Ehrmann:
Das bedeutet, dass die Entmaterialisierung des herkömmlichen Kunstmarkts erst begonnen hat.
Ich zitiere gern meinen alten Meister Pythagoras, den ersten Philosophen, für den alles Zahlen war, mit Ausnahme der nicht quantifizierbaren, unaussprechlichen menschlichen Gefühle, die sich nicht erfassen lassen. Aus diesem Grund können über die Anzahl der Internetnutzer hinaus alle Handelsgeschäfte entmaterialisiert werden. Artprice und der Kunstmarkt sind ein ausgezeichnetes Beispiel dafür. Die Herausforderung, die die Welt meistern muss, besteht aus der Entmaterialisierung und der nachhaltigen Entwicklung. Nur die Entmaterialisierung kann die Energiekrise lösen.

Boursica:
Wie gehen Sie bei solchen Zahlen auf der technischen Ebene vor?

Thierry Ehrmann:
Wir arbeiten über Serveur, unsere Muttergesellschaft, die Time Magazine seit 1987 zu den Pionieren im Internet zählt, seit den Neunzigern unter Berücksichtigung der EU-Richtlinien und der Vorschriften des französischen CNIL am Data-Mining. Jetzt beschäftigen wir uns mit dem Big-Data-Konzept und Speichereinheiten, die in Petabyte gemessen werden. Die Daten werden in Echtzeit produziert, kommen aus allen Ländern in kontinuierlichen Datenströmen, werden mit heterogenen Metatags versehen und stammen aus den unterschiedlichsten destrukturierten und nicht prädikativen Quellen.

Boursica:
Wodurch unterscheiden sich Big-Data und Data-Mining? Ist das nicht dasselbe?

Thierry Ehrmann:
Nein. Ich werde Ihnen erklären, warum. Data-Mining besteht darin, Daten mit hohem Mehrwert der Datenbanken der Unternehmensgruppe zu vergleichen, um qualitative Daten zu schaffen. Big-Data bezieht sich auf das Data-Mining in kleineren Mengen. Unter Einhaltung der Datenschutzvorschriften werden Milliarden von Daten (Logs), die bislang als nicht wesentlich galten, gesammelt. Ziel ist es dabei, neue Muster zu erkennen. Seit die Kosten für ein Petabyte (1000 Terabyte) dramatisch gesunken sind, haben wir erkannt, wie diese an und für sich weniger qualitativen und als unwesentlich betrachteten Daten im Data-Mining ausgewertet werden können. Jetzt können wir komplexe, momentane Phänomene verstehen und sehr schnell Produkte und Dienstleistungen anbieten, die den Erwartungen unserer Nutzer genau entsprechen. Und mit Nutzern meine ich Millionen von Menschen, die unsere Website kostenlos oder kostenpflichtig nutzen.

Boursica:
Zu welchen Anwendungen kann Big-Data führen?

Thierry Ehrmann:
Wir konnten zum Beispiel seit der Eröffnung des standardisierten Auktionsmarktplatzes am 18. Januar 2012 nicht nur die beeindruckende Zahl der Besucher auf Artprice messen, sondern aufgrund der Analyse von Hunderten Millionen Logs auch verstehen, warum die neuen Kunden erst seit der Einführung der Auktionen die Website besuchen. Ferner können wir, wie ich es bereits eingangs erwähnt habe, in dem Traffic, der sich beinahe verfünffacht hat, die neuen und potenziellen Kunden analysieren, die sich anscheinend nur für Auktionen interessieren, die jedoch in Wirklichkeit zwischen den Auktionen und den kostenlosen Daten, deren Wert sehr beschränkt ist, in unseren kostenpflichtigen Datenbanken zu den Notierungen, Indizes und Biografien hin- und herpendeln, ohne mehr als 50 Euro auszugeben.
Mit Big-Data können wir maßgeschneiderte Lösungen anbieten, die berücksichtigen, dass 70 Prozent der neuen oder potenziellen Kunden sich über das mobile Internet einloggen. Auf der Grundlage des Anteils der kostenpflichtigen Daten, die sie abrufen, kommen wir auf ein Profil, das rund 36 Euro pro Jahr oder 3 Euro pro Monat ausgibt. Unserer Zielgruppe wird jetzt nicht mehr in Millionen Nutzern gemessen, wie es heute üblich ist, sondern in Dutzenden von Millionen Kunstkonsumenten, die mit iPhones oder Smartphones unter Android von Google ausgestattet sind.

Boursica:
Und wo sind die Künstler geblieben?

Thierry Ehrmann:
Auch hier erkennen wir mit Big Data, dass es neben unserer biografischen Datenbank, die 1,8 Millionen Künstler umfasst, von denen 450.000 an Versteigerungen teilnehmen, es eine knappe Million Künstler gibt, die von der Idee begeistert sind, ihre Werke auf dem standardisierten Auktionsmarktplatz anzubieten, die ihre Biografien online gestellt haben, die ihre Werke jedoch, um unabhängig zu bleiben, weder über Galerien noch über Auktionshäuser verkaufen. Dieses Potenzial ist bedeutend. Da der Preis dieser Werke oft unter 7.500 Euro liegt, berechnen wir nur 9 Prozent Provision und Gebühren.

Boursica:
Wie steht es um ihr soziales Netzwerk Artprice Insider?

Thierry Ehrmann:
Dieses soziale Netzwerk, das mit Soziologen und Netzwerkexperten aufgebaut wird, ist das Gegenteil von Facebook, das heißt, dass die Mitglieder von Artprice unter ihrem wahren Namen auftreten. Artprice Insider wird an den standarisierten Festpreis- und an den Auktionsmarktplatz gekoppelt. Die Ergebnisse der ersten Tests waren ausgezeichnet und der Ideenaustausch war qualitativ sehr gut, im Gegensatz zu manchen sozialen Netzwerken, auf denen vorwiegend Banalitäten ausgetauscht werden. Wir feilen seit 18 Monaten an Verbesserungen, weil ein solches Netzwerk eine wahre Bombe in der sonst so diskreten Kunstwelt ist. Deshalb dürfen wir uns keine Fehler erlauben.

Boursica:
Das Netzwerk ist also Kunstkennern vorbehalten?

Thierry Ehrmann:
Nein, das stimmt nicht ganz. Ich würde eher sagen, dass das Netzwerk einem Think Tank oder einer Brain Box ähnelt. Artprice Insider muss sich durch originelle Ideen, Expertentum und Fachkenntnisse auszeichnen, die Debatte um den Kunstmarkt weiterbringen und zur Entwicklung neuer Konzepte beitragen. Alles, aber auch wirklich alles muss neu erfunden werden, da der Kunstmarkt bis zur Entstehung des Internets in einem tiefen Schlaf versunken war. Und hier noch ein Scoop: Einige Akteure, die zu den Top 100 der Market Maker des Kunstmarkts gehören, haben zugesagt, live in unserem Netzwerk aufzutreten.

Boursica:
Wie finden Sie eigentlich noch die Zeit, eine Retrospektive ihres Werks als bildender Künstler über die letzten 30 Jahre vorzubereiten, die im Juni 2012 im Demeure du Chaos, der Hauptverwaltung von Artprice und gleichzeitig Museum für zeitgenössische Kunst, stattfinden soll?

Thierry Ehrmann:
Ich bereite diese Retrospektive seit 18 Monaten vor. Im Juni 2012 bin ich seit 30 Jahren als bildender Künstler tätig. Für dieses Ereignis habe ich in den letzten 18 Monaten 450 Stahlskulpturen geschaffen, die den Besucher zu einem Parcours auf dem Gelände einladen. Dort entdecken sie die 3609 Werke, die den Korpus des Demeure du Chaos bilden. Die New York Times nannte diesen Wohnsitz des Chaos auch Abode of Chaos.
Die europaweit größte Bildhauerinstallation besteht aus 900 Tonnen Stahl, die von Schmieden mit Hochpräzisionslasern bearbeitet wurden. Diese Ausstellung erlaubt mir wieder einmal, die Künstler und Akteure des Kunstmarkts genau zu analysieren. Man kann nicht Artprice aufbauen, ohne gleichzeitig völlig in der Kunst versunken zu sein. Zu den 120.000 Besuchern pro Jahr gehören viele Aktionäre und Kunden, mit denen ich am Wochenende außerhalb des Büros über Artprice diskutieren kann. Ich kann also sagen, dass ich eine 63-Stunden-Woche habe. Diese Entscheidung, die ich bewusst getroffen habe, kann vieles erklären, was manche Menschen nicht richtig verstehen.

Boursica:
Was sagen Sie zu ihrem Börsenkurs 2011? Was erwarten Sie 2012?

Thierry Ehrmann:
In Europa konnten wenige börsennotierte Unternehmen die Entwicklung ihres Aktienkurses so gut voraussagen wie wir. Artprice verzeichnete die beste Kursentwicklung an der Börse. Unser Titel stieg 2011 um 472 Prozent. Vom 1. Januar bis zum 31. Dezember 2011 wurde ein Aktienvolumen im Wert von 873 Millionen umgesetzt. Außerdem notieren wir nun bei 67 Euro, was ich ebenfalls prognostiziert habe. In den letzten zwölf Monaten stieg der Kurs um 476 Prozent und wurden Titel im Wert von 1,25 Milliarden Euro gehandelt. Jetzt sind wir im Segment B von Eurolist und seit einigen Tagen auch auf der SRD Long Only Liste. Wenn wir dann auch noch die Auktionen berücksichtigen, so sollte der Kurs sich 2012 bei 90 Euro konsolidieren, vorausgesetzt natürlich, dass die Entwicklung nicht von Ereignissen gebremst wird, auf die wir keinen Einfluss haben.

Boursica: Sie haben kürzlich Investmentfonds erwähnt, die sich für Artprice interessieren. Um welche Fonds handelt es sich?

Thierry Ehrmann:
Ich kann hier nicht über vertrauliche Daten sprechen, aber unsere Aufnahme in die SRD Long Only Liste hat dazu geführt, dass viele Investmentfonds, die nur in französische Unternehmen auf der SRD Long Only Liste investieren dürfen, sich jetzt an uns beteiligen können. Sie haben einen anderen Ansatz als die Franzosen und vergleichen uns unter anderen mit Sotheby’s, dem einzigen börsennotierten Auktionshaus der Welt. Diese Anleger sehen Artprice und den standardisierten Festpreis- und Auktionsmarktplatz als Hauptakteur des Kunstmarkts im Internet und bewerten uns aus diesem Grund anders, da sie meinen, dass unser Kurs nicht unseren wahren Wert widerspiegelt.

Boursica: Könnten Sie näher darauf eingehen?

Thierry Ehrmann:
In unserem ersten Gespräch im Juni 2011 haben wir konkrete Beispiele für die einzelnen Bewertungsmethoden gegeben, die schon mehr als 120 Jahre alt sind. Der Wert eines Auktionshauses besteht zu 80 Prozent aus der Kundendatei, d.h. 800 bis 4.000 US-Dollar je Kunde, und zu 20 Prozent aus dem Markennamen des Auktionshauses, wenn es bekannt ist. Der Unterschied zwischen einem 800 US-Dollar-Kunden und einem 4.000 US-Dollar-Kunden besteht aus der Informationsdichte über den Endkunden, auf deren Grundlage dann der Preis ermittelt wird. Für die Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter von Artprice, für mich und für unsere Aktionäre beginnt jetzt wohl eine neue Ära. Wir sind sozusagen wie ein Unternehmen, das seinen Börsengang am Nasdaq plant und noch dazu über elf Jahre Erfahrung an der Börse verfügt. Das ist unheimlich spannend und sehr motivierend.

Boursica:
Und wie steht es mit den Abkommen in Asien?

Thierry Ehrmann:
Im März 2012 beginnen wir in China Verhandlungen mit den wichtigsten chinesischen Auktionshäusern. Wir haben rund 40 Termine. Wir teilen viele Ideen, so zum Beispiel über die Entmaterialisierung des Kunstmarkts. Auch die Chinesen sind der Ansicht, dass physische Auktionsräume 2012 vor dem Hintergrund von Internet und unserem standardisierten Auktionsmarktplatz, der in Hongkong über einen eigenen Standort verfügen wird, nicht mehr gefragt sind.
In Asien, das ich seit 20 Jahren kenne, laufen Verhandlungen ganz anders als in Europa. Es braucht sehr lang, das Vertrauen des künftigen Geschäftspartners zu gewinnen. Versprechen sind wichtiger als das Vertragsrecht. Im Gegenteil dazu kann ein Geschäft so schnell abgeschlossen werden, dass Europäer oft in Panik geraten. Meiner Meinung nach ist Artprice in Asien sehr gut aufgestellt. Wir werden als Vorreiter betrachtet und haben den in Asien oft als unzeitgemäß geltenden angelsächsischen Häusern gegenüber einen beachtlichen Vorsprung.

Boursica:
Sie haben eben die altehrwürdigen angelsächsischen Auktionshäuser erwähnt. Welche Beziehungen haben Sie zu ihnen, insbesondere seit dem 18. Januar 2012?

Thierry Ehrmann:
Das Kräfteverhältnis, das 2005 durch den standardisierten Festpreismarktplatz entstand, hat sich geändert. Beide Seiten haben sich Fragen in Bezug auf ihre Zukunft gestellt. In anderen Branchen als dem Kunstmarkt hat die Gegenüberstellung Old Economy / New Economy zu Fortschritten geführt. 1999 zählten wir 50 Millionen Nutzer, heute sind es knapp 3 Milliarden, das sind harte Fakten, auf die ich meine Theorie des wirtschaftlichen Paradigmenwechsels stütze.

Boursica:
Könnten Sie uns näher erklären, um welche Fortschritte es sich dreht?

Thierry Ehrmann:
Die Old Economy hat endlich verstanden, dass eine 25-jährige Präsenz im Internet, wie die der Firma Serveur, der Artprice gehört und die ich gegründet habe, eine Raumzeit ist. Diese Raumzeit ist nicht nur inkompressibel, sondern wegen der hochkomplexen Internetkultur auch beinahe unerschwinglich. Für den Kunstmarkt ist eine Anekdote aus der „Occupy Wall Street“-Bewegung sehr aufschlussreich. So wurde vermögenden Personen empfohlen, bestimmt Ort zu meiden, allen voran die Auktionshäuser. Die meisten Auktionshäuser verkaufen aber ohnehin schon ihre Immobilien oder kündigen ihre Pachtverträge. Sie entdecken, dass gesicherte IT-Netzwerke, Data-Mining, Verhaltensmarketing, Indizierung und den Kunstmarkt standardisierende Datenbanken bedeutende Ressourcen voraussetzen. Die finanziellen und technologischen Schwellen sind sehr hoch. Zudem gibt es manchmal, so wie in unserem Fall, Rechte zum Schutz des geistigen Eigentums, das heißt, sie dürfen keine patentierten standardisierten Marktplätze® erstellen, deren Urheberrechte bei Artprice liegen.

Boursica:
Was folgern Sie daraus?

Thierry Ehrmann:
Erstens hat die Gegenpartei den Wert der Sachanlagen und immateriellen Werte verstanden, die das Vermögen von Artprice bilden. Zweitens haben alle bedeutenden Auktionshäuser in Internet investiert, meistens im Rahmen von zwei oder drei Investitionsplänen. Jedes Mal wurden zweistellige Millionenbeträge investiert, aber das Ergebnis war nie zufriedenstellend und manchmal sogar katastrophal. Drittens wurde ein langjähriger Akteur wie Artprice anerkannt und erstmals eine Aufteilung des Kunstmarkts ernsthaft erwogen.

Boursica:
Wie wird der Kunstmarkt aufgeteilt?

Thierry Ehrmann:
Ganz einfach. Das Segment der Werke unter 15.000 Euro entgleitet ihnen, dabei ist das ein sehr großer Teil, auf ihn entfallen immerhin 81 Prozent. Zwischen 15.000 und 50.000 Euro sind sie preislich nicht wirklich wettbewerbsfähig. Jetzt stellt sich die Frage der Werke im Wert von mehr als 50.000 Euro und natürlich auch der Millionen-Euro-Werke, die manchmal von maßgeschneiderten Dienstleistungen für Käufer und Verkäufer begleitet werden. Die traditionsreichen Auktionshäuser erkennen sehr schnell, dass ihr Alter und ihre Marketingvorteile nicht ausreichen, um in den kommenden fünf Jahren ausgewogene Ergebnisse zu erzielen. Es bleibt ihnen nichts anderes übrig, als mit uns zusammenzuarbeiten.
Wir respektieren ihren Ansatz, aber wir vergleichen sie doch mit unseren asiatischen Partnern, die sich seit langer Zeit auf diese Situation vorbereitet haben und heute keine Probleme mehr lösen müssen. Es ist aber ohne weiteres möglich, dass wir uns doch noch mit ihnen verständigen. Die neue Managergeneration an der Spitze der traditionsreichen Häuser hat keine Angst vor den Gespenstern der Vergangenheit und sieht tatendurstig in die Zukunft.
2012 werden unsere Aktionäre sicher einige positive Überraschungen erleben.

