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Artprice: Sotheby’s has its largest lead over Christie’s in 15 years
The world’s two leading auction houses have historically moved neck and neck, but online sales have allowed Sotheby’s to gain a substantial advance over its rival. For the first 11 months of 2020, Sotheby’s, now headed by Patrick Drahi, has a turnover lead of +40%. Such a wide gap hasn’t been seen since 2004.
Global turnover from fine art – Sotheby’s vs. Christie’s
[1 January 2000 – 30 November 2020]

“The global supremacy of Sotheby’s and Christie’s on the international art market should not make us forget that the two houses only handle 6% of the fine art lots offered at auction” recalls thierry Ehrmann, President and Founder of Artmarket.com and its Artprice department. “The two houses have however acquired a virtual monopoly on results above $20 million in the West. Their rivalry is historic and has been reflected in the closely correlated development of their respective revenues over the past 30 years ”.
A correlation that raised eyebrows…
The year 2000 was marked by the end of an ‘agreement’ between the two companies, accused by their customers of having engaged in “unfair commercial practices” by illicitly harmonising their buyers’ fees. They both agreed to pay $256 million each to avoid a damaging trial and Sotheby’s separated from its CEO at the time, Alfred Taubman.
Despite this ‘agreement not to agree’, the operating incomes of the two companies continued to progress along very similar curves – although completely independently due to the ‘warning’ in 2000 – for another three years.
Sotheby’s turnover rose 56% in 2004
Sotheby’s 2004 turnover was not only boosted by fetching the very first fine art result above the $100 million threshold (for Pablo Picasso’s Garçon à la pipe (1905)), but also by hammering 9 of the 10 best fine art results of the year. This resulted in a global turnover figure 1.5 times higher than Christie’s, despite a slightly lower number of sales.
- Sotheby’s in 2004: $1.86 billion with 19,950 fine art lots sold in 11 countries
- Christie’s in 2004: $ 1.19 billion with 21,570 fine art lots sold in 9 countries
Christie’s regained the lead for six years…
Between 2013 and 2018 François Pinault’s firm managed to beat Sotheby’s annual total for six consecutive years. Sotheby’s reacted with a series of strategic shifts including stepping up its price guarantee policy and dropping buyer fees on online sales. However, the NYSE-listed company seemed to be gradually falling behind.
Then, as rumours circulated about a possible takeover by the Chinese insurer Taikang (its largest shareholder and owner of Poly Auction), Sotheby’s was acquired by Patrick Drahi, a Franco-Israeli telecoms tycoon. The Covid-19 pandemic was bad news for business for everyone, but Sotheby’s was the quickest to react by intensifying its Online Only sales and by setting up exceptional closed-door sessions.
The editorial in Le Monde of Friday 4 December 2020 summed it up perfectly: “Like a time-machine, the health crisis seems resembles a medieval phenomenon, but in many respects it has projected us into the future. Expert predictions about the development of a ‘dematerialized society’ […] often gave 2025 as their horizon, but a lot of these predictions have come to pass in less than a year”.
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Artprice : Sotheby’s possède sa plus large avance sur Christie’s depuis 15 ans
Les deux premières Maisons de Ventes de la planète évoluent historiquement au coude-à-coude, mais les ventes en ligne ont permis à Sotheby’s de se démarquer de sa rivale. Sur les 11 premiers mois de l’année 2020, la Maison de Ventes de Patrick Drahi compte une avance de +40 % en termes de produit de ventes. Une telle démarcation n’a plus été enregistrée depuis 2004.
Produit des ventes de Fine Art dans le monde – Sotheby’s vs. Christie’s
[1 janvier 2000 – 30 novembre 2020]

« La suprématie de Sotheby’s et de Christie’s à l’échelle internationale ne doit pas faire oublier que les deux maisons ne distillent que 6 % des lots fine art aux enchères », rappelle thierry Ehrmann, Président et Fondateur d’Artmarket.com et de son département Artprice. « Les deux maisons ont cependant acquis un quasi monopole des ventes à plus de 20 millions de dollars en Occident. Leur rivalité est historique et transparaît dans l’évolution, étroitement corrélée, de leur chiffre d’affaires sur les 30 dernières années ».
Une corrélation un peu trop forte
L’année 2000 est marquée par la fin de l’entente entre les deux grandes maisons, accusées par leurs clients d’avoir exercé « des pratiques commerciales illégales » en fixant ensemble leurs frais acheteurs. Les deux maisons acceptent de payer 256 m$ chacune pour éviter un mauvais procès et Sotheby’s se sépare de son Président Alfred Taubman.
Malgré cette séparation, les opérations des deux sociétés continuent de progresser de manière très proche, bien que tout à fait indépendante eu égard à l’avertissement de 2000, pendant encore trois ans.
+56 % de CA pour Sotheby’s en 2004
Sotheby’s réalise un exercice 2004 exceptionnel, non seulement en adjugeant la toute première œuvre au-delà de 100 m$ (Garçon à la pipe (1905) de Pablo Picasso) mais aussi en cumulant 9 des 10 plus belles ventes de l’année. Son produit de ventes est alors 1,5 fois plus important que celui de Christie’s, malgré un nombre de ventes un peu moins intense.
- Sotheby’s en 2004 : 1,86 Mrd$ avec 19 950 lots fine art vendus dans 11 pays
- Christie’s en 2004 : 1,19 Mrd$ avec 21 570 lots fine art vendus dans 9 pays
Avantage Christie’s entre 2013 et 2018
La Maison de Ventes détenue par François Pinault réalise six exercices consécutifs supérieurs à sa rivale. Sotheby’s multiplie les réorganisations stratégiques, à l’instar de sa politique de garanties de ventes ou de frais acheteurs sur les ventes en ligne. La société cotée au New York Stock Exchange semble se laisser peu à peu distancer.
Mais alors que les rumeurs évoquent une possible prise de contrôle par l’assureur chinois Taikang (son principal actionnaire et propriétaire de la Maison de Ventes Poly Auction), Sotheby’s est acquise par Patrick Drahi, le magnat des télécoms franco-israélien. La pandémie de Covid-19 n’a fait les affaires de personne mais Sotheby’s été la plus prompte à réagir, en multipliant les ventes Online Only et en imaginant des sessions exceptionnelles à huis clos.
L’édito du journal Le Monde du vendredi 04 décembre 2020 donne le mot de la fin : « Comme une machine à voyager dans le temps, la crise sanitaire, venue du fond des âges, nous a, à bien des égards, projetés dans le futur. Les projections des experts sur le développement de la société dématérialisée […] qui prenaient l’année 2025 comme horizon, se sont concrétisées en moins d’un an. »
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Artprice by Artmarket.com : Du rôle des experts indépendants sur le Marché de l’Art
La France a augmenté de +18 % son produit de ventes aux enchères en 2019 : avec 830 millions de dollars, elle consolide sa quatrième place dans le classement des grandes puissances du Marché de l’Art, sans parvenir encore à concurrencer le Royaume-Uni (2,5 fois plus lourd ).
« Mais la France possède certains atouts », rappelle thierry Ehrmann, Président et Fondateur d’Artmarket.com et de son département Artprice, « notamment ses réserves en chefs-d’œuvre anciens qui permettent de voir réapparaître chaque année de nombreux trésors en salles des ventes. Seulement, il faut tout le savoir-faire d’un cabinet d’expertise pour révéler la valeur de ces pièces et défendre leur place dans l’Histoire de l’Art. Or, la qualité du travail des experts français est aujourd’hui très enviée dans le monde entier ».

Trois tableaux majeurs de Maîtres Anciens vendus aux enchères en 2019 en France, expertisés par le Cabinet Turquin
L’expert habite au 69… rue Sainte-Anne à Paris
L’expert en tableaux Eric Turquin reconnaît que la vente du petit panneau de dévotion attribué au Maître de Vyssi Brod est l’une des plus belles réussites de son cabinet en 2019. Cela n’est pas peu dire quand on sait que le Cabinet Turquin a notamment été derrière la vente du Caravage de Toulouse en juin 2019 (finalement vendu de gré à gré), du Cimabue en octobre ou encore d’un somptueux Artemisia Gentileschi en novembre.
Il est vrai cependant que l’attribution de ce petit panneau, à celui que l’on appelle le Maître de Vyssi Brod, peintre gothique praguois du XIVème siècle, relève d’un véritable tour de force. Il aura fallu de patientes recherches pour appuyer cette attribution délicate, qui justifie en fin de compte la valeur exceptionnelle de ce petit tableau. Neuf enchérisseurs se le sont disputés à Dijon, le 30 novembre 2019 chez Cortot et Associés. C’est finalement la galerie Benappi Fine Art qui l’a acheté 6,8m$, pour le compte du Metropolitan Museum of Art de New York.
C’est également un très beau travail d’expertise qui a suivi la découverte d’un buste en bronze de Paul Phélypeaux de Pontchartrain, ministre d’Henri IV. Quand la commissaire-priseur Géraldine d’Ouince le voit pour la première fois, elle s’écrie qu' » il ne peut pas être du XVIIème… ce serait trop beau pour être vrai, ça n’existe plus… ». Les bustes de cette époque sont en effet rarissimes, même dans les plus grands musées, et n’existent tout simplement pas sur le marché. Mais avec l’aide d’Elodie Jeannest et d’Alexandre Lacroix du cabinet d’expertise Sculpture & Collection (établi au 69 rue Sainte-Anne à Paris, juste à côté du Cabinet Turquin), la maison De Baecque et Associés a pu établir que le bronze datait bien de la première moitié du XVIIème siècle.
Tout compte fait, Géraldine d’Ouince a reconnu elle-même avant la vente publique que les estimations fournies dans le catalogue (entre 550 000 $ et 885 000 $) pouvaient être largement dépassées. Le buste de Paul Phélypeaux a en effet été cédé pour près de 3,4m$.
Le modèle français
S’il constitue un marché de niche aux États-Unis, avec 3 % du produit de ventes aux enchères, le segment des Maîtres Anciens pèse jusqu’à 14 % du marché de l’art en France. Celui-ci a bénéficié de l’excellent travail de ses cabinets d’expertise l’an dernier : un travail souvent long mais nécessaire avant que les maisons de ventes puissent mettre en concurrence des acheteurs avertis et convaincus.
Lorsque le rapport d’expertise est concluant, la publicité de la vente semble se faire de manière presque naturelle. Les Médias et le Marché sont friands de ces histoires d’œuvres oubliées ou mal-attribuées, qui retrouvent peu à peu leur place dans l’Histoire de l’Art à mesure que l’enquête des experts avance et que les preuves s’accumulent. Analyses scientifiques, radiographies et comparaisons entre chefs-d’œuvre sont alors présentées dans catalogue de ventes pour redonner vie à ces pièces.
Les très beaux résultats enregistrés en 2019 en France montrent qu’une fois le rapport d’expertise dûment établi, la vente peut être organisée en dehors des grandes capitales – à Toulouse, à Dijon ou même à Senlis – et toujours attirer les plus grands collectionneurs et les plus grands musées du monde.
Top 10 Maîtres Anciens aux enchères en France en 2019
1. CIMABUE (c.1240/50-c.1302) – Le Christ moqué
26 780 000 $ – Estimations : 4 400 000 $ – 6 600 000 $
27/10/2019, Hôtel des Ventes de Senlis
2. Maître de VYSSI BROD (act.1350-) – La Vierge et l’Enfant en trône
6 833 000 $ – Estimations : 440 000 $ – 660 000 $
30/11/2019, Cortot & Associés Dijon
3. Artemisia GENTILESCHI (1593-c.1654) – Lucrèce
5 255 000 $ – Estimations : 660 000 $ – 880 000 $
13/11/2019, Artcurial Paris
4. Antonio SUSINI (Attrib.) (1558-1624) – Enlèvement d’une sabine (c.1590-1610)
4 985 000 $ – Estimations : 2 775 000 $ – 5 545 000 $
11/12/2019, Sotheby’s Paris
5. Giambettino CIGNAROLI (Attrib.) (1706-1770) – Portrait de Wolfgang Amadeus Mozart […]
4 435 000 $ – Estimations : 880 000 $ – 1 320 000 $
27/11/2019, Christie’s Paris
6. Ambrosius I BOSSCHAERT (1573-1621) – Fleurs coupées dans un Römer […]
3 709 000 $ – Estimations : 2 470 000 $ – 2 800 000 $
19/06/2019, Fraysse – Binoche & Giquello Paris
7. Francesco BORDONI (1580-1654) – Paul Phélypeaux […]
3 372 000 $ – Estimations : 550 000 $ – 885 000 $
20/11/2019, de Baecque et Associés Paris
8. Hans DAUHER (c.1485-1538) – Putti (c.1525-1530)
2 630 000 $ – Estimations : 1 120 000 $ – 1 680 000 $
16/05/2019, Sotheby’s Paris
9. Bernardino LUINI (c.1480/85-1532) – Vierge à l’enfant avec Saint Georges
2 534 000 $ – Estimations : 1 980 000 $ – 2 200 000 $
14/11/2019, Aguttes Paris
10. Antonio SUSINI (Attrib.) (1558-1624) – La fortune (1580-1600)
2 011 000 $ – Estimations : 1 110 000 $ – 2 220 000 $
11/12/2019, Sotheby’s Paris
Vendre ou expertiser, il faut choisir
Une expertise a d’autant plus de valeur qu’elle a été réalisée par un cabinet indépendant, qui engage sa réputation dans l’objectivité de son rapport.
Un commissaire-priseur qui voit pour la première fois une œuvre est lui déjà tourné vers sa vente, et la qualité de son travail se mesurera à l’issue de la transaction. Une maison de ventes peut ainsi parfois donner l’impression de privilégier les aspects marketing et financier. Lorsque Patrick Drahi acquiert Sotheby’s et nomme à sa tête l’homme d’affaire Charles F. Steward, il envoie un signal fort sur la stratégie et les priorités de sa société. Dans le cas du Salvator Mundi, on peut se demander si Christie’s n’a pas de son côté mis plus d’énergie à organiser la tournée internationale de cette icône plutôt qu’à analyser la facture du tableau et à interroger sa place dans l’œuvre de Léonard.
Pour l’heure, les cabinets d’Eric Turquin et d’Alexandre Lacroix semblent apprécier leurs collaborations avec des maisons de ventes françaises, qu’elles soient parisiennes ou basées en Province. Nul doute qu’en retour, les commissaires-priseurs bénéficient de l’expertise de ces cabinets indépendants, de leurs spécialisations, mais aussi de leur expérience et de leur réputation. Cette complémentarité permet d’éviter certaines pressions de la part du Marché de l’Art, au sein duquel les conflits d’intérêt ont parfois des répercussions jusque dans les collections des plus grands musées.
Un gage de qualité
Thomas Hoving, ancien directeur du Metropolitan Museum of Art, a attiré l’attention du monde de l’art il y a plus de vingt ans déjà sur la présence de faux dans les grandes collections muséales. En 1997, il écrivait dans l’introduction de son livre False Impression, The Hunt for Big-Times Art Fakes : « Au cours de la décennie et demie que j’ai passée au Metropolitan Museum of Art, j’ai dû examiner cinquante mille œuvres dans tous les domaines. Au total, 40 pour cent étaient des faux, ou bien elles avaient été restaurées de façon tellement hypocrite ou bien étaient si mal attribuées qu’elles étaient exactement pareilles à des faux. Depuis, je suis sûr que ce pourcentage a augmenté ».
« Lorsque l’art est devenu une commodité de plus en plus chère, dans les années 1970′ et 1980′, les faux ont prospéré, explique encore Thomas Hoving. Les jeunes millionnaires ou milliardaires se sont mis à convoiter l’art comme un objet d’investissement ainsi qu’une marque de prestige et de supériorité sociale. Comme les originaux n’étaient plus assez nombreux, les faux Maîtres Anciens (ou bien entièrement repeints) ont comblé les lacunes. »
L’ancien directeur du MET se range – en partie au moins – derrière cette explication : « L’un des plus féroces de tous les chasseurs de faux, l’italien Giuseppe «Pico» Cellini […] estime que la plupart des musées américains ont tendance à garder leurs contrefaçons sous silence, ou secrètes, par fidélité envers leurs riches donateurs et administrateurs. Peut-être qu’il n’exagère pas».
Ce n’est peut-être pas une coïncidence si en 2019 le Metropolitan Museum of Art de New York a été l’un des grands acheteurs des tableaux expertisées par le cabinet d’Eric Turquin. L’expertise « à la française », qui défend son indépendance, trouve une nouvelle demande planétaire.
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Artprice présente cinq artistes Covid-proof
Sans surprise, le Marché de l’Art enregistre une importante contraction au S1 2020, moins violente toutefois qu’en 2009. Le nombre de lots vendus aux enchères a baissé de -21% et le chiffre d’affaires de -49%. Les solutions mises en place par les grandes maisons de ventes, pour assurer la continuité des échanges et maintenir plusieurs sessions de prestige, ont permis d’amortir la chute.
thierry Ehrmann, Président et Fondateur d’ArtMarket.com et de son départment Artprice : « Face à un 1er semestre chaotique, Sotheby’s a prouvé qu’il existe des solutions pour relancer le Marché, notamment en mélangeant les ventes en ligne et les ventes physiques, la stratégie du ‘Bricks and clicks’. La société de Patrick Drahi est ainsi parvenue à maintenir 70% de son chiffre d’affaires, tout en conservant un taux de lots invendus intact à 25%. Sotheby’s termine le 1er semestre 2020 avec 1,5 Mrd$ pour les ventes aux enchères de Fine Art, contre 1,03 Mrd$ pour Christie’s.
L’immense retard que le Marché de l’Art accusait, il y a quelques mois encore, en matière de culture numérique est en passe d’être rattrapé. La pandémie mondiale du Covid-19 n’a fait qu’accélérer un processus inéluctable décrit depuis vingt-cinq ans par Artprice. La dématérialisation du Marché de l’Art est enfin effective ».
Produit des ventes aux enchères de Fine Art aux 1er semestres
Le confinement d’ailleurs n’a pas empêché de nombreux artistes de réaliser de très belles performances. Soit que leur marché se prêtent parfaitement aux ventes en ligne, soit que les belles pièces étaient tellement attendues que rien n’a pu freiner l’envie des collectionneurs.
Artprice analyse le marché de cinq artistes dont la cote s’est maintenue ou a continué de grimper pendant la crise sanitaire.
1. George Condo (1957), un marché mondial dématérialisé
Il est l’artiste contemporain américain le plus performant du moment aux enchères. La demande est si forte, aux quatre coins du monde, que les œuvres de George Condo se vendent aussi bien ligne qu’en salles de ventes. Sur le premier semestre 2020, 57 pièces ont été adjugées pour plus de 22 m$, avec deux nouveaux records.
La toile Antipodal Reunion (2006) a d’abord été la première vente en ligne de l’histoire de Sotheby’s à franchir le seuil du million de dollars, le 21 avril 2020. Deux mois et demi plus tard, la peinture Force Field (2010) s’est envolée pour 6,9 m$ chez Christie’s à Hong Kong : un nouveau record mondial pour le peintre.
Le confinement n’a d’ailleurs pas arrêté la production de George Condo. Un solo show intitulé Internal Riot présentera ses dernières œuvres, réalisées pendant le lockdown, à partir du 5 novembre 2020 chez Hauser & Wirth à New York. Il s’agit de la première exposition personnelle de George Condo depuis que celui-ci a rejoint la prestigieuse galerie suisse, en début d’année.
2. Amoako Boafo (1984), un succès à double tranchant
Achevée au début de l’année 2019, la toile Bathing Suit est apparue en salle de vente huit mois plus tard, juste avant la crise sanitaire, mais après avoir déjà changé trois fois de mains. C’est le collectionneur-spéculateur Stephan Simchowitz qui la mise en vente chez Sotheby’s à Londres. Estimée entre 40 000$ et 65 000$, elle a finalement été vendue 881 500$, soit 13 fois l’estimation haute.
Originaire du Ghana, Amoako Boafo s’est installé à Vienne en Autriche tandis que sa galerie, Marian Ibrahim, se trouve à Chicago. Il a confié à Bloomberg qu’il se méfiait d’un résultat aussi sensationnel aux enchères. A choisir, l’artiste préférerait entrer dans les collections d’un grand musée ou bénéficier d’une exposition personnelle d’envergure.
Depuis le début du confinement, 21 autres toiles d’Amoako Boafo sont passées aux enchères et ont toutes été vendues au-delà des estimations, sans dépasser le record établi par Bathing Suit.
3. Kengo Takahashi (1982), un baptême en plein confinement
La sculpture Flower Funeral Deer (2018) est la première oeuvre de l’artiste japonnais Kengo Takahashi présentée en salle de ventes. Elle a été achetée pour 100 000$, le 14 mai 2020, lors d’une vente en ligne dédiée à l’Art Contemporain chez Sotheby’s. Véritable prouesse technique en fonte d’aluminium, cette œuvre est une pièce unique qui a déjà été exposée au Musée des Arts Décoratifs de Paris, puis au Kanazawa Museum.
Avec cette vente, Kengo Takahashi réalise la meilleure entrée aux enchères depuis le début du confinement. Artprice dénombre pourtant 356 artistes qui ont enregistré une première adjudication depuis le mois de mars. La deuxième meilleure entrée est signée Maria Farrar (1988) avec sa toile Baguette (2017), vendue 69 500$ par Christie’s, le 28 mai 2020.
4. Claire Tabouret (1981), une vente de charité réveille son marché
Nouvel espoir de la scène artistique française, Claire Tabouret défend une peinture figurative aux jeux de couleurs tantôt sobres, tantôt flamboyants, mais qui plongent toujours ses portrait dans une grande sentimentalité. Sa toile Les débutantes (2014) a été le lot phare d’une vente de charité organisée à Paris pour soutenir le personnel soignant en pleine crise du Coronavirus.
La jeune protégée des galeries Almine Rech (Europe), Perrotin (Asie) et Night Gallery (Etats-Unis) a ensuite enregistré une vente record aux enchères, le 9 juillet 2020 à Hong Kong, pour sa toile Les déguisements (2015), adjugée 452 000$ (frais inclus) par Phillips.
5. Lucas Arruda (1983), ses horizons mélancoliques fascinent les collectionneurs
Débutés en 2010, la série Deserto-Modelo a rendu célèbre le peintre brésilien Lucas Arruda. Il a été découvert par la galerie Menes Wood DM mais a ensuite rejoint l’écurie de David Zwirner en 2017. Ses petits paysages, fleurtant avec l’abstraction, ont déjà conquis de grandes institutions, depuis la Fondation Beyeler jusqu’à la Collection François Pinault.
La première apparition aux enchères d’une oeuvre de cette série remonte au mois de novembre 2019. Une petite huile sur toile exécutée l’année précédente, estimée entre 80 000$ et 120 000$, a été vendue 312 500$ par Sotheby’s à New York. Cette année, sept autres petits tableaux ont déjà été présentés aux enchères, où ils ont tous trouvé acquéreur.
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Artmarket est l’acteur global du Marché de l’Art avec entre autres son département Artprice qui est le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 740 000 Artistes.
Artprice Images® permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 180 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentés par ses historiens.
Artmarket avec son département Artprice, enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6 300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7 200 titres de presse dans le monde. Artmarket.com met à la disposition de ses 4,5 millions de membres (members log in), les annonces déposées par ses Membres, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des œuvres d’Art à prix fixe ou aux enchères (enchères réglementées par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du Code du Commerce).
Artmarket avec son département Artprice, possède le label étatique « Entreprise Innovante » décerné par la Banque Publique d’Investissement (BPI), pour la deuxième fois en novembre 2018.
Le Rapport Annuel du Marché de l’Art mondial 2019 publié en février 2020 par Artprice by Artmarket :
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2019
Le Rapport du Marché de l’Art Contemporain 2019 :
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2019
Sommaire des communiqués d’Artmarket avec son département Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm
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Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artmarket et son département Artprice dont le siège social est le célèbre Musée d’art contemporain Abode of Chaos dixit The New York Times / La Demeure du Chaos :
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L’Obs – Le Musée du Futur : https://youtu.be/29LXBPJrs-o
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Artprice by Art Market: 10 works that should ignite bidding at New York’s prestige sales, 11 – 20 November 2019
Artprice by Art Market: 10 works that should ignite bidding at New York’s prestige sales, 11 – 20 November 2019
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For thierry Ehrmann, founder/CEO of Artmarket.com, “This year’s best auction performances have relied less on the Art Market’s top four ultra-prestigious signatures (Monet, Picasso, Warhol and Basquiat) and more on artists who are gaining momentum. The major auction houses are today working on bringing new artists into the very closed circle of ‘$10 million-plus’ artists”.
Rather than waiting for the arrival of a single exceptional work – like the Salvator Mundi or the Women of Algiers – auction houses are concentrating on generating more results above the $10 million threshold. And, as we have seen, when several major collectors are chasing the same piece, prices can fly. This was the case for Past Times (1997) by African-American artist Kerry James Marshall in May 2018, and for La Terrasse (1912) by Pierre Bonnard earlier this year.
Artprice has selected the ten works most likely to elicit strong bidding in New York next week:
Ed Rusha – Hurting the Word Radio #2 (1964): $30 – 40 million
This painting could well exceed the $30.4 million hammered in November 2014 for Smash (1963) and crown an already exceptional year for Ed Ruscha on the secondary market. The first version of Hurting the Word Radio is in Houston’s prestigious Menil Collection.
Gustave Caillebotte – Richard Gallo et son chien Dick (1884): $18 – 25 million
Occasionally, 19th century art – frequently disregarded or overlooked – produces excellent surprises. Somewhat curiously, Gustave Caillebotte is among the artists currently in vogue. His painting at Sotheby’s next week could do even better than the $22 million hammered in February 2019 for his Chemin montant (1881), which was worth $6.7 million in 2003.
Joan Mitchell – Plowed field (1971): $12 – 18 million
This painting – over 5 metres long – was auctioned in November 2003 at Christie’s in New York where it fetched $657,100. Sixteen years later, it could be resold for almost 20 times that amount.
Brice Marden – Number Two (1983/84): $10 – 15 million
After the new auction record for Carl André’s Copper-Steel Alloy Square at $3 million on 4 October 2019 in London, Minimalism is back with a major Brice Marden canvas. Since it was purchased at the Pace Gallery 34 years ago, the work has never been offered for sale. Its sister work, Number One (1983/84), is part of the Whitney Museum’s collection.
Francis Bacon – Pope (c. 1958): $6 – 8 million
This painting – from perhaps the Irish painter’s most iconic series – is being sold by the Brooklyn Museum, which has kept it for nearly forty years. Its sale will take place during the magnificent retrospective “Bacon en toutes lettres” at the Centre Pompidou in Paris (open until 20 January 2020).
Jean-Michel Basquiat – Brown Eggs (1981): $2.5 – 3.5 million
The major absentee on the high-end market so far this year, Basquiat is still only in 11th place in Artprice’s global ranking of artists by auction turnover… This work on paper, which already fetched $254,000 in 2004, then $1.86 million in 2015, will indicate whether the ‘Basquiat frenzy’ has calmed or is continuing to spread. But it won’t be the only indication since his painting The Ring (1981), which sold for $7.6 million in 2012, is also being offered… with an estimate of $12 – 15 million.
Alma Woodsey Thomas – A Fantastic Sunset (1970): $2.2 – 2.8 million
This Afro-American artist, who died in 1978, could finally earn the recognition she deserves on the Art Market. Her research on colour, similar to that of Frank Stella and Morris Louis, has never had the same auction success enjoyed by those two stars of Abstract Expressionism… who have both renewed their personal auction records very recently.
Akseli Gallen-Kallela – Palokärki (1892/94): $1.8 – 2.5 million
Her canvas View over Lake at Sunset (c.1905) exceeded all expectations on 9 July 2019 at Sotheby’s in London. Estimated between $125,000 and $190,000, it was finally purchased for $886,000. This record explains Sotheby’s very bold estimate for Palokärki.
Charles Wilbert White – Banner for Willie J (1976): $1 – 1.5 million
Christie’s has finally got its hands on an exceptional painting by this African-American artist who died in 1979. White’s work has recently enjoyed strong auction demand including for two charcoal drawings that fetched over $400,000 each. His painting Banner for Willie J has all the qualities to set a much more substantial record.
Julie Curtiss – Pas de Trois (2018): $100,000 – 150,000
Curtiss is the new darling of the Anton Kern Gallery, which presented her work for the first time in April 2019 in New York. Since that solo show, five of her paintings have already been auctioned for a total of $453,000. And three others have been announced for sale in November.
Copyright 1987-2019 thierry Ehrmann http://www.artprice.com – http://www.artmarket.com
About Artmarket:
Artmarket.com is listed on Eurolist by Euronext Paris, SRD long only and Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF.
Discover Artmarket and its Artprice department on video: https://en.artprice.com/video
Artmarket and its Artprice department was founded in 1997 by its CEO, thierry Ehrmann. Artmarket and its Artprice department is controlled by Groupe Serveur, created in 1987.
See certified biography in Who’s who ©:
https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/10/biographie_oct2019_WhosWho_thierryEhrmann.pdf
Artmarket is a global player in the Art Market with, among other structures, its Artprice department, world leader in the accumulation, management and exploitation of historical and current art market information in databanks containing over 30 million indices and auction results, covering more than 700,000 artists.
Artprice Images® allows unlimited access to the largest Art Market image bank in the world: no less than 180 million digital images of photographs or engraved reproductions of artworks from 1700 to the present day, commented by our art historians.
Artmarket with its Artprice department accumulates data on a permanent basis from 6300 Auction Houses and produces key Art Market information for the main press and media agencies (7,200 publications). Its 4.5 million ‘members log in’ users have access to ads posted by other members, a network that today represents the leading Global Standardized Marketplace® to buy and sell artworks at a fixed or bid price (auctions regulated by paragraphs 2 and 3 of Article L 321.3 of France’s Commercial Code).
Artmarket with its Artprice department, has been awarded the State label “Innovative Company” by the Public Investment Bank (BPI) (for the second time in November 2018 for a new period of 3 years) which is supporting the company in its project to consolidate its position as a global player in the market art.
Artprice by Artmarket’s 2018 Global Art Market Report published in March 2019: https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2018
Index of press releases posted by Artmarket with its Artprice department:
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm
Follow all the Art Market news in real time with Artmarket and its Artprice department on Facebook and Twitter:
https: // www .facebook.com / artpricedotcom (4.5 million followers)
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Discover the alchemy and universe of Artmarket and its artprice department http: //web.artprice.com/video headquartered at the famous Organe Contemporary Art Museum “The Abode of Chaos” (dixit The New York Times): https://issuu.com/demeureduchaos/docs/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-ix-1999-2013
L’Obs – The Museum of the Future: https://youtu.be/29LXBPJrs-o
https://www.facebook.com/la.demeure.du.chaos.theabodeofchaos999
(4 million followers)
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Contact: ir@artmarket.com
Artprice by Art Market : Les 10 œuvres qui devraient enflammer les prestigieuses ventes de New York, du 11 au 20 novembre 2019
Artprice by Art Market : Les 10 œuvres qui devraient enflammer les prestigieuses ventes de New York, du 11 au 20 novembre 2019
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/11/new-york-usd-10-million.png]
thierry Ehrmann, président et fondateur d’Artmarket.com : « Les enjeux portent moins cette année sur les performances des quatre signatures ultra prestigieuses du Marché de l’Art (Monet, Picasso, Warhol et Basquiat) que sur celles qui montent en puissance. Les maisons de ventes travaillent en effet aujourd’hui à faire entrer de nouveaux artistes dans le cercle très fermé des œuvres supérieures à 10 m$ ».
Plutôt que d’attendre l’arrivée d’une seule œuvre exceptionnelle – comme le Salvator Mundi ou les Femmes d’Alger – les maisons de ventes s’efforcent de multiplier les coups de marteau supérieurs à 10 m$. Et quand plusieurs grands collectionneurs veulent exactement la même pièce, alors les prix peuvent s’envoler. Ce fut le cas de Past Times (1997) de l’artiste afro-américain Kerry James Marshall en mai 2018, ainsi que de La Terrasse (1912) de Pierre Bonnard en ce début d’année.
Artprice a sélectionné les dix œuvres qui pourraient électriser les salles de ventes new-yorkaises la semaine prochaine :
Ed Rusha – Hurting the Word Radio #2 (1964) : 30 m$ – 40 m$
Cette toile pourrait bien dépasser les 30,4 m$ déboursés en novembre 2014 pour Smash (1963) et viendrait ainsi couronner une année exceptionnelle pour Ed Ruscha aux enchères. La première version de Hurting the Word Radio fait partie de la prestigieuse Menil Collection à Houston.
Gustave Caillebotte – Richard Gallo et son chien Dick (1884) : 18 m$ – 25 m$
L’Art du XIXème siècle, trop souvent tombé en désuétude, garde néanmoins quelques très belles surprises, comme Gustave Caillebotte qui fait curieusement partie des artistes en vogue… La toile mise en vente la semaine prochaine chez Sotheby’s pourrait bien faire mieux encore que les 22 m$ enregistrés en février 2019 pour Chemin montant (1881), dont la valeur était de 6,7 m$ en 2003.
Joan Mitchell – Plowed field (1971) : 12 m$ – 18 m$
Cette peinture, de plus de 5 m de long, est déjà passée aux enchères en novembre 2003 chez Christie’s à New York. Achetée 657 100 $, elle pourrait bien être revendue presque 20 fois ce montant 16 ans plus tard.
Brice Marden – Number Two (1983/84) : 10 m$ – 15 m$
Après le record enregistré pour Carl André à 3 m$ ce 4 octobre 2019 à Londres, le minimalisme revient en force avec une toile majeure de Brice Marden. Depuis qu’elle a été achetée à la Pace Gallery, il y a 34 ans, l’oeuvre n’a jamais été remise sur le Marché. Number One (1983/84) fait quant à elle partie de la collection du Whitney Museum.
Francis Bacon – Pope (c. 1958) : 6 m$ – 8 m$
Ce tableau, de la série peut-être la plus iconique du peintre irlandais, est mis en vente par le Brooklyn Museum, qui l’a gardé pendant près de quarante ans. Cette vente prendra place pendant la magnifique rétrospective « Bacon en toutes lettres » présentée au Centre Pompidou jusqu’au 20 janvier 2020 à Paris.
Jean-Michel Basquiat – Brown Eggs (1981) : 2,5 m$ – 3,5 m$
Il est le grand absent sur le marché haut de gamme cette année, si bien qu’il ne pointe encore qu’à la 11ème place du classement Artprice… Cette œuvre sur papier, déjà vendue en 2004 pour 254 000 $ puis en 2015 pour 1,86 m$, doit montrer si la frénésie Basquiat s’adoucit ou continue de se propager. Tout comme la toile The Ring (1981), vendue 7,6 m$ en 2012, mais qui est estimée aujourd’hui entre 12 m$ et 15 m$.
Alma Woodsey Thomas – A Fantastic Sunset (1970) : 2,2 m$ – 2,8 m$
Cette artiste afro-américaine, décédée en 1978, pourrait enfin gagner la reconnaissance qu’elle mérite sur le Marché de l’Art. Ses recherches sur la couleur, proches de celles de Frank Stella ou de Morris Louis, n’ont jamais eu le même succès en salles de ventes que ces deux stars de l’expressionnisme abstrait, qui ont chacun battu leur record personnel aux enchères très récemment.
Akseli Gallen-Kallela – Palokärki (1892/94) : 1,8 m$ – 2,5 m$
Sa toile View over a Lake at Sunset (c. 1905) a dépassé toute les attentes le 9 juillet 2019 chez Sotheby’s à Londres. Estimée entre 125 000 $ et 190 000 $, View over a Lake at Sunset a finalement été achetée 886 000 $. Ce record explique les estimations très audacieuses de Sotheby’s pour Palokärki.
Charles Wilbert White – Banner for Willie J (1976) : 1 m$ – 1,5 m$
Christie’s a enfin mis la main sur une toile exceptionnelle de cet artiste afro-américain décédé en 1979. Il connaît un nouveau succès en salles de ventes, notamment grâce à deux dessins réalisés au charbon et vendus plus de 400 000 $ chacun. La peinture Banner for Willie J présente toutes les qualités pour établir un record bien plus puissant.
Julie Curtiss – Pas de trois (2018) : 100 000$ – 150 000 $
Elle est la nouvelle coqueluche de la galerie Anton Kern, qui a présenté son
travail pour la première fois en avril 2019 à New York. Depuis ce solo show, cinq de ses toiles ont déjà été vendues aux enchères pour un total de 453 000 $. Et trois autres ont été annoncées en novembre.
Copyright 1987-2019 thierry Ehrmann www.artprice.com – www.artmarket.com
A propos d’Artmarket :
Artmarket.com est cotée sur Eurolist by Euronext Paris, SRD long only et Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF.
Découvrir Artmarket avec son département Artprice en vidéo : https://fr.artprice.com/video
Artmarket avec son département Artprice fut fondée en 1997 par thierry Ehrmann qui est son PDG. Artmarket et son département Artprice est contrôlée par le Groupe Serveur créé en 1987. Voir biographie certifiée de Who’s who © :
https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/10/biographie_oct2019_WhosWho_thierryEhrmann.pdf
Artmarket est l’acteur global du Marché de l’Art avec entre autres son département Artprice qui est le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 700 000 Artistes.
Artprice Images® permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 180 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens.
Artmarket avec son département Artprice, enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7200 titres de presse dans le monde. Artmarket.com met à la disposition de ses 4,5 millions de membres (members log in), les annonces déposées par ses Membres, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des œuvres d’Art à prix fixe ou aux enchères (enchères réglementées par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du Code du Commerce).
Artmarket avec son département Artprice, possède le label étatique « Entreprise Innovante » par la Banque Publique d’Investissement (BPI) (pour la deuxième fois en novembre 2018 pour une nouvelle période de 3ans) et développe son projet d’acteur global sur le Marché de l’Art.
Le Rapport du Marché de l’Art Contemporain 2019 :
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2019
Le Rapport Annuel Artprice by Artmarket du Marché de l’Art mondial 2018 publié en mars 2019 : https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2018
Sommaire des communiqués d’Artmarket avec son département Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm
Suivre en temps réel toute l’actualité du Marché de l’Art avec Artmarket et son département Artprice sur Facebook et Twitter :
https://www.facebook.com/artpricedotcom (4,5 millions d’abonnés)
https://twitter.com/artmarketdotcom
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Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artmarket et son département Artprice http://web.artprice.com/video dont le siège social est le célèbre Musée d’art contemporain Abode of Chaos dixit The New York Times / La Demeure du Chaos: https://issuu.com/demeureduchaos/docs/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-ix-1999-2013
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L’Obs – Le Musée du Futur : https://youtu.be/29LXBPJrs-o
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Contact d’Artmarket.com avec son département Artprice
Contact ir@artmarket.com
Artmarket.com takes first steps on Euronext Paris and announces new partnership in the field of Artificial Intelligence as a global player in the Art Market.
The proprietary metadata accumulated by Artprice, the world leader in Art Market Information since 1999, is now available to Artmarket.com. Having extended its corporate purpose, Artmarket.com announces, among other initiatives, an industrial partnership with Vahumana, Groupe TRSb, a European Leader in Artificial Intelligence.
The aim of Artmarket is to structurally modify the Art Market at a time when Sotheby’s is entering the digital age with Patrick Drahi at the helm and Christie’s is actively preparing its own 4.0 revolution in response.
Thanks to its famous Artprice Econometrics department, Artmarket.com enjoys the benefits of an “Innovative Company” status, a State label awarded by France’s Public Investment Bank (BPI) which is fully intent on supporting this project.
thierry Ehrmann: « Artmarket.com is practically the only listed company on a regulated market (Euronext Paris) whose sole purpose is to generate billions (annually) of proprietary and standardized metadata on a market that has been effectively global for centuries. It also stores and processes in real time – via Artificial Intelligence and Big Data – billions of incoming logs, either free or paid, per year ».
Artmarket’s databanks manage terabytes of information on proprietary-designed processors running algorithms and AI programs that can translate the millions of contacts that Artmarket.com has accumulated via Artprice over 20 years into customers, in strict compliance with the regulations in force in each country.
By the end of 2019, our new partnership with VaHumana will enable Artmarket to model fully-paid custom products and services for the millions of art collectors and professionals who until now have not found responses completely adapted to their highly specific needs via a standard Artprice subscription.
In parallel, Artmarket.com’s AI exploitation of billions of past logs will have the effect of dragging the Art Market out of its lethargy… a lethargy dominated by academic references dating back to the beginning of the last century, become the Art Market’s default references, and which today, as the market switches to all-digital to catch up with the mobile Internet and its 4.5 billion users (in 4G, Wi-Fi / fiber and ultra high speed 5G), appear totally anachronistic.
Artmarket.com will therefore soon be offering a range of paid products and services directly generated by AI and Big Data and which will be offered first and foremost to its 6300 partner Auction Houses via its proprietary Intranet to support them in the digital era. These products and services will be based on a complete redefinition of the Art Market’s segments and ‘clusters’ that is coherent with the reality of the 21st century Art Market, and they will give our clients a very substantial and invaluable competitive advantage.
For all other questions we invite you to read the press release of 9 September 2019 Actusnews
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24/7 Artprice live on Twitter and Facebook with 50 posts per day for exclusive and global art market information
24h/24 Artprice en live sur Twitter et Facebook: 50 posts/jour pour une information exclusive et mondiale sur le marche de l’art
Artmarket.com fait ses premiers pas sur Euronext Paris et annonce un partenariat dans le domaine de l’Intelligence Artificielle en tant qu’Acteur global du Marché de l’Art.
Les métadonnées propriétaires d’Artprice, Leader mondial de l’Information sur le Marché de l’Art depuis 1999, sont désormais à disposition d’Artmarket.com. Par l’extension de son objet social Artmarket.com annonce entre autres le partenariat industriel avec Vahumana, Groupe TRSb, un des principaux Leaders européens de l’Intelligence Artificielle.
Artmarket a pour objet social de modifier structurellement le Marché de l’Art à l’heure où notamment Sotheby’s passe dans l’ère du tout numérique avec l’OPR de Patrick Drahi. Tout comme Christie’s qui prépare en réponse sa révolution 4.0 activement.
Artmarket.com bénéficie par son célèbre département d’économétrie Artprice du label étatique « Entreprise Innovante » par la Banque Publique d’Investissement (BPI) qui a pleine vocation à accompagner ce projet.
thierry Ehrmann : « En effet Artmarket.com est pratiquement la seule société cotée en Bourse à Euronext Paris sur le marché réglementé dont l’industrie unique est de générer chaque année, d’une part, des milliards de métadonnées propriétaires et normalisées sur un marché mondial depuis des siecles, et d’autre part de stocker et traiter désormais en temps réel par l’Intelligence Artificielle et le Big Data des milliards de requêtes structurées (Log) entrantes annuelles, gratuites ou payantes ».
Les salles blanches d’Art Market savent gérer des Téraoctets d’information avec des processeurs issus de la R&D qui vont permettre grâce à ses algorithmes et programmes d’Intelligence Artificielle de convertir en clients des millions de prospects qu’Artmarket.com possède grâce à son département Artprice et son historique de 20 ans dans le strict respect des réglementations en vigueur dans chaque pays.
En effet, ce partenariat va permettre à Art Market dès la fin du T4 2019 de modéliser des produits et services payants intégralement personnalisés pour les millions de collectionneurs et professionnels de l’Art qui jusque-là ne trouvaient pas de réponses complètes et adaptées à leur démarche éclectique dans les abonnements standard de son département Artprice.
En parallèle, par ses milliards de requêtes historiques Artmarket.com va tirer le Marché de l’Art de sa léthargie où les normes académiques du début du siècle dernier, les références par défaut du Marché de l’Art, apparaissent totalement anachroniques pour un Marché de l’Art qui bascule brutalement dans le tout numérique pour combler son retard face à l’Internet mobile et ses 4.5 milliards d’utilisateurs en 4G, Wi-Fi/Fibre et la 5G avec le très haut débit.
Artmarket.com va donc amener des produits et services payants issus de l’IA et du Big Data, notamment à ses 6300 Maisons de Ventes partenaires par son Intranet propriétaire avec un concours inestimable, pour les accompagner dans l’ère du numérique en redéfinissant les segments et clusters du Marché de l’Art du 21ème siècle.
Pour toutes autres questions nous vous invitons à lire le communiqué du 9 septembre 2019 Actusnews
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Le Rapport Annuel Artprice by Artmarket du Marché de l’Art mondial 2018 publié en mars 2019 : https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2018
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Artprice by Art Market: H2 2019 begins with very positive signals
The 17.4% contraction in global art auction turnover in H1 2019 has highlighted the new disequilibrium between declining supply and ever stronger demand, especially for Modern Art masterpieces. Meanwhile… Sotheby’s Q2 2019 financial report (one of its last before the company is delisted) clearly points to rising operating costs. In short… the major auction operators urgently need to adopt strategies capable of perpetuating the growth of the Art Market (which essentially began half a century ago) by greatly enhancing the circulation of works and substantially reducing transaction costs.
thierry Ehrmann, founder/CEO of Artprice, observes that “the first results of the second semester already suggest the outlines of a new Art Market structure – a configuration that facilitates greater exchanges on a global scale and focuses much more on online sales.”
Christie’s kicks off the season in China
The world’s biggest art auction operator on the planet opened the second half of 2019 with a major Fine Art session in Shanghai. Benefiting from the absence of its Anglo-Saxon rivals in mainland China (since Sotheby’s quit Beijing in 2015), the first big sale of H2 2019 (20th century & Contemporary Art) generated handsome results showing a steady progression over 3 years for its late September Shanghai sale:
24 September 2017: $12.6 million (RMB 83 million),
21 September 2018: $15.8 million (RMB 108 million),
21 September 2019: $ 7.5 million (RMB 124 million).
With a single unsold from the 30 lots offered during this prestigious session, including an imposing sculpture by Salvador Dali, a small abstract painting by Gerhard Richter and a rare photograph by Andreas Gursky, the Chinese art market proved it is not turning its back on the West…. However, East/West exchanges are currently being dampened by China’s import policy. The sales catalogue clearly indicated that the main lots “come from abroad” and can only definitively enter the People’s Republic of China after the relevant taxes and customs fees have been duly paid.
Among the lots covered by this clause was the evening’s star lot, Voie Lactée – 09.11.1956, by Zao Wou-Ki, which generated the world’s best Fine Art auction result this September. The work’s price has increased substantially over the last 20 years, during which Christie’s has auctioned it three times in Asia:
$202,000 on 12 April 1998 in Taipei
$550,000 on 25 April 2004 in Hong Kong
$8 million on 21 September 2019 in Shanghai
Christie’s has been trying to stabilize its sales in China for nearly 20 years now by developing a second marketplace to support its Hong Kong activity. After opening an outlet in Taipei from 1994 to 2002 and then testing Beijing for a year in 2006, Christie’s appears to have found the right solution with this prestigious Shanghai sale in late September. Earlier in the day (21 September) the same auctioneer also generated over $1.3 million from another sale entitled FIRST OPEN | Shanghai: Living With Art.
Street art dominates the landscape…
The British artist Stik (born 1979) already has a new auction record as the second semester gets underway. His work Liberty (2013), a complete set of 5 colour screen-prints (numbered AP 4/5) fetched $250,000 at Christie’s on 18 September in London. Stik’s work, first auctioned in 2016, is enjoying exponential demand growth: his 31 lots sold at auction this year have already generated more than a million dollars. He is now one of the most sought-after street artists on the market alongside Kaws and Banksy.
Meanwhile, the world’s top two auction houses both organised online Banksy sales in September. Sotheby’s (6-19 September) and Christie’s (11-24 September ) brought together a total of 74 small Banksy works… all of which were purchased. Girl with balloon (2004), numbered AP 51, reached $493,000 at Christie’s, suggesting a highly favorable context ahead of the sale of his painting Devolved Parliament (2009) which could well beat his current auction record of $1.87 million hammered at Sotheby’s New York for his Keep it spotless (2007) in February 2008.
The French market highlights its national artists
088/1971 is the first work by Claude Viallat to cross the $100,000 threshold. Already auctioned in Lyon 15 years ago when it fetched $8,200, the work reached $130,000 at its second auction appearance on 18 September 2019 at Piasa in Paris… nearly 16 times its 2004 value.
At the same sale, a painting by Sam Szafran also far exceeded Piasa’s projections. Atelier au feuillage avec personnage (1978) fetched $670,000 versus an estimated range of $150,000 – $200,000. The artist’s death just 4 days before undoubtedly contributed to the price surge.
In Paris, New York, Shanghai and Jakarta, the initial sales results for H2 2019 are therefore extremely promising. They show a strong demand for all segments of the Art Market and also illustrate the desire of collectors to dissolve the barriers that still hinder the circulation of works.
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Artprice by Art Market : le S2 2019 démarre sur les meilleures bases possibles
Le ralentissement des ventes aux enchères au S1 2019, -17,4%, révèle un nouveau déséquilibre entre une offre en baisse et une demande toujours plus forte, notamment pour les chefs-d’oeuvre de l’Art Moderne. Le rapport financier de Sotheby’s relatif au 2ème trimestre 2019 (l’un des derniers avant sa sortie de la bourse, OPR) atteste par ailleurs de frais d’exploitation en hausse. Cette situation appelle plus que jamais les Maisons de Ventes à redéfinir une stratégie capable de poursuivre la croissance du Marché de l’Art, initiée il y a un demi-siècle, en améliorant la circulation des œuvres et en réduisant les frais de transaction.
thierry Ehrmann, fondateur et président d’Artprice, relève que « les premiers résultats du second semestre montrent la voie de cette organisation en devenir du Marché de l’Art : une organisation prônant davantage d’échanges à l’échelle mondiale et réservant une place beaucoup plus grande aux ventes en ligne. »

Nyoman Masriadi – Online (2013)
© Courtesy of the artist
575 500 $ – 33 Auction Jakarta – 9 septembre 2019
Christie’s entretient les échanges avec la Chine
La première maison de ventes de la planète a ouvert le second semestre 2019 avec une grande session Fine Art à Shanghai. Profitant de l’absence de ses rivales anglo-saxonnes en Chine continentale (depuis que Sotheby’s a quitté Pékin en 2015), Christie’s réussit la première belle opération du S2 2019 avec une vente d’Art Contemporain et du XXème siècle organisée pour la troisième année consécutive à Shanghai à la fin du mois de septembre :
12,6 m$ (83 millions de RMB), le 24 septembre 2017
15,8 m$ (108 millions de RMB), le 21 septembre 2018
17,5 m$ (124 millions de RMB), le 21 septembre 2019
Avec un seul invendu sur les 30 lots mis en vente lors de cette session de prestige, dont une sculpture imposante de Salvador Dali, une petite toile abstraite de Gerhard Richter et une rare photographie d’Andreas Gursky, le marché de l’art chinois prouve qu’il ne tourne pas le dos à l’Occident, mais les échanges sont néanmoins ralentis par la politique d’importation du pays. Le catalogue de ventes stipule en effet que les principaux lots « proviennent de l’étranger » et ne peuvent définitivement entrer en République Populaire de Chine qu’une fois les taxes et frais de douane dûment réglés.
Parmi les lots visés par cette clause figure notamment la star de la soirée, la toile Voie Lactée – 09.11.1956 de Zao Wou-Ki, qui signe la plus belle enchère du mois de septembre. Le prix de cette œuvre a considérablement augmenté au cours des 20 dernières années, pendant lesquelles la maison Christie’s l’a adjugée trois fois aux enchères en Asie :
202 000 $, le 12 avril 1998 à Taipei
550 000 $, le 25 avril 2004 à Hong Kong
8 m$, le 21 septembre 2019 à Shanghai
Christie’s cherche depuis près de 20 ans maintenant à stabiliser ses ventes en Chine en développant une deuxième place de Marché pour soutenir Hong Kong. Après avoir tenu une salle de ventes à Tapeï entre 1994 et 2002, puis s’être installée une année à Pékin en 2006, Christie’s semble avoir trouvé la solution avec cette prestigieuse vente organisée fin septembre à Shanghai. Dans son sillage, la maison de François Pinault organise désormais une autre vente thématique, FIRST OPEN | Shanghai: Living With Art (1 m$).
Le street art en force
L’artiste britannique Stik (1979) enregistre déjà un nouveau record mondial en ventes publiques en ce tout début de second semestre. Son oeuvre Liberty (2013), un ensemble complet de 5 sérigraphies en couleurs numérotées AP 4/5, a été vendue 250 000 $ chez Christie’s le 18 septembre à Londres. Les travaux de Stik, arrivés sur le second marché en 2016, font face à une demande exponentielle : les 31 lots vendus aux enchères cette année totalisent déjà plus d’un million de dollars. Il est aujourd’hui l’un des street artistes les plus recherchés du marché aux côtés de Kaws et Banksy.
Les deux premières Maisons de Ventes de la planète ont toutes deux organisé une vente en ligne dédiée aux œuvres du pape du street art à la rentrée. Sotheby’s (du 6 au 19 septembre) et Christie’s (du 11 au 24 septembre) ont rassemblé 74 petites œuvres de Banksy au total, qui ont toutes trouvé acquéreur. Girl with balloon (2004), numérotée AP 51, a atteint 493 000 $ chez Christie’s. Un résultat de très bon augure avant la vente de sa peinture Devolved Parliament (2009) qui pourrait bien battre le record de Banksy aux enchères, établi par Keep it spotless (2007) en février 2008 chez Sotheby’s à New York avec 1,87 m$.
Le marché français met en lumière ses artistes nationaux
088/1971 est la première œuvre de Claude Viallat à franchir les 100 000 $. Déjà passée aux enchères à Lyon il y a 15 ans, où elle avait été adjugée 8 200 $, cette œuvre a été vendue publiquement pour la seconde fois de son histoire le 18 septembre 2019 chez Piasa à Paris. Son prix atteint aujourd’hui 130 000 $, soit près de 16 fois sa valeur en 2004.
Au cours de la même session de ventes, une toile de Sam Szafran a elle aussi largement dépassé les projections initiales de Piasa. Estimée entre 150 000 $ et 200 000 $, Atelier au feuillage avec personnage (1978) a finalement été achetée 670 000 $. La mort du peintre, survenue le 14 septembre 2019, a sans aucun doute contribué à l’envolée inattendue du prix de cette toile.
A Paris, New York, Shanghai et Jakarta, les premiers résultats de ventes du S2 2019 sont donc extrêmement prometteurs. Ils font état d’une demande forte pour tous les segments du Marché de l’Art et montrent l’envie des collectionneurs de faire tomber les barrières qui freinent encore la circulation des œuvres.