Boursica:
Woran denken Sie dabei?

Thierry Ehrmann:
Ohne Geschäftsgeheimnisse zu verraten kann ich nur andeuten, dass wir mit bedeutenden Akteuren über White-Label- oder CoBranding-Abkommen verhandeln. In diesem Rahmen kann der Umsatz der herkömmlichen Auktionshäuser, die seit vielen Jahren Auktionen durchführen und nun unseren standardisierten Auktionsmarktplatz auf eigene Rechnung nutzen wollen, unseren Börsenkurs beeinflussen.
Wir erleben gegenwärtig immer wieder dasselbe Szenario: Der Geschäftsführer eines bedeutenden internationalen Auktionshauses geht in den Ruhestand, ein junger 35-jähriger Manager tritt seine Nachfolge an, führt ein Audit durch und kommt sofort zu uns, um das große Geschäft zu landen, während sein viel älterer Vorgänger Artprice höchstens als UFO der Kunstwelt wahrgenommen hat, ohne weiter darüber nachzudenken. Geduld war schon immer eine der Grundvoraussetzungen für den Erfolg von Artprice.

Boursica:
Welche Rolle spielen Sie in diesem Rahmen?

Thierry Ehrmann:
In diesem Fall agieren wir als IT-Berater oder Server Center und stellen die Hosting- und Nutzungskosten unserer eigenen Software und Datenbanken in Rechnung.

Boursica:
Und nun noch eine abschließende Bemerkung. In unserem ersten Gespräch haben Sie behauptet, Artprice wäre bei 10 Prozent ihrer Geschichte angekommen, in unserem zweiten Gespräch meinten sie allerdings, es wären erst 5 Prozent. Wie viel Prozent sind es heute?

Thierry Ehrmann:
Wir sind immer noch bei 5 Prozent der Entwicklung, der große Unterschied liegt darin, dass die letztes Jahr erwähnten 5 Prozent einfach ein Schätzwert war, der heute von Fakten und Zahlen erhärtet wurde. Für uns und unsere Aktionäre ist das eine ausgezeichnete Nachricht.

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Die vorherigen Exklusivinterviews mit Thierry Ehrmann können Sie hier einsehen :
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Artprice ist der Weltmarktführer für Kunstmarktinformationen und –indizes mit insgesamt mehr als 27 Millionen Auktionsergebnissen und Preisindizes von mehr als 450.000 Künstlern. Artprice Images© stellt Ihnen einen unbegrenzten Zugang zu einer weltweit einmaligen Bibliothek mit 108 Millionen Abbildungen und Drucken von Kunstwerken von 1700 bis heute. Artprice bereichert laufend seine Datenbanken mit Informationen von weltweit 4.500 Auktionshäusern und veröffentlicht kontinuierlich die Kunstmarkttendenzen für die wichtigsten Agenturen und 6.300 Pressetitel aus der ganzen Welt. Artprice stellt darüber hinaus einen der wichtigsten Kunstmarktplätze weltweit zum Kaufen und Verkaufen von Kunstwerken, dessen angebote unter den 1.400.000 Artprice Mitgliedern bekannt gemacht werden (Quelle Artprice)

Artprice ist geführt am Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Entdecken Sie die Alchimie und das Universum von Artprice , dessen Haupsitz sich im bekannten zeitgeössischen Museum, des Abode of Chaos befindet : http://web.artprice.com/video/

Zur Übersicht der Artprice Presseberichte:
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Réponse d’Artprice au Conseil des Ventes Volontaires

2012/01/06 Commentaires fermés

Réponse d’Artprice au Conseil des Ventes Volontaires

Artprice a pris acte par voie de presse, puis par courrier électronique transmis par le Conseil des Ventes Volontaires, d’une demande de ce dernier de bien vouloir faire figurer de manière claire et non équivoque au grand public sa qualité « d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ». Artprice considère, compte tenu des longues relations constructives et paisibles qu’elle entretient avec le Conseil des Ventes Volontaires, qu’il ne peut s’agir que d’un quiproquo où l’apaisement, au regard des pièces dont dispose Artprice et issues de mesures conservatoires, sera immédiat.

En effet, Artprice renvoie les marchés financiers, ses actionnaires, ses 1.3 millions membres et, bien évidemment, le Conseil des Ventes Volontaires, à consulter l’ensemble de ses communiqués financiers déposés sur le site Actusnews, site homologué par l’Autorité des Marchés Financiers, et notamment le communiqué du 1er janvier 2012 où Artprice, dès la première ligne, fait état de manière explicite et sans l’ombre d’une ambiguïté de sa qualité de : « opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ».

De même, afin d’éviter toute forme de confusion entre les différents régimes et activités réglementés par la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011, Artprice a mandaté un Huissier de justice afin de prendre toutes mesures conservatoires démontrant toutes les précautions prises par Artprice, que ce soit au niveau de sa communication réglementée, au niveau de la présentation de sa nouvelle prestation sur son site, au niveau de ses conditions générales d’utilisations, au niveau de ses moyens de communication… pour qu’aucune confusion soit faite entre l’activité d’Artprice (opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique) et celles relatives aux ventes aux enchères publiques.

Artprice a pris la précaution de traduire en toutes les langues disponibles sur son site l’essentiel des informations sur cette nouvelle prestation exception faite de son statut tel que définit par l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 afin qu’aucune confusion ou mauvaise traduction soit faite sur le statut d’Artprice tel que le prévoit l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 et les autres statuts qui eux régissent les ventes aux enchères publiques.

En conclusion, Thierry EHRMANN, P.D.G. d’Artprice, déclare qu’il est parfaitement serein, Artprice démarrera bien ses enchères en ligne le 18 janvier 2012 en sa qualité d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) et que, bien évidemment, le grand public découvrira, dès le lundi 9 janvier, en pré-visualisation, plusieurs milliers de lots comportant une gamme de prix très large allant de l’objet de curiosité jusqu’à des pièces de qualité muséale. Cet ensemble représente environ 700 millions de mises à prix. Concernant le débat judiciaire devant le TGI de Paris, Artprice et son Président considèrent, d’ores et déjà, qu’ils amèneront, par le ministère de Me Emmanuel PIERRAT et Me Thierry DUMOULIN, tous les éléments nécessaires pour apaiser les parties concernées et rendre le débat serein en anéantissant toute forme d’ambiguïté possible.

Il est vrai qu’avec près de 500 ans de monopole, l’ambitieuse réforme des ventes aux enchères du 20 juillet 2011, imposée par le Directive Services européenne, est de nature à ébranler certains acteurs du marché qui ne sont pas encore coutumiers du jeu de la libre concurrence.

Artprice ne peut s’empêcher de constater, qu’après avoir été la meilleure performance boursière française sur le marché réglementé avec + 472 % depuis le 1er/01/11 avec un volume traité de 873 millions d’euros, et une progression sur une année mobile de 593 % avec 144 millions d’euros traités depuis le 1/01/12, qu’elle génère bien des convoitises de la part d’acteurs historiques qui, pour des raisons de conservatisme, ont laissé passé le train de l’Histoire et de l’Internet.

Source: http://www.artprice.com (c)1987-2012 thierry Ehrmann

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 Artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 3 600 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 300 000 membres (member log in), ses annonces, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art (source Artprice).

Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Sommaire des communiqués d’Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm

Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artprice http://web.artprice.com/video/
Suivre en temps réel toute l’actualité du Marché de l’art avec Artprice sur Twitter : http://twitter.com/artpricedotcom/

Contact: Josette Mey – tel: +33(0)478-220-000, e-mail: ir@artprice.com

Artprice startet seine Online-Auktion

2012/01/03 Commentaires fermés

Artprice startet seine Online-Auktion

PARIS, January 3, 2012 /PRNewswire/ —

Als Betreiber von im Fernverfahren auf elektronischem Wege durchgeführten Online-Auktionen (Artikel 5 des Gesetzes Nr. 2011-850 vom 20. Juli 2011) startet Artprice mit seinen 1,3 Millionen Mitgliedern in über 90 Ländern am 18. Januar 2012 gemäß seinen vorherigen Pressemitteilungen seine Internet-Auktion.

Bereits seit dem 27. Dezember 2011 können die Mitglieder von Artprice ihre Lose eingeben, um so maximal von der Sichtbarkeit der weltweiten Einführungskampagne profitieren zu können. Weitere Informationen: http://web.artprice.com/classifieds/info?l=de

Während mehr als 90% der Akteure des Kunstmarkts zwischen Weihnachten und Neujahr geschlossen hatten, verbucht Artprice bereits eine Registrierung von mehreren Tausend Losen. Die ersten Kunden-Rückmeldungen zeugen von großer Benutzerfreundlichkeit und einem schnellen Service für den Nutzer.

Laut Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice, ist der Zug der Geschichte ins Rollen gekommen und Artprice befindet sich an Bord dieses Zugs, den nunmehr nichts mehr aufhalten kann. Man habe nur sehr geduldig und hartnäckig gegenüber diesem nahezu 500-jährigen Monopol, das heute nach zwölf Jahren gesetzlichen Kreuzzugs abgeschafft ist, sein müssen. Von diesem Monopol-Verlust, der für Artprice einen Sieg bedeutet, profitiert auch Frankreich, da das Land, das mit einem Abstieg vom ersten auf den vierten Rang auf dem Kunstmarkt seit über 40 Jahren an Boden verliert, dieses Jahr durch den Beitrag von Artprice nun wieder Anwärter auf einen Rang ist, der seiner Tradition und Bedeutung auf dem Kunstmarkt gerecht wird.

An diesem Montag, den 02. Januar 2012, wird eine weltweite auf die USA, Europa und Asien ausgerichtete Kampagne in der Kunst- und Finanzpresse, die mit einer viralen Marketingkampagne im Internet einhergehen wird, gestartet.

Am Montag, den 09. Januar 2012, wird Artprice, abgestimmt auf den Kunstmarkt, in den weltweit wie jedes Jahr in der zweiten Januarwoche wieder Leben kommt, die Präsentation der Auktionslose eröffnen.

Ein im Internet selten erreichtes Vertrauensniveau.

Die Allianz mit Escrow.com, dem Weltmarktführer für Treuhandverwaltung im Internet (escrow bedeutet auf Englisch « Treuhand ») garantiert den Parteien eine zu 100% sichere Transaktion der Bezahlung der Werke. Letzterer hat es geschafft, in allen Punkten den Anforderungen des Lastenhefts von Artprice zu entsprechen. Der Wille von Artprice, die Transaktion mit einer sehr guten Kenntnis der neuen Ökonomie zu sichern, erlaubt es, das Postulat auszugeben, dass das Sicherheitsniveau bei den Auktionen sowie allen Diensten von Artprice in Anbetracht der IT-Entwicklungen und rechtlichen Verfahren über denen der alten Ökonomie liegt.

Das Prinzip von Artprice beruht insbesondere auf perfekt identifizierten Mitgliedern mit Werken, zu denen die Käufer auf allen Seiten, dank Genehmigung, zu jeder Zeit INTERPOL’s Stolen Works of Art Database nutzen können, was ihnen als Artprice-Kunden die Möglichkeit gibt zu prüfen, ob das angebotene Werk Gegenstand einer gerichtlichen Verfolgung ist.

Anders als bei den für die breite Öffentlichkeit bestimmten und allgemeinhin bekannten Auktionsdiensten unterwirft Artprice seine Kunden einer permanenten gerichtlichen Präsenz, die das für ein reibungsloses Funktionieren des Standardisierten Kunstmarktplatzes als Betreiber von im Fernverfahren auf elektronischem Wege durchgeführten Online-Auktionen erforderliche Vertrauen schafft. Artprice arbeitet seit 5 Jahren mit etwa 70 Polizeibeamten unterschiedlicher Staatsangehörigkeiten zusammen, wodurch es Artprice möglich war, ein Vertrauensniveau aufzubauen, das im Internet seinesgleichen sucht und durch die fortwährende Zusammenarbeit mit den Künstlern, Anspruchsberechtigten und Experten noch verstärkt wird.

Die wahre Stärke von Artprice birgt sich in dem Begriff Treuhandkonto und Freigabe, mit dem Artprice alle möglichen rechtlichen Szenarien konzeptualisiert hat, um dafür zu sorgen, dass die Versteigerung einwandfrei ist, und das auf einem im Internet selten erreichten Vertrauensniveau. Bei diesem Treuhandverfahren handelt es sich um das gleiche Prinzip, das auch Notare oder Anwälte bei Transaktionen anwenden.

Die sehr geringen Sätze von Artprice führen zu einer tief greifenden Veränderung der Kunstmarktwirtschaft.

Kunstexperten, Sammler & Rechtsnachfolger rücken näher an Artprice heran, da die sehr geringen Sätze von Artprice die Kunstmarktwirtschaft tief greifend verändern. Diese degressiven Sätze betragen 9% bis 5% (Spannen: Sätze 0 US$ – 7.500 US$: 9%; 7.500,01 US$-15.000 US$: 7%; über 15.000,01 US$: 5%). Nach Meinung von Thierry Ehrmann kann der Satz von 5% auf die Werke von über 15.000 Euro ganze Bereiche des Kunstmarkts umstürzen, da diese Art von Werken perfekt standardisiert ist und in Anbetracht der rechtlichen Dokumente, welche die Verkäufer auf Artprice verpflichtend einreichen, seit 30 Jahren fast immer im Fernabsatz gehandelt wird.

Parallel dazu wird Artprice White Labels und/oder Co-Brandings für die bedeutende Akteure des Kunstmarkts einrichten, und zwar insbesondere für Auktionshäuser, die aus Artprice und seinem Standardisierten Marktplatz ihren technischen Provider für Internet-Auktionen machen werden, was für die Gesellschaft Artprice, die selbst kein Auktionshaus ist, natürlich eine zweite Einkommensquelle durch diese zweite Sparte bedeutet.

Artprice steht also der Nachfrage von über 3.600 Kunden- und Partner-Auktionshäusern sowie nahezu 7.400 Experten, die bereits ganz konkret den unerlässlichen Bedarf geäußert haben, Mitglied des Standardisierten Marktplatzes von Artprice zu werden, um ihren Rang auf dem Weltkunstmarkt zu halten und die lebenswichtige Hürde der Dematerialisierung der Kunstauktionen zu nehmen, offen gegenüber.

Das Internet und ganz allgemein die digitale Revolution haben buchstäblich weltweit die Monowirtschaft der physischen Auktionssäle zerschlagen, die für das Auktionshaus heute lediglich noch ein einfacher Absatzkanal sind und die zudem im Herzen der Metropolen eine nunmehr überflüssige Mietlast oder aber ein nicht optimiertes Element des Anlagevermögens der Auktionshäuser darstellen.

Angesichts der weltweiten Wirtschafts- und Finanzkrise, die mehr denn je um sich greift, verbucht Artprice wie im Jahr 2008 erneut einen äußerst großen Anstieg der Anzahl auf seinem Standardisierten Marktplatz zum Verkauf gebotener Werke einhergehend mit einer Beschleunigung der Käufe bzw. Verkäufe. Man ist also berechtigt davon auszugehen, dass die Auktionen den gleichen Weg gehen werden. Man kann ganz logisch schlussfolgern, dass die Wirtschafts- und Finanzkrise eine Chance auf großes Wachstum für den Standardisierten Marktplatz von Artprice birgt.

In der Tat tendiert wie alle Märkte natürlich auch der Kunstmarkt zu einer Bevorzugung des schnellsten, im Hinblick auf die Gebühren kostengünstigsten und liquidesten Vertriebswegs, der es außerdem ermöglicht, dank einer kritischen Menge Beteiligter in Echtzeit einen Marktpreis sowie natürlich transparente Informationen zu allen Preisen und Angaben zu finden.