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Au sujet d’Artron :
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(Addendum Artmarket.com) L’actif incorporel unique du nom de domaine artmarket.com pourrait être estimé autour de 120 millions de dollars
thierry Ehrmann : « Comme nous l’avons précédemment publié en information réglementée, Artmarket.com est n°1 sur 3,6 milliards de résultats pour la requête « Art Market » sur Google.com (Constat d’huissier SCP Pons-Mergui). (https://www.actusnews.com/fr/ARTPRICE/cp/2019/07/09/artprice_com-va-s_appeler-artmarket_com-pour-devenir-un-acteur-global-du-marche-de-l_art)
La traduction de « Marché de l’Art » est « Art Market » en langue anglaise qui est la langue propre au Marché de l’Art dans tous les pays. Le DNS artmarket.com est incontournable et il absorbe le plus légalement, les millions de requêtes entrantes par mois sur la demande générique « Art Market » sur Google.com. Nous possédons aussi les DNS artmarket.net, .org, .eu (.eu domaine de premier niveau générique pour désigner l’Europe) mais également art-market.com, art-market.net et art-market.org et bien entendu artmarket.art. »
Le second marché des noms de domaine (DNS) est en pleine expansion depuis plus de 25 ans. Rien d’étonnant à cela, car c’est par le DNS qu’on accède à un secteur économique tout entier. C’est notre cas avec le DNS Artmarket.com, dans l’économie désormais numérique du Marché de l’Art. Les acteurs de l’économie traditionnelle ont bien compris, au fur et à mesure de l’expansion de l’économie numérique qui compte 4,5 milliards de consommateurs en ligne, la prépondérance et le caractère essentiel que revêt le nom de domaine dans la captation des flux mondiaux liés à l’appellation d’un secteur économique. Le Marché de l’Art est proche de 90 milliards de dollars par an.
Voici, à titre de comparaison, deux exemples significatifs de prix de vente de noms de domaine génériques (1):
– business.com a été vendu 345 millions de dollars. Après une âpre bataille entre le New York Times et le Dow Jones, surprise, c’est finalement RH Donnelly une des 500 plus grandes fortunes du Monde qui a remporté la mise.
– lasvegas.com est parti à 90 millions de dollars. A noter que l’acheteur est le même propriétaire que vegas.com.
Chacun sait désormais que la recherche effectuée par les 4,5 milliards d’internautes sur les moteurs de recherche se caractérise par la requête du nom générique qui définit la cible exacte de leurs recherches.
C’est le cas pour entre autres business.com, lasvegas.com, aluminium.com (Alcoa), scotch.com (Diageo) et donc artmarket.com, avec un taux de satisfaction proche de 100%.
En effet, les algorithmes des grands moteurs de recherche comme Google ont inclus en pertinence de niveau 1 le fait stratégique que les grands acteurs de l’ancienne économie ont systématiquement acheté les génériques décrivant leur cœur de métier et leur permettant ainsi de combler leur handicap pour rester Leaders mondiaux de leur secteur dans l’économie numérique qui est devenue l’économie du 21ème siècle.
Il existe une multitude d’exemples frappants qui démontrent la pertinence indéniable de la détention des noms de domaine génériques en .com. Les plus grands groupes de la planète ont éprouvé le besoin d’acquérir des DNS génériques pour capter les recherches des 4,5 milliards d’internautes (2).
A noter que le .com est devenu la référence absolue dans l’économique numérique, avec une hégémonie captant plus de 80% des requêtes mondiales.
Alcoa, géant de l’aluminium, est propriétaire du DNS aluminium.com
Avis Budget, location de véhicules, détient autorental.com, rentalcar.com
Diageo, n°1 mondial sur le marché des alcools et spiritueux, possède malts.com, rum.com, scotch.com
Disney détient family.com, go.com, kid.com, video.com
Citibank détient Finance.com, Mortgage.com
Xerox détient ColorPrinters.com, Documents.com
Winchester détient Ammunition.com
Weather Channel détient Weather.com
Viacom International Inc. détient Film.com
Nestle détient Meals.com
Procter and Gamble détient DentalCare.com, Laundry.com, Nails.com,
Knorr détient Soup.com
Lexis Nexis détient Lawyers.com
JP Morgan Chase détient BestMarkets.com
Health Magazine/Time Inc. détient Health.com
CNN/Time Inc. détient Money.com
Barnes and Noble détient Book.com, Books.com
La liste des DNS génériques que possède GlaxoSmithKline, l’un des dix géants de l’industrie pharmaceutique mondiale, est impressionnante et significative des enjeux liés aux noms de domaine génériques : asthma.com, asthmaControl.com, bipolar.com, coldSore.com, depression.com, diabetes.com, heartburn.com, heartHealth.com, helix.com, osteoporosis.com, reflux.com, restlessLegs.com, skinInfection.com, sleeplessness.com, toothBrush.com
Getty Images, célèbre agence de photographie et banque d’images américaine, est propriétaire de photos.com
« Imaginons également un seul instant le trésor de guerre que serait pour Christie’s, Sotheby’s récemment acheté par P. Drahi, (entrepreneur possédant des sociétés de télécom et des Networks à travers le monde), Phillips ou encore Artron, China Guardian, Poly Auction Intl., que de posséder le nom de domaine artmarket.com ou d’être licencié du nom de domaine générique artmarket.com.
Nul doute que l’acquéreur ou le licencié prendrait immédiatement l’avantage sur les autres acteurs du Marché de l’Art de manière définitive sur un marché estimé de près de 90 milliards de dollars par an. »
Nous estimons donc, étant donné les enjeux du Marché de l’Art dans le monde, tant au niveau des flux financiers générés que de la notoriété du DNS Artmarket.com, que la valorisation du nom de domaine artmarket.com, avec la méthode des comparables, s’établirait raisonnablement autour de 120 millions de dollars, soit 100 millions d’euros environ.
Ce communiqué doit être considéré comme purement indicatif et ne constitue pas à ce jour un élément juridique ou comptable pour le groupe Artprice.
Cependant, dans le cadre de la transparence et de l’équité de l’information et compte tenu des nouvelles stratégies d’Artprice dans le cadre de l’AGE qui devrait entériner le changement de dénomination sociale ainsi que les modifications statutaires, Artprice produira un projet d’estimation construit à partir d’un marché liquide et efficient, existant depuis près de 20 ans avec une construction économique fiable et pérenne du prix des noms de domaine génériques par des acteurs notoirement et nommément connus.
Ce marché des noms de domaine génériques est parfaitement apte à être appréhendé par la méthode des comparables, dans le cadre d’une expertise ou d’une analyse indépendante qui serait parfaitement appropriée pour déterminer la valeur marchande aux conditions de l’offre et de la demande du marché mondial des DNS à caractère générique.
Il est donc dans l’ordre du possible qu’Artprice puisse, avec le DNS artmarket.com, céder, amener comme actif incorporel notamment dans le projet d’une IPO, ou licencier un tiers, sur la base d’une valeur proche de 120 millions de dollars.
Artprice avertit son actionnariat et le marché que son analyse est basée entre autres sur les normes IFRS, notamment l’IAS38.
Dans le cadre des nouvelles stratégies développées par le groupe, le DNS artmarket.com devra être considéré comme un actif immatériel identifiable et pouvant être détaché, générateur d’avantages économiques futurs, se comportant comme un actif de façon fiable qui n’est pas limité par un cycle industriel et possédant une juste valeur de son actif au regard d’un marché efficient, liquide et structuré.
Enfin, une somme d’informations conséquentes est d’ores et déjà disponible dans le document de référence d’Artprice 2018 déposé le 25 Juin 2019 à l’AMF.
Artprice procède sur une longue période à une analyse méticuleuse des documents de référence, de l’information réglementée ainsi que les bilans des sociétés du S&P500, afin d’analyser le coût des acquisitions et leur traitement en tant qu’actifs incorporels. Il en ressort, en première lecture, une politique d’acquisition des DNS génériques à un coût très élevé mais parfaitement justifiée au regard des flux entrants spontanés des moteurs de recherches.
Le contexte actuel mondial, comme indiqué par Artprice ces derniers mois, avec notamment l’OPR de Sotheby’s par un acteur du numérique, oblige le Marché de l’Art à récupérer son retard pénalisant sur la culture du numérique et son lourd handicap vis-à-vis d’Internet.
Pour combler ces lacunes, la stratégie d’acquisition ou de concession de noms de domaine génériques décrivant l’activité du Marché de l’Art paraît la plus pertinente. En effet, le Marché de l’Art, pour sa remise à niveau, va devoir intégrer les technologies telles que la Blockchain, le Big Data, l’Internet mobile et notamment la 5G, l’IA qui, à ce jour, sont parfaitement maîtrisées par Artprice et sa R&D. (Voir le document de référence d’Artprice 2018 déposé le 25 Juin 2019 à l’AMF).
(1) https://blog.youdot.io/fr/les-25-domaines-les-plus-chers-de-tous-les-temps/
(2) https://www.domainsherpa.com/large-companies-that-own-generic-domain-names/
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Artron.Net est la marque la plus respectée du monde de l’art chinois. Artron.Net compte plus de 3 millions de membres professionnels dans le secteur des arts et 15 millions de visites quotidiennes en moyenne, ce qui en fait le premier site Web d’art mondial.
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Le Rapport du Marché de l’Art Contemporain 2018 d’Artprice :
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Sommaire des communiqués d’Artprice :
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雅派 艺术道 (Artprice) :thierry Ehrmann 认为法国文化政策不符合国家最大利益
雅派 艺术道 (Artprice) :thierry Ehrmann 认为法国文化政策不符合国家最大利益
法国《快报》(L’Express) 头版头条:法国政府在巴黎地区人均文化支出为 139 欧元,而巴黎之外其它地区为 15 欧元。
采用这种将全国文化资源集中于首都的政策是个危险的做法;会将自身暴露于实力更强的参与者。法国艺术家、画廊和拍卖行发现,无论是在法国还是在国际舞台上,都愈发难以摆脱强大的盎格鲁–撒克逊(Anglo-Saxon)对手的阴影。
对于此文,雅派 艺术道 (Artprice) 的创始人 CEO thierry Ehrmann 表示:“任何人都不会对此感到意外:在文化方面,巴黎一直享受着优越的制度。但这种不平衡已变得太大、太明显了。无论是对巴黎的艺术家,还是对艺术市场而言,法国首都已不再是一座宝山。
1964 年,苏富比收购了当时美国的大型拍卖行,即纽约的帕克勃内( Parke-Bernet)。该公司最初向法国拍卖行出价,但他们却拒绝了。正如我之前曾向九位文化部长断言和解释的一样,法国的“帕克勃内综合征”仍未痊愈。每一次他们都处于颤栗之中。
帕克勃内(Parke-Bernet) 画廊拍卖目录 – 雅派 (Artprice) 档案
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/06/parke-bernet.png]
全球艺术市场的 4%
字上世纪六十年代以来,发生了翻天覆地的变化。巴黎仍然是法国拍卖市场集中地,占据了法国总成交额的 90%。但半个世纪前,法国是全球市场的中心。2018 年,法国仅占全球艺术品拍卖成交额的 4%。
但即便是这样一个大大缩水的市场,法国也难以为继。市场以盎格鲁–撒克逊拍卖行为主导,苏富比和佳士得占据了 2018 年法国艺术品拍卖总成交额的 51%(3.535 亿美元)…而这仅仅是他们一小部分的全球艺术品业务。对于佳士得和苏富比而言,巴黎拍卖行仅占其全球总销售额的 4%,几乎已成为了次要拍卖行。纽约市场成交额是巴黎的 15 倍,伦敦是巴黎的 6 倍,甚至香港的成交额也是法国首都的近 3 倍。
与此同时,全球成交额排名第三的富艺斯拍卖行(Phillips)甚至干脆决定不在巴黎举办拍卖会…
法国脱欧
法国吸引了艺术市场上的英国和美国主要参与者,但却难以留住本国的艺术家,因为他们更喜欢去其他地方居住生活。6 月 7 日,《纽约时报》在题为《洛爾·普魯沃(Laure Prouvost )代表了法国, 但是她并不觉得自己很法国》一文中,将读者目光转至 2019 年威尼斯双年展法国馆的奇特之处。确实如此…这位现年 41 岁的艺术家出生于法国,在比利时安特卫普工作。2013 年,摘得了英国最负盛名的艺术奖项特纳奖。
在接受法国商报《回声报》(Les Echos) 的采访时,画廊老板 Daniel Templon 解释道:“在国际当代艺术博览会 (FIAC) 上,有十六个超大的展位,但法国画廊仅占据其一。业内权威的当代艺术博览会把我们视为次级,同理,我们的艺术家也是如此 […]。如果新秀艺术家想要获得成功并进一步提升价格阶梯,他们就必须搬到国外,比如德国、比利时、洛杉矶或纽约。”
Daniel Templon 无可非议地指责了法国博物馆的问题:“法国博物馆馆长认为,展出外国艺术家的作品会更好,并表示他们如果使用法国艺术家,那么参观者数量就会减少。[…]在出口我们的艺术家之前,我们至少应该在法国为他们创造一个良好的国内市场。[…].”
这位巴黎画廊拥有者总结道:“如果没有体制机构来的陪伴与支持我们,那么将不会有能力强大的画廊留在法国。”
迈向另一种不同文化政策
巴黎拥有法国乃至全球一流的文化体制机构。从原始艺术到当代艺术,从古代到中世纪…巴黎应有尽有。
卢浮宫作为整个体系的象征,是全球参观人数最多的博物馆。但是,正如《快报》文章所述,它获得了巨额融资:“上世纪八十年代,弗朗索瓦·密特朗 (François Mitterrand) 决定修缮卢浮宫,开展了许多必要的工作,包括扩建、修复和建造著名的金字塔。国家为此承担了全部费用,这看似合乎逻辑。然而,在 2012 年,法国政府在朗斯为这座博物馆的分馆揭幕时…,国家对其资金的拨款仅为 1%”。
从地理区域分布来看,法国的文化政策就像一个实验室;这些省份被用作试验场,年轻的管理者和博物馆馆长被派到这里来证明自己。例如,今年里昂双年展的组织工作被委托给了东京宫的年轻策展团队,而刚刚结束馆长任期的 Jean de Loisy 退出了…投身于巴黎国立高等美术学院的管理工作,并主持了一档以法国文化为主题的优秀广播节目《艺术是种物质风格》(L’Art est la matière)。
Artprice 最近根据谷歌评论发布了法国当代艺术博物馆排行榜,这证实了巴黎博物馆相较于法国其他地区博物馆的非凡成功。
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雅派 艺术道 (Artprice) 为其 450 万会员提供访问世界领先的标准化艺术品市场的渠道,从而进行艺术品买卖交易。Artprice 正在筹建艺术市场区块链。以下是 BPI-标记(法国国家科学标志)雅派 艺术道 (Artprice) 于 2019 年 3 月出版 的 2018 年全球艺术市场年度报告:https://www.artprice.com/artprice-reports/the-art-market-in-2018
Artprice 与中国艺术市场领先企业雅昌文化集团密切合作,后者是其坚实的机构合作伙伴。
雅昌文化集团简介:
雅昌与 雅派 艺术道 (Artprice) 的合作始于 2009 年。在 2018 年,双方签署了一项历史性协议,共同打造一条“新艺术丝绸之路”。这项倡议与中国于 2013 年启动的“一带一路”(OBOR) 或“一带一路倡议”(BRI) 一脉相承,在欧洲被称为“新丝绸之路”。
“雅昌文化集团是由万捷于 1993 年创立的一家综合性文化产业集团,致力于传承、提升和传播艺术价值。以丰富的艺术数据为基础,雅昌集团通过整合和应用 IT 技术、数字科学以及创新型的工艺和材料为艺术产业以及艺术爱好者们提供专业的服务和高品质产品体验。
雅昌已经制作了 6 万多本书籍和拍卖目录,是世界上最大的艺术书籍印刷商,年印刷总量达 3 亿。它在艺术领域拥有 300 多万专业会员,平均日访问量达 1500 万,使其成为世界领先的艺术网站。”
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雅派 艺术道 (Artprice) 2018 年当代艺术市场年度报告 – 免费访问:
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Artprice: France’s cultural policy is not in the country’s best interests according to thierry Ehrmann
The front page headline of the French newspaper L’Express reads: The French State spends €139 per capita on culture in the Paris region versus €15 in the rest of the country.
By pursuing a strategy of concentrating the country’s cultural offer on its capital, France is leaving itself dangerously exposed to stronger players. French artists, galleries and auction houses are finding it increasingly difficult to emerge from the shadow of their powerful Anglo-Saxon rivals, both in France and on the international scene.
In reaction to this article, thierry Ehrmann, Artprice’s founder CEO says: “This is no surprise to anyone: Paris enjoys a favorable regime at the cultural level. But the imbalance has become too great, too obvious. The French capital is no longer an El Dorado, neither for its artists nor for the Art Market.
In 1964, Sotheby’s acquired America’s leading auctioneer at the time, the New York operator Parke-Bernet. The firm was initially offered to French auctioneers, but they refused. France is still suffering from the “Parke-Bernet Syndrome”, as I defined and explained it to 9 Ministers of Culture. Each time they were shaken.
Sales Catalogs of Parke-Bernet Galleries – Artprice Archives
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/06/parke-bernet.png]
4% of the global Art Market
The situation has changed significantly since the 1960s. Paris is still clearly the bastion of French auction sales, accounting for 90% of the country’s total turnover. But half a century ago, France was at the epicentre of the global market. In 2018, France generated just 4% of global fine art auction turnover.
But even this diminished market is struggling to remain French. Dominated by the Anglo-Saxon auction houses, Sotheby’s and Christie’s generated 51% ($353.5 million) of France’s total fine art auction turnover in 2018… and that total is a very small percentage of their global Fine Art business. Representing just 4% of their combined global sales, the Parisian auction houses have become almost secondary for Christie’s and Sotheby’s. The New York marketplace generates 15 times more turnover than Paris, London 6 times more and even Hong Kong generates nearly 3 times more than the French capital.
Meanwhile, Phillips, the world’s third largest auction house by turnover, has simply decided not to organise sales in Paris…
Frexit
France woos the major British and American players in the Art Market, but it struggles to keep its own artists who prefer to go and live elsewhere. On 7 June, the New York Times drew its readers’ attention to the singularity of the French pavilion at the 2019 Venice Biennale in an article entitled “Laure Prouvost represents France. But she doesn’t feel very French”. Indeed… the 41-year-old artist, born in France, works in Antwerp, Belgium, and was revealed in 2013 by the Turner Prize, Britain’s most prestigious art award.
In an interview with the French business newspaper Les Echos, gallery owner Daniel Templon explains: “At the FIAC, there are sixteen ultra-big stands available, but only one was occupied by a French gallery. Our leading Contemporary Art Fair sees us as secondary and, by the same token, our artists too […]. If emerging artists want to succeed and move up the price ladder, they have to move abroad, to Germany, Belgium, Los Angeles or New York.”
Daniel Templon justifiably blames French museums: “French museum directors believe it is better to exhibit foreign artists and say they would attract fewer visitors with French artists. […] Before exporting our artists, we should at least try to generate a domestic market for them here in France. […].«
The Parisian gallerist concludes: “If institutions don’t accompany us, there won’t be any powerful galleries left in France.«
Towards a different cultural policy
Paris possesses some of the best cultural institutions in France and in the world for that matter. From the Primitive arts to the Contemporary scene, from Antiquity to the Medieval period… Paris has it all.
The Louvre – figurehead of the entire system – is the most visited museum in the world. But, as the Express article explains, it has received massive financing: « In the 1980s, François Mitterrand decided to renovate the Louvre, launching much needed work including extension, restoration and construction of the famous pyramid. The State paid everything, which seems logical. However, in 2012, when the French State inaugurated the museum’s satellite in Lens […], the State’s contribution to its funding was fixed at a tiny 1%« .
Moreover, in geographical terms, France’s cultural policy resembles a laboratory; the provinces are used as testing grounds where young curators and young museum directors are sent to prove themselves. This year, for example, the organisation of the Lyon Biennale has been entrusted to the young curatorial team of the Palais de Tokyo, and Jean de Loisy, whose presidency of the museum has just ended, has withdrawn… to devote himself to the management of the Ecole des Beaux-Arts in Paris and his excellent radio program “Art is Matter” on France Culture.
Artprice’s recently published ranking of France’s Contemporary Art museums based on Google reviews confirms the extraordinary success of Parisian museums compared to those of France’s regions.
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Artprice is listed on the Eurolist by Euronext Paris, SRD long only and Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF.
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Dicover Artprice in video: https://www.artprice.com/video
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Artprice permanently enriches its databanks with information from 6,300 auctioneers and it publishes a constant flow of art market trends for the world’s principal news agencies and approximately 7,200 international press publications.
For its 4,500,000 members, Artprice gives access to the world’s leading Standardised Marketplace for buying and selling art. Artprice is preparing its blockchain for the Art Market. It is BPI-labelled (scientific national French label) Artprice’s Global Art Market Annual Report for 2018 published last March 2019: https://www.artprice.com/artprice-reports/the-art-market-in-2018
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Partners since 2009, in 2018, Artron and Artprice signed a historic agreement to create a “New Silk Road for Art”. This initiative is perfectly coherent with China’s « One Belt, One Road » (OBOR) or « Belt and Road Initiative » (BRI) launched in 2013 and known in Europe as the “New Silk Road”.
“Artron Art Group (Artron), a comprehensive cultural industrial group founded in 1993 by Wan jie, is committed to inheriting, enhancing and spreading art value. Based on abundant art data, Artron provides art industry and art fans with professional service and experience of quality products by integrated application of IT, advanced digital science and innovative crafts and materials.
Having produced more than 60,000 books and auction catalogues, Artron is the world’s largest art book printer with a total print volume of 300 million a year. It has more than 3 million professional members in the arts sector and an average of 15 million daily visits, making it the world’s leading art website.”
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Artprice : En matière de politique culturelle, la France perd à son propre jeu
Artprice : En matière de politique culturelle, la France perd à son propre jeu
La Une du journal l’Express tire la sonnette d’alarme : « L’Etat [français] dépense 139€ par Francilien pour la culture, contre 15€ par habitant dans le reste du pays ».
La France, en suivant cette stratégie qui consiste à concentrer dans sa capitale l’offre culturelle, s’expose à plus fort qu’elle. Sur le Marché de l’Art, les acteurs français (artistes, galeries et maisons de ventes) ont de plus en plus de mal à sortir de l’ombre de leurs puissants rivaux anglo-saxons, en France comme sur la scène internationale.
thierry Ehrmann, Président et Fondateur d’Artprice, réagit : « Ce n’est une surprise pour personne : Paris jouit d’un régime de faveur sur le plan culturel. Mais le déséquilibre est devenu trop grand, trop flagrant. La capitale française n’est plus un eldorado, ni pour les artistes ni pour le Marché de l’Art.
En 1964, Sotheby’s a racheté le New Yorkais Parke-Bernet, première maison américaine de ventes aux enchères, qui avait été d’abord proposée aux commissaires-priseurs français, mais que ceux-ci refusèrent. La France souffre aujourd’hui encore du “Syndrome Parke-Bernet” ».
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4% du Marché de l’Art mondial
La situation a fort changé depuis les années 1960. Aux enchères, Paris reste évidemment la place forte du Marché de l’Art français, avec 90% du produit des ventes de l’Hexagone. Mais ce marché n’est plus ce qu’il était il y a un demi siècle : en 2018, la France ne pèse plus que 4% du Marché de l’Art mondial.
Or, même ce petit marché peine à rester français. Ce sont en effet les maisons de ventes anglo-saxonnes qui le dominent à présent. Les géantes Sotheby’s et Christie’s génèrent 51% de la valeur des ventes publiques de Fine Art en France, avec 353,5 m$ en 2018. Et cela ne représente encore qu’une goutte d’eau dans les affaires des deux premières maisons de ventes de la planète : Paris ne représente que 4% de leurs activités…
Autant dire que les salles de ventes parisiennes sont aujourd’hui presque secondaires pour Christie’s et Sotheby’s. La place de marché new-yorkaise est 15 fois plus volumineuse que Paris, Londres 6 fois et même Hong Kong génère près de 3 fois plus de chiffres d’affaires que la capitale française.
La troisième maison de ventes de la planète, Phillips a quant à elle tout simplement choisi de ne pas organiser de ventes à Paris…
Frexit
La France courtise les grands acteurs du Marché de l’Art, anglais et américains, mais elle peine à garder ses artistes qui préfèrent pour beaucoup s’en aller vivre ailleurs. Le 7 juin, le New York Times attirait l’attention de ses lecteurs sur la singularité du pavillon français à la Biennale de Venise 2019, dans un article intitulé « Laure Prouvost represents France. But she doesn’t feel very French » (Laure Prouvost représente la France. Mais elle ne se sent pas très française).
Et pour cause, l’artiste de 41 ans, née en France, travaille à Anvers, en Belgique, et a été révélée en 2013 par le Turner Prize, la plus prestigieuses des récompenses britanniques.
Dans une interview accordée au journal les Echos, le galeriste Daniel Templon explique : « A la FIAC, il y a seize emplacements majeurs pour les stands mais un seul octroyé à une galerie hexagonale. Notre première foire d’art contemporain nous considèrent comme secondaires et, par là même, nos artistes aussi […] Les artistes émergents, s’ils veulent réussir et voir leurs prix grimper, doivent aller s’installer à l’étranger : en Allemagne, en Belgique, à Los Angeles, New York ».
Daniel Templon blâme à juste titre les musées français : « Les directeurs de musée estiment plus valorisant pour eux d’exposer des [artistes] étrangers et affirment qu’ils feraient moins d’entrées avec les Français. […] Avant d’exporter nos artistes, il faudrait déjà qu’ils soient montrés et achetés chez nous. […] ».
Le galeriste parisien conclut: « « Si les institutions ne nous accompagnent pas, il n’y aura plus de galerie puissante en France ».
Vers une autre politique culturelle
Paris rassemble les plus belles institutions culturelles du pays, et souvent même du monde. Depuis les arts premiers jusqu’à la scène contemporaine, en passant par l’antiquité et la période médiéval.
Le Louvre, figure de proue de tout ce système, est le musée le plus visité du monde. Mais il bénéficie d’un financement léonin explique l’Express : « Dans les années 1980, François Mitterrand décide de rénover le Louvre, qui en a bien besoin. Extension, restauration, érection de la fameuse pyramide: l’Etat paie tout, ce qui paraît logique. A ceci près que, en 2012, lorsque l’on inaugure son petit frère à Lens […], le ministère, dans sa grande prodigalité, apporte royalement… 1% du financement ».
Au sein de cette politique culturelle française, la Province fait office de laboratoire, où sont envoyés les jeunes curateurs et les jeunes directeurs de musées pour faire leurs preuves. L’exemple est fourni cette année par la Biennale de Lyon, confiée à la jeune équipe curatoriale du Palais de Tokyo. Jean de Loisy, dont la présidence du musée vient de se terminer, s’est retiré… pour se consacrer à la gestion de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et à son excellente émission « L’Art est la matière » sur France Culture.
Le classement des Musées d’Art Contemporain en France, récemment publié par Artprice sur base des avis Google, confirme le succès tout à fait inégal des musées parisiens par rapport à ceux de Province.
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Au sujet d’Artron :
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Artprice couvre le monde entier et notamment la Chine avec son fidèle partenaire institutionnel Artron Art Group (Artron) fondé en 1993 et présidé par son Fondateur Mr Wan Jie qui est le plus grand imprimeur de livres d’art au monde, avec plus de 60 000 livres et catalogues de ventes aux enchères et un volume de publications total de 300 millions par an.
Artron.Net est la marque la plus respectée du monde de l’art chinois. Artron.Net compte plus de 3 millions de membres professionnels dans le secteur des arts et 15 millions de visites quotidiennes en moyenne, ce qui en fait le premier site Web d’art mondial.
A propos d’Artprice :
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Artprice, labellisée par le BPI pour la deuxième fois en novembre 2018, développe son projet de Blockchain sur le Marché de l’Art.
Le Rapport Annuel Artprice du Marché de l’Art mondial 2018 publié en mars 2019 : https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2018
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Artprice (ニューヨーク): Thierry Ehrmannによれば、 »サザビーズがPatrick Drahiに買収されたことを受け、アート市場が21世紀のデジタル時代を迎えることになります」
(ニューヨーク)Thierry Ehrmannによれば、「サザビーズがPatrick Drahiに買収されたことを受け、アート市場が21世紀のデジタル時代を迎えることになります。Artprice は、グローバルアート市場(およそ900億ドルの市場)がデジタル文化とインターネットにおいては数十年の遅れを持っていると指摘し続けてきました」。
一流アート市場の売上高:世界の二大オークションハウス クリスティーズとサザビーズ
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/06/artprice-sothebys-vs-christies.png]
「アート市場とArtpriceにとって、唯一の上場オークションハウスであるサザビーズがPatrick Drahi(55歳)によって獲得されたことは、一大ニュースでした。同氏は、ポートフォリオに遠隔通信、メディア、デジタル企業を有するグローバルな企業家です。2019年6月14日におけるサザビーの終値の61%にあたるプレミアム、ならびに30取引日の出来高加重平均株価の56%にあたるプレミアムという提示額は、デジタル変革によるサザビーズの大いなる発展可能性に対するPatrick Drahiの真の信頼を反映しています。
Artpriceによれば、2000年以来、アート市場は並外れた成長期を享受してきました。年間投資収益率がおよそ7%、成長率は450%を記録しています。この時期の大半において、ユーロ圏の預金金利がゼロあるいはマイナスであったという背景があります。第二次大戦後におよそ50万人とされた市場のアートコレクターが、現在では9000万人近くになりました。そして大半のコレクターは、最新テクノロジーをまったく難なく扱える人たちです。
Thierry Ehrmannによれば、「世界の列強のソフトパワーは、ミュージアムインダストリー®の成長発展において、ジオポリティックの強力な推進力となります。Artpriceは、この産業の重要性をいち早く評価し、コンセプト化したパイオニアにその名を連ねます。Artpriceが過去の調査で分析したように、2000年1月1日から2014年12月31日までに、19~20世紀間に世界中で創立された総数よりも多くの美術館が設立されています。世界五大陸のどこかで、毎年700近くを数える世界レベルの美術館が開設されています。それぞれの施設は、最低でも4500作品を所蔵します。これは、グローバルアート市場における長期的な主要原動力だといえるでしょう。
21年間にわたってアート市場の情報で世界をリードし、情報のデジタル化をいち早く手がけたArtpriceは、デジタル時代のアート市場の進化に貢献してきました。 Artpriceのデータバンクは、今日、その網羅性、指標、アート市場統計によって世界的なリファレンスとなっています。 Artpriceは、アルゴリズム指標をはじめて作成したグローバルプレーヤーです。このために、外的な成長と研究開発を介し、世界のデータ保護法の厳格な遵守を原則とし、自社データへの何十億という接続をベースにして、ビッグデータとAIが援用されました。
サザビーズのCEOTad Smithは、その声明において自身の見解を明確にし、サザビーズグループへの Patrick Drahの参入を率直に歓迎しています。「Patrickは、イノベーションと独創性における実力で知られ、長期的な視野に優れ、遠隔通信、メディア、デジタル企業の分野で手堅い実績を築いてきました。このような人物を我々のオーナーとして迎えることは、企業の行く先が確かな手に委ねられたことを意味すると考えています」。
同様に、サザビーズ取締役会長のDomenico De Soleも、この動きに対して歓迎の態度を明らかにしています。「包括的な調査を行った結果、取締役会は Drahi氏の提案を全面的に支持しています。株主各位にとっても市場における大きなプレミアムとなることでしょう」。
サザビーズと一流アートのオークション市場の関連キーポイントと数値データ
サザビーズは世界第2位の一流アートオークションハウスで、2018年度の売上額は、50憶を売り上げたクリスティーズに次ぐ39億3000万ドルを記録しています。この二大アングロサクソン系オークションハウスの額を合わせると、世界の一流アートオークションハウスによる全売上額の半分に上り、クリスティーズが32,3%、サザビーズが25,4%を占めます。両社ともに、世界中のアート市場をカバーしているというアドバンテージを有します。
サザビーズによる2018年度ロケーション別一流アートオークション売上額
© Artprice.com
ニューヨーク:20億ドル(51%)
ロンドン:11億ドル(28%)
香港5億5400万ドル(14%)
パリ:1億8800万ドル(5%)
ミラノ:3200万ドル(0.8%)
メルボルン:2400万ドル(0.6%)
ムンバイ:800万ドル(0.2%)
チューリッヒ:700万ドル(0,2%)
サザビーズは、275年の伝統を有しながら比較的頻繁に社内戦略の変更を行ってきました。
– 2015年:Tad Smith がCEOに就任し、企業は中国本土(北京)と中東(ドーハ)でのセールスを終了。
– 2016年:サザビーズの株式の13,5%が中国の保険会社 泰康人寿保険に取得される。同社のCEOは、中国のオークションハウスチャイナ ガーディアンの創立者。
– 2017年:企業が、オンラインセールから購入者の手数料を廃止。
– 2018年:企業が、オンラインセールに購入者の手数料を再導入。
クリスティーズとサザビーズの販売成長率は、2000年以降およそ400%を維持しています。これは、同時期のアート市場の成長率450%に類似しています。
サザビーズの2018年度上半期の売上額の発表後、その株価は10%下落しています。セールス成績の上昇にもかかわらず企業利益は23%減少し、サザビーズはこれを自社の保証政策に起因するとしています。ModiglianiのNu Couché (sur le côté gauche) (1917-18)が1億5700万円で販売され、サザビーズにとって絶対的な記録を樹立したものの、この世界第2位のオークションハウスにおける年間最高決済とはならなかったようです。
Artpriceによれば、「世界のオークションハウストップ2には、現在のところ競合相手が存在しません。両社ともフランス人投資家とコレクターによって所有されています。フランソワ・ピノーは1998年にクリスティーズを獲得し、2019年6月17日からはPatrick Drahiがサザビーズを所有しています」。
著作権 ©2019 thierry Ehrmann – www.artprice.com
Artprice について:
Artprice は、Euronext Paris、SRD long only および Euroclear によって、Eurolistに記載されています。7478 – ブルームバーグ:PRC – ロイター:ARTF
Thierry Ehrmann により設立 (Who’s who公認の経歴を見る ) (c) https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/03/2019-bio-whoswho-thierry-ehrmann.pdf )
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Artprice は、美術品の価格および索引データバンクにおけるグローバルリーダーです。3000万件以上のアートインデックスと、70万人以上のアーティストをカバーした競売データを有します。Artprice Images® は、世界最大のアート市場リソースへの無制限アクセスを提供しています。ライブラリーは、西暦1700年から今日までの1億2600万点に上る芸術作品の画像ならびに出版物を所蔵し、それぞれにArtpriceの美術史家によるコメントが付記されています。
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Artprice(纽约):thierry Ehrmann:“Patrick Drahi收购苏富比证明艺术市场进入 21 世纪数字化时代”。
(纽约,NY)thierry Ehrmann:“Patrick Drahi 收购苏富比证明艺术市场进入 21 世纪数字化时代。雅派 艺术道 (Artprice)始终认为,就数字文化和互联网而言,全球艺术市场(权重约 900 亿美元)落后了几十年”.
全球两大拍卖行艺术品拍卖成交额:佳士得和苏富比
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“因此,对艺术市场和 雅派 (Artprice) 而言,唯一一家上市拍卖行苏富比被 55 岁的全球企业家,电信、媒体和数字巨头掌控者 Patrick Drahi 收购是一个大好消息。收购价较苏富比 2019 年 6 月 14 日的收盘价溢价 61%,较该公司 30 个交易日加权平均股价溢价 56%。这反映了 Patrick Drahi 对苏富比通过数字变革实现指数级发展能力的坚定信心。”
雅派 (Artprice):“自 2000 年起,艺术市场经历了一段明显的良性增长时期,成为了一个有效的市场,年投资回报率近 7%,交易量增长了 450%。”在此时段的大部分时间里,这种增长的背景一直是欧元区零利率甚至负利率的储蓄环境。与此同时,艺术品市场本身也从二战后的约 50 万艺术品收藏者发展到如今的近 9000 万艺术品消费者,其中绝大多数人对新技术驾轻就熟。”
thierry Ehrmann: “世界主要强国的软实力是推动 Museum Industry® 增长和发展的强大地缘政治推动力。雅派 (Artprice) 是最早认识到这一行业全球重要性并将其概念化的公司之一。正如我们早些时候的一项研究分析结果,2000 年 1 月 1 日至 2014 年 12 月31 日期间开放的博物馆数量超过了前两个世纪的总和。在五大洲,每年会开放约 700 所具有国际地位的新博物馆,每家博物馆至少收藏 4500 件艺术品,这是全球艺术市场可持续发展的主要推动力之一。”
21 年来,雅派 (Artprice) 作为全球艺术市场信息的领导者和倾力奉献的数字先锋,为推动艺术市场进入数字时代做出了贡献。就彻底性、指数和艺术市场统计数据方面而言,雅派 (Artprice) 的数据库如今是当之无愧的全球参考。。不要忘了,通过外部增长和研发,雅派 (Artprice)是第一个制作算法指数的全球参与者。它严格遵守全球各地的现行数据保护法,使用大数据和人工智能,所采用的数据基于我们数据银行的数以亿万计的连接。
苏富比首席执行官 Tad Smith 在发言中明确表示了立场: 公开欢迎Patrick Drahi 加入苏富比大家庭:“他的致力创新和独创性众人皆知。Patrick 的目光长远,在电信、媒体和数字企业领域,他的成就有目共睹。我坚信,在未来的数十年里,公司在卓越掌门人 Patrick 的带领之下,定将蓬勃发展。”
同样,苏富比董事会主席 Domenico De Sole 也对此表示了欢迎:“经过综合而全面的评估,董事会全权支持 Drahi 先生的决定,这为我们的股东带来了显著的市场溢价”。
苏富比和艺术品拍卖市场的几点关键事实和数据:
苏富比是全球第二大艺术品拍卖公司,2018 年总成交额为39.3 亿美元,仅次于佳士得 的 50 亿美元。这两家盎格鲁–撒克逊巨头的成交额总数占全球艺术品拍卖成交额的一半以上:佳士得占比 32.3%,苏富比占 25.4%。他们各有优势,其中的基础在于对艺术市场的全球覆盖。
苏富比 2018 年艺术品拍卖会成交额(按地点划分)
© Artprice.com
纽约:20 亿美元 (51%)
伦敦:11 亿美元 (28%)
香港:5.54 亿美元 (14%)
巴黎:1.88 亿美元 (5%)
米兰:3200 万美元 (0.8%)
墨尔本:2400 万美元 (0.6%)
孟买:800 万美元 (0.2%)
苏黎世:700 万美元 (0.2%)
苏富比拥有 275 年发展历史,期间也曾经历多个相对密切的策略变更:
– 2015 年:Tad Smith 出任首席执行官,公司终止了在中国大陆(北京)和中东(多哈)的销售。
– 2016 年:中国保险公司泰康人寿收购了苏富比 13.5% 的股份,泰康人寿的首席执行官是中国拍卖行中国嘉德的创始人。
– 2017 年:公司取消了在线拍卖中对买家收取的费用。
– 2018 年:重新确定了在线拍卖的买家费用
自 2000 年以来,佳士得和苏富比的销售额增幅都在 400% 左右,与全球艺术品市场同期 450% 的增幅相当。
苏富比 2018 年上半年财报公布后,公司股价下跌了 10%。拍卖额不断增长,但公司的利润却下降了 23%,苏富比将此归咎于其自身的担保策略。显然,对于这家全球第二大拍卖行来说,以 1.57 亿美元(苏富比的绝对纪录)成交的莫迪利亚尼的Nu Couché (sur le côté gauche)(1917-18) 并不是今年最佳的财务交易。
Artprice:“全球最大的两家拍卖行目前均为法国投资者和收藏家所有,迄今尚无竞争对手:Francois Pinault 于 1998 年收购了佳士得,如今从 2019 年 6 月 17 日开始, Patrick Drahi 成为苏富比的实际拥有者。
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观看视频了解 Artprice:https://www.artprice.com/video
Artprice 是全球领先的艺术市场行情及指数数据库。其拥有超过 3000 万条拍卖指数和拍卖结果,涵盖了 70 多万名艺术家。Artprice Images® 提供无访问限制的世界艺术市场上最大的数据图库,数据库中共有自 1700 年至今的 1.26 亿张图片和艺术作品,以及 Artprice 艺术史学家的解说信息。
Artprice 从 6300 家拍卖行收集艺术拍卖信息,不断丰富其数据库,并在全球主要新闻机构和约 7200 家国际新闻媒体上不断更新艺术市场趋势信息。
Artprice 为其 450 万会员提供访问世界领先的标准化艺术品市场的渠道,从而进行艺术品买卖交易。Artprice 正在筹建艺术市场区块链。以下是 BPI-标记(法国国家科学标志)Artprice 于 2019 年 3 月出版的 2018 年全球艺术市场年度报告:https://www.artprice.com/artprice-reports/the-art-market-in-2018
Artprice 与中国艺术市场领先企业雅昌文化集团密切合作,后者是其坚实的机构合作伙伴。
雅昌文化集团简介:
“雅昌文化集团是由万捷于 1993 年创立的一家综合性文化产业集团,致力于传承、提升和传播艺术价值。以丰富的艺术数据为基础,雅昌集团通过整合和应用 IT 技术、数字科学以及创新型的工艺和材料为艺术产业以及艺术爱好者们提供专业的服务和高品质产品体验。
雅昌已经制作了 6 万多本书籍和拍卖目录,是世界上最大的艺术书籍印刷商,年印刷总量达 3 亿。它在艺术领域拥有 300 多万专业会员,平均日访问量达 1500 万,使其成为世界领先的艺术网站。”
雅昌集团网站: www.Artron.net
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Drahi rachète Sotheby’s en pleine révolution numérique sur le marché de l’art
Revue de presse
Source : Notre Temps/AFP
https://www.notretemps.com/high-tech/actualites/drahi-rachete-sotheby-s-en-pleine-afp-201906,i197378
Par AFP le 18 juin 2019
L’acquisition de la célèbre maison Sotheby’s par le magnat des télécoms et des médias Patrick Drahi intervient en pleine révolution numérique du secteur des enchères, où les ventes se font de plus en plus en ligne.
« Ce rachat valide l’entrée du marché de l’art dans l’ère numérique du XXIe siècle », soutient Thierry Ehrmann, président d’Artprice, une société qui suit au jour le jour les mouvements et cotations du marché de l’art, de l’Europe aux États-Unis en passant par la Chine.
Cet expert estime que ce secteur a globalement pris avec « retard » le virage numérique, mettant du temps à en finir avec des « systèmes désuets » et des clients parfois « enregistrés sur des fiches bristol ». Un secteur qui « avait fini par comprendre l’intérêt du téléphone pour ses ventes, mais qui met du temps à comprendre l’intérêt d’internet », pour M. Ehrmann.
La mue est pourtant bel et bien en cours.
Selon le rapport 2018 de l’assureur d’oeuvres d’art Hiscox France, les ventes d’art en ligne (même si leur croissance a ralenti par rapport aux années précédentes) avaient ainsi progressé de 12% en 2017, avec une clientèle jeune (entre 20 et 35 ans) représentant plus de 40% des ventes.
L’art en ligne pourrait représenter 9 milliards de dollars en 2022, prédit Hiscox, incitant salles de ventes mais aussi galeries à se développer de plus en plus « on line ».
Drouot, après avoir déjà créé les ventes « live » (possibilité de participer via internet à des enchères organisées dans une salle), a organisé depuis 2011 des ventes en ligne (uniquement sur internet). Chez Sotheby’s, le nombre de ventes en ligne a quasiment triplé en un an, et 26% des lots ont été vendus ainsi en 2018.

Chiffre d’affaires Fine Art Christie s / Sotheby’s des deux premières Maisons de Ventes dans le monde.
Pour l’ancien ministre français de la Culture Jean-Jacques Aillagon et aujourd’hui conseiller de l’homme d’affaires français François Pinault, propriétaire depuis 1998 de l’autre très grande maison de ventes au niveau mondial, Christie’s, cette évolution vers le numérique est déjà bien lancée.
– « Le sens de l’Histoire » –
« Le marché de l’art s’est déjà emparé largement de la dématérialisation de ses opérations que permet internet, grandes et mêmes petites maisons confondues », estime-t-il.
Le rachat de Sotheby’s par Patrick Drahi, milliardaire ultra-connecté, devrait en tous cas contribuer à accélérer la tendance alors qu’une partie grandissante des ventes ne se joue déjà plus dans les vénérables salles de ventes mais bien dans les pièces annexes, sur des « ordinateurs connectés du monde entier », résume Thierry Ehrmann.
Selon Alexandre Giquello, qui dirige la maison de ventes Binoche et Giquello et préside Drouot Enchères, « Drahi a fait sa fortune sur les nouvelles technologies, c’est le sens de l’Histoire, et c’est aussi l’avenir de la profession, car nos plus gros clients sont dans les nouvelles technologies ».
Quant à savoir si ce glissement vers le tout internet sera positif et inéluctable, pour les galeries d’art comme pour la qualité des oeuvres, M. Aillagon insiste sur le fait qu' »Internet doit rester un outil et non une finalité ». « Pour la partie la plus prestigieuse du marché, c’est toujours la matérialité des chefs d’oeuvre qui impose sa vérité. »
Une « révolution numérique » qui, outre les places fortes à New York (la moitié des ventes mondiales environ), Londres (28%) ou Hong Kong (14%), devrait aussi se jouer du côté de Paris (actuellement 4% des ventes) avec désormais deux milliardaires français à la tête des deux maisons de ventes les plus prestigieuses.
Jusqu’à récemment, rappelle M. Giquello, « dans ce monde très américain, très anglo-saxon, Paris ne décidait rien ». « Après la prise de contrôle par Pinault de Christie’s, cette maison américaine a placé à sa tête toute une série de Français compétents, qui ont mis en valeur le savoir faire français », observe-t-il, en estimant que Patrick Drahi devrait faire de même.
jlv/alu/rm/swi
SOTHEBY’S
ARTPRICE.COM
KERING
Artprice (New York) – Thierry Ehrmann: Patrick Drahis Erwerb von Sotheby’s bestätigt den Eintritt des Kunstmarktes in das digitale Zeitalter des 21. Jahrhunderts
NEW YORK, 18. Juni 2019 — Thierry Ehrmann: „Patrick Drahis Erwerb von Sotheby’s bestätigt den Eintritt des Kunstmarktes in das digitale Zeitalter des 21. Jahrhunderts. Artprice hat stets betont, dass der globale Kunstmarkt – mit einem Volumen von rund 90 Milliarden US-Dollar – in Bezug auf digitale Kultur und Internet mehrere Jahrzehnte zurückliegt.“

Auktionsumsatz im Bereich Bildende Künste in Bezug auf die zwei großen Auktionshäuser weltweit: Christie‘s und Sotheby’s
Auktionsumsatz im Bereich Bildende Künste in Bezug auf die zwei großen Auktionshäuser weltweit: Christie‘s und Sotheby’s
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/06/artprice-sothebys-vs-christies.png]
„Für den Kunstmarkt und Artprice sind es gute Nachrichten, dass Sotheby’s – der einzige börsennotierte Auktionator – von Patrick Drah, einem 55-jährigen globalen Unternehmer mit einem Portfolio bestehend aus Telekommunikations-, Medien- und Digitalunternehmen übernommen wird. Der Angebotspreis, der einen Aufschlag von 61 % auf den Schlusskurs von Sotheby am 14. Juni 2019 und einen Aufschlag von 56 % auf den gewichteten durchschnittlichen Aktienkurs des Unternehmens von 30 Handelstagen entspricht, spiegelt Patrick Drahis echtes Vertrauen in Sotheby‘s Fähigkeit zur exponentiellen Entwicklung durch eine digitale Mutation wider.“
Artprice: „Seit 2000 befindet sich der Kunstmarkt in einer Phase eines ausgesprochen positiven Wachstums und hat sich zu einem effizienten Markt mit einer Kapitalrendite von fast 7 % pro Jahr und einem Volumenwachstum von 450 % entwickelt. Hintergrund für dieses Wachstum war während der längsten Spanne dieses Zeitraums ein Null-Zinsen-Sparumfeld bzw. sogar negative Zinssätze in der Eurozone. Inzwischen hat sich der Markt an sich von rund 500.000 Kunstsammlern nach dem Zweiten Weltkrieg auf heute fast 90 Millionen Kunstkonsumenten entwickelt, von denen die überwiegende Mehrheit mit neuen Technologien völlig vertraut ist.“
Thierry Ehrmann: „Die sanfte Macht der Großmächte der Welt ist ein starker geopolitischer Treiber für das Wachstum und die Entwicklung der Museum Industry®. Artprice war einer der ersten Akteure, der die globale Bedeutung dieser Branche erkannt und konzipiert hat. Wie wir in einer früheren Studie analysiert haben, wurden zwischen dem 1. Januar 2000 und dem 31. Dezember 2014 mehr Museen eröffnet als in den beiden vorangegangenen Jahrhunderten. Jedes Jahr öffnen rund 700 neue Museen von internationalem Rang – jedes mit mindestens 4.500 Kunstwerken – ihre Türen auf fünf Kontinenten und sind damit einer der wichtigsten nachhaltigen Treiber des globalen Kunstmarktes.“
Seit 21 Jahren trägt Artprice – der weltweit führende Anbieter von Kunstmarktinformationen und ein engagierter digitaler Pionier – zur Bewegung des Kunstmarktes in das digitale Zeitalter bei. Seine Datenbanken sind heute eine absolute weltweite Referenz in Bezug auf Vollständigkeit, Indizes und Kunstmarktstatistiken. Man sollte nicht vergessen, dass Artprice durch externes Wachstum sowie Forschung und Entwicklung der erste globale Akteur war, der Algorithmus-Indizes mit Big Data und künstlicher Intelligenz erstellt hat, die auf der Beobachtung von Milliarden von Verbindungen zu unseren Datenbanken unter strikter Einhaltung der geltenden Datenschutzgesetze auf der ganzen Welt basieren.
In seiner Stellungnahme ist die Position von Sotheby’s CEO Tad Smith vollkommen klar: Er begrüßt Patrick Drahi offen in der Familie von Sotheby’s: „Patrick ist bekannt für sein Engagement in Sachen Innovation und Einfallsreichtum. Er hat eine langfristige Perspektive mit einer nachgewiesenen Erfolgsbilanz im Bereich Telekommunikation, Medien und digitale Unternehmen und ich bin fest davon überzeugt, dass das Unternehmen mit Patrick als Eigentümer für Jahrzehnte in guten Händen sein wird.“
Auch Domenico De Sole, Vorsitzender des Vorstands von Sotheby’s, begrüßt den Schritt: „Nach einer umfassenden Überprüfung unterstützt der Verwaltungsrat mit Begeisterung das Angebot von Herrn Drahi, das unseren Aktionären eine signifikante Prämie auf den Markt bringt.“
Einige wichtige Fakten und Zahlen zum Auktionsmarkt von Sotheby’s und die Bildenden Künste:
Sotheby’s ist der zweitgrößte Kunstauktionsanbieter der Welt mit einem Gesamtumsatz von 3,93 Milliarden US-Dollar im Jahr 2018, hinter Christie’s mit 5 Milliarden US-Dollar. Zusammen machen die beiden angelsächsischen Riesen mehr als die Hälfte des Auktionsumsatzes der Bildenden Künste (Fine Art) auf der Welt aus: Christie’s um 32,3 % und Sotheby’s um 25,4 %. Ihre jeweiligen Stärken basieren auf der globalen Abdeckung des Kunstmarktes.
Sotheby’s Auktionsumsatz 2018 im Bereich Bildende Künste nach Standorten:
© Artprice.com
New York: 2 Mrd. US-Dollar (51 %)
London: 1,1 Mrd. US-Dollar (28 %)
Hongkong: 554 Mio. US-Dollar (14 %)
Paris: 188 Mio. US-Dollar (5 %)
Mailand: 32 Mio. US-Dollar (0,8 %)
Melbourne: 24 Mio. US-Dollar (0,6 %)
Mumbai: 8 Mio. US-Dollar (0,2 %)
Zürich: 7 Mio. US-Dollar (0,2 %)
Trotz seines 275-jährigen Bestehens hat Sotheby’s eine Reihe von relativ zeitnahen Strategieänderungen vorgenommen:
-
2015: Tad Smith wurde CEO und das Unternehmen beendete den Vertrieb in China (Peking) und im Mittleren Osten (Doha).
-
2016: 13,5 % von Sotheby’s wurden von der chinesischen Versicherungsgesellschaft Taikang Life Insurance erworben, deren CEO der Gründer des chinesischen Auktionshauses China Guardian ist.
-
2017: Das Unternehmen eliminierte die Käufergebühren aus dem Online-Verkauf.
-
2018: Die Käufergebühren für den Online-Verkauf wurden neu festgelegt.
Das Umsatzwachstum von Christie’s und Sotheby’s liegt seit 2000 bei rund 400 %, vergleichbar mit dem Wachstum des globalen Kunstmarktes von 450 % im gleichen Zeitraum.
Nach der Bekanntgabe der Finanzergebnisse für das 1. Halbjahr 2018 von Sotheby‘s fiel der Aktienkurs um 10 %. Trotz steigender Umsätze sank der Gewinn des Unternehmens um 23 %, ein Rückgang, den Sotheby’s auf seine eigene Garantiestrategie zurückführte. Anscheinend war der Verkauf von Modiglianis Nu Couché (sur le côté gauche) (1917-18) für 157 Millionen US-Dollar – ein absoluter Rekord für Sotheby’s – nicht die beste Finanztransaktion des Jahres für den zweitgrößten Auktionator der Welt.
Artprice: „Die beiden weltweit führenden Auktionshäuser, die bis heute konkurrenzlos sind, befinden sich heute sowohl im Besitz französischer Investoren als auch Sammler: François Pinault erwarb Christie’s 1998 und jetzt besitzt Patrick Drahi seit dem 17. Juni 2019 effektiv Sotheby’s.“
Copyright ©2019 thierry Ehrmann – www.artprice.com
Informationen zu Artprice:
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Gründer: Thierry Ehrmann (siehe Who’s Who – zertifizierte Biographie) (c) https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/03/2019-bio-whoswho-thierry-ehrmann.pdf).
Entdecken Sie Artprice im folgenden Video: https://www.artprice.com/video
Artprice ist der weltweit führende Anbieter von Datenbanken über Notierungen und Indizes. Es verfügt über mehr als 30 Millionen Indizes und Verkaufsergebnisse, die mehr als 700.000 Künstler abdecken. Artprice Images® bietet uneingeschränkten Zugang zur weltweit größten Datensammlung des Kunstmarktes, einer Bibliothek mit 126 Millionen Abbildungen oder Stichen von Kunstwerken von 1700 bis heute, versehen mit Kommentaren der hauseigenen Kunsthistoriker.
Artprice erweitert seine Datenbanken von 6.300 Verkaufshäusern kontinuierlich und veröffentlicht durchgängig Kunstmarkttrends für die wichtigsten Presseagenturen und 7.200 Pressetitel weltweit.