Der Standardisierte Marktplatz erfüllt diese fünf Punkte ganz genau. Mit seinem Modell eines voll und ganz kostenlosen Standardisierten Marktplatzes übernimmt Artprice schneller als vorgesehen den Weltmarkt für Freihandverkäufe. Für die Online-Auktionen dürfte es sich dank extrem wettbewerbsfähiger Sätze ebenso verhalten.

Artprice stützt sich nunmehr auf beinahe 7 Jahre exponentiellen Wachstums des Angebots, wobei die jährliche Entwicklung in den Artprice-Referenzunterlagen 2010, die seit dem 25. August 2011 bei der französischen Finanzaufsichtsbehörde A.M.F unter der Nummer D.11-0784 hinterlegt und online sind, verfügbar ist. Im Jahr 2010 bestätigt Artprice ein Volumen von etwa 6,3 Milliarden Euro an Kunstwerken mit einer auf etwa ein Drittel geschätzten Verkaufsrate, für die Artprice keine Provision erhalten hat, festgestellt zu haben.

Es gilt darauf hinzuweisen, dass einzig Artprice kraft des geistigen Eigentums die Gesamtheit des weltweit einzigartigen Verfahrens für den Beitritt zum Standardisierten Marktplatz® und die Befreiung vom alten System der physischen Auktionssäle, die man leicht mit dem Börsenring und dem Einzug der ECN (Electronic Communication Network) vergleichen kann, welche die Börsenringe der Börsen auf der ganzen Welt insbesondere durch den Fall der Vermittlungsgebühren überrollt haben, hält und schützt.

Die Kunst, ein wahrhaftiger Fluchtwert in Zeiten großer Krisen.

Die Wirtschafts- und Finanzpresse (Le Monde, The New York Times, F.T,A.F.P., Reuters, Bloomberg,…) spricht regelmäßig davon, dass qualitativ hochwertige Kunstwerke einen echten Fluchtwert in großen Krisenzeiten darstellen. Artprice, Christie’s und Sotheby’s sowie große internationale Auktionshäuser bestätigen den Status des Kunstwerks als Fluchtwert (vgl. l’Agefi mit einem Artprice-Interview). Trotz einer weltweit sehr düsteren Wirtschafts- und Finanzlage wiederholt Artprice im Jahr 2011 die positive Entwicklung des Kunstmarkts sowohl was das Volumen als auch was die erzielten Preise betrifft, und zwar gleich in welchem Land und mit systematischen Rekorden zahlreicher Künstler der Top 500 von Artprice.

Dieses Vertrauen ist auf allen Kontinenten festzustellen. Ebenso wie Gold waren Kunstwerke historisch betrachtet immer ein Fluchtwert angesichts der Krisen großer Tragweite und insbesondere der Wertminderungen finanzieller Vermögenswerte, die die Weltwirtschaft auch 2012/2013 weiter zu beklagen haben wird.

In Kürze werden Allianzen bekannt gegeben werden, die es Artprice ermöglichen, auf allen Kontinenten mit lokalen Partnern zugegen zu sein.

Für die Zukunft von Artprice 2012 und des Kunstmarkts führt kein Weg an Asien vorbei.

Artprice war die weltweit erste Presseagentur, die 2011 verkündet und mit Zahlen belegt hat, dass China unbestreitbar vor den USA die Nummer 1 auf dem Kunstmarkt geworden war. Mit Blick auf das Jahr 2012 bestätigen die Kunstmarkt-Zahlen von Artprice für 2011 die Vormachtstellung Chinas in seiner Spitzenposition.

Es ist also nur logisch und folgerichtig, dass Artprice geduldig die Eröffnung einer Niederlassung und von Technikräumen in Hongkong vorbereitet, einer Stadt, die als Versuchslabor der Volksrepublik China fungiert und Tür und Tor nach ganz Asien öffnet. Hongkong ist bereits unter den Top 5 auf dem Weltkunstmarkt. Ebenso werden Vereinbarungen mit Hauptakteuren wie den Betreibern von Auktionen und den großen asiatischen Kunstmessen es Artprice ermöglichen, die 2011 begonnene Ausweitung seiner spezifischen Kunstmarkt-Beziehungen in Asien Land für Land fortzusetzen. Singapur zum Beispiel wird Frankreich in kurzer Zeit in zeitgenössischer Kunst überholen. Vor eben diesem Hintergrund verstärken Artprice und Art Stage Singapore, die größte Messe für zeitgenössische Kunst in Asien (mit Art HK) in diesem Jahr 2012 in großem Maße ihre Verlagspartnerschaft und ihre Marketingstrategie. Auch wird Artprice strategischer Partner der Art HK (Hongkong) sein.

Die absolute Internet-Dominanz 2012 auf dem Kunstmarkt.

Das Internet 2012 ist also nichts weiter – der unbestreitbare Erfolg von Artprice zeugt hiervon – als die Fortsetzung des Auftrags per Telefon der 80er Jahre, zu dem zusätzlich die perfekte Wiedergabe des Kunstwerks für den Käufer hinzukam, es blieb also nur noch ein letzter, der schwerste, Schritt: die Standardisierung des Kunstmarkts, welche der Gesellschaft Artprice in 14 Jahren gelungen ist, indem sie mit dem Standardisierten Marktplatz® ihren einzigartigen, kostenlosen Standard durchgesetzt hat.

Die Artprice-Datenbanken geben seit 1987 bezüglich dieser Themen den Ton an und haben daher Artprice zunächst (1987/2004) zum Weltmarktführer für standardisierte Informationen über den Kunstmarkt gemacht, bevor dann die Dematerisalisierung folgte, die zwangsläufig über die Standardisierung, die die 18 Artprice-Datenbanken bilden, führt, und zwar mit dem Erwerb von Kunstverlagsgesellschaften und Kunstverlagsbeständen auf der ganzen Welt.

Sämtliche der Industrieverfahren von Artprice, aus denen sich diese Datenbanken zusammensetzen, sind insbesondere bei der A.P.P. (Agentur für digitale Urheberrechte) angemeldet und von dieser geschützt. Diese Industrieverfahren standardisieren den Kunstmarkt (Künstler-ID, Werks-ID, ID für das Werksverzeichnis, Bibliographie-ID, Bewertungs-(Ökonometrie-ID,…) mit über 180 Millionen Eigentümerdaten und -kennzahlen.

Dieses weltweit einzigartige Know-how wird in dem in 5 Sprachen vorliegenden Video über Artprice perfekt erklärt: http://web.artprice.com/video/

Artprice legt die beste französische Börsenperformance 2011 hin und beantragt seine Zulassung zu Compartment B.

Zur Information: Trotz der Krise auf den Märkten erzielt die Artprice-Aktie im Jahr 2011 mit + 472 % seit dem ersten Januar 2011 mit einem gehandelten Volumen von etwa 873 Millionen Euro, also einem Tagesdurchschnitt von etwa 3,2 Millionen Euro einen überdurchschnittlichen Gewinn und verzeichnet heute die beste französische Performance an der regulierten Börse, Eurolist by Euronext (A, B, C).

Da Artprice für das Geschäftsjahr 2011 sämtliche Kriterien für eine Zulassung zu Compartment B erfüllt, wird die Gesellschaft bei den Marktaufsichtsbehörden einen Antrag auf Notierung in der Eurolist B stellen und legt dazu seine Kandidatur beim Conseil Scientifique des Indices de NYSE Euronext zur Integration der verschiedenen mit Compartment B zusammenhängenden Indizes vor.

Artprice fordert seine Aktionäre und den Markt auf, zum genauen Verständnis dieser gesetzlichen und historischen Revolution von 5 Jahrhunderten und der Auswirkung auf Artprice in Form von 72 kurzen, pädagogischen Fragen/Antworten die Synthese der Interviews von Juni/Oktober 2011 zu lesen. Internet-Links anbei auf Actusnews (von der AMF zugelassener Professioneller Dienst für die Verbreitung vorgeschriebener Informationen):

http://www.actusnews.com/communique.php?ID=ACTUS-0-25705

Und schließlich lädt Artprice seine neuen und künftigen Aktionäre, die sich gerne über die Historie der Gesellschaft informieren würden, ein, von ihren sehr umfangreichen vorgeschriebenen Informationen in den Artprice-Referenzunterlagen 2010, die seit dem 25. August 2011 bei der französischen Finanzaufsichtsbehörde A.M.F unter der Nummer D.11-0784 hinterlegt und online sind, voll und ganz Kenntnis zu nehmen. Mit über 12 Jahren vorschriftsmäßiger Mitteilung gemäß Eurolist ist es Artprice eine Ehrensache, jedwede für die professionellen Akteure der Finanzmärkte aber auch für die Neulinge auf dem Kunstmarkt erforderlichen Informationen bereitzustellen. Sämtliche Fragen der 18.000 Aktionäre von Artprice finden in den vorgeschriebenen Informationen von Artprice, welche die Gesellschaft im Internet auf ihrer eigenen Website sowie auf der ihres von der AMF zugelassenen Informationsdienstes, ActusNews.com, verbreitet, systematisch Antwort.

Quelle: http://www.artprice.com (c)1987-2012 Thierry Ehrmann

Artprice ist mit über 27 Millionen Indizes und Verkaufsergebnissen zu 450.000 Künstlern Weltmarktführer in Sachen Datenbanken über die Notierung und die Indizes von Kunst. Artprice Images(R) ermöglicht uneingeschränkten Zugang zum weltweit größten Bestand des Kunstmarkts, einer aus 108 Millionen Bildern bzw. Drucken von durch Historiker kommentierten Kunstwerken von 1700 bis heute bestehende Bibliothek. Artprice bereichert kontinuierlich seine Datenbanken mit Daten aus 3.600 Auktionshäusern und veröffentlicht fortlaufend die Trends des Kunstmarkts für die wichtigsten Agenturen und 6.300 Publikationen weltweit. Artprice verbreitet unter seinen 1.300.000 Mitgliedern (member log in) seine Anzeigen, die nunmehr den weltweit ersten Standardisierten Marktplatz® für den Kauf und Verkauf von Kunstwerken bilden (Quelle Artprice).

Artprice ist an der Eurolist by Euronext Paris notiert: Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF

Verzeichnis der Artprice-Pressemitteilungen:

http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm

Entdecken Sie die Alchimie und das Universum von Artprice http://web.artprice.com/video/

Verfolgen Sie in Echtzeit jedwede Neuigkeit auf dem Kunstmarkt mit Artprice auf Twitter: http://twitter.com/artpricedotcom/

Kontakt: Josette Mey – Tel.: +33(0)478-220-000, E-Mail: ir@artprice.com

Sondermeldung: Artprice bietet ab sofort Online-Auktionen an

2011/12/29 Commentaires fermés

Inserieren Sie ab sofort Ihre Auktionsanzeigen, um ein Maximum von unserer weltweiten Einführungskampagne zur Bekanntmachung der Auktionen zu profitieren! Die Artprice-Auktionen beginnen am 18. Januar 2012.

Mehr infos >>> http://web.artprice.com/classifieds/info?l=de
Mit freundlichen Grüssen

thierry Ehrmann
Artprice founder / Fondateur Artprice / 创办人 Artprice

WELT-LEADER IN KUNSTMARKT-INFOS
Artprice quotiert in Eurolist by Euronext Paris (Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF) – Artprice Groupe serveur

Kunstmarkt : exklusivinterview mit Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice

2011/11/05 Commentaires fermés


Exklusivinterview mit Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice.com

Boursica.com: Herr Ehrmann, wie ist Artprice entstanden?

Thierry Ehrmann: Ganz am Anfang steht vor allem eine enorme kollektive Arbeit hervorragender Kunsthistoriker. Innerhalb von 14 Jahren haben wir praktisch das gesamte kunstrelevante Verlagsmaterial in Europa, den USA und seit kurzem auch in Asien erworben. Dieses umfasst Verlagshäuser, Kunstdokumentationen aus aller Welt und Vermögenswerte im Wert von über 30 Mio.€. Wissenswert ist zudem, dass wir mit der von mir gegründeten Serveur-Gruppe – der Muttergesellschaft von Artprice, die sich auf gerichtliche, juristische und wissenschaftliche Datenbanken spezialisiert – seit 1985 im Internet präsent sind. Wir waren daher in der Lage, uns vorzubereiten und unsere wichtigsten Zielobjekte im Zuge unseres Eintritts in den Kunstmarkt in den 1990er-Jahren zu identifizieren

Boursica.com: Welches waren denn diese Zielobjekte?

Thierry Ehrmann: Wir legten unser Augenmerk auf legendäre Gesellschaften und Werke, wie z.B. den Guide Enrique Mayer (1962/1987), den renommierten Dictionnaire des Ventes d’Art 1700-1900 von Dr. H. Mireur, das führende US-Verlagshaus Sound View Press mit seinen mehr als 50 Datenbanken über die USA (1991), die Editions Franck Van Wilder (1970), die Schweizer Xylogic, ein globales, auf Kunstmarktindizes spezialisiertes Unternehmen (1985), die Datenbank von Bayer zum anglosächsischen Kunstmarkt von 1700 bis 1913, Caplans Enzyklopädie der Signaturen und Monogramme (USA), ein globales Referenzwerk (1976), L’Argus du Livre de Collection et des Manuscrits (France), ein weiteres globales Referenzwerk (1982); usw. und so fort…. Wir haben sie alle aufgekauft. Seit 14 Jahren betreiben wir zudem eine systematische Kaufpolitik, in deren Rahmen wir Manuskripte und Kataloge, vor allem aus der Zeit zwischen 1700 und 1970, aus aller Welt erwerben. Wir können gar nicht anders als dieses historische Wissen zu kaufen, denn ohne dieses ließe sich der Kunstmarkt nicht mit Sicherheit normieren, und die Werke könnten weder lückenlos zurückverfolgt noch korrekt der Biographie des betreffenden Künstlers zugewiesen werden. Wir sind weit über die Millionen Arbeitsstunden der Historiker, Forscher und Journalisten am Kunstmarkt hinausgegangen, welche die Werke aus diesen Manuskripten und Katalogen von 1700 bis zum heutigen Tag dokumentiert und beschrieben haben. Aus diesem Grund verfügen wir heute über die umfassendste Datenbank zum weltweiten Kunstmarkt. Diese Datenbank ermöglicht die Verfolgung der Kunstwerke im Laufe der Jahrhunderte. Sie umfasst 108 Millionen Bilder und Gravierungen von Kunstgegenständen des genannten Zeitraums sowie von unseren Kunsthistorikern verfasste Kommentare. Darüber hinaus aktualisiert Artprice ihre Datenbanken in Echtzeit mit Informationen, die wir von rund 4‘500 Auktionshäusern zusammentragen. Zudem veröffentlichen wir laufend Beiträge zu den Trends am Kunstmarkt, die wir den wichtigsten Agenturen und weltweit rund 6‘300 Kunstpublikationen zukommen lassen. Auf diese Weise sind wir mit unserem Copyright und unserer Internetadresse tagtäglich und völlig kostenlos in der Presse rund um den Erdball vertreten. Da bleiben in Bezug auf Bekanntheitsgrad und Kommunikation kaum noch Wünsche offen.

Boursica.com: Wie ging es mit der Entstehungsgeschichte von Artprice weiter?

Thierry Ehrmann: Wir gingen zu Beginn zu den Ursprüngen des Kunstmarkts um das Jahr 1700 zurück. Erst um diese Zeit wurden die Künstler von Aufträgen der Kirche und des Adels unabhängiger und schufen ihre Werke auf Basis einer weiter gefassten Nachfrage. Die Entstehung eines Kunstmarkts im ökonomischen Sinn lässt sich auf diesen Zeitraum festlegen. Seit 14 Jahren verfügen wir über Experten und Händler, die in der ganzen Welt für uns tätig sind und uns informieren, wenn sie auf Manuskripte und Kataloge stoßen, die wir erwerben können. Wir haben so viele davon gekauft, dass das Angebot mittlerweile ziemlich knapp geworden ist. Zu Beginn bezahlten wir teuer dafür, aber wir etablierten uns zusehends, und die jüngsten Publikationen erwerben wir jedes Jahr zu äußerst vernünftigen Preisen … Dieser Fundus ist weltweit einzigartig. Wir überprüfen in selbst und machen ihn dann Forschern aus aller Welt zugänglich.

Boursica.com: Worin besteht denn der Mehrwert dieses Dokumentarfundus?