Artprice gibt seinen 4,5 Millionen Mitgliedern Zugang zum weltweit führenden Standardmarkt für den Kauf und Verkauf von Kunstwerken. Artprice entwickelt sein Blockchain-Projekt auf dem Kunstmarkt. Es ist BPI-zertifiziert (nationales wissenschaftliches Gütezeichen Frankreichs); der im März 2019 von Artprice veröffentlichte Jahresbericht des Weltkunstmarktes 2018: https://www.artprice.com/artprice-reports/the-art-market-in-2018
Artprice ist Partner von Artron Group, dem chinesischen Marktführer im Kunsthandel, seiner soliden Partnerinstitution.
Informationen zur Arton Group:
Artron Art Group (Artron), ein ganzheitlicher Industriekonzern für Kultur, der 1993 von Wan jie gegründet wurde, widmet sich dem Erbe, der Förderung und der Verbreitung von Kunst. Auf der Grundlage umfangreicher Daten bietet Artron dem Kunstgewerbe und Kunst-Liebhabern professionelle Dienstleistungen und Erfahrung mit hochwertigen Produkten anhand von integrierten IT-Anwendungen, fortschrittlichen Konzepten der digitalen Wissenschaft und dank innovativer handwerklicher Tätigkeit und Materialien.
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Das Museum für zeitgenössische Kunst The Abode of Chaos
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Artprice (Nueva York) – Thierry Ehrmann: La adquisición de Patrick Drahi de Sotheby’s confirma la entrada del Mercado del Arte dentro de la era digital del Siglo XXI
NUEVA YORK, June 18, 2019
Thierry Ehrmann: « La adquisición de Patrick Drahi por medio de Sotheby’s confirma la entrada del Mercado de Arte dentro de la era digital del Siglo XXI. Artprice siempre ha argumentado que el Mercado del arte mundial – con un valor de unos 90.000 millones de dólares – estaba varias décadas por detrás en términos de cultura digital e Internet« .

Los beneficios de la subasta Fine Art para el mundo son para las dos principales casas de subastas: Christie’s y Sotheby’s
Los beneficios de la subasta Fine Art para el mundo son para las dos principales casas de subastas: Christie’s y Sotheby’s
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« Se trata de una gran noticia para Art Market y Artprice el hecho de ver a Sotheby’s – el único operador de subasta que cotiza – que ha sido adquirido por medio de Patrick Drahi, un empresario mundial de 55 años que cuenta con una cartera de telecomunicaciones, medios y compañías digitales. El precio de oferta, que representa una cifra premium del 61% del precio de cierre de Sotheby’s a 14 de junio de 2019, además de una cifra premium de un 56% para el precio de las acciones ponderadas medias de cotización de 30 días de la compañía, refleja la confianza auténtica de Patrick Drahi en la capacidad de Sotheby’s para llevar a cabo el desarrollo exponencial por medio de la mutación digital ».
Artprice: « Desde el año 2000, el Mercado del Arte ha disfrutado de un periodo de crecimiento virtuoso diferenciador, convirtiéndose en un mercado eficiente con un retorno de las inversiones de cerca de un 7% al año y un volumen de crecimiento de un 450%. Durante buena parte de este periodo, el marco de este crecimiento ha sido el del entorno de los ahorros con un tipo de interés cero o incluso negativo dentro de la eurozona. Mientras, el propio mercado ha evolucionado, pasando de 500.000 coleccionistas de arte después de la Segunda Guerra Mundial a cerca de 90 millones de consumidores de arte en la actualidad, siendo la amplia mayoría conocedores de las nuevas tecnologías ».
Thierry Ehrmann comentó: « El poder blando de los principales poderes del mundo es un potente impulsor geo-político para el crecimiento y desarrollo de Museum Industry®. Artprice fue uno de los primeros desarrolladores en apreciar y conceptualizar la importancia mundial de esta industria. Tal y como analizamos en un estudio anterior, se abrieron más museos entre el 1 de enero de 2000 y el 31 de diciembre de 2014 que en los dos siglos anteriores. Cada año, aproximadamente 700 nuevos museos con una ubicación internacional – cada uno de ellos conteniendo un mínimo de 4.500 obras de arte – abren sus puertas en los cinco continentes, representando a uno de los principales impulsores sostenibles del Mercado del Arte mundial« .
Durante 21 años, Artprice – líder mundial en información del Mercado del Arte y pionero digital dedicado – ha contribuido con la evolución del Merado del Arte dentro de la era digital. Sus bancos de datos son actualmente una referencia absoluta a nivel mundial en términos de exhaustividad, índices y estadísticas del Mercado del Arte. Recuerda que Artprice, por medio del crecimiento externo y la I+D, fue el primer desarrollador mundial en producir índices de algoritmos, utilizando Big Data y Artificial Intelligence basándose en las observaciones de miles de millones de conexiones para con nuestros bancos de datos con protección de datos existentes en todo el mundo.
En su declaración, la posición del consejero delegado de Sotheby’s, Tad Smith, es completamente lúcida: dio la bienvenida de forma abierta a Patrick Drahi dentro de la familia de Sotheby’s: « Famoso por su compromiso para con la innovación e ingenio. Cuenta con una visión a largo plazo y con un historial demostrado en el campo de las telecomunicaciones, medios y compañías digitales, y creo firmemente en que la compañía estará en unas manos excelentes durante las próximas décadas con Patrick ejerciendo de nuestro dueño« .
Es así como Domenico De Sole, presidente del consejo de dirección de Sotheby’s, da la bienvenida al movimiento: « Tras una revisión completa, el consejo de dirección apoya de forma entusiasta a la oferta de Drahi, que proporciona una cifra premium destacada de mercado para nuestros accionistas« .
Varios datos clave y cifras relacionadas con Sotheby’s y con el mercado de subastas de Fine Art:
Sotheby’s es el operador de subastas Fine Art número dos del mundo, contando con unos beneficios de 3.930 millones de dólares en el año 2018, por detrás de Christie’s, con 5.000 millones de dólares. De forma conjunta, los dos gigantes anglosajones contabilizan más de la mitad de los beneficios de las subastas de Fine Art a nivel global: Christie’s el 32,3% y Sotheby’s el 25,4%. Sus fortalezas respectivas se basan en la cobertura mundial del Mercado del Arte.
Beneficios de subastas 2018 Fine Art de Sotheby’s según localización
© Artprice.com
Nueva York: 2.000 millones de dólares (51%)
Londres: 1.100 millones de dólares (28%)
Hong Kong: 554 millones de dólares (14%)
París: 188 millones de dólares (5%)
Milán: 32 millones de dólares (0,8%)
Melbourne: 24 millones de dólares (0,6%)
Bombay: 8 millones de dólares (0,2%)
Zúrich: 7 millones de dólares (0,2%)
Pese a sus 275 años de existencia, Sotheby’s ha experimentado varios cambios de estrategia relativamente cercanos:
-
2015: Tad Smith se convirtió en consejero delegado, y la firma terminó sus ventas en China continental (Pekín) y Oriente Medio (Doha)
-
2016: El 13,5% de Sotheby’s fue adquirido por la compañía de seguros de China Taikang Life Insurance, cuyo consejero delegado es el fundador del operador de subastas de China, China Guardian
-
2017: La firma eliminó las tasas de los compradores de las ventas online
-
2018: Las tasas de los compradores fueron re-establecidas para sus ventas online
El crecimiento de las ventas en Christie’s y Sotheby’s ha sido de cerca de un 400% desde el año 2000, siendo comparable al crecimiento de un 450% del Mercado de Arte mundial en el mismo periodo.
Tras el anuncio de los resultados de la primera mitad de 2018 de Sotheby’s, el precio de las acciones de Sotheby’s cayó un 10%. Pese al aumento de las ventas, los beneficios de la compañía cayeron un 23%, una contracción que Sotheby’s culpa de su propia estrategia de garantías. Aparentemente, la venta de Nu Couché (sur le côté gauche) (1917-18) de Modigliani, por un precio de 157 millones de dólares – supone un record absoluto para Sotheby’s – no siendo la mejor transacción financiera para el segundo mayor operador de subastas del mundo.
Artprice: « Las dos principales casas de subastas del mundo, sin rivales hasta la fecha, son propiedad ambas de inversores y coleccionistas franceses: François Pinault adquirió Christie’s en 1998 y ahora Patrick Drahi es propietario con efecto inmediato de Sotheby’s dese el 17 de junio de 2019 ».
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Artprice cotiza en el Eurolist de Euronext Paris, SRD long only y Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF.
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Descubra Artprice en vídeo: https://www.artprice.com/video
Artprice es líder mundial en precios y bancos de datos de índices de arte. Cuenta con más de 30 millones de índices y resultados de subastas que abarcan a más de 700.000 artistas. Artprice Images® ofrece acceso ilimitado al mayor conjunto de recursos del Mercado del Arte del mundo: una biblioteca de 126 millones de imágenes o grabados de obras de arte desde 1700 hasta la actualidad, junto con comentarios de los historiadores de arte de Artprice.
Artprice enriquece continuamente su banco de datos con información de 6.300 subastadores y publica un flujo constante de tendencias del Mercado del Arte para las principales agencias de noticias del mundo y aproximadamente 7.200 publicaciones en prensa internacional.
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Contacto: thierry Ehrmann, ir@artprice.com
Artprice (New York): thierry Ehrmann: « Patrick Drahi’s acquisition of Sotheby’s confirms the Art Market’s entry into the digital era of the 21st century ».
(New York, NY) thierry Ehrmann: “Patrick Drahi’s acquisition of Sotheby’s confirms the Art Market’s entry into the digital era of the 21st century. Artprice has always argued that the global Art Market – weighing roughly 90 billion dollars – was several decades behind in terms of digital culture and Internet”.
Fine Art auction turnover for the world two major auction houses: Christie’s and Sotheby’s
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/06/artprice-sothebys-vs-christies.png]
“So it’s great news for the Art Market and Artprice to see Sotheby’s – the only listed auction operator – being acquired bought by Patrick Drahi, a 55-year-old global entrepreneur with a portfolio of telecommunications, media and digital companies. The offer price, which represents a premium of 61% to Sotheby’s closing price on June 14, 2019, and a 56% premium to the company’s 30 trading-day volume weighted average share price, reflects Patrick Drahi’s genuine confidence in Sotheby’s capacity for exponential development via a digital mutation”.
Artprice: “Since 2000, the Art Market has enjoyed a period of distinctly virtuous growth, becoming an efficient market with a return on investment of almost 7% per year and a volume growth of 450%. For much of this period, the backdrop to this growth has been a savings environment of zero or even negative interest rates in the eurozone. Meanwhile, the market itself has evolved from roughly 500,000 art collectors after WWII to nearly 90 million Art Consumers today, the vast majority of whom are completely at ease with new technologies”.
thierry Ehrmann: “The soft power of the world’ major powers is a powerful geopolitical driver for the growth and development of the Museum Industry®. Artprice was one of the first players to appreciate and conceptualize the global importance of this industry. As we analysed in an earlier study, more museums opened between 1 January 2000 and 31 December 2014 than during the previous two centuries. Every year approximately 700 new museums with international standing – each holding a minimum of 4,500 artworks – open their doors on five continents, representing one of the primary sustainable drivers of the global Art Market”.
For 21 years, Artprice – the global leader in Art Market information and a dedicated digital pioneer – has contributed to the Art Market’s evolution into the digital era. Its databanks are today an absolute worldwide reference in terms of exhaustivity, indices and Art Market statistics. Remember that Artprice, via external growth and R&D, was the first global player to produce algorithm indices, using Big Data and Artificial Intelligence based on the observation of billions of connections to our databanks in strict compliance with existing data protection laws around the world.
In his statement, the position of Sotheby’s CEO, Tad Smith, is perfectly lucid: he openly welcomes Patrick Drahi into the Sotheby’s family: “Known for his commitment to innovation and ingenuity. He has a long-term view with a proven track record in the field of telecommunications, media and digital companies and I strongly believe that the company will be in excellent hands for decades to come with Patrick as our owner.”
Likewise, Domenico De Sole, chairman of the Sotheby’s board of directors, welcomes the move: “Following a comprehensive review, the Board enthusiastically supports Mr. Drahi’s offer, which delivers a significant premium to market for our shareholders”.
Several key facts and figures concerning Sotheby’s and the Fine Art auction market:
Sotheby’s is the world’s number two Fine Art auction operator with a total turnover of $3,93 billion in 2018, behind Christie’s with $5 billion. Together, the two Anglo-Saxon giants account for over half of the planet’s Fine Art auction turnover: Christie’s for 32.3% and Sotheby’s for 25.4%. Their respective strengths are based on global coverage of the Art Market.
Sotheby’s 2018 Fine Art auction turnover by location
© Artprice.com
New York: $2 billion (51%)
London: $1.1 billion (28%)
Hong Kong: $554 million (14%)
Paris: $188 million (5%)
Milan: $32 million (0.8%)
Melbourne: $24 million (0.6%)
Mumbai: $8 million (0.2%)
Zurich: $7 million (0.2%)
Despite 275 years of existence, Sotheby’s has experienced a number of relatively close strategy changes:
– 2015: Tad Smith became CEO and the firm terminated sales in mainland China (Beijing) and the Middle East (Doha).
– 2016: 13.5% of Sotheby’s was acquired by the Chinese insurance company Taikang Life Insurance, whose CEO is the founder of the Chinese auction operator, China Guardian.
– 2017: the firm eliminated buyers’ fees from online sales.
– 2018: buyers’ fees were re-established for online sales
Sales growth at both Christie’s and Sotheby’s has been around 400% since 2000, comparable to the 450% growth of the global Art Market over the same period.
After the announcement of Sotheby’s H1 2018 results, Sotheby’s share price dropped 10%. Despite rising sales, the company’s profits fell by 23%, a contraction that Sotheby’s blamed on its own guarantee strategy. Apparently the sale of Modigliani’s Nu Couché (sur le côté gauche) (1917-18) for $157 million – an absolute record for Sotheby’s – was not the best financial transaction of the year for the world’s second largest auction operator.
Artprice: “The world’s top two auction houses, with no rivals to date, are now both owned by French investors and collectors: François Pinault acquired Christie’s in 1998 and now Patrick Drahi effectively owns Sotheby’s since 17 June 2019”.
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About the Artron Group:
“Artron Art Group (Artron), a comprehensive cultural industrial group founded in 1993 by Wan jie, is committed to inheriting, enhancing and spreading art value. Based on abundant art data, Artron provides art industry and art fans with professional service and experience of quality products by integrated application of IT, advanced digital science and innovative crafts and materials.
Having produced more than 60,000 books and auction catalogues, Artron is the world’s largest art book printer with a total print volume of 300 million a year. It has more than 3 million professional members in the arts sector and an average of 15 million daily visits, making it the world’s leading art website.”
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Artprice (New York) : thierry Ehrmann : « le rachat de Sotheby’s par Patrick Drahi valide l’entrée du Marché de l’Art dans l’ère numérique du XXIème siècle ».
Artprice (New York) : thierry Ehrmann : « le rachat de Sotheby’s par Patrick Drahi valide l’entrée du Marché de l’Art dans l’ère numérique du XXIème siècle ».
(New York, NY) thierry Ehrmann : « Le rachat de Sotheby’s par Patrick Drahi valide l’entrée du Marché de l’Art dans l’ère numérique du XXIème siècle, car Artprice a toujours souligné que ce secteur économique qui pèse environ 90 milliards de dollars, avait plusieurs décennies de retard en matière de culture du numérique et de l’Internet ».

Chiffre d’affaires Fine Art Christie s / Sotheby’s des deux premières Maisons de Ventes dans le monde.
Chiffre d’affaires Fine Art Christie s / Sotheby’s des deux premières Maisons de Ventes dans le monde.
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« C’est donc une excellente nouvelle pour le Marché de l’Art et pour Artprice de voir la seule société cotée de ventes aux enchères Sotheby’s rachetée par Patrick Drahi, un entrepreneur mondial de 55 ans possédant des sociétés de télécommunications, de médias et de numérique à travers le monde. Le prix d’offre qui représente une prime de 61 % par rapport au cours de clôture de Sotheby’s et une prime de plus de 56 % au prix moyen pondéré de l’action de la société au cours des 30 derniers jours de Bourse, traduit une véritable confiance de Patrick Drahi dans la capacité de voir Sotheby’s par la mutation numérique connaître un développement exponentiel ».
Artprice : « Il est vrai que le Marché de l’Art connaît depuis 2000 une croissance vertueuse, devenu un marché efficient avec un taux de rendement de près de 7 % par an et une croissance en volume de 450 %, à l’heure où les banques centrales imposent aux épargnants un taux proche de zéro, voire négatif en zone euro. Nous sommes passés des 500 000 collectionneurs de l’après-guerre à près de 90 millions d’Art Consumers férus de nouvelles technologies ».
thierry Ehrmann : « Le soft power des grandes puissances est un moteur géopolitique puissant pour le développement exponentiel de l’Industrie Muséale® que nous avons conceptualisée et enseignée : il s’est construit, comme le révèle une de nos études, plus de musées entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2014 que durant tout les XIXe et XXe siècles. Chaque année, 700 musées d’envergure internationale – conservant chacun un minimum de 4500 œuvres d’art – ouvrent leurs portes sur les cinq continents ce qui constitue un des moteurs principaux de croissance pérenne sur le Marché de l’Art. ».
Artprice, leader mondial de l’information sur le Marché de l’Art, a depuis 21 ans contribué en tant que pionnier du numérique à faire muter le Marché de l’Art vers l’ère du numérique, par ses banques de données qui sont la référence mondiale en matière d’exhaustivité et d’indices et statistiques sur le Marché de l’Art. Pour rappel, Artprice par ses croissances externes et sa R&D a été le premier acteur global à concevoir des indices algorithmés, du Big Data et de l’IA par la collecte de milliards de requêtes comportementales sur ses banques de données dans le strict respect des lois en vigueur à travers le monde.
La position de Tad Smith, C.E.O. de Sotheby’s, est extrêmement claire : il n’hésite pas dans sa déclaration à se féliciter de la venue de Patrick Drahi, « connu pour son engagement en matière d’innovation et d’ingéniosité. Il a une vision à long terme avec une compétence certaine dans le domaine des télécommunications, des médias et du numérique. Je suis convaincu que Sotheby’s restera entre d’excellentes mains pendant des décennies avec Patrick qui devient notre propriétaire ».
De même, Domenico De Sole, président du conseil d’administration de Sotheby’s a déclaré « après un examen approfondi, le conseil d’administration a soutenu avec enthousiasme l’offre de Monsieur Drahi qui offre une prime importante au marché pour nos actionnaires ».
Quelques repères et chiffres clés Artprice concernant Sotheby’s et le Marché de l’Art en Fine Art :
Sotheby’s est la deuxième Maison de Ventes Fine Art de la planète avec 3,93 Mrd$ en 2018, derrière Christie’s 5 Mrd$. Les deux géantes anglo-saxonnes concentrent, à elles deux, plus de la moitié de la valeur des ventes aux enchères : Christie’s 32,3 % et Sotheby’s 25,4 %. Leurs puissances reposent en grande partie sur une couverture globale du Marché de l’Art.
Répartition géographique du produit des ventes Fine Art de Sotheby’s en 2018
© Artprice.com
New York : 2 Mrd$ (51%)
Londres : 1,1 Mrd$ (28%)
Hong Kong : 554 m$ (14%)
Paris : 188 m$ (5%)
Milan : 32 m$ (0,8%)
Melbourne : 24 m$ (0,6%)
Mumbai : 8 m$ (0,2%)
Zurich : 7 m$ (0,2%)
Malgré ses 275 ans d’existence, Sotheby’s connaît des changements de stratégies rapides et réguliers :
– 2015 : Tad Smith devient CEO ; fin des activités de ventes en Chine continentale (Pékin / Beijing) et au Moyen-Orient (Doha)
– 2016 : l’assureur chinois Taikang Life Insurance acquiert 13,5 % de Sotheby’s. Son Président est le fondateur de la Maison de Ventes chinoise China Guardian
– 2017 : les frais acheteurs sont supprimés sur les ventes en ligne
– 2018 : les frais acheteurs sont réhablitité pour les ventes en ligne
La croissance du produit des ventes de Christie’s comme de Sotheby’s est de l’ordre de 400 % depuis 2000, une progression comparable à celle du Marché de l’Art mondial sur la même période +450 %.
A l’annonce des résultats du premier semestre 2018, l’action Sotheby’s a perdu -10%. Malgré un chiffre d’affaires en hausse, les profits de la société ont chuté de -23%, une contre-performance que Sotheby’s a expliqué en pointant du doigt sa propre stratégie de garantie. Vraisemblablement, la vente de Nu Couché (sur le côté gauche) (1917-18) de Modigliani (157m$, un record absolu pour Sotheby’s) n’a pas été la meilleure opération financière de l’année pour la deuxième maison de ventes de la planète.
Et Artprice de conclure : « Les deux premières maisons de ventes de la planètes, sans autres rivales à ce jour, sont à présent toutes deux détenues par des investisseurs et collectionneurs français, François Pinault depuis 1998 pour Christie’s et Patrick Drahi depuis ce 17 juin 2019 pour Sotheby’s ».
Copyright 1987-2019 thierry Ehrmann www.artprice.com
Au sujet d’Artron :
Artprice couvre le monde entier et notamment la Chine avec son fidèle partenaire institutionnel Artron Art Group (Artron) fondé en 1993 et présidé par son Fondateur Mr Wan Jie qui est le plus grand imprimeur de livres d’art au monde, avec plus de 60 000 livres et catalogues de ventes aux enchères et un volume de publications total de 300 millions par an.
Artron.Net est la marque la plus respectée du monde de l’art chinois. Artron.Net compte plus de 3 millions de membres professionnels dans le secteur des arts et 15 millions de visites quotidiennes en moyenne, ce qui en fait le premier site Web d’art mondial.
A propos d’Artprice :
Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris, SRD long only et Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF.
Découvrir Artprice en vidéo : https://fr.artprice.com/video
Artprice fut fondée en 1997 par thierry Ehrmann qui est son PDG. Artprice est auto-contrôlée par le Groupe Serveur créé en 1987. Voir biographie certifiée de Who’s who © :
https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/03/2019-bio-whoswho-thierry-ehrmann.pdf
Artprice est le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 700 000 Artistes. Artprice Images® permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 126 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens.
Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7200 titres de presse dans le monde. Artprice met à la disposition de ses 4,5 millions de membres (members log in), les annonces déposées par ses Membres, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art à prix fixe ou aux enchères (enchères réglementées par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du Code du Commerce).
Artprice, labellisée par le BPI pour la deuxième fois en novembre 2018, développe son projet de Blockchain sur le Marché de l’Art.
Le Rapport Annuel Artprice du Marché de l’Art mondial 2018 publié en mars 2019 : https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2018
Le Rapport du Marché de l’Art Contemporain 2018 d’Artprice :
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2018
Sommaire des communiqués d’Artprice :
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Artprice: the Top 10 of Surrealism
Artprice: the Top 10 of Surrealism
Artprice posts an auction ranking to help you apprehend the Art Market’s leading trends. This week, Artprice takes a look at the 10 most expensive Surrealist artworks ever sold at auction… A ranking very clearly dominated by Miro.
Thierry Ehrmann: “The Catalan Surrealist artist Joan Miro, the subject of a major retrospective at the Grand Palais in Paris (ended February 4, 2019), is also very clearly the leading Surrealist artist on the auction market with seven out of the Top-10 results. The other three places are currently occupied by René Magritte and Salvador Dali”. Awaiting the next Surrealist Auction next week in London (read further).
The Top 10 of Surrealism by artprice.com
Rank |
Artist |
Hammer Price ($) |
Artwork |
Sale |
---|---|---|---|---|
1 |
36,955,821 |
19/jun/2012 Sotheby’s London |
||
2 |
31,461,029 |
21/jun/2017 Sotheby’s London |
||
3 |
26,830,500 |
12/nov/2018 Sotheby’s New York |
||
4 |
26,590,650 |
07/feb/2012 Christie’s London |
||
5 |
23,413,412 |
04/feb/2015 Christie’s London |
||
6 |
23,375,000 |
13/nov/2017 Christie’s New York |
||
7 |
22,590,000 |
15/nov/2018 Phillips New York |
||
8 |
21,687,500 |
15/may/2018 Christie’s New York |
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9 |
21,673,806 |
10/feb/2011 Sotheby’s London |
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10 |
20,562,500 |
13/11/2017 Christie’s New York |
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Copyright © 2019 artprice.com |

André BRETON, Portrait by thierry Ehrmann , courtesy of Demeure du Chaos/Abode of Chaos, HQ Artprice.
As thierry Ehrmann recalls, André Breton (then a medical student), father of surrealism, declared: « Madness is the first material of Surrealism ».
Miro, the most sought-after Surrealist
Miro is undoubtedly one of the leading artists on the Western Art Market, first because his unbridled imagination made him one of the most interesting artists of the Surrealist scene, “the most Surreal of us all » according to André Breton, and secondly, because he was particularly prolific: among the approximately one thousand Miro works that change hands at auction each year, there are always a couple of treasures that deserve a place in the world’s top museums.
In concrete terms, Joan Miro is known to have produced at least 2,000 paintings, 5,000 drawings, 500 sculptures, a few hundred ceramics and a large quantity of prints which represent 91% of his lots sold at auction every year. The prices of his canvases are extremely variable, depending on the historical and artistic importance of the work. Among the 17 Miro paintings sold so far this year, some smaller works (roughly 30 cm) have fetched around $250,000 whereas others with similar dimensions have fetched well over a million dollars.
A good quality work by Miro will fetch a high price… but when quality combines with size… the prices rocket. His best works sell for over $20 million, a threshold crossed eight times so far with a notable acceleration in the last 12 months. Indeed four of those results above the $20 million line have been hammered in the last year for Peinture (1933), Femme dans la nuit (1945) and Femme entendant de la musique (1945), all three in this Top 10, as well as for Mural I / Mural II / Mural III (1933) which fetched $ 20 million last May at Christie’s in New York.
His turnover total for the year 2018 is therefore outstanding (so far $ 107.6 million since January) placing him among the world’s most successful artists. In our provisional ranking for 2018 Miro currently occupies 13th place. Considered universal, his work has appealed to Western and Japanese collectors, but it has not yet penetrated the world’s largest marketplace… China.
Magritte, two new records in 12 months
Magritte’s double appearance in this ranking is all the more remarkable because his two latest records were hammered in the past 12 months. The first in November 2017, for a painting from his emblematic series L’Empire des Lumières. It’s interesting to trace the series’ price history: in 1996, a major canvas from this famous series reached $3.5 million in London. In 2002, another, dated 1952, fetched $12.6 million in New York. That was a new peak for a Surrealist artist at the time.
In 2017, that peak was almost doubled when The empire of lights (1949) sold for $20.5 million in New York. That record, coming just after two other new records during the same year 2017, marked the most successful year in the Belgian Surrealist’s auction history, with an annual turnover of $77.8 million. The strong demand was almost certainly fanned by ‘cultural news’, particularly by the exhibition La trahison des images at the Pompidou Center in Paris and the Schirn Kunsthalle Frankfurt (2016-2017).
The effervescence has continued this year. In February, Magritte elicited the highest bid during London’s Surrealist sales (Christie’s and Sotheby’s) ahead of Miro, with a pioneering 1926 work Le groupe silencieux that fetched $10 million. Then, on 12 November, Sotheby’s set a superb new record for the artist at $26.8 million.
The most expensive Magritte ever sold, the work bears the poetic and enigmatic title Le principe du plaisir and is a portrait of Edward James, an English heir to an American railroad fortune turned eccentric poet and influential patron of Surrealist art who invited Magritte to reside and paint in his London residence for two years.
Le principe du plaisir exceeded its low estimate by more than $10 million. The painting was acquired by the seller 40 years earlier for just $74,000.
Surrealist love…
The third Surrealist in this ranking is none other than the great Salvador Dali with a work whose price might seem excessive compared to its modest size: 33 x 25 centimeters. The Portrait of Paul Eluard is a small oil-on-cardboard whose price went from $2 million in 1989 (Christie’s New York) to $21 million in 2011 at Sotheby’s (against an estimate of just $5-8 million!).
The price of this work therefore multiplied by 10 in twenty years, setting Dali’s all-time auction… and it still stands . Painted at the same time as the Great Masturbateur, Portrait of Paul Eluard condenses the Dalinian iconography of the time, especially with the roaring lion’s head symbolizing desire.
It was 1929 when Dali painted this delirious portrait of the poet who came to visit him in Cadaquès with his wife at that time.. a certain Gala. Dali immediately fell in love with Gala, who become his principal inspiration. The work is not only the portrait of Paul Eluard, it also marks the beginning of the most famous couple in Surrealism. Faced with such a powerful love story, the bidding escaped from the limitations of the work’s format…
Surrealism
Surrealism* is a cultural movement that began in the early 1920s, and is best known for its visual artworks and writings. Artists painted unnerving, illogical scenes with photographic precision, created strange creatures from everyday objects, and developed painting techniques that allowed the unconscious to express itself. Its aim was to « resolve the previously contradictory conditions of dream and reality into an absolute reality, a super-reality ».
Works of surrealism feature the element of surprise, unexpected juxtapositions and non sequitur; however, many surrealist artists and writers regard their work as an expression of the philosophical movement first and foremost, with the works being an artifact. Leader André Breton was explicit in his assertion that Surrealism was, above all, a revolutionary movement.
Surrealism developed out of the Dada activities during World War I and the most important center of the movement was Paris. From the 1920s onward, the movement spread around the globe, eventually affecting the visual arts, literature, film, and music of many countries and languages, as well as political thought and practice, philosophy, and social theory.
(*Source: wikipedia.org)
Upcoming auctions
February 26, 2019: Surrealist Art Evening Sale – Sotheby’s London
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February 27, 2019: The Art Of The Surreal Evening Sale – Christie’s London
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Artprice : le Top 10 du Surréalisme
Artprice : le Top 10 du Surréalisme
Artprice vous propose un classement d’adjudications pour vous permettre de décrypter les grandes tendances du Marché de l’Art. Cette semaine, Artprice s’est penché sur les 10 œuvres surréalistes les plus chères du monde. Un Top dans lequel triomphe Joan Miro.
thierry Ehrmann : « Le surréaliste catalan Joan Miro est doublement mis à l’honneur, à travers l’importante rétrospective au Grand Palais de Paris (qui s’est tenue jusqu’au 4 février 2019) et aux enchères, où ses résultats dominent absolument ceux des autres surréalistes, avec sept adjudications sur 10. Magritte et Dali complètent ce classement historique ». En attendant les ventes de la semaine prochaine à Londres, (lire plus loin).
Le Top 10 du Surréalisme par artprice.com
Rang | Artiste | Adjudication ($) | œuvre | Vente |
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1 | Joan MIRO (1893-1983) | 36 955 821$ | Peinture (Etoile Bleue) | 19/06/2012 Sotheby’s Londres |
2 | Joan MIRO (1893-1983) | 31 461 029$ | Femme et oiseaux | 21/06/2017 Sotheby’s Londres |
3 | René MAGRITTE (1898-1967) | 26 830 500$ | Le principe du plaisir | 12/11/2018 Sotheby’s New York |
4 | Joan MIRO (1893-1983) | 26 590 650$ | Painting Poem | 07/02/2012 Christie’s Londres |
5 | Joan MIRO (1893-1983) | 23 413 412$ | Painting (Women, Moon, Birds) | 04/02/2015 Christie’s Londres |
6 | Joan MIRO (1893-1983) | 23 375 000$ | Peinture | 13/11/2017 Christie’s New York |
7 | Joan MIRO (1893-1983) | 22 590 000$ | Femme dans la nuit | 15/11/2018 Phillips New York |
8 | Joan MIRO (1893-1983) | 21 687 500$ | Femme entendant de la musique | 15/05/2018 Christie’s New York |
9 | Salvador DALI (1904-1989) | 21 673 806$ | Portrait de Paul Eluard | 10/02/2011 Sotheby’s Londres |
10 | René MAGRITTE (1898-1967) | 20 562 500$ | L’empire des lumières | 13/11/2017 Christie’s New York |
copyright © 2019 artprice.com |

André BRETON,
Portrait by thierry Ehrmann , courtesy of Demeure du Chaos/Abode of Chaos, HQ Artprice.
[https://imgpublic.artprice.com/img/wp/sites/11/2019/02/andre-breton.jpeg]
André BRETON,
Portrait by thierry Ehrmann , courtesy of Demeure du Chaos/Abode of Chaos, HQ Artprice.
Comme le rappelle thierry Ehrmann, André Breton (alors étudiant en médecine), père du surréalisme, déclarait : « La folie est le premier matériau du Surréalisme ».
Miro, le surréaliste le plus apprécié
Miro est incontestablement l’un des artistes phares du Marché de l’art occidental. D’abord parque son imaginaire débridé en fait un artiste profondément singulier de la scène surréaliste, « le plus surréaliste de nous tous », disait d’ailleurs André Breton. Ensuite, parce qu’il fut particulièrement prolifique et que, parmi le millier d’oeuvres mises chaque année aux enchères, se trouvent toujours quelques trésors dignes des plus grands musées.
Prolifique, il l’a été, réalisant au moins 2 000 peintures, 5 000 dessins, 500 sculptures, quelques centaines de céramiques et une grande quantité d’estampes qui représentent 91% des lots vendus. Le prix des œuvres sur toiles est extrêmement variable selon l’importance historique et plastique de l’oeuvre. Ainsi, parmi les 17 toiles vendues cette années, certaines oeuvres de petites dimensions (une trentaine de centimètres) sont parties autour de 250 000 $ lorsque d’autres, de dimensions similaires, ont allègrement passé le million de dollars.
Un Miro abouti se paie au prix fort et les prix s’envolent pour peu que la qualité du sujet soit couplée avec une toile d’envergure. Les meilleures œuvres passent ainsi les 20 millions de dollars. C’est arrivé à huit reprises dans l’histoire du marché de Miro, avec une accélération notable ces 12 derniers mois où ce seuil de prix a été passé à quatre reprises, avec Peinture (1933), Femme dans la nuit (1945) et Femme entendant de la musique (1945), qui figurent dans ce Top, mais aussi avec Mural I/ Mural II/ Mural III (1933) vendue pour 20 m$ en mai dernier chez Christie’s à New York.
Les résultats de l’année 2018 sont particulièrement favorables. Ils hissent Miro parmi les artistes les plus performants du monde, la vente de ses œuvres ayant rapporté 107,6 m$ depuis le mois de janvier. Fort d’un tel résultat, le « mirobolant » Miro prend la 13ème place du classement provisoire mondial établi par Artprice. Considérée comme universelle, son oeuvre a séduit les collectionneurs occidentaux et japonais mais elle n’a pas encore percé un marché essentiel, celui de la Chine…
Magritte, deux nouveaux records en 12 mois
La présence répétée de Magritte dans ce classement est d’autant plus notable que ses deux nouveaux records ont été frappé au cours des 12 dernier mois. Tout d’abord en novembre 2017 avec une toile issue de sa série emblématique L’empire des Lumières. Remontons le temps pour observer l’évolution des prix : en 1996, une importante toile de cette célèbre série atteignait 3,5 m$ à Londres. En 2002, une autre, datée de 1952, passait le cap de 12,6 m$ à New York. Jamais un artiste surréaliste n’avait alors atteint un tel prix.
En 2017, il fallait presque doubler la mise : L’empire des lumières de 1949 passait les 20,5 m$ à New York. Ce record, ajouté à deux autres au cours de la même année 2017, marquait la plus fructueuse année dans l’histoire des enchères du Surréaliste Belge, avec des performances annuelles établies à 77,8m$. Un tel engouement fut certainement activé par l’actualité culturelle, notamment par l’exposition La trahison des images, organisée au Centre Pompidou de Paris puis à la Schirn Kunsthalle Frankfurt (2016-2017).
L’agitation s’est poursuivie cette année. En février dernier, Magritte emportait déjà la plus haute enchère des ventes surréalistes de Londres (organisées par Christie’s et Sotheby’s en février) devant Miro, avec une œuvre pionnière de 1926, Le groupe silencieux, vendue pour 10 m$. Puis, le 12 novembre dernier, Sotheby’s enregistrait un nouveau record, absolu cette fois, à 26,8 m$.
L’oeuvre la plus chère de Magritte porte ce titre poétique et énigmatique : Le principe du plaisir. Il s’agit d’un portrait d’Edward James, magnat américain des trains et mécène de Magritte qui a pu résider et peindre dans sa résidence londonienne pendant deux ans.
Le principe du plaisir a excédé de plus de 10 m$ son estimation basse, contre 74 000 $ offerts pour cette œuvre il y a 40 ans.
Un amour surréaliste
Le troisième surréaliste du classement n’est autre que le « grand » Salvador Dali avec une œuvre dont le prix pourrait paraître excessif en regard de ses dimensions modestes : 33 x 25 centimètres. Portrait de Paul Eluard est en effet une petite huile sur carton dont le prix est passé de 2 m$ en 1989 (Christie’s New York) à 21 m$ en 2011.
Un résultat d’autant plus explosif que les prévisions données par Sotheby’s lors de sa dernière mise en vente annonçaient une estimation comprise entre 5 et 8 m$. Le prix de cette œuvre a donc été multiplié par 10 en une vingtaine d’années, plantant le record mondial de Dali. Réalisé en même temps que le Grand Masturbateur, le Portrait de Paul Eluard condense l’iconographie dalinienne de l’époque, notamment avec la tête de lion rugissant symbolisant le désir.
Nous sommes en 1929 lorsque Dali dresse ce portrait délirant du poète venu le visiter à Cadaquès avec son épouse de l’époque Gala. Dali tombe immédiatement amoureux de Gala, qui deviendra son inspiratrice. Cette œuvre n’est pas seulement le portrait de Paul Eluard, elle signe les prémices du couple le plus célèbre du surréalisme. Face à une si grande histoire d’amour, l’ambition du prix ne se limite pas au format de l’oeuvre…
Le Surréalisme
Le surréalisme* est un mouvement artistique du xxe siècle, comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression (peinture, musique, cinéma, photographie, littérature…) utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues. Il est caractérisé par sa transdisciplinarité (peinture, objet, collage, cinéma, costume…) et l’importante collaboration entre ses membres.
En 1924, André Breton le définit dans le premier Manifeste du surréalisme comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».
Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie1 (xxe siècle). En réactualisant la dimension poétique de la peinture, le surréalisme se heurte à la question de la représentation du non-figurable et de l’indicible. (*Source : Wikipedia.org)
Prochaines ventes
26 février 2019 : Surrealist Art Evening Sale – Sotheby’s Londres
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27 février 2019 : The Art Of The Surreal Evening Sale – Christie’s Londres
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Au sujet d’Artron :
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Artron.net est la marque la plus respectée du monde de l’art chinois. Artron.net compte plus de 3 millions de membres professionnels dans le secteur des arts et 15 millions de visites quotidiennes en moyenne, ce qui en fait le premier site Web d’art mondial.
A propos d’Artprice :
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Découvrir Artprice en vidéo : https://fr.artprice.com/video
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The New York Times rejoint l’anticipation d’Artprice après le record du Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci chez Christie’s sur le changement d’échelle du Marché de l’Art.
Par son agence de presse Artmarket Insight et sa cellule de surveillance des publications mondiales concernant le Marché de l’Art, Artprice ne peut que revenir sur l’article paru le 24 Novembre 2017 dans The New York Times, dont le titre évocateur est : « How This Leonardo’s Mind-Blowing Price Will Change the Art Market », signé Scott Reyburn, une des plumes les plus reconnues au Monde parmi les journalistes anglos-saxons traitant de l’actualité du Marché de l’Art, et disponible en ligne sur :
https://www.nytimes.com/2017/11/24/arts/design/salvator-mundi-leonardo.html

Leonardo da Vinci, Salvator Mundi
thierry Ehrmann: « Artprice prend note de l’adéquation parfaite de cet article avec notre communiqué bilingue publié le 19 Novembre 2017 et disponible en ligne sur :
et pour la version anglaise:
En effet, force est de constater que de part et d’autre de l’Atlantique, la synthèse est identique après le record à 450,3 millions de dollars établi par le Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci: le Marché de l’Art change définitivement d’échelle.
En effet, ce record a permis immédiatement à d’autres œuvres d’atteindre des adjudications très sensiblement supérieures à l’estimation de base. Ce modèle de distribution des prix confirme que le Marché de l’Art au regard de l’économétrie et de l’analyse technique est un marché désormais efficient, mature et liquide.
Mais ce n’est pas tout, en incluant Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci dans une vente d’Art Contemporain, Christie’s a brisé les codes. Cette disruption au sein même d’une institution séculaire est un signal pour le moins remarquable quant à l’avenir du Marché de l’Art, qui bascule dans une économie de marché, où Internet devient le lieu unique des ventes publiques qui ne cessent de se dématérialiser.
thierry Ehrmann: « L’Industrie Muséale®, dont Artprice a entièrement conceptualisé et protégé au titre de la propriété intellectuelle le modèle économique dès 2005, est le moteur de ce changement de paradigme.
Cette nouvelle science économique enseignée par Artprice dans le Marché de l’Art aspire implacablement les prix vers le haut. Premièrement, nous avons très vite observé le caractère exponentiel de la création des Musées d’Art dans le Monde. Effectivement selon notre méta étude, il s’est construit plus de Musées d’Art entre le 01/01/2000 et le 31/12/2014 que durant tous les XIXème et XXème siècles.
De même, il se construit chaque année 700 musées d’Art sur les 5 continents à caractères internationaux avec un minimum de 4500 œuvres d’Art.
Ce soft power entre les grandes puissances, que sont la Chine et les USA, ou les pays du Golfe, est un moteur géopolitique puissant pour le développement exponentiel de l’industrie muséale®, avec donc inexorablement de nouvelles ventes spectaculaires à venir, avec en ligne de mire le franchissement du cap du milliard de $ pour une œuvre d’ici 2020 ».
En effet Artprice a pris connaissance par son Intranet relié aux Maisons de Ventes des ventes prestigieuses en cours d’élaboration. Selon notre département d’économétrie et nos algorithmes aidés du Big Data, nous pouvons d’ores et déjà affirmer d’une manière certaine que plusieurs ventes dépasseront le milliard de $, notamment la collection de David et Peggy Rockefeller en Mai prochain à New York chez Christie’s.
Artprice souligne que Sotheby’s prévoit elle aussi une année 2018 flamboyante avec la préparation de ventes spectaculaires lui permettant de remonter son handicap face à sa rivale de toujours.
Un même écho se prépare en Asie, notamment en Chine.
Il y a moins d’une heure avant ce communiqué, France Télévision publie l’article qui au passage se fonde à 100% sur le raisonnement de l’Industrie Muséale® propriété d’Artprice depuis 2005 pour établir le prix d’une œuvre.
« La raison ? La Joconde est sans doute la toile la plus connue au monde. Les touristes affluent pour venir l’admirer au Louvre. Elle est aussi l’une des rares peintures intégralement produites par l’un des plus grands artistes de l’histoire. Rareté, célébrité, perfection technique, un cocktail qui rend son estimation compliquée. Un expert et deux commisaires-priseurs rencontrés par FranceInfo ont entrepris un calcul rationnel s’appuyant sur des variables quantifiables.
Pour Elsa Gody, il est nécessaire d’appliquer une formule simple : prendre le prix du billet du musée du Louvre, le multiplier par le nombre de visiteurs sur une période donnée… « On arrive à peu près à deux milliards d’euros », soutient la Commissaire-priseur chez Catawiki. Son confrère Pierre Blanchet, lui, est moins rationnel car « la passion » autour de ce tableau rend toute estimation difficile, surtout au cours d’une vente aux enchères où les prix peuvent rapidement s’envoler. …/… « Pourquoi pas 10 milliards d’euros », finit-il par lâcher. »
En conséquence Artprice confirme qu’en 2018 le Marché de l’Art va définitivement changer d’échelle.
En conséquence Artprice confirme qu’en 2018 le Marché de l’Art va définitivement changer d’échelle, tant par le chiffre d’affaires global, que par des records spectaculaires sur les segments de l’Art ancien, moderne et contemporain et des ventes cataloguées de prestige qui atteindront le milliard de $.
Selon notre département d’économétrie plus de 180 artistes devraient exploser leurs records en 2018. Le Marché de l’Art qu’Artprice accompagne en tant que Leader Mondial de l’Information sur le Marché de l’Art depuis 20 ans a définitivement changé de visage.
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A propos d’Artprice :
Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris, SRD long only et Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF.
Artprice est le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 657 000 Artistes. Artprice Images® permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 126 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens.
Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7200 titres de presse dans le monde. Artprice met à la disposition de ses 4,5 millions de membres (members log in), les annonces déposées par ses Membres, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des œuvres d’Art à prix fixe ou aux enchères (enchères réglementées par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du code du commerce). Artprice labellisée par le BPI développe son projet de Blockchain sur le Marché de l’Art.
Le Rapport Annuel Artprice du Marché de l’Art mondial 2016 publié en mars 2017 :
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-en-2016
Le rapport du Marché de l’Art Contemporain 2016 d’Artprice est accessible gratuitement à l’adresse:
https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2016
Communiqué d’ARTE : A la tête de La Demeure du Chaos/ Abode of Chaos dixit « The New York Times », thierry Ehrmann, artiste et fondateur d’Artprice dévoile en 9 épisodes les rouages des plus gros esclandres de l’art contemporain, qui garantissent à coup sûr des expositions blockbusters http://creative.arte.tv/fr/artscandale
Sommaire des communiqués d’Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm et https://twitter.com/artpricedotcom
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Musée d’Art Contemporain siège social d’Artprice:
https://www.facebook.com/la.demeure.du.chaos.theabodeofchaos999
Suite de l’interview exclusive de thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com (7 mars 2012)
Suite de l’interview exclusive de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com (7 mars 2012)
Boursica :
Nous vous avons interviewé en profondeur le 05 juin et le 09 octobre 2011. Nous sommes début mars 2012 et les enchères ont démarré sur Artprice depuis près d’un mois et demi. Quelles sont vos impressions ?
Thierry Ehrmann :
Pour comprendre certains points de cette interview, il est nécessaire pour vos lecteurs de les renvoyer vers les interviews du 5 Juin 2011 et du 9 Octobre 2011 qui sont les grilles de lecture de cette troisième interview. Nous avons donc effectivement démarré le 18 janvier 2012 les enchères, après 16 ans de combat législatif contre un des plus vieux monopoles au monde: les ventes aux enchères d’art, qui datent de l’Edit de 1556. Nous sommes arrivés à faire valoir la libre concurrence par la désormais célèbre loi du 20 juillet 2011.
Boursica :
Vous êtes donc devenu « Maison de ventes » ?
Thierry Ehrmann :
Non, plus précisément nous sommes devenus opérateur de courtage aux enchères, réalisées à distance, par voie électronique, comme défini par l’article 5 de la loi 2011-850 du 20 juillet 2011 par notre Place de Marché Normalisée ® aux enchères.
Boursica :
Pouvez-vous préciser ?
Thierry Ehrmann :
Artprice possède un ensemble de process de normalisation du marché de l’art unique au monde, à travers une multitude de dépôts, au titre de la propriété intellectuelle (droit sui generis, brevet logiciel, droit d’auteur, …), qui nous permet, à travers la Place de Marché Normalisée, de rapprocher l’offre et la demande en temps réel, à prix fixe ou aux enchères. A ce titre, nous ne sommes pas responsables de l’enchère car nous ne sommes pas attraits aux parties (l’acheteur et le vendeur). C’est le vendeur qui choisit in fine la meilleure enchère, selon ses propres critères, et nous reverse entre 5 et 9% de commission pour l’usufruit de notre Place de Marché Normalisée aux enchères et de notre fichier clients, le plus important au monde à ce jour, de 1,4 million de membres, dont nous connaissons, pour chacun, de manière très précise, ce qu’il recherche ou souhaite vendre.
Boursica :
Revenons à ce mois et demi écoulé. Qu’avez-vous constaté en sept semaines ?
Thierry Ehrmann :
Nous avons d’abord relevé un défi extraordinaire, celui de réunir en offre, plus de 5000 lots à l’ouverture des enchères le 18 janvier 2012, représentant une valeur de plus de 810 millions d’Euros avec toute une gamme de prix allant de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de millions d’euros.
Pour comprendre ces 45 premiers jours d’enchères, il est nécessaire d’expliquer auparavant la genèse des transactions sur Artprice, par sa Place de Marché Normalisée à prix fixe, dont je rappelle qu’elle est née le 18 janvier 2005 et qu’elle a progressé de manière spectaculaire, avec une offre démarrée en 2005 à 1,2 milliards €, puis en 2006 plus de 2,7 milliards €, 3,6 milliards € en 2007, 4,5 milliards € en 2008, 5,4 milliards € en 2009, pour se stabiliser en 2010/2011 à 6,3 milliards € avec environ de l’ordre de 30% de ventes abouties, pour lesquelles nous n’étions pas commissionnés (tous les chiffres précis sont sur les documents de référence et communication réglementée accessibles sur le site ActusNews homologué par l’A.M.F.). Très vite, les Acteurs du Marché de l’art en 2012 ont réagi de manière assez rapide avec le passage aux enchères, avec un accueil remarquable et très positif mais aussi en contrepartie un tout autre accueil d’un petit noyau dur, principalement proche de Drouot, d’une vieille garde usée qui a déployé des moyens de nuisance, voire de menaces, impensables en Europe.
Boursica :
Parlons d’abord de cet "accueil remarquable et très positif ", selon votre expression.
Thierry Ehrmann :
Nous avons eu très rapidement, une génération de Galeristes, Maisons de ventes, Marchands d’art, Artistes, Collectionneurs et Amateurs qui ont compris que plus rien ne serait comme avant. Il est vrai que nos enchères étant limitées dans le temps, les transactions et les échanges ont véritablement explosé, par rapport à la Place de Marché Normalisée à prix fixe d’Artprice, où la notion de temps est plus étendue. Nous avons multiplié dans les jours qui ont suivi pratiquement par cinq notre trafic en bande passante et en nombre de logs. Nous avons eu des témoignages et des contributions d’une richesse inégalée. Pour toute une génération, que je situerais entre 25 et 50 ans, Artprice, par son fichier clients, qui est le plus important au monde (1,4 million de membres) et ses milliards de logs de comportements stockés conformément aux directives européennes et françaises, a donné à ces acteurs du marché de l’Art, la possibilité de leurs bureaux ou de chez eux, en quelques secondes, sur des artistes parfois peu connus, de toucher en quelques heures les dizaines de milliers d’acheteurs potentiels sur des artistes précis en provenance des cinq continents. Des discussions hors normes se sont établies entre ces acteurs et nous-mêmes qui ont la force de remettre en cause tout leur processus de vente. Ce qui démontre un vrai courage de leur part.
Boursica :
Quel était le sens de ces discussions et comment se traduisent-elles ?
Thierry Ehrmann :
C’est pour ces Acteurs du marché de l’art une remise en compte intégrale de leurs métiers. Ils découvrent subitement qu’ils possèdent de facto une puissance de feu supérieure aux fichiers clients des plus grandes maisons de ventes ou célèbres galeries. Enfermées dans leurs propres fichiers clients et obligées de faire des foires d’art internationales à grands frais pour se déployer sur d’autres continents, elles ont subitement, par Artprice et sa Place de Marché Normalisée aux Enchères, découvert un nouveau paradigme économique qui les fait migrer définitivement dans l’Internet, qui est désormais la terre de toutes les conquêtes des cinq continents.
Boursica :
Qu’entendez-vous par nouveau paradigme économique ?
Thierry Ehrmann :
Ils comprennent que leur modèle économique, à savoir la pratique de marges élevées, avec un nombre restreint de ventes, faute de ne pas avoir un fichier clients de grande envergure, est en pleine mutation. Certains imaginent fermer en partie leur galerie ou leur établissement secondaire, d’autres leur salle des ventes physique. Ils découvrent, d’un point de vue macro-économique, que le marché de l’art, qui est passé de 500 000 collectionneurs d’après guerre, à 450 millions de "consommateurs d’art" aujourd’hui, leur est enfin accessible en quelques minutes de leurs lieux professionnels ou privés. De ce fait, ils peuvent effondrer leurs marges, jusqu’alors rédhibitoires, et multiplier leur chiffre d’affaires dans des proportions qu’ils n’imaginaient pas, faute de lourds moyens financiers et de connaissance profonde de l’Internet. En un mois et demi, nous avons levé beaucoup de freins et d’inhibitions que nous corrigeons. Mais attention, si nous prenons en compte les quatorze jours d’enchères, le règlement livraison au tiers de confiance (délai d’environ 15 jours compte-tenu des virements internationaux) et la finalisation de la vente entre acheteur et vendeur qui donne la main levée définitive, nous commençons à peine à percevoir les commissions de fin janvier 2012 qui était notre date d’ouverture aux enchères. Donc nous allons certainement avoir de bonnes surprises bientôt, car la montée en charge des enchères sur la Place de Marché Normalisée est constamment en progression et ce de manière régulière depuis son ouverture le 18 janvier 2012.
Boursica :
Avez-vous confronté votre postulat avec les grandes maisons de ventes anglo-saxonnes ?
Thierry Ehrmann :
Je vous invite à lire en urgence la pleine page des Echos du 3 mars 2012, signée de Martine Robert, où le Rapport annuel d’Artprice sur le marché de l’Art est présenté avec en écho, une interview du Président de Christie’s qui se termine par cette phrase "L’avenir du Middle Market de 800 à 10 000 € est sur le net." Qui mieux que Christie’s peut nous le certifier ?
Je rajoute, en qualité de Président d’Artprice, que ce segment représente à l’échelon mondial, 81 % des transactions. J’amène donc bien la preuve par un tiers qui a la qualité d’expert incontestable, que l’ancienne économie du marché de l’Art considère noir sur blanc que 81% passera bien par Internet et de facto, par notre position de leader incontestée, sur notre Place de Marché Normalisée.
Boursica :
Vous avez parlé de freins et d’inhibitions. Pourriez-vous être plus précis ?
Thierry Ehrmann :
En effet, notamment avec le problème majeur concernant le tiers de confiance, nous avons retenu le leader mondial du séquestre "Escrow.com", au passage je rappelle que le terme "escrow" signifie "séquestre" en anglais.
Leur mode opératoire est absolument parfait mais Escrow a un handicap en acceptant comme devise unique le dollar US, qui était un frein terrible, principalement pour nos clients européens. Nous avons donc choisi, en un temps record, un deuxième tiers de confiance, après un appel d’offres, qui est Transpact, en Angleterre, qui gère le dollar US, l’Euro et la Livre Sterling avec un déploiement à la mi-février. Mais nous avions toujours le problème de la barrière linguistique.
En effet, autant nos clients sur Artprice ont accès à six langues, autant sur les sites de nos deux tiers de confiance, la langue unique qui est l’anglais se révèle être un véritable obstacle car les sommes en jeu sont très importantes et nos clients veulent d’un point de vue juridique et pratique comprendre parfaitement toutes les étapes et le mode opératoire de séquestre et de main levée avec le tiers de confiance.