Thierry Ehrmann: Unsere Arbeit in den Datenbanken von Artprice gleicht in erster Linie dem Bergbau: Man muss tagtäglich in die Mine hinabsteigen und schürfen, was wir seit 15 Jahren tun. Mit über hundert Mitarbeitern stießen wir so ins neue Jahrtausend vor. Zurzeit beschäftigen wir noch 45 Mitarbeiter, weil unsere gesamte Arbeit nun in den Datenbanken stattfindet. Im vergangenen Jahrzehnt haben wir die Anzahl Mitarbeiter um zwei Drittel reduziert und unsere Serverkapazität nahezu verdreißigfacht. Um den Kunstmarkt zu standardisieren, mussten wir zuerst das gesamte bestehende Inventar an Kunstwerken sowie die Biographien Hunderter von Künstlern vom 4. Jahrhundert vor Christus bis zum heutigen Tag aufarbeiten. Dabei stießen wir bisweilen auf Hunderte von Homonymen, denen es die jeweils richtigen Werke zuzuordnen galt.

Boursica.com: Wie erstellen Sie Ihre Referenzpreise im Wissen, dass ein Gemälde seiner Natur nach einzigartig ist?

Thierry Ehrmann: Nehmen wir beispielsweise ein auf das Jahr 1850 datiertes Werk: Wir verfolgen seine Spur von Auktionshaus zu Auktionshaus und haben damit immer die Sicherheit, dass es sich tatsächlich um dasselbe Objekt handelt. Wir kennen somit seinen Preis und seine Rendite Jahr für Jahr. Aus diesem Grund sind wir die weltweit einzige Instanz, die eine ökonometrisch einwandfreie Methode für den Kunstmarkt als Ganzes anbieten kann. In der Ökonometrie wird dies als Repeat-Sales-Methode bezeichnet, weil wir in einem homogenen Markt arbeiten. Andere Informationsanbieter stützen sich auf arithmetische Durchschnittswerte und setzen vergleichende Methoden ein, was aber zu Fehlern führt, weil ihre Studien auf einem heterogenen Markt basieren.

Boursica.com: Wie haben Sie dieses Problem in so kurzer Zeit umgehen können?

Thierry Ehrmann: Aus ebendiesem Grund wendeten wir 2000 ein kleines Vermögen für die Übernahme des renommierten Schweizer Unternehmens Xylogic auf. Dieses beschäftigte Wissenschaftler, die seit 1985 sämtliche Algorithmen und Indizes zum Kunstmarkt konzipiert hatten. Zehn Jahre später waren wir die einzigen, die über derart gigantische Datenbanken (über 700 Terabytes) verfügen. In unseren eigenen Informatikräumlichkeiten stehen fast 900 Server, die wir als Besitzer über unser eigenes Glasfaseroptiknetz betreiben. Wir sind somit nicht von externen IT-Dienstleistern abhängig, was die extrem hohe Geschwindigkeit unserer Entwicklungen und unserer F&E-Abteilung sowie die geringen IT-Aufwendungen erklärt. Für Artprice entscheidend ist der Umstand, dass es uns gelungen ist, die weltweit größte Sammlung an alten Manuskripten und erläuternden Katalogen zusammenzutragen. Dieser riesige Dokumentenfundus wurde in unserer Erfolgsrechnung im Übrigen nach äußerst vorsichtigen Prinzipien unter Ausgaben verbucht. Dies ist für unsere Aktionäre eine gute Nachricht, zumal diese Aktiven damit in der Bilanz nicht aufgeführt sind, obschon sie ganz offensichtlich sehr wertvoll sind. Tag für Tag ergänzen wir unsere Datenbanken mit neuen Fakten aus aller Welt. Wir haben Datenbanken aus dem anglosächsischen Raum, aus China und Holland erworben, ohne die wir nicht arbeiten könnten. Selbst wenn wir die besten Kunsthistoriker auf diese Herausforderung ansetzen würden, könnten sie nicht dasselbe Resultat erzielen. Nehmen wir beispielsweise einen holländischen Maler namens Dick Van. Dieses Patronym ist in Holland derart verbreitet, dass wir ohne unsere Datenbanken nicht gewährleisten könnten, von ein und demselben Künstler und seinen Werken zu sprechen.

Boursica.com: Was antworten Sie jemandem, der Sie fragt, weshalb sich alle bei Artprice informieren?

Thierry Ehrmann: Dem ist ganz einfach so, weil wir keine wirklichen Konkurrenten haben und die einzigen sind, die über eine Million Biographien auch bisher nicht beschriebener Künstler führen und deren Datenbanken 108 Mio. Bilder und Gravierungen von Kunstobjekten umfassen. Selbst wer Artprice nicht besonders mag, kommt nicht um unsere Datenbanken herum, wenn er sich für einen bisher noch nicht sehr bekannten oder sogar gänzlich unbekannten Künstler interessiert. Dasselbe gilt für die Identifikation eines seltenen Kunstwerks. Die Menschen sehen lediglich die Spitze des Eisbergs Artprice, derweil es sich hauptsächlich um eine enorm aufwändige, nicht immer einfache Arbeit handelt. Ich frage mich manchmal selbst, woher wir die dazu nötige Kraft genommen haben. Nach all den Jahrzehnten lässt sich dies rationell wohl nur mit unserer Leidenschaft für unsere Arbeit erklären.

Boursica.com: Waren die an der Börse beschafften Mittel, neben dem Kapital der Serveur- und der Bernard-Arnault-Gruppe, für den Erfolg der Akquisitionen von Artprice verantwortlich?

Thierry Ehrmann: Ja, aber nur teilweise, denn dass Scheckbuch alleine hätte nicht ausgereicht, um den gesamten Fundus zu erwerben. Die vormaligen Besitzer waren bekannte Historiker oder Autoren mit oftmals eher schwierigem Charakter, die bisweilen bereits Schwindel erregende Angebote erhalten und abgelehnt hatten, weil der finanzielle Aspekt für diese Persönlichkeiten bestenfalls nebensächlich war. Wir mussten sie zuerst von unserem Projekt überzeugen, wie z.B. Frank Van Wilder oder Peter Hastings Falk. Diese Datenbanken sind die wahren Vermögenswerte von Artprice, und sie sind in unseren Bilanzen gemäß dem Vorsichtsprinzip nicht mit ihrem wahren Wert verbucht, obschon sie sehr wertvoll sind. Sie stellen zudem auch aus Sicht der Aktionäre die hauptsächlichen Aktiven der kommenden Jahre dar. Die IRFRS-Rechnungslegungsstandards erlauben es uns nicht, den wahren Wert unserer Gesellschaft anzugeben. Es erstaunt daher nicht, dass unsere Marktkapitalisierung an der Börse der Wahrheit sehr viel näher kommt – der Markt täuscht sich in Bezug auf ein Unternehmen wie Artprice, dass seit mehr als zehn Jahren an der Börse gelistet ist, nur höchst selten.

Boursica.com: Wie halten Sie es mit den Reproduktionsrechten der ins Internet gestellten Werke?

Thierry Ehrmann: Die Reproduktionsrechte der Werke sind im Rahmen unseres spezifischen Vertrags mit der ADAGP abgedeckt. Es handelt sich dabei um das weltweit repräsentativste Unternehmen in diesem Bereich, das in mehr als 43 Ländern Nutzungsgebühren einzieht und an die Inhaber der Nutzungsrechte verteilt. Diese für die digitale Wirtschaft bahnbrechende Vereinbarung (2007) wird von verschiedenen Kulturministerien in Europa, darunter jenem Frankreichs, regelmäßig als beispielhaft zitiert. Auch in dieser Hinsicht hat sich Artprice einen deutlichen Vorsprung im Vergleich zu etwaigen Konkurrenten verschafft.

Boursica.com: Ist es möglich, Artprice zu kopieren?

Thierry Ehrmann: Nein, unter keinen Umständen. Alles ist urheberrechtlich geschützt. Ich habe unter anderem eine Ausbildung als Jurist im Bereich literarisches und künstlerisches Urheberrecht, und in den 1990er-Jahren gründete ich eine Interessensgruppe für den Schutz von Datenbanken in Europa, der in das « Sui Generis »-Gesetz mündete. Dieses Gesetz in Europa entspricht in etwa den Softwarepatenten in den USA. Vereinfacht gesagt, wäre es jedermann, selbst wenn ihm Kapital in Höhe von mehreren Hundert Millionen Euro zur Verfügung stünde, untersagt, Datenbanken oder einen standardisierten Artprice-Kunstmarktplatz aufzubauen. Er würde wegen Fälschung verurteilt und mit einer Busse belegt, die sich an der Höhe der Investitionen orientiert. Zudem würde er mit einem Verbot der Nutzung seiner Datenbanken belegt. Ein etwaiger Konkurrent müsste daher nicht nur mit umfassendsten finanziellen Mitteln ausgestattet sein, sondern auch eine Ergonomie und Struktur erfinden, die sich grundsätzlich von jener von Artprice unterscheiden. Wenn wir den Vergleich extrem vereinfachen wollen, könnten wir sagen, dass hier der Umstand, dass ein Auto Räder hat, urheberrechtlich geschützt wurde. Ein Konkurrent müsste folglich ein Fahrzeug auf Schienen oder einer Zahnstange konzipieren, was eine extrem schwierig zu überwindende Eintrittshürde darstellt.

Boursica.com: Wie können Sie gewährleisten, dass die Auktionshäuser auf Artprice zurückgreifen werden?

Thierry Ehrmann: Mehr als 80% der internationalen Auktionshäuser erstellen ihre Kataloge auf Basis unserer Daten in Echtzeit. Sie verfügen dabei über die Biographie des Künstlers und die Rückverfolgbarkeit des Werks sowie sämtliche Preise und Indizes des Künstlers, um den Preis schätzen zu können. Zwischen 2001 und 2003 haben wir mit 3600 Auktionshäusern und 7400 Experten telefoniert oder diese besucht. Diese Marketing- und Umsetzungsstudie war mit hohen Kosten für Reisen rund um den Erdball sowie Löhne verbunden. Die Auktionshäuser selbst hatten keine Datenbanken, und die Auktionatoren verfügten bestenfalls über Word- oder Excel-Dokumente. Von den größten Auktionshäusern verfügen einige selbst heute noch über keine digitalen, in Datenbanken organisierte Angaben.

Boursica.com: Wie ist es möglich, im Jahr 2011 einen derartigen Rückstand bezüglich Informatik und Internet zu haben?

Thierry Ehrmann: Es ist an sich unglaublich, aber hier scheint sich eine alte Informatikregel zu bewahrheiten: Je mehr ein Berufsstand oder eine soziale Organisation über Macht oder Wissen verfügt, desto mehr wird die Informationstechnologie geschmäht oder ignoriert – bis zu jenem Tag, an dem sie sich gezwungen sehen, den Forderungen ihrer Kunden nachzukommen. Dann kommt Artprice wie gerufen. Unsere professionellen Kunden sind daher höchst loyal und nehmen unsere Dienstleistungen über Jahre in Anspruch, was wiederum unseren Aktionären gelegen kommen dürfte. Wir haben daher ein Intranet konzipiert, über welches ein Auktionshaus seinen Katalog rasch in gedruckter und digitaler Form für das Internet erstellen kann. Es kann gleichzeitig seine künftigen Auktionsangebote mit einem einfachen Mausklick auf den standardisierten Kunstmarktplatz von Artprice stellen. Nehmen wir beispielsweise einen Verkauf zeitgenössischer Kunst von 63 Künstlern: Das Auktionshaus kann für seine Marktpräsenz einen digitalen Modus wählen, der von unseren 1,3 Mio.Kunden selektiv nur jene anspricht, die diese 63 Künstler verfolgen und nachfragen. Diese Selektivität lässt sich weiter eingrenzen, z.B. auf eine bestimmte Schaffensperiode eines bestimmten Künstlers. Dies ist eine „Killer Application“, von der große wie kleine Auktionshäuser, die ein Vermögen für Werbung und Marketing ausgeben, seit langem träumen. Für eine Auktion der „gehobenen Klasse“ kann sich der Posten Werbung und Marketing für das Auktionshaus auf 70-80% der Ausgaben belaufen, während er mit Artprice lediglich auf 4,5% zu stehen kommt.

Boursica.com: Warum haben Sie das Demeure du Chaos als Firmensitz von Artprice gewählt – Provokation oder Strategie?

Thierry Ehrmann: Weder noch. Das Universum der Demeure du Chaos („Residenz des Chaos“) ist untrennbar mit der Geschichte von Artprice und der Serveur-Gruppe, die seit 1987 zu den Pionieren des Internets zählt, verbunden. Beide Gesellschaften haben ihren Firmensitz im Demeure du Chaos. Das Demeure du Chaos, von der New York Times als Abode of Chaos bezeichnet, wurde 1999 von mir konzipiert. Das Konzept fußt auf dem alchimistischen Chaos unseres 21. Jahrhunderts, das zugleich tragisch und prunkvoll ist und dessen Glut am 11. September 2001 geschürt wurde. Die Demeure du Chaos ist praktisch gleich alt wie Artprice, die drei Jahre später ins Leben gerufen wurde. Zwölf Jahre sowie 1890 gedruckte und audiovisuelle Reportagen aus 72 Ländern später ist sie laut der internationalen Kunstpresse zu einer „Factory“ und einem angesagten und weltweit einzigartigen Museum avanciert. Ein Open-Air-Museum mit Gratis-Eintritt, das über 3.627 Werke ins beste Licht rückt und damit jedes Jahr rund 120.000 Besucher anzieht. Jedes Mal, wenn die internationale Kunstpresse über das Demeure du Chaos berichtet, wird selbstverständlich auch Artprice erwähnt. Wie hätte ich Artprice, diese fast schon mythische Gesellschaft, die 90% der internationalen Presse mit Kunstmarktinformationen versorgt, aus dem Nichts aufbauen können, wenn ich nicht selbst mit Fleisch und Blut Plastiker mit einer Leidenschaft für die Kunstgeschichte wäre? Sie machen sich keine Vorstellung davon, wie viele Menschen mein Museum besuchen. Nach Eintritten sind wir bereits die Nummer 2 in Lyon, und die meisten Besucher sind auch Kunden oder Aktionäre von Artprice. Jedes Jahr führen wir unsere Generalversammlung im Demeure du Chaos durch, und seit zehn Jahren erhalten wir nur ermutigenden Zuspruch. Unsere Kunden im Allgemeinen und die weltweiten Kunstgalerien im Besonderen arbeiten ganz bewusst mit Artprice zusammen, deren Gründer als Bildhauer und Plastiker seit mehr als 25 Jahren dem Urheberrechtsverband angehört. Schlagen Sie meine Biographie im Who’s Who nach, dann werden Sie verstehen, was ich meine. Ich habe weltweit zahlreiche Werke ausgestellt. Man muss wissen, dass das Kunstmilieu hoch sensibel ist und dass Artprice in den 1990er-Jahren von gewissen Puristen als Fremdkörper angesehen wurde, dem die Sensibilität ihres Milieus fehlt. Als Beleg hierfür wurden unsere Indizes, unsere Preisangaben, unsere Statistiken und natürlich der Umstand, dass wir an der Börse gelistet sind, ins Feld geführt. Dank des Demeure du Chaos sind diese Puristen zu unseren treusten Kunden geworden. Dies ist die wirkliche Antwort auf Ihre Frage!

Boursica.com: Wie hoch würden Sie den Wert von Artprice ansetzen?

Thierry Ehrmann: Seit fast 120 Jahren gilt gemäß der Vergleichsmethode, dass sich der Wert eines Auktionshauses zu etwa 80% aus seinem Kundenstamm (zwischen 800$ und 4’000$ pro Kunde) und zu rund 20% aus seiner Marke ergibt, wenn diese einen hohen Bekanntheitsgrad genießt. Um den Unterschied zwischen einem mit 800$ und einem auf 4’000$ geschätzten Kunden zu verstehen, beurteilt man die Strukturierung der Informationsschichten zum jeweiligen Endkunden und berechnet den Preis entsprechend.

Boursica.com: Könnten Sie das anhand eines konkreten Beispiels etwas näher erläutern?