Boursica :
Mais pourquoi ne pas choisir un tiers de confiance par zone linguistique ?
Thierry Ehrmann :
Je dois vous faire un aveu, notamment en France, aucune banque, ni établissement assimilé, n’a été capable de relever le défi du cahier des charges, alors que les sommes en jeu séquestrées seront à terme colossales et que, de surcroît, la notion de tiers de confiance, dans l’économie numérique, est applicable à bien d’autres groupes et activités économiques, différents d’Artprice et du marché de l’art. Cela explique, entre autres, un certain échec français en matière d’économie numérique et mondialisée de facto…
Boursica :
Y a-t-il donc une solution ? Et pourquoi ne pas le faire vous-même ?
Thierry Ehrmann :
Au regard de la loi du 20 juillet 2011 sur les enchères en ligne, notamment l’article 5 retranscrit dans l’article 321-3 du Code de Commerce (alinéas 2 et 3), il est primordial que le tiers de confiance qui séquestre la somme et qui effectue la main levée soit totalement indépendant d’Artprice, tant sur le plan juridique que sur le plan capitalistique. Mais je vous rassure, nous avons, avec nos deux partenaires, montré le nombre très impressionnant de clients qui, arrivés sur la page du site du tiers de confiance, décrochent car ils considèrent que transférer des sommes importantes sans une maîtrise totale du texte dans leurs langues habituelles, est un risque non négligeable. C’est en montrant ce pourcentage de transactions désactivées en dernière minute sur les sites de nos tiers de confiance, qu’ils ont été immédiatement convaincus qu’ils devaient eux-mêmes modifier très vite dans les langues d’Artprice (français, anglais, allemand, italien, espagnol et chinois), leurs pages et leurs API informatiques.
C’est donc une affaire réglée qui sera résolue dès le deuxième trimestre avec très certainement en plus l’arrivée d’un troisième partenaire asiatique comme tiers de confiance sur la zone Asie/Pacifique.
Boursica :
Peut-on considérer que la Place de Marché Normalisée aux Enchères est désormais figée ?
Thierry Ehrmann :
Oui, dans l’essentiel, tout est là. Mais nous avons une très forte culture dans Artprice de faire des cahiers des charges béton, synthétique et peu coûteux en ressources humaines, qui volontairement, laisse une part importante à des extensions diverses et variées, que nous remonte notre Customer service qui est excellent pour analyser les demandes des clients de tous pays. Le plus grand danger est de faire un développement informatique faramineux, prisonnier d’un cahier des charges monstrueux qu’on impose de force à la clientèle internationale. La grosse erreur des Français est d’essayer d’imposer un produit en fonction de ses goûts. Artprice a une pratique inverse et nous considérons que ce sont les clients et le marché qui sont nos meilleurs prescripteurs et conseillers. Cette approche paraît simple et pourtant, très peu de groupes en France la pratiquent.
Boursica :
Vous avez fait état, dans un communiqué, que l’offre en cours correspondait pour le moment au prévisionnel de 2013. Qu’en est-il ?
Thierry Ehrmann :
En effet, nous avions tablé sur 300 lots nouveaux présentés par jour, soit une moyenne de 90 000 lots par an. Nous sommes actuellement dans une moyenne qui avoisine les 500/700 nouveaux lots présentés par jour avec une gamme de prix très variée. Il faut préciser que pour une grande Maison de vente, une très belle vente cataloguée n’excède jamais 300 à 350 lots présentés et il faut en moyenne 2 à 3 mois de préparation, a contrario d’Artprice où il faut 12 heures en moyenne. Cela en fait réfléchir plus d’un.
Boursica :
Pourquoi ne pas transférer la Place de Marché Normalisée à prix fixe, aux enchères directement ? Cela amènerait un chiffre d’affaires que vous possédez déjà, et qui est considérable et immédiat à Artprice.
Thierry Ehrmann :
En effet, la question s’est posée et nous avons eu un véritable débat au cœur d’Artprice. J’ai tranché dans le vif entant qu’auteur de la P.M.N. et j’ai considéré que la Place de Marché Normalisée à prix fixe, compte tenu des volumes énormes, est un véritable écosystème depuis janvier 2005 et que nous devons opérer une transition en douceur, sans jamais forcer nos fidèles clients.
Boursica :
Vous paraissez bien sûr de votre postulat. Pourriez-vous le développer ?
Thierry Ehrmann :
C’est simple, je pars du principe qu’une très grande majorité des vendeurs choisira naturellement les enchères car, contrairement à un marché comme l’immobilier ou l’automobile, où la variation entre le prix fixe et les enchères est somme toute peu importante, dans le cadre d’Artprice, le différentiel du prix fixe que l’on présume d’une œuvre d’art et celui du prix résultant d’une enchère peut, même si le vendeur est un professionnel, passer du simple au double très naturellement. C’est sur ce postulat que je considère que nous détenons, de manière propriétaire, depuis 7 ans, un nombre de vendeurs et d’acheteurs très important dans un mode bases de données et software propriétaires et ce, dans le monde entier, avec un volume de ventes annuelles qui est estimé de l’ordre d’environ 1,8 milliards € sur les 6,3 milliards € de présentations d’œuvres. Ce serait, selon moi, une pure bêtise de forcer à passer aux enchères ces acteurs du marché de l’art qui sont dotés d’une forte personnalité et qui sauront très bien, par eux-mêmes, se faire une opinion. J’en ai la preuve tous les jours en voyant les migrations naturelles.
Boursica :
Mais vos actionnaires veulent un résultat immédiat ?
Thierry Ehrmann :
Nous avons su attendre un certain temps pour que la France se décide à appliquer en droit interne une directive Européenne. Je me refuse de faire le jeu contre-productif d’un tout petit nombre d’actionnaires qui voudraient une communication réglementée quotidienne et qui assimileraient notre cours de bourse à la Française des Jeux. Je n’ai rien contre la Française des Jeux qui est d’ailleurs un groupe de qualité mais les amateurs d’émotions fortes qui désirent un rendement quotidien ne sont pas pressentis pour être actionnaires d’Artprice.
Boursica :
Que pensent vos actionnaires historiques ?
Thierry Ehrmann :
Comme par hasard, l’ensemble de nos actionnaires historiques et/ou importants sont presque plus patients que nous le sommes. Nous sommes en train, selon les historiens et les sociologues du marché de l’art, d’effectuer une mutation aussi importante que le passage de la corbeille de bourse aux ECN de type NASDAQ ou Instinet de Thomson Reuters. A ce titre, il faut laisser un peu de temps au temps, d’autant plus qu’avec nos dépôts en propriété intellectuelle et industrielle, nous disposons d’un monopole légal, en matière de normalisation du marché de l’art ID artiste, ID oeuvre ID catalogue raisonné, ID estimation/économétrie… (Voir les précédentes interviews de Boursica), sans abus de position dominante et donc avec une absence absolue de concurrents sérieux disposant de droits similaires en terme de D.P.I. depuis 16 ans. Dans l’hypothèse peu vraisemblable qu’il arrive un jour un numéro 2, la règle terrible du Online que je pratique depuis 25 ans s’appliquerait "Second place is the First loser".
Boursica :
Peut-on voir un rapport avec l’A.G.E. du 30 mars 2012 qui n’était pas prévue au calendrier ?
Thierry Ehrmann :
Oui, effectivement. Cette A.G.E. grave définitivement dans le marbre la réussite de notre mutation économique qui est désormais pour nous de l’ordre de la certitude. Nous sommes, dans un premier temps, avec 16 ans de travail, devenus le leader mondial de l’information sur le marché de l’art avec 1,4 million d’abonnés. En début 2012, nous avons acquis avec assurance la conviction que notre cœur de métier et notre rentabilité optimale se situent sur la Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères. C’est la raison pour laquelle nous modifions en profondeur notre objet social pour être en adéquation avec cette aventure extraordinaire qu’est Artprice.
Boursica :
Certains de nos lecteurs nous ont fait part d’une augmentation de capital lors de cette AGE. Est-ce le cas ? Il me semble que vous étiez contre.
Thierry Ehrmann :
Il ne s’agit nullement d’une augmentation de capital mais uniquement d’un plan de stock-options dans le but d’être attractif pour des profils atypiques et rares que nous chassons pour la Place de Marché Normalisée aux Enchères. Il est clair que nous cherchons les meilleurs éléments où qu’ils soient dans le monde feutré du marché de l’art et nous voulons nous en donner les moyens. De même il est logique de récompenser les collaborateurs d’Artprice qui se sont impliqués dans des proportions au-delà des normes communes.
Concernant les augmentations de capital, je réitère mes propos, à savoir que je suis totalement hostile aux augmentations de capital qui non seulement diluent les actionnaires mais surtout, et on l’oublie souvent, interdisent à la société cotée de voir son cours grimper très rapidement. Contrairement à la grande majorité de sociétés cotées, nous n’avons pas un euro de dette. Pas de découvert bancaire, pas d’emprunts court, moyen et long terme, aucun convenant bancaire, ni d’instruments financiers à rembourser comme les BSA et autres produits dérivés, avec de plus, une bonne trésorerie et un BFR négatif.
Boursica :
Il y a quelques jours, vous avez publié votre rapport du marché de l’art. Comment se fait-il que tous les médias français et internationaux ainsi que les institutions ne citent qu’Artprice lorsqu’on parle de marché de l’art ? C’est un lobbying ?
Thierry Ehrmann :
Non, je vous le certifie, une seule réponse à votre interrogation: l’historique d’Artprice : nous sommes aujourd’hui le seul groupe au monde à avoir normalisé le marché de l’art avec plus d’un million d’heures de travail d’historiens, de chercheurs et de journalistes en marché de l’art qui ont documenté et écrit sur toutes les œuvres issues de ces manuscrits et catalogues, notamment du 17e siècle à nos jours. C’est pour cela que nous avons la plus grande banque de données d’informations sur le marché de l’art au monde qui permet de tracer les œuvres d’art au fil des siècles avec 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par nos historiens d’art. Avec cette normalisation et plus de 3600 maisons de ventes qui sont connectées sur notre Intranet sécurisé, nous sommes la seule agence de presse (Art Market Insight) à pouvoir fournir des données macro-économiques, des cotes et indices selon la méthode des ventes répétées et plus d’une centaine d’indices de référence qui permettent à plus de 6300 médias chaque année d’aborder le marché de l’art à travers des chiffres objectifs et exhaustifs.
Boursica :
Avez-vous un exemple concret ?
Thierry Ehrmann :
J’en veux pour preuve notamment la Chine, où nous sommes de très loin les seuls à remonter une information aussi difficile et délicate de par la barrière linguistique ainsi que les us et coutumes.
Boursica :
Cette présence permanente dans les médias a-t-elle un coût ?
Thierry Ehrmann :
Non, bien au contraire, de manière systématique et contractuelle, la presse écrite et audiovisuelle a l’obligation de nous sourcer avec notre code Internet et de commenter notre méthodologie. Nous estimons que chaque année, nous économisons en valorisation entre 16 et 18 millions d’euros d’espaces publicitaires qui, de toute façon, n’auraient pas la même pertinence car rien ne remplace un contenu d’agence de presse dont le degré de lecture est infiniment plus fort que de la publicité, si talentueuse soit elle. Concernant les études de marché spécifiques pour les médias, les assurances ou le private banking, bien évidemment, nous facturons nos études comme il se doit.
Boursica :
Mais vous aviez bien pourtant parlé d’une campagne publicitaire internationale pour le lancement de la Place de Marché Normalisée aux Enchères ?
Thierry Ehrmann :
Oui, dans le cadre du lancement des enchères, nous avons certes bénéficié de très bonnes retombées médiatiques mais nous avons complété, pour l’exercice 2012, par un plan de campagne ciblé sur la presse artistique, où nous avons pris pour chaque pays clé le leader et le co-leader ainsi que des campagnes sur des networks T.V. très ciblés sur l’art et le luxe. La campagne a démarré fin janvier 2012, pour se caler sur le calendrier du marché de l’art, qui prend son amplitude avec les ventes dites de printemps.
Boursica :
Revenons au rapport annuel du marché de l’art qui vient de sortir. Celui-ci étant disponible sur votre site Internet, pourriez-vous nous dire brièvement quel enseignement essentiel doit-on en tirer ?
Thierry Ehrmann :
Le premier enseignement est son titre : "L’art ne s’est jamais aussi bien vendu en 2011". Le produit mondial des ventes aux enchères a dépassé son record absolu avec 11,5 milliards $. Ce qui veut dire qu’avec le premier marché, soit les galeries, marchands d’art et courtiers, on est désormais sur une base d’environ 90 milliards $, selon les ratios entre le premier et le second marché. Le taux d’invendus est au plus bas. La Chine écrase les USA avec 41,4% de volume mondial et l’Asie devient à elle seule un véritable marché avec près de 45% du marché mondial. Les artistes chinois trustent toutes les meilleures places tant dans notre Top 10 que dans notre Top 500. J’en veux pour exemple l’Icône occidentale Pablo Picasso qui, pour la première fois, sort du podium pour devenir numéro 4 mondial. Quant à la France, rien de nouveau, la chute continue toujours et encore.
Le nombre d’enchères millionnaires ne cesse de croître dans le monde, notamment en Asie.
Boursica :
Le marché de l’art serait donc comme l’or, une valeur refuge ?
Thierry Ehrmann :
Oui, nous en avons la démonstration avec les deux épreuves terribles où l’économie et la finance mondiale se sont effondrées en 2008 et en 2011 alors que le marché de l’art a fait preuve d’une grande maturité et de performances exceptionnelles. Ce n’est pas pour rien que le private banking et les gestionnaires de patrimoine conseillent désormais, notamment grâce aux outils économétriques d’Artprice, de se diversifier en période de crise dans le marché de l’art. Je vous invite à regarder nos progressions par gamme de prix et vous comprendrez que l’Artprice Global Index se porte mieux que le S&P 500 ou l’Eurostoxx 50.
Boursica :
Justement, en parlant d’enchères millionnaires, à quand la première enchère millionnaire sur Artprice que tout le monde attend ?
Thierry Ehrmann :
Les enchères millionnaires sur Artprice sont une absolue certitude, au vu de nos discussions avec les grands acteurs du marché de l’art. Ce n’est donc qu’une question de date. Un seul pressentiment, cette enchère portera vraisemblablement sur un artiste Chinois.
Boursica :
Pour revenir aux performances de la France, pourquoi une telle chute d’année en année ?
Thierry Ehrmann :
J’ai souvent répondu à cette question. La France était numéro 1 mondial dans les années 60 mais hélas, elle n’a cessé de perdre du terrain. Quelques chiffres : l’art contemporain sur une année pèse 13 millions $, ce qui signifie à l’échelle du Monde le néant, New York et Londres sur de belles ventes cataloguées réalisent chacune en une journée ce que la France fait en un an. Il est évident que le monopole de près de 500 ans des commissaires-priseurs et la première réforme de 2000 qui a avorté dans des conditions pathétiques, ont contribué à paralyser la maison France. Nous en savons quelque chose à titre personnel, avec nos 16 ans de combats législatifs et dizaine de procédures desquelles nous sommes sortis vainqueur après des années de calendrier judiciaire.
Boursica :
Mais la guerre est désormais terminée entre Artprice et l’ancien monopole ?
Thierry Ehrmann :
Sur le plan économique, la messe est dite et nous avons une autoroute californienne devant nous. Sur le plan du droit, sans être rancunier, nous devons finaliser quelques dossiers où le préjudice économique que nous avons subi doit aboutir à un processus indemnitaire. De même, certaines attaques qui n’ont pas abouti méritent réparations en demandes reconventionnelles. Par ailleurs, nous maintenons avec fermeté, nos poursuites pénales et notre plainte contre des Maisons de ventes françaises pour entente illicite devant l’Autorité de la concurrence avec de nouveaux éléments depuis fin janvier 2012.
Boursica :
Vous visez qui ?
Thierry Ehrmann :
En réalité, un tout petit nombre d’anciens commissaires-priseurs parisiens, essentiellement à Drouot, avec ses scandales judiciaires et mises en examen à répétitions. Concernant l’organisme de régulation, qui est le Conseil des Ventes Volontaires, le communiqué de presse du 6 Janvier 2012 à quelques heures de notre lancement de la Place de Marché Normalisé aux enchères, sans le moindre courrier, ni appel téléphonique préalable, ni la moindre mise en demeure était totalement surréaliste alors qu’il nous connaît très bien, tant par nos auditions, que nos fournitures de données chaque année pour leur rapport annuel sur le marché de l’art. Depuis quand un acte introductif d’instance se matérialise par un communiqué de presse, sans que nous soyons prévenus préalablement par voie judiciaire ?
Pour moi la mission du Conseil des ventes est primordiale, mais dans le strict respect du contradictoire. Les choses étant ce qu’elles sont, une grille de lecture nous fait penser que ce petit noyau dur de commissaires-priseurs proche de Drouot, fous de rage des conséquences de la loi du 20 juillet 2011 et notamment de l’article 5, dont je viens de vous parler, a induit de manière intentionnelle en erreur le Conseil des Ventes Volontaires qui a su ces dernières années avec peu de moyens, oser ouvrir avec courage de vrais débats sur le déclin inexorable du marché français. Il faut savoir que nous avons eu des menaces extrêmement violentes de quelques rares acteurs qui ne supportent pas de voir leurs marges et leur marché s’effondrer. Mon côté perspicace et mes nombreuses heures de vol au compteur me font dire que de telles manifestations de haine et de fureur prouvent que nous avons frappé là où résidait le profit, à savoir entre autres 5% de commission nette sur les œuvres de plus de 15 000 € et 7% de 7 500 à 15 000 €.
Boursica :
Internet a donc dévoré le marché de l’art, entre autres, avec vous ?
Thierry Ehrmann :
Il faut tout relativiser et ne jamais oublier que plus de 4500 sites Internet d’art ont disparu depuis 2000 et que nous avons vécu la quasi-disparition boursière de site d’art sur Internet désormais relégué en OTC sans aucun volume. Pour nous, il est vrai que nous avons démarré Artprice avec moins de 30 millions d’internautes et que nous sommes aujourd’hui à plus de 2,7 milliards d’internautes. Mais le meilleur est à venir. Mais mieux que tout, la déclaration du Président de Christie’s sur les œuvres d’Art et Internet est pour nous une excellente certification.
Boursica :
Il reste encore de la croissance sur Internet ?
Thierry Ehrmann :
Nous n’en sommes qu’à 30 % du cycle de croissance de l’Internet à 15% du processus de dématérialisation de l’ancienne économie. L’Internet mobile colle parfaitement à Artprice, car notre clientèle est par nature nomade et a besoin d’informations dans le feu de l’action, comme les experts, les assureurs, les galeristes, les auctioneers, les douanes et bien sûr les collectionneurs et amateurs en situation d’achat ou de vente en galerie ou en salle des ventes.
L’Internet mobile pour Artprice devrait représenter 80% de nos consultations. Nous en sommes déjà à plus de 30% et cette année, l’ensemble des grands bureaux d’études émet une prévision en nombre de Smartphones vendus un chiffre pour 2012 qui se situe entre 550 et 700 millions de nouveaux internautes mobiles. En 2015, c’est plus de 3,5 milliards d’internautes mobiles que nous pourrons connecter à Artprice.
Boursica :
Qu’entendez-vous par 15% du processus de dématérialisation de l’ancienne économie:
Thierry Ehrmann :
Nous ne sommes qu’au début de la dématérialisation de l’ancienne économie.
Je reprendrais la citation de mon vieux maître Pythagore, le premier des philosophes pour lequel tout est nombre, à l’exception des essences que sont les émotions humaines non quantifiables, indicibles et se jouant des nombres. A ce titre au-delà du nombre d’internautes, pratiquement tous les actes de commerce peuvent être dématérialisés, Artprice avec le Marché de l’Art est un très bon exemple. Vous verrez que l’enjeu majeur dans le monde sera ce binôme: dématérialisation et développement durable. La seule vraie réponse à la crise énergétique, c’est la dématérialisation.
Boursica :
Devant de tels chiffres, comment faites-vous sur le plan technique ?
Thierry Ehrmann :
Nous avons, à travers notre maison mère, le Groupe Serveur, qui est un des tout premiers pionniers de l’Internet depuis 1987 (selon Time Magazine), travaillé dans les années 90, dans le respect des directives Européennes et de la CNIL, sur le concept de Data mining, mais nous sommes maintenant passés au concept de "Big data" avec des unités de stockages qui se mesureront à terme en péta-octet. Ces données sont produites en temps réel, elles arrivent de tous pays en flots continus, sont méta taguées mais de façon hétérogène et proviennent de sources très diverses déstructurées et non prédictives.
Boursica :
Quelle est la différence entre le Big data et le Data mining ? C’est de la même chose dont on parle ?
Thierry Ehrmann :
Non, je vais vous expliquer pourquoi. Le concept de Data mining était de croiser des données à haute valeur ajoutée des banques de données des groupes, pour amener de la data très qualitative. Le concept de Big data, c’est bien évidemment le Data mining en sous-ensemble, mais avec une collecte, toujours dans le respect des règles de protection des données personnelles, de milliards de données (logs) considérées jusqu’alors comme non essentielles, alors qu’en réalité, dès que nous avons pu constater l’effondrement du coût du péta-octet (1000 téraoctets), nous nous sommes aperçus que l’exploitation en Data mining de ces données à priori moins qualitatives et considérées comme négligeables, étaient en vérité d’une richesse peu commune. Nous pouvons désormais comprendre des phénomènes complexes et instantanés et aboutir très vite à des produits et services qui collent littéralement à la demande de nos dizaines de millions de visiteurs gratuits ou payants.
Boursica :
Concrètement, quels types d’applications peuvent sortir du "Big data" ?
Thierry Ehrmann :
Nous avons pu par exemple mesurer, depuis l’ouverture de la Place de Marché Normalisée aux Enchères le 18 janvier 2012, non seulement, le nombre impressionnant de visiteurs qui n’étaient jamais venus sur Artprice, mais nous avons pu comprendre aussi, en examinant ces centaines de millions de logs depuis le 18 janvier 2012, pourquoi ces nouveaux clients ne venaient que maintenant, depuis le lancement des enchères. De même, nous pouvons, comme je l’ai dit en début d’interview, dans cet énorme trafic qui a été multiplié pratiquement par cinq sur la P.M.N., décrypter ces nouveaux clients et prospects qui semblent ne s’intéresser qu’aux enchères mais qui en réalité passent leur temps à zapper entre la Place de Marché Normalisée aux enchères et nos données gratuites et très limitées en valeur, dans nos bases de données payantes sur les cotes, indices et biographies, sans faire un acte d’achat supérieur à 50 €.
Grâce au Big data, nous pourrons produire des abonnements sur mesure qui prennent en compte la présence à 70% de l’Internet mobile chez ces nouveaux clients et prospects et de leur degré d’informations payantes selon leurs profils que nous situons de l’ordre de 36 € /an soit 3 € par mois. Ce qui change tout dans cette analyse c’est que notre cible ne se mesure plus en million d’abonnés, comme c’est le cas actuellement, mais en dizaines de millions de consommateurs d’art sur mobile de type iPhone ou en OS Android de Google
Boursica :
Dans tout cela, où sont les artistes ?
Thierry Ehrmann :
Et bien justement, on s’aperçoit grâce au Big data, malgré notre banque de données de biographies regroupant 1,8 million d’artistes, dont 450 000 cotés aux enchères publiques, qu’il existe près d’un million d’autres artistes, beaucoup moins connus, avec un parcours plus discret, qui sont en réalité fascinés par la possibilité de vendre leurs œuvres sur notre Place de Marché Normalisée aux Enchères, avec leur biographie en ligne, sans rentrer dans le processus économique de la galerie puis de la maison de ventes qu’ils refusent par une philosophie d’indépendance. Ce potentiel est loin d’être négligeable et le prix de leurs œuvres qui est souvent inférieur à 7500 €, nous permet d’appliquer notre fourchette basse de 9% de commission et frais.
Boursica :
Concernant votre réseau social Artprice Insider, où en êtes-vous ?
Thierry Ehrmann :
Ce réseau social construit avec des sociologues et professionnels des réseaux sera le contraire de Facebook, à savoir que les professionnels et membres d’Artprice apparaîtront sous leur vrai nom et Artprice Insider sera couplé à la Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères. Les premiers tests donnent d’excellentes remontées et les échanges sont tous qualitatifs a contrario de certains réseaux sociaux où l’inutile est omniprésent. Cela fait 18 mois qu’on le peaufine car c’est une véritable bombe dans le monde feutré du marché de l’art dans lequel notre droit à l’erreur doit être proche de zéro.
Boursica :
Ce réseau serait donc réservé aux initiés du marché de l’art ?
Thierry Ehrmann :
Non, pas tout à fait. Je dirais plus que ce réseau s’apparenterait à un Think tank ou à une Brain box. La puissance d’Artprice Insider doit être d’émettre des idées originales, d’avoir un réservoir d’experts, d’être un lieu d’expertise, d’éclairer le débat autour du marché de l’art et faire émerger de nouveaux concepts. Tout, absolument tout est à réinventer dans le marché de l’art qui a été totalement endormi jusqu’à l’arrivée d’Internet. Petit scoop, après leurs accords positifs, nous pouvons annoncer qu’il y aura en live des intervenants qui font partie du Top 100 des Market Makers du marché de l’art.
Boursica :
Avec tout ce programme, comment trouvez-vous le temps de préparer une rétrospective de vos 30 ans de sculpteur plasticien pour juin 2012 à la Demeure du Chaos, qui est le siège social d’Artprice mais aussi un musée d’art contemporain ?
Thierry Ehrmann :
En effet, cela fait 18 mois que je prépare mes 30 ans de sculpteur-plasticien que je fêterai en juin 2012. Pour cet événement important, j’ai réalisé depuis 18 mois, 450 sculptures d’acier brut qui sont une invitation aux visiteurs à réaliser le parcours plein air et découvrir les 3609 œuvres formant le Corpus de la Demeure du Chaos, appelé aussi Abode of Chaos, dixit "The New York Times".
Il aura fallu plus de 900 tonnes d’acier brut, des maîtres forgerons et des lasers de haute précision, pour arriver à créer ce qui sera, au niveau Européen, la plus grande installation statuaire. Une fois de plus, cette démarche plasticienne me permet de décrypter avec une grande sensibilité les artistes et les acteurs du marché de l’art. On ne peut pas réaliser Artprice sans être totalement immergé dans le champ de l’art. Pour l’anecdote, il y a un nombre important d’actionnaires et/ou clients dans nos 120 000 visiteurs/an, je peux donc le week-end bénéficier de discussions et d’échanges très pertinents pour Artprice hors le contexte du travail. Avec une pointe d’humour, je peux donc dire que je fais la semaine de 63 heures. Ceci dit, ce choix que j’accepte avec lucidité, peut expliquer bien des choses que certains ne saisissent pas vraiment.
Boursica :
Que dire de votre cours de bourse de 2011 ? Et qu’attendez-vous de 2012 ?
Thierry Ehrmann :
Il me semble que peu de dirigeants de sociétés cotées en Europe ont pu pressentir l’évolution de leur cours comme nous en 2011. Artprice a eu le meilleur parcours de tout le marché réglementé, avec +472% de progression sur l’année 2011 et un volume traité de 873 millions € du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2011, avec le passage mythique à 67€ que j’avais prédit, suite au célèbre dicton boursier "cours vu, cours revu". Sur 1 an en moyenne mobile, nous sommes à +476% et 1,25 milliards € traités sur le titre. Cette année, avec le compartiment B de Eurolist et notre passage au SRD Long Only il y quelques jours, et bien sûr les enchères, j’ai le pressentiment que l’on peut espérer, avec toutes les précautions d’usage, notamment par des événements exogènes à Artprice, un cours se consolidant autour de 90€.