Thierry Ehrmann: Nehmen wir beispielsweise eine Auktion des Bildhauers Arman (1928/2005). Als Niveau 1 (800 Dollar) könnte z.B. gelten, wenn Ihnen das Auktionshaus sagt: Wir haben 4500 Kunden, welche die neuen Realisten wie Yves Klein, César, Arman oder Nikki de Saint-Phalle usw. kaufen. Niveau 2 wäre, wenn Ihnen das Auktionshaus jene Kunden nennen kann, die ausschließlich Skulpturen von Arman erwerben, obschon dieser auch als Maler und Fotograf tätig ist. Das Nonplusultra, das zurzeit nur Artprice anbieten kann, ist das Niveau 3: In der Lage zu sein, jene 4500 Kunden weltweit anzusprechen, die Arman-Skulpturen zum äußerst spezifischen Thema „organische Abfallkübel“ suchen. Derart fein strukturierte Informationen sind für Auktionshäuser und Kunsthändler so etwas wie der Heilige Gral, denn sie geben ihnen die Gewissheit, dass die Auktionsgebote Maximalwerte erreichen werden. Man darf folglich davon ausgehen, dass das Niveau 3 dem oberen Ende der Bewertungsspanne, also rund 4’000$ pro Kunde, entspricht. Dies ist die älteste Methode zur Bewertung von Auktionshäusern. Der hohe Mehrwert von Artprice besteht darin, für eine Auktion jene internationalen Sammler ansprechen zu können, die durch ihre Präsenz eine Verdoppelung oder Verdreifachung des Verkaufspreises eines Werks bewirken können. Bei einem katalogisierten Verkauf von Werken eines bekannten Künstlers können neue Sammler vom anderen Ende der Welt den Preis um 100% nach oben schnellen lassen. Artprice ist der einzige Anbieter, der diese begehrten Sammler aus 210 verschiedenen Ländern identifizieren kann. Wir können problemlos bestätigen, dass wir auf Artprice zurzeit sämtliche wichtigen Kunstmarktakteure erfasst haben: die Großhändler, die großen Sammler, die Gesamtheit der Auktionshäuser und der Experten – kurz: den harten Kern der Marktmacher, welche die Preise nach oben oder unten drücken. Sie sind systematisch Kunden von Artprice.

Boursica.com: Sogar Ihre Kritiker sind auf Artprice?

Thierry Ehrmann: Selbst unsere härtesten Kritiker bedienen sich unserer Daten. Wir haben 1’300’000 Kunden. Man darf davon ausgehen, dass die Bewertung auf Basis der Nachfrageaktivitäten der Kunden vorgenommen wird. Je mehr Kunden wir haben, die etwas sehr Bestimmtes suchen, desto wichtiger wird die Bewertung für diese Kunden. Wir bieten mit Sicherheit die engsten Suchkriterien an. Je feiner abgestimmt die Suche, desto stärker ist der Kunde geneigt, die Preise während der Auktion nach oben zu drücken, und desto interessanter wird er damit für ein Auktionshaus. Wir haben höchst vollständige Kundendaten mit über 18 Milliarden Einträgen, die den Vorschriften der Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) und weiterer europäischer und US-amerikanischer Aufsichtsinstanzen entsprechen und es uns erlauben, genau zu wissen, welcher Kunde welche Kunst besitzt oder welches Werk er sucht. Mit etwas Abstand betrachtet, bin ich heute davon überzeugt, dass es sich hierbei um die beste Methode zur Bewertung eines Auktionshauses handelt, ist sie doch 120 Jahre alt und trotzdem immer noch aktuell und hat sich weltweit tausendfach bewährt.

Boursica.com: Wie hoch werden Ihre Provisionen auf die Transaktionen sein?

Thierry Ehrmann: Wir sind äußerst konkurrenzfähig, denn die Vermittlungsgebühren liegen gemäß dem Conseil des Ventes Volontaires , der Aufsichtsbehörde des Kunstmarkts, im Bereich von 37,5%, während sich unsere auf zwischen 4,5% und 7,0% belaufen. Damit sind wir für eine Galerie klar vorteilhafter als eine Bank! Wir erheben 4,5% für die Transaktion selbst, zuzüglich 3,0–4,5% für die Platzierung des Kundendossiers gemäß den erläuterten Möglichkeiten. Dies erlaubt es den Auktionshäusern, potenzielle Käufer gezielter anzusprechen. Denn wir bringen ein Auktionshaus nicht nur in Kontakt mit Käufern, die ein Arman-Kunstwerk suchen, sondern gezielt mit jenen, die beispielsweise an seinen „organischen Abfallkübeln“ interessiert sind. Die Gebühren für Verkäufe zwischen Privaten werden ebenfalls im Bereich von 4,5% liegen.

Boursica.com: Ist Artprice reif für eine Übernahme?

Thierry Ehrmann: Ein feindliches Übernahmeangebot kann ausgeschlossen werden, weil die Serveur-Gruppe das Kapital von Artprice kontrolliert. Eine freundliche Übernahme, die aus Branchensicht sinnvoll ist, z.B. von einem an der Börse gelisteten Auktionshaus, ist aber denkbar. Zu einem besseren Verständnis von Artprice trägt ihr Referenzdokument oder ihr Jahresbericht bei. Diese Berichte sind wahre Goldminen für aufschlussreiche und topaktuelle Informationen.

Boursica.com: Hat Artprice Konkurrenten?

Thierry Ehrmann: Nein, dies wird auch im Jahresbericht klar festgehalten. Alles und jedes ist urheberrechtlich geschützt. In einer gänzlich anderen Liga gibt es lediglich die Gesellschaft Artnet, die in einem ganzen Börsenjahr dieselben Handelsumsätze verzeichnet, die wir in einer Woche erreichen. Artnet ist nicht im selben Bereich tätig wie wir, und sie ist lediglich an einem nicht reglementierten Markt gelistet, weshalb auch ihre Rechnungslegung nicht geprüft wird. Wir sehen Artnet als eine Art Luxus-Host, der seine Produktionsmittel nicht selbst besitzt. Zudem hat die Gesellschaft in gewissen Ländern die Reproduktionsrechte nicht immer respektiert. Des Weiteren war Arnet nicht wachsam und hat sich ihre Marke von mehr als 18 Deponenten in 21 Ländern – davon in einigen bedeutenden – unter der Nase wegschnappen lassen. Und letztlich sind ihre Tarife exorbitant, und die monatliche Anzahl der Nachfragen ist beschränkt, wie das in der Internet-Wirtschaft Anfang der 1990er-Jahre noch gang und gäbe war. Wir glauben, dass man eine extrem aggressive Tarifpolitik verfolgen muss, um weltweiter Marktführer zu werden, wie z.B. Dell, die mit ihrem Modell meines Erachtens die PC- und Serverwelt aufgemischt hat.

Boursica.com: Missbraucht Artprice ihre dominierende Stellung?

Thierry Ehrmann: Nein! Ihre Frage enthält auch gleich die Antwort: Die Wettbewerbsbehörden bestrafen nicht eine dominierende Stellung, sondern deren Missbrauch. Wir haben noch nie einen Verkauf zurückgewiesen, unsere Preise entsprechen der Realität unserer Kosten und Investitionen, und wir haben keinerlei selektive Verkaufspolitik. Vor allem aber sind wir die ursprünglichen Schöpfer sämtlicher Produkte und Dienstleistungen von Artprice, wir pflegen also einen neuartigen und innovativen Ansatz. Gewisse Gesellschaften haben uns einzuklagen versucht, aber sie wurden systematisch abgewiesen. Um den Markt entschieden zu erobern und seine Loyalität zu wahren, sind so niedrige Preise erforderlich, dass ein hypothetischer Konkurrent sofort in die roten Zahlen rutschen würde, weil er nicht schon wie wir sämtliche Investitionen über die letzten 14 Jahre bezahlt hat. Als Beweis hierfür gilt mir, dass zwischen 2000 und 2010 kein einziger neuer Konkurrent auf den Plan getreten ist. Derweil haben wir aufgehört, die Zahl der Internet-Kunstsites zu zählen, die infolge mangelnder Frequentierung und folglich fehlender Umsätze Konkurs gehen. Jede Woche erhalten wir rund ein Dutzend Anfragen zur Übernahme von Marken, Sites oder Domänen-Namen. Meist sind diese für uns von keinerlei Interesse, vielleicht mit Ausnahme von klar fokussierten Mikro-Datenbanken zu Schwellenländern.

Boursica.com: Waren Sie je versucht, Artnet zu übernehmen?

Thierry Ehrmann: Wir sind dreimal wegen eines Kaufs von Artnet angegangen worden. Wir haben daran aber absolut kein Interesse, zumal das Risiko besteht, dass wir in eine Vielzahl von Rechtsstreitigkeiten hineingezogen würden. Was die Marke betrifft, so wurde diese wie gesagt nicht weltweit registriert. Wir befänden uns also sofort in urheberrechtlichen Konflikten mit allen anderen Besitzern der Marke Artnet, die im Recht sind.

Boursica.com: Es scheint, dass auch andere Domänen-Namen Zugriff auf die Datenbanken von Artprice nehmen …

Thierry Ehrmann: Ja, selbstverständlich, wie z.B. Artmarket.com. Wir haben 1800 Domänen-Namen (DNS) in neun verschiedenen Sprachen, die sich mit dem Kunstmarkt befassen. Wenn sie Artmarket googeln, erscheint Artprice dank dem DNS Artmarket.com zuoberst auf der Liste. Wir haben die gesamte Semantik, die für den Zugriff auf den Kunstmarkt relevant ist, zu Beginn der 1990er-Jahre registrieren lassen. Einige dieser DNS sind heute Gold wert, weil es sich um, wie z.B. bei Artmarket, um generische Marken in reinster Form handelt. Indes weigern wir uns, diese zu verkaufen.

Boursica.com: Haben Sie neue Kunden?

Thierry Ehrmann: Ja, täglich kommen neue hinzu. Wir haben festgestellt, dass das Durchschnittsalter unserer Kundschaft steigt, weil unseres Erachtens immer mehr (ältere) Menschen das Internet entdecken. Wir helfen diesen neuen Nutzern bei der Navigation auf unserer Site und dem Internet im Allgemeinen. Wir verfolgen eine Politik, in deren Rahmen wir aktiv und überall nach neuen Kunden suchen und diese dann auf Artprice begleiten. Wir nennen diese Kundschaft intern „Silver Surfers“. Laut Diktion der großen Marketingunternehmen handelt es sich dabei um die Surfer mit den grauen Schläfen, die früher als Senioren (Menschen im Alter von über 55 Jahren) bezeichnet wurden. Gleichzeitig sehen wir immer mehr junge Sammler im Durchschnittsalter von 30 bis 35 Jahren, was auch den phänomenalen Erfolg unseres Artprice-Smartphone-Abonnements erklärt. Der weltweite Kunstmarkt ist effektiv von 500’000 Sammlern in der Nachkriegszeit auf heute rund 300 Millionen Kunstliebhaber, Sammler und professionelle Händler an gewachsen. Zu ihren bevorzugten Jagdgründen sind heute im Zuge der Virtualisierung das Internet und damit unser standardisierter Kunstmarktplatz geworden. Es ist offensichtlich, dass der Kontinent Asien die Zahl der Kunstmarktakteure hat explodieren lassen.

Boursica.com: Wie steht es um die finanzielle Verfassung von Artprice?

Thierry Ehrmann: Im Gegensatz zur großen Mehrheit der börsengelisteten Gesellschaften haben wir keinen Cent Schulden. Keine Kreditdeckung vonseiten einer Bank, keine kurz-, mittel oder langfristige Darlehen, keine rückzahlbaren Finanzinstrumente wie Aktienoptionsscheine oder andere Derivate… Was die französische Finanzaufsichtsbehörde AMF nicht selten staunen lässt! Darüber hinaus verfügen wir über eine hohe Liquidität und eine negatives Nettoumlaufvermögen. Ich möchte festhalten, dass ich mit Leib und Seele gegen Kapitalerhöhungen bin. Diese verwässern nicht nur die Titel unserer Aktionäre, sondern behindern darüber hinaus einen sehr raschen Anstieg des Aktienkurses eines börsengelisteten Unternehmens, was oft vergessen wird. Als Beleg hierfür führe ich ins Feld, dass Artprice ungefähr 4 Millionen Aktien im Umlauf hat. Wären wir wie die Mehrzahl der am regulierten Eurolist-Markt kotierten Gesellschaften, so hätten wir rund 20 bis 40 Millionen Titel ausstehen, und unser Kurs wäre in zwei Monaten um lediglich 2€ oder 3€ gestiegen. Stattdessen haben wir in 45 Börsentagen mit einem Handelsumsatz von rund 250 Mio.€ um 22€ zugelegt.

Boursica.com: Warum wurde angesichts der registrierten Handelsvolumen die Deklarationsschwelle nicht überschritten?

Thierry Ehrmann: Gemäß der letzten Überprüfung unserer Namenstitel und Schätzungen ist unser Aktionariat von 18.000 auf schätzungsweise rund 27.000 Aktionäre angewachsen. 2010 waren 81% der Kunden von Artprice auch Aktionäre. Das ist für uns ein Sicherheitsnetz, da sie damit Artprice detailliert kennen. Oft sind es unsere Kunden bzw. Aktionäre, die uns auf mögliche Übernahmeziele hinweisen oder uns Verbesserungsvorschläge für unsere Datenbanken unterbreiten.

Boursica.com: Wie steht es mit Kapital aus China?

Thierry Ehrmann: Das Konzept einer Meldeschwelle ist den Chinesen fremd. Sie beteiligen sich durch verschiedenste Kanäle und bleiben daher unter dieser Schwelle. Wir haben Telefonkonferenzen mit Fondsmanagern abgehalten, von denen zwei Drittel in Hongkong ansässig sind. So etwas habe ich zuvor noch nie gesehen, aber ich kann mit Sicherheit sagen, dass sie nicht für französische Kunden kaufen.

Boursica.com: Wie lange wird es Ihres Erachtens noch dauern, bis das Gesetz zur Liberalisierung von Auktionsverkäufen verabschiedet wird?

Thierry Ehrmann: Das ist höchstens noch eine Frage von Wochen. Ich stelle fest, dass Frankreich in weniger als 45 Jahren vom weltweit 1. auf den 4. Rang abgerutscht ist. Zuoberst auf dem Podium steht heute China, gefolgt von den USA und Großbritannien auf den Rängen 2 und 3. Zudem wiegt auch der Drouot-Skandal schwer. Wir haben jede Woche mit den Konsequenzen dieses Vorfalls zu tun, und die Untersuchungen haben eben erst begonnen. Ich kann Ihnen zu diesem Thema das Werk « Adjugé Volé » von Michel Deléan wärmsten empfehlen. Es wurden bereits 39 Untersuchungsverfahren eingeleitet. Die Regierung scheint entschlossen, der Sache wirklich auf den Grund zu gehen, zumal Drouot 45% des französischen Kunstmarkts ausmacht. Wir haben die Europäer hinsichtlich der Aufnahme dieser Direktive ins EU-Recht verärgert, weshalb der Druck auf Frankreich nun enorm ist. Dies ist eine Staatsaffäre, und es besteht ein Risiko, dass der Gerichtshof der Europäischen Union gewaltige Bussen aussprechen wird. Die französische Kunstmarktaufsicht CVV glaubt zudem, dass es für Frankreich einem Selbstmord gleichkäme, lediglich eine Minimalreform durchzuführen, und dass es nach den Verfügungen aus Brüssel nur noch eine Frage der Zeit ist, bis die Angelegenheit vor den EU-Gerichtshof gelangt. Wir waren die ersten, die im Jahr 2000 das entsprechende Gesetz, den Code des Ventes Volontaires et Judiciaires, formulierten, das bei den französischen Auktionatoren mittlerweile zur Referenz avanciert ist. Es ist die erste Abhandlung (von 1800 Seiten), welche die erste Reform des Jahres 2000 und ihre Nicht-Umsetzung anspricht. Diese Reform des Jahres 2000 war eine gigantische Farce, denn die Auktionatoren hielten an ihrem Monopol aus dem Jahr 1535 fest, sodass für jeden einzelnen Verkauf weiterhin eine Bewilligung eingeholt werden musste. Wenn Letztere erst einige Tage oder sogar erst einige Stunden vor dem Verkauf erteilt wurde, stellte dies eine hohe Hürde für den freien Verkehr von Produkten und Dienstleistungen in Europa dar, insbesondere für Auktionen von Kunstgegenständen im Internet. Wir vereinen sämtliche Erfolgsfaktoren. Der Prozess genießt definitiv breite Unterstützung. Der Gang der Geschichte lässt sich nicht aufhalten, und wir sind mit von der Partie. Wir mussten nur Geduld haben und gleichzeitig dieses 500-jährige Monopol mit aller Kraft niederreißen, indem wir uns auf einen gesetzlichen Kreuzzug von zehnjähriger Dauer begaben.

Boursica.com: Warum haben Sie nicht einfach den Firmensitz verlegt?

Thierry Ehrmann: Weil dies mit hohen Kosten verbunden gewesen wäre. Ganz zu schweigen vom Umstand, dass wir künftig in einer Fremdsprache hätten kommunizieren und uns an einen neuen Börsenmarkt hätten gewöhnen müssen. Dann wäre da zudem der physische Umzug der ganzen Systeme und unserer Mitarbeiter usw.

Boursica.com: Wie sehen Sie die französische Vermögenssteuer (ISF)?

Thierry Ehrmann: Das ist eine sehr ernste Sache. Die Union pour un Mouvement Populaire (UMP) hat diesen Vorschlag ins Parlament eingebracht. Laut ihrer Analyse sollte eine Vermögenssteuer lediglich latente unbestreitbare Vermögenszuwächse betreffen. Ich bin nicht unbedingt dafür, ich halte dies nicht für die richtige Lösung. Aber die Parlamentarier haben sehr wohl verstanden, dass ihnen Artprice die Möglichkeit gibt, den Sammlern zu sagen, dass die Kunstwerke in ihrem Besitz eine klar bestimmbare Rendite generieren. Indes ist es offensichtlich, dass dies dem Artprice-Marktplatz zum Vorteil gereichen wird, da die Nutzer anonym auftreten, weil Artprice sowohl die Identität des Käufers als auch des Verkäufers schützt. Dies ist in den physischen Auktionssälen nicht möglich. Wir haben am Tag der Ankündigung und in den Stunden danach festgestellt, dass die Zahl der von unseren Kunden eingerichteten virtuellen Portfolios explodierte, weil diese die Preisentwicklung ihrer Sammlungen simulieren wollten.

Boursica.com: Ist ein baldiger Wechsel in das Long-Only-Segment des Deferred Settlement Service denkbar?

Thierry Ehrmann: Vielleicht im September. Die Entscheidung liegt beim Wissenschaftsausschuss der Euronext, aber es ist klar, dass wir die Eintrittkriterien mehr als erfüllen.

Boursica.com: Haben Sie Ihr System für die künftigen Online-Auktionen einem Backtesting unterzogen?

Thierry Ehrmann: Selbstverständlich. Wir haben im Ausland Beta-Tests durchgeführt, und alles ist betriebsbereit. Die Auktionshäuser sind für ihre Kataloge bereits an unser Intranet angebunden. Was den Marktplatz betrifft, so glaube ich, dass 80% der Auktionshäuser und professionellen Händler sowie 20% der Sammler und Privatpersonen dabei sein werden. Sobald das Gesetz verabschiedet wird, werden die Auktionatoren unsere besten Kunden sein. Sie sagen es sogar selbst: „Das lässt sich nur mit Artprice machen.“ Sie sind Ende der 1990er-Jahre und nochmals 2005 nicht auf den Internet-Zug aufgesprungen, und heute ist es dafür zu spät, zumal dies zu teuer wäre. Die Vorführung ist damit bereits ausverkauft.

Boursica.com: Wie hoch ist die Durchdringung von Artprice im chinesischen Markt?

Thierry Ehrmann: Um den Erfolg zu gewährleisten, haben wir diverse chinesische Datenbanken erworben. Anders wäre dies nicht möglich gewesen. Wir haben dabei die volle diplomatische Unterstützung der chinesischen Behörden genossen. Ohne diese hätte es nicht funktioniert, weil die Auktionshäuser teilweise vom Staat kontrolliert werden. Das chinesische Kulturministerium hat sich bemüht, uns zu zeigen, dass China die Nummer 1 auf dem globalen Kunstmarkt ist. Wir haben in Lyon chinesische Mitarbeiter, und wir benötigten nach unserer Entscheidung, in den chinesischen Markt vorzustoßen, lediglich vier Jahre, um dort betriebsbereit zu sein.

Boursica.com: War Ihr Weg zum weltweiten Marktführer mit Schwierigkeiten verbunden? Die Art und Weise Ihres Vorgehens gibt bisweilen Anlass zu Vorwürfen.

Thierry Ehrmann: Stimmt, und ich übernehme dafür die 100%ige Verantwortung. Wir haben in 14 Jahren 126 Prozesse in diversen Ländern geführt. Angestrengt wurden diese von den Vertreibern zahlungspflichtiger Bücher, die wir von Verlagshäusern gekauft hatten. Diese Vertreiber wollten sich eine Scheibe von den Internet-Umsätzen abschneiden. Dispute hatten wir zudem mit zahlreichen Artprice-Nachahmern, für die wir keinerlei Toleranz zeigen. Wir haben 117 dieser Prozesse gewonnen, darunter alle wichtigen. Nehmen wir die fünf französischen Auktionshäuser, von denen gewisse effektiv bei Drouot angesiedelt sind: Sie haben alle auf einen Weiterzug des Urteils vor das Appellationsgericht verzichtet. Die Ausnahme war Camard, die wir nun strafrechtlich verfolgen. Die verlorenen Prozesses waren solche gegen Dritte, die keinerlei Einfluss auf den Gang der Dinge unserer Unternehmens, seine finanzielle Entwicklung oder seine Ziele haben. Christie’s World ist einer unserer schönsten Siege.

Boursica.com: Darf man demnächst auf eine Dividendenausschüttung hoffen?

Thierry Ehrmann: Ja, gemäß unseren Prognosen sollte dies 2013/2014 möglich sein. Ich finde aber, dass wir unsere Aktionäre bereits mit dem Anstieg unseres Aktienkurses substanziell bereichert haben. Wir stärken vorab unsere Eigenkapitalposition, um die Server und weitere sehr teuere Ausrüstungsgüter finanzieren zu können. Nur so ist es uns möglich, uns weltweit und unter Wahrung einer maximalen Sicherheit weiterzuentwickeln. Ich rufe in Erinnerung, dass wir die einzigen sind, die unsere eigenen Server-Räumlichkeiten betreiben. Wir gelten in Frankreich als Internet-Pioniere. Laut Time Magazine war die Serveur-Gruppe der erste Internet-Provider Frankreichs, und der zweite in ganz Europa. Der Vermögenszuwachs für unsere Aktionäre über den Aktienkurs ist derart hoch, dass zu Beginn nicht beides – Aktienkurssteigerung und Dividende – zu haben ist. Dies umso mehr, als wir nie eine Kapitalerhöhung durchgeführt haben.

Boursica.com: Wie wird sich der Status-Wechsel nach Einführung des Gesetzes auf den Jahresumsatz auswirken?

Thierry Ehrmann: Er wird wortwörtlich explodieren! Das Wachstum wird enorm sein.

Boursica.com: Darf man dann davon ausgehen, dass ein Aktienkurs von 30€ nur der Anfang war?

Thierry Ehrmann: Es lässt sich feststellen, dass der Kurs auf die 2005/2006 verzeichneten Niveaus zurückgekommen ist. Damals begann man von der Umsetzung der „Directive Services“ zu reden. 30 EUR ist nur der Anfang, eine einfache Rückkehr zu den Notierungen der Zeit, bevor Frankreich dem Rest Europas während fünf Jahren mit seiner jämmerlichen Art auf die Nerven zu gehen begann. Wer sich die Frage ernsthaft stellt, sollte von einer Basis von 67€ ausgehen – der höchsten bisher erreichten Notierung. Wir haben alle Versprechen in unserem Einführungsprospekt gehalten. Wir sind sogar deutlich über die im Prospekt von 1999 erläuterten Engagements hinausgegangen. Unser Titel notierte bei 67€, als es unseren standardisierten Kunstmarktplatz noch nicht gab. Wir dürfen daher mit Recht und logischerweise einen Anstieg unseres Aktienkurses deutlich über 67€ hinaus erwarten. Einer sehr alten Börsenregel zufolge ist ein einmal registrierter Kursstand wieder erreichbar.

Boursica.com: Zum Schluss eine Prognose zur Zukunft von Artprice?

Thierry Ehrmann: Mit Blick auf unsere im Einführungsprospekt von 1999 abgegebenen Versprechen, die damals als höchst ehrgeizig bezeichnet wurden, dürfen wir feststellen, dass wir sie alle erfüllt und sogar übertroffen haben – und dies vor dem Hintergrund der Krise der Nasdaq im Jahr 2000, der Anschläge vom 11. September 2001, des Kriegs im Irak 2003 und der großen Finanzmarktkrise, die 2007 einsetzte, aber noch keineswegs ausgestanden ist. In diesem katastrophalsten Jahrzehnt der letzten zwei Jahrhunderte kenne ich nur wenige an einer regulierten Börse gelistete Unternehmen, die ohne Kapitalerhöhung überlebt und in dieser Zeit den Sprung zum unumstrittenen Weltmarktführer geschafft haben. Ich möchte dieses Interview deshalb mit der Bemerkung abschließen, dass wir meiner Meinung nach bisher bestenfalls 10% der Entwicklung von Artprice mitverfolgt haben.

Boursica : Seit unserem letzten Interview Anfang Juni ist bei Artprice und auf den Finanzmärkten viel passiert. Wir haben viele Fragen, auf die wir gerne präzise Antworten von Ihnen hätten. Zunächst einmal, warum stieß das Exklusivinterview von Boursica im Juni 2011 über Artprice, das in mehreren Sprachen ins Internet gestellt wurde, mit derzeit über 210.000 Google-Treffern, Ihrer Meinung nach auf so großes Interesse? (Interview von Juni 2011)

Thierry Ehrmann :
Ich denke ganz einfach, dass die französischen Aktionäre von den politisch korrekten Pressemitteilungen, für die man lange studiert haben muss, um die Informationen der an einer regulierten Börse gelisteten Unternehmen entschlüsseln zu können, genervt sind. Lesen Sie noch einmal aufmerksam das erste Interview durch und Sie werden sehen, dass wenn man ganz einfach mit ehrlichen Worten die untypische und außergewöhnliche Geschichte von Artprice erzählt, von seiner Gründung aus dem Nichts, um dann in 14 Jahren zum Weltmarktführer für Informationen über den Kunstmarkt zu werden, zu verstehen ist, dass es sich in erster Linie um ein außergewöhnliches menschliches Abenteuer und ein unvergleichliches Team handelt, ein gewaltiges, nahezu als Utopie angesehenes Projekt, das nunmehr gnadenlose Realität geworden ist, die tagtäglich von den 1,3 Millionen Artprice-Mitgliedern sowie den Millionen kostenlosen Nutzern genutzt wird, die früher oder später, in einem günstigen Moment die kostenpflichtigen Informationen auf Artprice kaufen werden.

Boursica : Liest man noch einmal das erste Interview, wird man sich dessen gewahr, dass die Geschichte von Artprice auch eine ununterbrochene Folge gerichtlicher Auseinandersetzungen jenseits jeglicher Norm ist, also eine nicht immer nur idyllische Geschichte?

Thierry Ehrmann :
Es ist richtig, dass in der Geschichte von Artprice auf den verschiedenen Kontinenten zahlreiche Kriege vor Gericht ausgetragen wurden. Das Monopol des Kunstmarkts, seines Zeichens der älteste Markt der Welt, erobert man leider nicht ohne Blutvergießen. Aber in diesem Interview wird auch hervorgehoben, dass man einen Konzern nicht einfach auf Basis seiner Jahresabschlüsse, Bilanzen und Anhänge begreifen kann, insbesondere nicht im Jahr 2011, wo immaterielle Vermögenswerte und geistiges Eigentum laut dem berühmten Paul Getty zum Öl des 21. Jahrhunderts werden. In den IFRS-Rechnungslegungsstandards sind zahlreiche menschliche, finanzielle und wissenschaftliche Indikatoren, die von grundlegender Bedeutung sind, um einen Konzern wie die Artprice-Gruppe zu analysieren, noch nicht berücksichtigt.

Boursica : Diese Worte gelten nur für Kleinaktionäre, jedoch sicher nicht für Finanzexperten!

Thierry Ehrmann :
Wenn Sie sich da mal nicht täuschen! Sie können sich gar nicht vorstellen, wie viele Fondsmanager, Unternehmenskundenberater von Banken und Finanzanalysten mir gestanden haben, dass sie dank des Interviews erst einen echten Gesamteindruck bekommen haben, was ihnen in den 10 Jahren mit unserem Referenzdokument und den vorgeschriebenen Informationen in dieser Vollständigkeit nicht möglich war. Es ist möglich, dass Artprice eines Tages Gegenstand einer Sitzung bei der SFAF, der französischen Gesellschaft der Finanzanalysten, ist.

Boursica : Sind also die an einer regulierten Börse gelisteten Unternehmen Ihrer Meinung nach Opfer leerer Phrasen?

Thierry Ehrmann :
Anders als fälschlicherweise angenommen, kann man mit den vorgeschriebenen Informationen weit mehr aussagen, als man es sich vorstellt. Bestimmte börsennotierte Unternehmen sollten aufhören, auf die AMF und andere Finanzaufsichtsbehörden zu schimpfen. Die herausgebenden Unternehmen sind schlicht und einfach Opfer dessen, was in der Presse als Selbstzensur bezeichnet wird. Wer kann denn heute Aktien auf Grundlage einer vierteljährlichen Veröffentlichung, die jedweder Verbindung zur konkreten Realität entbehrt, kaufen? Ein gutes Beispiel hierfür sind die Pressemitteilungen einiger Banken, insbesondere bezüglich ihrer Stresstests und ihrer Risikoexposition, die, wie man feststellt, heute etwas sagen, um in weniger als drei Monaten das Gegenteil zu behaupten.

Boursica : Was müssen die Führungskräfte also tun?

Thierry Ehrmann :
Es obliegt den Führungskräften, eine integere, ja nahezu „physische“ Beziehung zu den Märkten und Aktionären zu unterhalten. Dies erfordert natürlich Zeit, Ausdauer und einen entsprechenden Umgang mit dem manchmal leidenschaftlichen Feedback, aber so sind die Spielregeln. Jegliche ehrliche, leidenschaftliche und vollständige Berichterstattung führt unweigerlich zu enthemmten Reaktionen seitens der Aktionäre und Fondsmanager, die dem Diktat der sterilen Pressemitteilungen unterliegen und sich, wenn es um Artprice geht, in der Tat manchmal gehen lassen.

Boursica : Kommen wir auf das Gesetz vom 20. Juli 2011 zurück, welches die europäische Dienstleistungsrichtlinie in nationales Recht umsetzt und sich insbesondere auf elektronische Auktionen im Internet bezieht. Wo stehen Sie hier?

Thierry Ehrmann :
Es bedeutet für uns einen gewaltigen Sieg nach elf Jahren gesetzlichen Kreuzzugs, Europäischen Lobbyings und unerbittlichen Krieges gegen eine kleine Anzahl von Mitgliedern einer Kaste, die davon überzeugt war, dieses 1556 entstandene Monopol auch im 21. Jahrhundert aufrecht erhalten zu können. All die Tiefschläge, die wir einstecken mussten, haben uns zwar natürlich Kraft gekostet, uns aber in unserer Überzeugung bestärkt, mit dem standardisierten Artprice-Kunstmarktplatz und den europäischen Gesetzen über die persönlichen Daten entsprechenden Log-Dateien über das Verhalten unserer 1,3 Millionen Mitglieder einen bedeutenden Anteil am Weltkunstmarkt zu halten. Die von Artprice bei der Wettbewerbsbehörde aufgrund von Kartellabsprache angestrengte Klage befindet sich mit für die Gegner überraschenden Belegen in der Untersuchungsphase. In diesem Fall sind bald entsprechende Reaktionen zu erwarten.

Boursica : Führen Sie diese Hartnäckigkeit einer kleinen Gruppe von Mitgliedern dieser Kaste auf wirtschaftliche Überlegungen oder auf die Angst eines Verlusts der sozialen Stellung zurück?

Thierry Ehrmann :
Eine alte Regel besagt, dass man am Grad der Aggressivität des Gegners in Echtzeit die Entfernung ablesen kann, die man noch zurücklegen muss, um in den Tresorraum vorzudringen, in dem er als Herrscher regiert. So betrachtet haben wir unsere Religion mit 117 gewonnenen von insgesamt 126 Prozessen auf verschiedenen Kontinenten (siehe das erste Interview) ohne den Hauch eines Zweifels aufgebaut, dass wir ganz nahe daran sind, dieses Monopol ganz legal, ohne jedweden Missbrauch marktbeherrschender Stellung innezuhaben. Möchte man die Kriege gegen die alte Garde der Kaste zusammenfassen, so handelt es sich bei dem Roman „Der Leopard“ von Tomasi de Lampedusa um eine perfekte Adaptation dessen, was wir erlebt haben.

Boursica : Dieses Gesetz gilt also seit dem 01. September 2011. Worauf also warten?

Thierry Ehrmann :
In der Tat ist der 1. September der Stichtag für das Inkrafttreten des Gesetzes, aber lesen Sie doch einmal Artikel 5, zu dem ein gemeinsamer Erlass des Justizministeriums und des Ministeriums für Kultur in Bezug auf den Verkehr von Kulturgütern aussteht. Dieser Erlass wird in Kürze ergehen. Es ist darauf hinzuweisen, dass ein Erlass nicht Gegenstand irgendeiner Gesetzgebungsdebatte ist und, wie sein Name schon sagt, nur die Festlegung von Modalitäten ermöglicht. Es besteht also keine Gefahr, dass ein Dritter in welcher Form auch immer diese einseitige Bekanntmachung verzögern könnte.

Boursica : Einige unserer Mitglieder sprachen davon, dass der Figaro ins Auktionsgeschäft einsteigen wolle.

Thierry Ehrmann :
Das ist nichts Neues, ich möchte Sie daran erinnern, dass die Familie Dassault sowohl Eigentümer des Figaro als auch eines der größten französischen Auktionshäuser, Artcurial, ist. Seit Jahren findet sich im Figaro ganzseitige Werbung für Artcurial. Es war also ganz normal, dass der Figaro die Auktionen unter seiner eigenen Marke u.a. in Richtung der Auktionshäuser der Gruppe lenkte, aber der Figaro als Rechtspersönlichkeit ist nicht Betreiber im Sinne des Gesetzes vom 20. Juli 2011. Vergessen Sie nicht, dass Artprice im Rahmen einer Partnerschaft seit mehreren Jahren nahezu sämtliche Daten und Texte für die Sonderausgaben des Figaro Beaux Art – Guide du marché de l’art liefert.

Boursica : Werden die Auktionen auf Artprice dann konkret so ablaufen wie beispielsweise bei eBay?

Thierry Ehrmann :
Absolut nicht! Und zwar aus zahlreichen Gründen: Unseren Untersuchungen zufolge liegen die Gebote im Schnitt bei je etwa 12.000 Euro, was einen grundlegend anderen rechtlichen und geschäftspolitischen Ansatz erforderlich macht. Unser Prinzip beruht insbesondere auf perfekt identifizierten Mitgliedern mit Werken, zu denen die Käufer auf allen unseren Seiten, dank unserer Genehmigung, zu jeder Zeit INTERPOL’s Stolen Works of Art Database nutzen können, was ihnen als Artprice-Kunden die Möglichkeit gibt zu prüfen, ob das angebotene Werk Gegenstand einer gerichtlichen Verfolgung ist. Anders als bei den für die breite Öffentlichkeit bestimmten und allgemeinhin bekannten Auktionsdiensten unterwirft Artprice seine Kunden einer permanenten gerichtlichen Präsenz, die meiner Meinung nach das für ein reibungsloses Funktionieren seines Standardisierten Kunstmarktplatzes als Betreiber von im Fernverfahren auf elektronischem Wege durchgeführten Online-Auktionen erforderliche Vertrauen schafft. Genauer gesagt arbeitet Artprice seit 5 Jahren mit etwa 70 Polizeibeamten unterschiedlicher Staatsangehörigkeiten zusammen, wodurch es Artprice möglich war, ein Vertrauensniveau aufzubauen, das im Internet seinesgleichen sucht und durch die fortwährende Zusammenarbeit mit den Künstlern, Anspruchsberechtigten und Experten noch verstärkt wird. Unsere wahre Stärke birgt sich in dem Begriff Treuhandkonto und Freigabe, mit dem Artprice alle möglichen rechtlichen Szenarien konzeptualisiert hat, um dafür zu sorgen, dass die Versteigerung einwandfrei ist, und so auf einem im Internet selten erreichten Vertrauensniveau stattfindet. Bei diesem Treuhandverfahren handelt es sich um das gleiche Prinzip, das auch Notare oder Anwälte bei Transaktionen anwenden.

Boursica : Können Sie den Begriff des Treuhandkontos etwas genauer erläutern?

Thierry Ehrmann :
Ich werde also kurz den Ablauf beschreiben: Wenn der Verkäufer durch eine Reihe von Verfahren den besten Käufer der Auktion validiert, muss der Käufer den Betrag mittels einer von ihm frei wählbaren Zahlungsmethode auf einem Treuhandkonto mit Benutzeridentifizierung und einer einzigen Kontonummer bei einer Bank de facto hinterlegen. Es gibt eine unantastbare Regel: Ein Betrüger zahlt niemals den ersten Euro. Bei uns verfügt der Verkäufer, mit der von einem vertrauenswürdigen Dritten treuhänderisch verwalteten Summe, über eine große Sicherheit. Infolge einer ganzen Reihe äußerst kodifizierter Verfahren validiert der Käufer dann endgültig den Verkauf und erteilt die Freigabe, so dass der Verkäufer den Ertrag seiner Versteigerung und Artprice, seinerseits, seine je nach den für diese Auktion gebotenen Produkten und Dienstleistungen seine zwischen 4,5% und 9% liegende Provision erhalten kann. Unsere große Stärke besteht darin, dass wir uns auf eine Datenbank stützen, in der jedes unserer 1,3 Millionen Mitglieder unter Einhaltung der europäischen Richtlinien über die persönlichen Daten mit einem Vertrauensindex bewertet ist.

Boursica : Das klingt, als läge die Sicherheit bei Artprice fast über der bei einem traditionellen Auktionshaus.

Thierry Ehrmann :
In der Tat, wenn man sich in der neuen Ökonomie gut auskennt, dann beharre ich darauf zu sagen, dass das Sicherheitsniveau bei unseren Auktionen sowie allen unseren Diensten in Anbetracht unserer IT-Entwicklungen und rechtlichen Verfahren über dem der alten Ökonomie liegt. Wir hatten in nunmehr über 10 Jahren laut der GIE carte bancaire (wirtschaftliche Interessenvereinigung) stets eine der geringsten Raten, was den Kreditkarten-Missbrauch anbelangt.

Boursica : In unserem ersten Interview beschreiben Sie, wie Artprice auf seinem Marktplatz dem Wunsch eines Kunden entsprechen kann, der beispielsweise eine Skulptur von Arman verkaufen möchte: Die „Organischen Abfallkübel“, bei denen Artprice in der Lage ist, aus seinen Milliarden Log-Einträgen die Kunden herauszufiltern, die Arman-Liebhaber und zugleich Anhänger seiner Skulpturen und insbesondere der Periode seiner „Organischen Abfallkübel“ sind, aber sie sprachen seither von neuen Fortschritten, um welche geht es?

Thierry Ehrmann :
Abermals, der Kunstmarkt hat stets einen chronischen Rückstand. Es ist zu bedenken, dass die Zahl der Internetnutzer von 50 Millionen im Jahr 2000 auf 2,5 Milliarden im Jahr 2011 gestiegen ist. Im Jahr 2013 wird die 3 Milliarden-Grenze weit überschritten sein. Genau deshalb gingen bei uns nach Verabschiedung des Gesetzes am 20. Juli 2011 aus aller Welt äußerst ausgefeilte Angebote von auf dem Kunstmarkt tätigen Gruppen sowie von Finanzgruppen ein, die der Meinung sind, dass unser standardisierter Kunstmarktplatz ähnlich wie die von den elektronischen Börsen verdrängte Börse mit ihrem Börsenring kein Kann sondern ein Muss sei. Ich weise Sie noch einmal darauf hin, dass unsere von mir gegründete Muttergesellschaft, die Serveur-Gruppe, seit 1985 im Internet präsent ist.

Boursica : Was bedeutet dies im Klartext? Kunden oder potentielle Konkurrenz für Artprice?

Thierry Ehrmann :
Im ersten Interview habe ich Ihnen deutlich erklärt, dass der standardisierte Kunstmarktplatz von Artprice vielfach urheberrechtlich geschützt ist, und das auf allen Kontinenten. Wir sprechen also in der Tat von Kunden und großen potentiellen Accounts.

Boursica : Was verstehen Sie unter potentiellen Kunden? Wo doch laut Ihren Pressemitteilungen etwa 83% der Auktionshäuser und Experten für Sie arbeiten.

Thierry Ehrmann :
Ganz genau, diese Zahl ist korrekt und unbestritten. Ich spreche in erster Linie von asiatischen, relativ jungen, sehr vermögenden neuen Kunden und Gruppen, die, wie sie sagen, den Kunstmarkt des 21. Jahrhunderts nicht ohne ein geschäftliches bzw. kapitalistisches Bündnis mit dem standardisierten Kunstmarktplatz von Artprice konzeptualisieren können. Sie bringen uns Community-Netzwerke, hunderttausende Käufer bzw. Verkäufer mit, da sie zurecht davon ausgehen, dass der Kunstmarkt, wenn wir die Vermittlungsgebühren, die laut dem Conseil des Ventes Volontaires (Aufsichtsbehörde des Kunstmarkts) bei etwa 37,5% liegen, zum Einsturz bringen, explodieren wird.

Boursica : Wie sieht also ihr Wirtschaftsmodell aus und wo liegt Ihr Vorteil?

Thierry Ehrmann :
Trotz einer marktbeherrschenden Stellung gibt es immer, und zwar vor allem in den asiatischen Ländern wie natürlich China, die weltweite Nummer 1 des Kunstmarkts, aber auch in Singapur, Hongkong etc., auch ganz fein verzweigte Netze, die Sie nicht erfassen können. Unsere Ansprechpartner sind sich des Mehrwerts, den sie uns mitbringen, voll und ganz bewusst und haben, anders als allgemeinhin angenommen, die unüberwindbare Barriere des geistigen Eigentums eingebaut, das ein fürchterliches Zugangshindernis darstellt (vgl. Apple c/ Samsung). Sie haben also mithilfe eines enormen Mitteleinsatzes modelliert, was kein Europäer zustande bringt: eine Kriegsmaschine, die mittels eines Affinitäts-Marketings zu unserem standardisierten Kunstmarktplatz hinzukommt. Der Einfachheit halber richten wir White Labels und/oder Co-Brandings ein. Für sie ist die Sache schon gegessen und sie sehen sich teilweise schon an der Börse. Das kommt nicht von ungefähr, dass wir geduldig die Eröffnung einer Niederlassung und von Technikräumen in Hongkong vorbereiten, einer Stadt, die als Versuchslabor der Volksrepublik China fungiert und Tür und Tor nach ganz Asien öffnet. Hongkong ist bereits unter den Top 5 auf dem Weltkunstmarkt.

Boursica : Wird Artprice, konkret gefragt, also an Einführungen beteiligt sein?

Thierry Ehrmann :
Man muss begreifen, dass die Krise, die 2007 begonnen hat, in meinen Augen das Anzeichen für einen Niedergang des Okzident und sicher nicht eine x-te Rezession ist. Ich habe keine Zeit zu verlieren. Wenn ich in Europa nach drei Monaten endlich einen Termin mit einem wichtigen Entscheidungsträger habe, setzen wir in Asien zu diesem Zeitpunkt bereits eine Absichtserklärung auf. In dieser Hinsicht wird Artprice ganz klar die ganze Tragweite der zukünftigen Einführungen dieser bedeutenden Akteure für sich nutzen, zumal für einige Renditen vorhergesagt werden, die die des an der NYSE notierten Auktionshauses Sotheby’s noch übertreffen.

Boursica : Wer kann im Hinblick auf die Rendite an Sotheby’s vorbeiziehen?

Thierry Ehrmann :
Ich denke zum Beispiel Poly International Auction, eines der größten chinesischen Auktionshäuser, das wir schon vor einiger Zeit persönlich kennengelernt haben, und das nun dabei ist, seinen Börsengang vorzubereiten ohne sich auch nur eine Sekunde Gedanken über den Einsturz der westlichen Finanzmärkte zu machen. Es gibt im Übrigen eine ganze Reihe von Akteuren, die den soziologischen Mechanismus der Messen zeitgenössischer Kunst und der Biennalen verstanden haben und in dem sozialen Netzwerk Artprice Insider, das wir seit etwa zwei Jahren mit Soziologen, Akteuren des Marktes und seinen Mitgliedern entwickeln, einen revolutionären Weg finden, eine Messe, die von Natur aus vergänglich, aber deshalb nicht weniger notwendig ist, fortbestehen zu lassen.

Boursica : Bedeutet dies also das Ende der Messen zeitgenössischer Kunst?

Thierry Ehrmann :
Absolut gesehen schon, praktisch natürlich nicht, sie werden weiter bestehen bleiben und Höhepunkte der Kunstszene markieren, die dann über das Jahr u.a. auf Artprice Insider fortdauern. Auch hier galt es, den soziologischen und wirtschaftlichen Mechanismus der internationalen Messen geduldig zu demontieren. Um diese Revolution zu verstehen, muss man wissen, dass die Händler und Galerien die internationalen Messen in den 90er Jahren als ein Mittel verstanden, ihre Umsatzzahlen zu steigern. Heute gilt ihr Hauptaugenmerk dem Austausch von Informationen mit ihren Kunden und Kollegen und darüber hinaus soll wenigstens die Standmiete wieder hereinkommen. Einmal mehr wird das von Natur aus kurzlebige und kostspielige physische Netz durch ein kostengünstiges, dauerhaftes digitales Netz ersetzt. Man darf nicht außer Acht lassen, dass wir bei über 300 internationalen Messen pro Jahr angelangt sind, was aus wirtschaftlicher Sicht Wahnsinn ist. Einzig geschichtsträchtige und bedeutende Messen wie beispielsweise die Pariser Kunstmesse FIAC, mit der wir seit fünf Jahren den zweisprachigen Jahresbericht über den Markt für zeitgenössische Kunst herausbringen, werden überleben.

Boursica : Ist die Kunst in der aktuellen Wirtschaftskrise, die ihresgleichen sucht, wirklich ein Fluchtwert?

Thierry Ehrmann :
Im Laufe des 20. Jahrhunderts brachten Wirtschaftswissenschaftler, Soziologen und Forscher viele Studien über die Rentabilität von Kunstwerken heraus, aber es fehlte diesen Forschern an den richtigen ökonometrischen Techniken. Sie bedienten sich in der Regel arithmetischer Mittel und griffen auf vergleichende Methoden zurück, aber dies führte zu Fehlern, da sich die Studien, wie ich Ihnen im ersten Interview erklärt habe, auf einen heterogenen Markt bezogen. Zur Erinnerung, wir haben ein Werk in einem Auktionskatalog von1908 identifiziert und normiert, das über die Jahrzehnte immer noch regelmäßig von Auktionshaus zu Auktionshaus wandert, so dass wir mit Sicherheit behaupten können, dass es sich um das gleiche Werk handelt. Uns sind also Jahr für Jahr Preis und Rendite bekannt, und deshalb sind wir das einzige Unternehmen weltweit, das über eine einwandfreie ökonometrische Methode (Repeat-Sales-Methode) verfügen kann, die sich auf die Gesamtheit der homogenen Werke bezieht. Aus diesem Grund haben wir Indizes und der Finanzwelt entlehnte Tools eingeführt, um die Performance alter, moderner und zeitgenössischer Werke zu bewerten. Es ist unbestritten, Zahlen belegen dies, dass man im Rahmen gewisser Preisspannen mit einer bestimmten Typologie von Künstlern und Werken Krisen mit einer nahezu konstanten Performance durchsteht, und zwar unabhängig von exogenen Elementen und insbesondere von einem Einbruch der Finanzmärkte.

Boursica : Es wäre also eine Börse für Derivate denkbar?

Thierry Ehrmann :
In der Tat, wir haben verschiedene internationale Partner aus dem Private Banking-Bereich und der Finanzwelt, die mit unseren Daten die Verbriefung anhand von Kunstwerken vorbereiten, deren Preis- und Indexverlauf uns lückenlos vorliegt. Man darf nicht vergessen, dass Kunstwerke die Ausgangsbasis der ersten Banken in Europa bildeten und über viele Jahrhunderte hinweg als Sicherheiten und Pfandgegenstände dienten und somit einen Marktwert hatten.

Boursica : Wer wären also diese professionellen Käufer und ihre Endkunden?

Thierry Ehrmann :
Im Wesentlichen Finanziers, die überdies im Allgemeinen eine gute Kenntnis des Kunstmarkts besitzen und davon ausgehen, dass diese Derivate, gestützt auf unstrittige Indizes, die wir erarbeiten, angesichts der Börsenmärkte eine kleine Atempause verschaffen. Die ersten Marketingtests führten zu sehr positiven Ergebnissen. Die Kunden aus den Bereichen Private Banking bzw. Family Office (weltweit über 30 Millionen Kunden im Höchstpreissegment) haben diese Art finanzieller Vermögenswerte sehr gut angenommen.

Boursica : Wie erklären Sie, dass die Kette der Akteure des Kunstmarkts im Westen angesichts solcher Revolutionen so konservativ bleibt?

Thierry Ehrmann :
Ich würde hier differenzieren. Es stimmt, dass die alte Generation einen Rückstand von 30 Jahren hat, da sie mehrheitlich ausschließlich Werke verstorbener Künstler handelte, konnte sie hier doch sicher sein, dass keine neuen Werke dieses Künstlers auf den Markt kommen würden. Hauptsächlich in Asien, aber auch in Nordamerika und in Europa überholen die lebenden, zeitgenössischen Künstler, was die Rendite anbelangt, häufig die der Moderne, die gemäß den Kriterien der Kunstgeschichte, alle verstorben sind. Wir haben es also mit etwa einer Million anerkannter bildender Künstler zu tun, die ausschließlich von ihren Werken leben, für die ein Durchschnittspreis von 8.000 bis 15.000 Euro auf dem Primärmarkt (Galerien) und 30.000 bis 70.000 Euro auf dem Sekundärmarkt (Auktionen) erzielt wird. Artprice ist das weltweit einzige Unternehmen, das über die Gesamtheit der Biographien und Indexdaten dieser Künstler verfügt. Daher sind der Primär- und der Sekundärmarkt auch fortwährend gratis oder kostenpflichtig auf Artprice vertreten. Zum besseren Verständnis des Rückstands der alten Generation möchte ich eine sehr aufschlussreiche Anekdote erzählen: Der Präsident eines der größten französischen Auktionshäuser gestand mir diesen Sommer, dass er über das Internet nachdenke, „da die Anzahl der Internetnutzer die 200 Millionen-Marke überschritten hat“. Es ist erschreckend, eine solch alberne Äußerung aus dem Munde dieses übrigens sehr gebildeten Präsidenten zu hören, bedenkt man, dass sich die Zahl der Internetnutzer weltweit auf 2,5 Milliarden beläuft. Damit bekommen Sie einen Eindruck von dem unermesslichen Rückstand der alten Garde.

Boursica : Ihr tiefes Verständnis der Künstler rührt daher, dass Sie selbst seit 30 Jahren Plastiker sind, was aus dem Abschnitt „Schlüsselperson“ im Kapitel „Risikofaktoren“ Ihres Referenzdokuments hervorgeht, richtig?

Thierry Ehrmann :
Ja, in der Tat, dank meines Status als Plastiker befinde ich mich inmitten der Künstlergemeinschaft und kann so ihren Wandel, ihre Bedürfnisse, ihre Fragen und ihre Wünsche verstehen.

Boursica : Sie finden noch Zeit, um Ihre Werke zu produzieren?

Thierry Ehrmann :
Ja durchaus! Ich habe zum Beispiel diesen Sommer gerade eine monumentale Installation aus 99 Rohstahlskulpturen von 50 Tonnen mit dem Titel „Les Sentinelles Alchimiques“ (Die alchemistischen Wachposten) auf 9.000 m² fertiggestellt, die gemäß dem von Marcel Duchamp beschriebenen Konzept „infra-mince“ meine 3.600 Werke, Korpus der Demeure du Chaos/ Abode of Chaos (New York Times), die auch Firmensitz von Artprice und der Serveur-Gruppe ist, umhüllen. Es handelt sich aktuell um eine der größten Skulptureninstallationen Europas.

Boursica : Die Vervielfachung des Marktes fand also innerhalb welches Zeitraums statt?

Thierry Ehrmann :
Innerhalb von weniger als 20 Jahren haben wir die traditionelle Ölmalerei, bei der die Zeit der Trocknung der Leinwand in Monaten angegeben wurde, hinter uns gelassen, und heute benutzen die jungen Künstler Akrylfarben in der Malerei und die technologischen und industriellen Innovationen für ihre Skulpturen und Installationen und die Produktionszeit für ein Werk wird nunmehr in Wochen bemessen. Dies führte in weniger als 25 Jahren zu einer Verzwanzigfachung der Kunstwerkproduktion. Die Explosion dieses Marktes, der nunmehr mit etwa 300 Millionen Liebhabern, Sammlern und Kunstexperten zahlreiche Generationen und gesellschaftliche Positionen umfasst, hängt mit den sinkenden Stückpreisen der Werke zusammen, die sie einem großen Personenkreis zugänglich machen.

Boursica : Was die jungen Künstler betrifft, gibt es aber dennoch deutliche Preisunterschiede?

Thierry Ehrmann :
Dem widerspreche ich gar nicht, aber diese jungen Künstler wissen sich dank des Internets und insbesondere dank unseres standardisierten Kunstmarktplatzes, wo sie einen spezifischen Raum haben, sehr schnell an die Korrektur des Marktes anzupassen, indem sie ihre Produktion herunterschrauben oder zugunsten der Wachstumszonen den Kontinent wechseln. Dem gegenüber haben wir die traditionellen Akteure, die sich manchmal gezwungen sehen, Verkäufe einzustellen oder gar bereits gedruckte Kataloge einzubehalten, da die Preiskorrekturen schneller erfolgen als eine klassische Auktion, die 4 bis 9 Monate Vorbereitung erfordert, über die Bühne geht. Absolut gesehen reagieren sie auf Änderungen des Marktes intuitiv nunmehr ebenso schnell wie die besten Händler. Der Mythos des „artiste maudit“ ist definitiv überholt.

Boursica : Ist das einer der Gründe, der den Großteil der Auktionshäuser aus aller Welt zu Artprice treibt?

Thierry Ehrmann :
In der Tat, die Auktionshäuser können mit dem standardisierten Kunstmarktplatz von Artprice über unser gesichertes Intranet im Laufe der Tage buchstäblich am Markt klebend ihre Auktionen aufbauen und modifizieren, und das mit der Gewissheit, ihre Verkäufe auf Basis unserer höchst qualifizierten, derzeit weltweit größten Kundendatei anzukurbeln. Die Zeitspanne, eine Auktion mit sowohl für den Käufer als auch für den Verkäufer guten Bedingungen auf die Beine zu stellen, wird also von einem halben Jahr auf einige Tage verkürzt, dazu noch mit der Gewissheit, den Verkauf und die Gelder innerhalb weniger Tage freizugeben.

Boursica : Inwieweit gedenkt Artprice seine Informationen kostenfrei bzw. -pflichtig zu verbreiten?

Thierry Ehrmann :
In Anbetracht der Tatsache, dass wir, da wir über die Serveur-Gruppe unser eigener Betreiber sind, über mehr als genug Server-Ressourcen und Bandbreiten verfügen, verbreiten wir unsere Daten kostenlos oder in seltenen Fällen zu einem geringen Preis in Umfeldern wie Universitäten, Kunstschulen auf der ganzen Welt, Künstlerverbänden, Urheberrechtsgesellschaften, unter Kunsthistorikern, Forschern etc. Ich wage zu sagen, dass es unsere Absicht ist, jede Person, die irgendeine Beziehung zum Kunstmarkt oder zur Kunstgeschichte hat, zu einem echten Anhänger zu machen. Artprice hat 2010 etwa 54 Millionen Besucher mit kostenlosen Daten versorgt. Insoweit, als wir kein Geld verlieren, durchdringt diese Anhängerschaft praktisch alle institutionellen oder privaten Einrichtungen, die sich weltweit für Kunst interessieren. Man muss sich in Geduld üben, aber mit dem Wachstum des Internets läuft alles nach dem Gesetz von Robert Metcalfe, der sagt, dass „sich der Gesamtnutzen eines Netzwerkes proportional zu der Nutzerzahl verhält“.

Boursica : Im Anschluss an das erste Interview hatten Sie eine Auseinandersetzung mit Artnet, wie sieht es damit aus?

Thierry Ehrmann :
Die Gesellschaft Artnet, die nicht exakt im gleichen Bereich tätig ist wie wir, musste sich bezüglich der Aussagen im Interview, zu denen wir in allen Punkten stehen, geschlagen geben, wohingegen wir aber die entsprechenden Verfahren gegen sie aufgrund von Verletzung unserer Urheberrechte eingeleitet haben. Nebenbei ändere ich meine Aussage aus dem ersten Interview insofern ab, als ich darauf hinweise, dass im Jahr 2011 nunmehr ein einfacher Börsentag von Artprice umsatztechnisch betrachtet etwa drei Börsenmonaten von Artnet entspricht. Weiterhin kann man feststellen, dass sich Artnet im September aus dem amtlichen Börsenhandel zurückgezogen hat, um auf den freien deutschen Markt zu gehen. Was sowohl für die Aktionäre als auch für die Gesellschaft einem fürchterlichen Rückschritt gleichkommt.

Boursica : Wo Sie beim Thema Börse sind, wie ist hier der Stand bei Artprice?

Thierry Ehrmann :
Am 05. Oktober 2011 verzeichnet Artprice mit einem Plus von 158% und einem gehandelten Volumen von mehr als 702 Millionen Euro seit dem 01. Januar 2011 die beste französische Performance an der regulierten Börse. Einmal mehr zeigt sich der Markt animalisch und instinktiv. Solche Zahlen zeigen klar, dass der Markt seine eigenen Untersuchungen durchgeführt, seine eigenen Studien und Erhebungen inmitten des Kunstmarkts angestrengt hat. Ein Handelsumsatz von 700 Millionen Euro innerhalb von 9 Monaten kommt nicht von ungefähr, schon gar nicht zu Zeiten des schlimmsten Börsencrashs in der Geschichte. Als alter Börsianer würde ich sagen, dass wir im Gespräch mit dem Markt die richtigen Worte gefunden haben, und dass dieser uns genau verstanden und mit diesen Umsätzen und dem Artprice-Kurs geantwortet hat.

Boursica : Wo wir gerade bei der Börse sind, haben Sie trotz des Crashs in diesem Sommer die gleichen Ziele wie bei unserem ersten Interview von Juni 2011?

Thierry Ehrmann :
Absolut! Ich halte an unseren Zielen von Juni 2011 rigoros fest, der Kurs ist zunächst einmal auf die 2005/2006 verzeichneten Niveaus, nämlich 30 Euro, als man von der Umsetzung der Dienstleistungsrichtlinie zu reden begann, zurückgekommen. Dieser Kurs war eine einfache Rückkehr zu den Notierungen der Zeit, bevor Frankreich Europa während fünf Jahren mit seiner pathetischen Art und Weise, indem es eine Reform der Auktionen insbesondere auf elektronischem Wege verweigerte, auf die Nerven zu gehen begann. Ich bleibe ernsthaft dabei, dass man nur von einer Basis von 67 Euro ausgehen kann, unserer höchsten bisher erreichten Notierung vor Einrichtung des standardisierten Kunstmarktplatzes im Jahr 2005. Wir haben alle Versprechen unseres Einführungsprospekt gehalten. Wir sind sogar deutlich über die Verpflichtungen des Prospekts von 1999 hinausgegangen. Ich möchte Sie daran erinnern, dass wir noch vor 3 Monaten 58 Euro bei äußerst beträchtlichen Handelsvolumen erreicht haben. Ich sage also noch einmal, dass einer alten Börsenregel zufolge ein einmal registrierter Kursstand wieder erreichbar ist. Artprice hat bewiesen, dass dieses Motto unbestritten auch inmitten einer Krise für sich gilt.

Boursica : Was denken Sie, wenn Sie einmal in sich gehen, über die aktuelle Wirtschaft im Westen?

Thierry Ehrmann :
Ich werden Ihnen einfach mit diesen Worten des Theoretikers Antonio Gramsci antworten: „Krise ist, wenn das Alte nicht sterben will und das Neue nicht hervortreten kann.“ Und um in der Metapher zu bleiben: „Die Welt ist eine große Familie, wo ich, wenn ich nach Europa komme, einen alten, von einer langen unheilbaren Krankheit gezeichneten Freund vorfinde. Wenn ich dann nach Asien komme, habe ich es mit einem Jugendlichen voller Energie und Unverfrorenheit zu tun, und wenn ich in die USA zurückkehre, sehe ich einen fettsüchtigen Mann, der vor seinem Zustand die Augen verschließt und mit seiner frenetischen Bulimie weitermacht. » Diese Worte sollen uns deutlich machen, dass die Krise nunmehr existentieller Natur ist und ein bisschen mehr Seele und Geschichte verlangt, da wir sonst ungebremst gegen die Wand fahren.

Boursica : So, wie die aktuelle Situation nun einmal ist, was denken Sie über Steve Jobs, der gerade verstorben ist?

Thierry Ehrmann :
Er war ganz einfach ikonoklastisch und hatte diese Fähigkeit, seine Träume zu verwirklichen, indem er sie in der unerbittlichen IT-Branche umsetzte. Seine Leidenschaft ermöglichte es ihm, sich das 21. Jahrhundert auszumalen und es zu konzeptualisieren. Ich würde ihn aus meiner Sicht eher als Philosophen des digitalen Zeitalters und des Nomadentums als als einen Unternehmenschef beschreiben. Ich denke, dass er da, wo er nun ist, bereits dabei ist, die Version 9.0 des dreidimensionalen iPads 7G vorzubereiten!

Boursica : Ich stelle Ihnen also noch einmal die Frage, die ich Ihnen schon im ersten Interview gestellt habe: Haben Sie eine Prognose zur Zukunft von Artprice?

Thierry Ehrmann :
Ich wiederhole, dass wir die Versprechen aus unserem Einführungsprospekt von 1999 deutlich übertroffen haben, indem wir die Krise der Nasdaq im Jahr 2000, die Anschläge vom 11. September 2001, den Krieg im Irak 2003 und die große Finanzkrise, die 2007 einsetzte, aber angesichts der katastrophalen Staatsschulden noch lange nicht vorbei ist, durchgestanden haben. Ich kenne nur wenige an einer regulierten Börse gelisteten Unternehmen, die der Krise ohne je zu einer Kapitalerhöhung geschritten zu sein, getrotzt hätten, und die in dieser Zeit auch noch die Position eines unbestrittenen Weltmarktführers erobert hätten. Gegenüber dem Interview vom Juni 2011 möchte ich meinen Standpunkt zur Zukunft von Artprice insofern korrigieren, als ich denke, dass wir angesichts der Vereinbarungen und Verträge, die wir in den drei Monaten nach Verabschiedung des Gesetzes vom 20. Juli 2011 ausgearbeitet haben, erst bei etwa 5% in der Geschichte von Artprice angekommen sind, und dass ein Großteil unserer künftigen Geschichte in Asien liegt.

Artprice ist der Weltmarktführer für Kunstmarktinformationen und –indizes mit insgesamt mehr als 27 Millionen Auktionsergebnissen und Preisindizes von mehr als 450.000 Künstlern. Artprice Images© stellt Ihnen einen unbegrenzten Zugang zu einer weltweit einmaligen Bibliothek mit 108 Millionen Abbildungen und Drucken von Kunstwerken von 1700 bis heute. Artprice bereichert laufend seine Datenbanken mit Informationen von weltweit 3.600 Auktionshäusern und veröffentlicht kontinuierlich die Kunstmarkttendenzen für die wichtigsten Agenturen und 6.300 Pressetitel aus der ganzen Welt. Artprice stellt darüber hinaus einen der wichtigsten Kunstmarktplätze weltweit zum Kaufen und Verkaufen von Kunstwerken, dessen angebote unter den 1.300.000 Artprice Mitgliedern bekannt gemacht werden (Quelle Artprice)

Artprice ist geführt am Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

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