Boursica :
Vous avez parlé récemment de fonds qui s’intéressent à Artprice, peut-on en savoir plus?
Thierry Ehrmann :
Sans rentrer dans le principe de confidentialité entre les parties, notre passage au SRD Long Only fait que de nombreux fonds qui statutairement n’ont le droit de prendre que des positions sur les sociétés françaises au SRD peuvent donc prendre désormais des lignes sur Artprice. Ils ont une approche très différente des français et utilisent la méthode des comparables avec entre autre Sotheby’s qui est la seule Maison de ventes cotée dans le monde, car ils arrivent en 2012 avec une vision d’Artprice comme acteur principal du marché de l’Art sur Internet par notre Place de Marché Normalisée aux enchères ou à prix fixe, et de ce fait, valorisent différemment Artprice car ils considèrent que notre cours ne représente absolument pas la vraie valeur d’Artprice.
Boursica :
Pouvez-vous être plus précis ?
Thierry Ehrmann :
Nous vous avons donné dans la première interview de juin 2011 les éléments de calcul avec des exemples précis des méthodes de valorisations vielles de plus de 120 ans (N.B. la valeur d’une Maison de Ventes dans le monde, c’est principalement 80 % le fichier client, entre 800 et 4000 dollars par client et 20 % pour la marque de la Maison de Ventes si cette dernière est notoirement connue. Pour bien comprendre la différence entre un poste client estimé à 800 dollars et l’autre à 4000 dollars, c’est à partir des strates d’informations détenues sur le client final que l’on calcule le prix). Donc pour les équipes d’Artprice, moi-même et nos actionnaires c’est la quasi certitude d’être au début d’une nouvelle histoire. Je dirais que nous sommes comme une société qui s’apprêterait à réaliser une I.P.O. au Nasdaq avec en prime, la maturité que nous avons déjà avec 11 ans de parcours sans faute, au marché réglementé. C’est très excitant et terriblement motivant.
Boursica :
Et vos accords sur l’Asie, où en sont-ils ?
Thierry Ehrmann :
Au mois de mars 2012, nous démarrons en Chine une longue marche sur les principales maisons de ventes Chinoises avec près de 40 rendez-vous, avec lesquelles nous partageons beaucoup d’affinités, notamment sur la dématérialisation du marché de l’art, et elles pensent comme nous, que la notion de salles de ventes physiques est inappropriée en 2012 face à l’Internet et notamment notre Place de Marché Normalisée aux Enchères qui aura sa propre assise à Hong Kong, dans nos futurs bureaux.
L’Asie, que je connais bien depuis 20 ans, obéit à des rythmes très différents de nous autres occidentaux. Il faut un temps énorme pour acquérir la confiance de votre futur partenaire. La parole donnée prime sur le droit des contrats. En revanche, la mise en place d’un business se fait à une vitesse fulgurante qui panique généralement les occidentaux. Je pense qu’Artprice est très bien positionnée en Asie où nous sommes considérés comme avant-gardistes, très loin devant les vieilles maisons anglo-saxonnes considérées par les Asiatiques comme parfois dépassées par les événements.
Boursica :
Puisque vous parlez des vieilles maisons anglo-saxonnes, quels sont vos rapports avec elles actuellement et surtout depuis le 18 janvier 2012 ?
Thierry Ehrmann :
Le rapport de force qui s’était établi en 2005 avec la Place de Marché Normalisé à prix fixe a considérablement évolué. Il semble que les deux économies ont chacune effectuée une réflexion en profondeur sur leur avenir. Il est vrai que les confrontations entre l’ancienne économie et l’économie du numérique sur d’autres secteurs que le marché de l’art ont fait avancer le débat. Une fois de plus la Messe est dite avec près de trois milliards d’internautes face aux 50 millions de 1999, d’où ma théorie du changement de paradigme économique.
Boursica :
Pouvez-vous développer plus précisément le contenu de ce débat ?
Thierry Ehrmann :
L’ancienne économie a enfin compris qu’être depuis 25 ans sur Internet, comme Groupe Serveur, qui contrôle Artprice et dont je suis le fondateur, est un espace temps, non seulement incompressible mais très onéreux à acquérir, notamment par la culture de l’Internet qui est très sophistiquée. Sur le secteur du marché de l’art, une anecdote est très révélatrice, avec des recommandations à New-York, dues aux manifestations du « Occupy Wall Street ». Il est recommandé aux gens aisés d’éviter un certain nombre de lieux et notamment les salles des ventes. Ceci dit, les grandes maisons sont en train de liquider peu à peu leurs immobiliers ou résilier de manière anticipée leurs baux. Ils découvrent que l’informatique en réseau sécurisé Intranet, le Data mining, le marketing comportemental, l’indexation, les bases de données normalisant le marché de l’art, sont une industrie lourde, avec des barrières d’entrées financières et technologiques très élevées et parfois, comme cela est notre cas, des protections au titre de la propriété intellectuelle qui leur interdisent tout simplement d’utiliser hors contrat, la réalisation de Places de Marché Normalisées ® sur le marché de l’art dont Artprice possède les différents droits d’auteur tels que entre autres le Droit sui generis.
Boursica :
Et alors, que doit-on conclure ?
Thierry Ehrmann :
La première conclusion est que la partie adverse a pris conscience de la valeur des actifs corporels et incorporels qui constituent une des grandes richesses d’Artprice. Le point numéro deux, est que les grandes maisons ont toutes investi sur Internet, avec généralement, deux à trois plans d’investissements, des sommes se chiffrant systématiquement en centaines de millions de dollars et dont le résultat est insatisfaisant et parfois se révèle catastrophique. Le point numéro trois passe par la reconnaissance d’un acteur historique comme Artprice et la capacité d’imaginer pour la première fois un véritable partage du marché de l’Art.
Boursica :
Comment se partagerait ce marché de l’Art ?
Thierry Ehrmann :
De manière très simple, tout le segment des œuvres inférieures à 15 000 € leur est étranger, et pourtant il pèse un volume colossal sur le marché de l’art (81%). Entre
15 000 et 50 000 €, ils ne sont pas vraiment compétitifs en termes de prix. Se pose alors la question des œuvres de plus de 50 000 € et bien sûr celle des œuvres millionnaires sur lesquelles se greffent alors un service et une prestation parfois sur mesure pour l’acheteur comme pour le vendeur. Très vite, ces vielles maisons font leurs calculs et voient que leurs avantages marketing et leur ancienneté ne suffisent pas à équilibrer leur économie en se projetant sur les cinq prochaines années. Il leur reste alors une démarche pragmatique en se rapprochant de nous.
Pour autant, nous respectons leur démarche mais nous ne pouvons par faire autrement que de nous référer à nos partenaires asiatiques qui ont depuis longtemps anticipé la situation et n’ont donc plus de problème à résoudre. Il est tout à fait possible que nous arrivions, néanmoins, à trouver des terrains d’entente car une jeune génération de cadres supérieurs à la tête de ces vieilles maisons ne s’embarrassent pas des fantômes du passé et passent à l’acte.
L’année 2012 sera certainement pour nos actionnaires accompagnée d’heureuses nouvelles, parfois surprenantes.
Boursica :
Peut-on en savoir plus ?
Thierry Ehrmann :
Sans trahir le secret des affaires, nous avons des acteurs majeurs qui, avec beaucoup de maturité, ont décidé de nous adopter progressivement en marque blanche ou en marque grise. Il est évident que dans ces cadres, le transfert de chiffre d’affaires de sociétés traditionnelles qui opèrent aux enchères d’art depuis de nombreuses années, en utilisant notre Place de Marché Normalisée aux Enchères pour leur propre compte, est susceptible d’impacter le cours de manière non négligeable.
Actuellement nous vivons de manière régulière, ce type de scénario: le départ d’un directeur général à la retraite d’une très grande Maison de ventes internationale et l’arrivé d’un nouveau D.G. de 35 ans qui immédiatement après avoir fait son audit, se rapproche de nous avec un vrai désir de faire du big business, alors que son prédécesseur par son âge proche de la retraite, considérait Artprice dans le meilleur des cas comme un Ovni dans le monde de l’Art sans aller plus loin. Une fois de plus, la patience est une des conditions essentielles de la réussite d’Artprice depuis sa création.
Boursica :
Dans ce cadre, quel est votre statut ?
Thierry Ehrmann :
Dans ces cas-là, nous opérons comme une SSII et un centre Serveur où nous facturons des frais récurrents d’hébergements et d’utilisation de nos logiciels et bases de données propriétaires.
Boursica :
Un dernier mot enfin. Vous nous avez, dans notre première interview, déclaré qu’Artprice était à 10% de son histoire, puis, dans la deuxième interview, vous pensiez plutôt n’être qu’à 5%. On est à combien aujourd’hui ?
Thierry Ehrmann :
Nous sommes toujours à 5% du développement d’Artprice mais la grande différence, c’est que ces 5% qui étaient une intuition en 2011, sont désormais confortés par des faits et des chiffres, ce qui change tout pour nos actionnaires et nous-mêmes …
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Les précédentes interviews exclusives de Thierry Ehrmann :
http://serveur.serveur.com/Press_Release/2011-interview-thierry-ehrmann.html
Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 Artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 4 500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 400 000 membres (member log in), ses annonces, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée(R) mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art à prix fixes ou aux enchères (réglementée par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du code du commerce). (source Artprice). Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris au compartiment B, SRD long only : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artprice http://web.artprice.com/video/ dont le siège social est le célèbre Musée d’art contemporain Abode of Chaos. Sommaire des communiqués d’Artprice : Suivre en temps réel toute l’actualité du Marché de l’art avec Artprice sur Twitter : |
Les Interviews exclusives de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com du 5 juin et 9 octobre 2011 (partie 1 et 2)
Les Interviews exclusives de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com du 5 juin et 9 octobre 2011 (partie 1 et 2)
Boursica : Pouvez-vous nous rappeler la genèse d’Artprice ?
Thierry Ehrmann :
C’est tout d’abord un immense travail collectif d’historiens d’art incroyable. Nous avons racheté en 14 ans presque l’intégralité des fonds éditoriaux en Europe et aux USA puis désormais en Asie, cela couvre aussi bien des sociétés d’éditions, des fonds éditoriaux d’art dans le monde entier que des éléments d’actifs pour plus de 30 millions d’euros.
Il faut savoir qu’à travers Groupe Serveur dont je suis le Fondateur, (maison mère d’Artprice, qui est le spécialiste des banques de données juridiques, judiciaires et scientifiques), nous sommes sur Internet depuis 1985 et nous avons donc pu préparer et identifier nos cibles clés lors de notre arrivée dans les années 90 sur le marché de l’art.
Boursica : Quelles étaient ces cibles ?
Thierry Ehrmann :
Ces cibles étaient des sociétés mythiques comme par exemple le Guide Enrique Mayer (1962/1987), le célèbre Dictionnaire des ventes d’art 1700-1900 du Docteur H. Mireur, le leader américain Sound View Press avec près de 50 bases de données sur les USA (1991), les Editions Franck Van Wilder (1970) la Sté Suisse Xylogic (spécialiste mondial des indices du marché de l’Art) (1985), la banque de données Bayer sur le marché de l’art anglo-saxon de 1700 de 1913, Monogrammes et Signatures de Caplan (USA), ouvrage de référence mondial (1976), L’Argus du Livre de Collection et des manuscrits (France), l’ouvrage de référence mondiale (1982) ; et la liste est encore très longue…
Il y a aussi une politique d’achat systématique depuis 14 ans, des manuscrits et catalogues principalement de 1700 à 1970 en provenance du monde entier. On ne pouvait pas faire autrement que d’acheter ce savoir historique, sinon, on ne pouvait pas normaliser le marché de l’art avec certitude ni connaître la parfaite traçabilité des œuvres et de leur bonne attribution à la biographie de l’artiste.
On a largement passé le cap du million d’heures de travail d’historiens, de chercheurs et de journalistes en marché de l’art qui ont documenté et écrit sur toutes les œuvres issues de ces manuscrits et catalogues, notamment du 17e siècle à nos jours. C’est pour cela que nous avons la plus grande banque de données d’informations sur le marché au monde qui permet de tracer les œuvres d’art au fil des siècles avec 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par nos historiens d’art.
Ce n’est pas pour rien que Artprice enrichit en temps réel ses banques de données en provenance de près de 4500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. On est chaque jour présent, sans payer un centime dans toute la presse mondiale avec notre copyright et notre adresse Internet. Que demander de plus en matière de notoriété et de communication ?
Boursica : Pouvez vous finir la genèse d’Artprice?
Thierry Ehrmann :
Pour revenir à la genèse, on est remonté aux prémisses du marché de l’art qui est né pratiquement vers 1700, ce n’est qu’à partir de cette période, que l’artiste s’affranchit réellement des commandes des Princes de l’Eglise puis des Princes de Sang, pour enfin produire face à la demande. C’est à ce moment là que nous pouvons considérer la naissance du marché de l’art au sens économique du terme.
Depuis 14 ans, on a des experts et marchands qui travaillent pour nous dans le monde entier et dès qu’ils ont des manuscrits, ils nous préviennent et on achète les manuscrits et catalogues. On en a tellement racheté qu’on a peu à peu instauré un assèchement, au début nous les achetions très cher puis progressivement la technique du ciseau a fonctionné et les derniers sont achetés chaque année à des prix très raisonnables… Ce fonds est unique au monde et nous l’ouvrons avec autorisation préalable de notre part à des chercheurs du monde entier.
Boursica : Quel est donc votre valeur ajoutée sur ces fonds documentaire ?
Thierry Ehrmann :
Notre travail dans les banques de données d’Artprice est avant tout un travail de mineur de fond, il faut chaque jour descendre à la mine, et ce depuis 15 ans, on est monté dans les années 2000 à plus d’une centaine de salariés alors que nous sommes désormais 45 car tout le travail est désormais en banques de données. Le nombre de salariées a été divisé par trois et le nombre de serveurs a été multiplié par près de 30 au cours de cette dernière décennie. Pour normaliser le marché de l’art, il a fallu passer par l’inventaire absolu des œuvres d’art et la biographie de centaines de milliers d’artistes du IV siècle avant J.C. à nos jours, avec parfois des centaines d’homonymes auxquels il faut attribuer à chacun ses bonnes œuvres.
Boursica : Comment produisez vous vos indices de référence sachant qu’un tableau est par nature unique ?
Thierry Ehrmann :
Par exemple une œuvre qui est repérée en 1850, on la voit passer de maison de ventes en maison de ventes aux travers des décennies, et on est donc bien certain qu’il s’agit de la même œuvre. On en connaît donc la cote et le rendement année par année et c’est pour cela qu’on est la seule société au monde à pouvoir avoir une méthode économétrique irréprochable sur l’ensemble des œuvres, En économétrie on appelle cela : la méthode des « ventes répétées ». Car nous travaillons sur un marché homogène. Les autres font des moyennes arithmétiques, usent de la méthode des comparables, mais cela induit des erreurs car leurs études porte sur un marché de type hétérogène.
Boursica : Comment avez vous pu contourner ce problème en si peu de temps ?
Thierry Ehrmann :
C’est pour cela que nous avons racheté une petite fortune en 2000 la célèbre société Suisse Xylogic, faite de scientifiques qui avaient élaboré tous les algorithmes et indices du marché de l’art depuis 1985. On est les seuls à avoir 10 ans après ces bases de données gigantesques (plus de 700 téraoctet) dans nos propres salles informatiques avec près de 900 serveurs en opérant sur nos propres fibres optiques dont nous sommes propriétaires. Nous ne dépendons d’aucune SSII, ce qui explique l’extrême rapidité de nos développements, notre R et D et la faiblesse de nos charges informatiques.
Ce qui est très important pour Artprice c’est que nous nous avons réussi à constituer la plus grande collection de manuscrits et catalogues anciens annotés au monde. Ce fonds documentaire colossal est d’ailleurs passé en compte de charges dans le cadre du principe de précaution, ce qui est une très bonne nouvelle pour nos actionnaires qui ont un bilan qui ne révèle pas ces actifs qui sont bien évidemment très importants.
Tous les jours on enrichit nos banques de données avec de nouvelles données qui viennent du monde entier. On a acheté des bases de données anglo-saxonnes, chinoises, hollandaises sans lesquelles on ne pourrait pas travailler, même si on mettait les meilleurs historiens d’art sur le développement, ils ne pourraient pas obtenir le même résultat. Par exemple, pour un peintre hollandais qui s’appelle Dick Van, un patronyme très répandu en Hollande, il est impossible sans nos bases de données d’être certain qu’on parle du même peintre et de ses oeuvres.
Boursica : Les gens disent: Pourquoi tout le monde va sur Artprice que répondez-vous ?
Thierry Ehrmann :
Tout simplement parce que nous n’avons pas de concurrent réel, car nous sommes les seuls à gérer plus d’un million de biographies avec aussi des artistes qui ne sont pas encore cotés et 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art. Même la personne qui n’a pas d’atomes crochus avec Artprice est obligée de passer par nous pour un artiste qui n’est pas encore très connu, voir totalement inconnu. Il en est de même pour une œuvre rare à authentifier.
Les gens ne voient que le haut d’Artprice, mais Artprice c’est avant toute chose un énorme travail en amont, je me demande même comment on a eu cette force ! La passion je pense est la seule explication rationnelle après toutes ces décennies…
Boursica : L’argent levé en bourse ainsi que les fonds du groupe Serveur et du groupe Bernard Arnault sont à l’origine de la réussite des acquisitions d’Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Oui, mais qu’en partie car il faut savoir que le carnet de chèques ne suffisait pas pour acquérir tous ces fonds, ce sont des Historiens ou Auteurs célèbres avec un caractère terrible qui avaient reçu parfois des offres mirobolantes mais l’aspect financier était très secondaire pour ces personnalités. Il a fallu les convaincre avec notre projet, comme par exemple Frank Van Wilder ou Peter Hastings Falk.
Ces bases de données sont la richesse d’Artprice et par principe de précaution, nos bilans là aussi ne reflètent pas la valeur réelle de nos actifs qui sont très importants. C’est aussi la richesse pour nos actionnaires pour les années à venir. Les normes IRFRS ne permettent pas de donner la vraie valeur de notre société d’où la cotation en bourse qui comme par hasard est beaucoup plus proche de la vérité, le Marché se trompe très rarement sur plus de 10 ans de cotation en continue comme sur Artprice.
Boursica : Comment faites-vous avec le droit de reproduction des œuvres en ligne ?
Thierry Ehrmann :
Le droit de reproduction des œuvres est assuré par notre contrat spécifique conclu avec l’ADAGP, société la plus représentative au monde, qui perçoit et répartit les droits d’auteurs dans plus de 43 pays. Cet accord très précurseur (2007) dans l’économie numérique est régulièrement pris en exemple par les différents Ministères de la Culture en Europe et notamment en France. Là aussi Artprice a pris une très nette avance sur d’éventuels outsiders.
Boursica : Est-il possible de faire un autre « Artprice » ?
Thierry Ehrmann :
Non, absolument pas. Tout est protégé au titre de la propriété intellectuelle. J’ai en autres une formation de juriste en propriété littéraire et artistique, et dans les années 1990 j’ai d’ailleurs été à l’origine d’un lobby pour la protection des banques de données en Europe qui est ensuite devenu le droit « Sui Generis ». Ce droit en Europe est l’équivalent de ce qu’on appelle aux USA les brevets logiciels.
Pour être simple, toute personne même doté de fonds de plusieurs centaines de millions d’euros se verrait interdire de construire des banques de données ou la Place de Marché Normalisée d’Artprice, avec à la clé une condamnation pour contrefaçon avec une amende proportionnelle aux investissements, avec de surcroît l’interdiction d’exploiter ses banques de données.
Il faudrait donc un éventuel concurrent qui soit, non seulement muni de fonds très importants mais qui puisse aussi réinventer une ergonomie et une arborescence totalement différente de celles d’Artprice. Par analogie et en simplifiant à l’extrême l’exemple, on pourrait dire qu’on a protégé le fait qu’une voiture ait des roues rondes, il faudrait alors que l’adversaire puisse imaginer que le véhicule soit sur des rails ou avec une crémaillère, ce qui représente donc une barrière d’entrée extrêmement dure à franchir.
Boursica : Comment êtes-vous certain d’avoir les enchères ?
Thierry Ehrmann :
Plus de 80 % des Maisons de Ventes dans le monde font leurs catalogues à partir de nos données, en temps réel ils ont la bio de l’artiste la traçabilité de l’œuvre et les cotes et indices de l’artiste pour estimer la mise à prix. Entre 2001 et 2003 on a passé 2 ans à téléphoner et visiter les 3600 Maisons de Ventes et les 7400 experts, cette étude de marketing et d’ingénierie nous a coûté très cher en déplacement dans le monde et en charges salariales. L’univers des Maisons de Ventes étaient orphelins des banques de données, les Commissaires Priseurs avaient au mieux des fichiers word ou excel. Parmi les plus grandes Maisons de Ventes, encore actuellement, certaines n’ont toujours pas de fichiers informatisés sous banque de données.
Boursica : Comment est ce possible d’avoir un tel retard en informatique et sur Internet en 2011 ?
Thierry Ehrmann :
C’est tout simplement dément, ceci dit, une vielle règle informatique nous dit que plus une profession ou corps social est doté d’un pouvoir et d’un savoir élevé, plus elle méprise ou ignore l’informatique jusqu’au jour où elle est obligée de se plier aux exigences de ses clients, et là Artprice arrive au bon moment. D’où nos clients professionnels qui sont très captifs et récurrents au cours des années. Là aussi c’est un gage de sérieux donné à nos actionnaires.
D’où notre intranet par lequel la maison de vente peut produire très vite son catalogue papier et sur Internet, et en même temps diffuser sur la place de marché normalisée d’Artprice ses ventes futures en un simple clic et pousser par exemple, une vente contemporaine incluant 63 artistes en sélectionnant en mode électronique parmi nos 1,3 millions clients uniquement ceux qui suivent et recherchent ces 63 artistes (voir même certaine période propre à l’artiste). C’est la « killer application » dont rêvaient toutes les Maisons de Ventes petites ou grandes qui dépensent des fortunes en publicité et en marketing. Pour une vente dite « de prestige » le poste de publicité et marketing peut peser chez la maison de Ventes à hauteur de 70% à 80% alors que ce poste avec Artprice ne leur coûte que 4,5%.
Boursica : Pourquoi avoir choisi la Demeure du Chaos comme siège social d’Artprice, provocation ou stratégie ?
Thierry Ehrmann :
Ni l’un ni l’autre, l’univers de La Demeure du Chaos est indissociable de histoire d’Artprice et du Groupe Serveur, pionnier historique d’Internet depuis 1987 dont les sièges sociaux sont au cœur de la Demeure du Chaos. La Demeure du Chaos / Abode of Chaos dixit le « New York Times, » est née en 1999 de mon acte conceptuel, qui se nourrit du Chaos alchimique de notre 21e siècle, tragique et somptueux, dont les braises naissent le 11 Septembre 2001. Elle a presque le même âge qu’Artprice à 3 ans près.
Elle est devenue aujourd’hui, avec plus de 1890 reportages de presse écrite et audiovisuelle de 72 pays, en 12 ans, une « Factory » et un Musée incontournable et unique dans le monde, selon la presse artistique internationale. C’est un musée à ciel ouvert et gratuit, présentant plus de 3627 œuvres, où convergent chaque année désormais 120 000 visiteurs. Chaque fois que la presse artistique mondiale parle de la Demeure du Chaos, Artprice est naturellement citée.
Comment peut-on bâtir ex-nihilo Artprice, société quasi-mythique qui source 90% de la presse mondiale sur l’information du marché de l’art, sans être soi-même, dans sa chair et son âme, un plasticien passionné d’histoire de l’art, vous n’imaginez pas le nombre de visiteurs de mon Musée désormais numéro deux à Lyon en nombre d’entrées, qui sont aussi clients ou actionnaires d’Artprice. Chaque année nous faisons notre assemblée générale à la Demeure du Chaos et nous avons que des encouragements depuis 10 ans.
Côté client et notamment avec les galeries d’art dans le monde, ils sont très sensibles de travailler avec Artprice dont le fondateur est inscrit depuis plus de 25 ans dans les société de droit d’auteur en tant que sculpteur plasticien, regardez ma bio sur le Who’s Who et vous comprendrez, il y a une grande partie de mes expositions dans le monde. Il faut savoir que le milieu de l’art est très épidermique et que Artprice, pour certains puristes, était dans les années 90, un groupe qui n’avait pas la sensibilité de leur monde de par nos indices, cotes et statistiques avec en plus, le fait d’être en Bourse. Avec la Demeure du Chaos ces puristes sont devenus nos plus fidèles clients. Voilà la vraie réponse à votre question !
Boursica.com : Combien peut-on valoriser Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Depuis près de 120 ans selon la méthode des comparables, la valeur d’une Maison de Ventes dans le monde c’est 80 % le fichier client, entre 800 et 4000 dollars par client et 20 % pour la marque de la Maison de Ventes si cette dernière est notoirement connue. Pour bien comprendre la différence entre un poste client estimé à 800 dollars et l’autre à 4000 dollars, c’est à partir des strates d’informations détenues sur le client final que l’on calcule le prix.
Boursica : Pouvez vous être plus clair avec un exemple précis ?
Thierry Ehrmann :
Prenons par exemple une vente du sculpteur Arman (1928/2005). On pourrait définir un degré un (800 dollars) avec la Maison de Ventes qui vous dit : j’ai 4500 clients qui achètent les nouveaux réalistes comme Yves Klein, César, Arman ou Nikki de Saint-Phalle etc…. Le degré 2 serait que la Maison de Ventes vous précise qu’elle a aussi les clients qui n’achètent que les sculptures d’Arman sachant qu’il est aussi peintre et photographe. Mais le nec plus ultra que seul Artprice peut proposer à ce jour, c’est le degré 3 où l’on peut proposer les 4500 clients dans le monde qui recherchent les sculptures d’Arman sur le thème très précis des « poubelles organiques ». Dans ce cadre-là, détenir cette information finale constitue pour les Maisons de Ventes ou les marchands le Saint Graal absolu. Car ils seront certains que les enchères atteindront des maximums. On peut donc construire le raisonnement que le degré 3 est la valorisation en fourchette haute à environ 4000 dollars le client.
C’est la plus vieille méthode pour valoriser une Maison de Ventes. La grande valeur d’Artprice c’est de pouvoir trouver pour une vente les collectionneurs dans le monde qui par leur présence vont permettre de doubler ou tripler le prix de vente de l’œuvre. Dans une vente cataloguée sur un artiste connu, des nouveaux collectionneurs de l’autre bout de la planète peuvent faire doubler la vente et sur ce sujet-là, Artprice est le seul à détenir ces fameux collectionneurs sur 210 pays.
Nous pouvons affirmer sans difficulté qu’on a actuellement sur Artprice 100 % des acteurs qui comptent dans le marché de l’art, les grands marchands, les grands collectionneurs, l’intégralité des Maisons de Ventes et les Experts, le noyau dur, celui qui fait et défait les prix qu’on nomme les market-makers. Ils sont systématiquement clients d’Artprice.
Boursica : Même vos détracteurs sont sur Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Même nos pires détracteurs se servent de nos données. On a 1 300 000 clients, on peut considérer que la valorisation se fait en fonction des niveaux de recherche des clients. Plus on a des clients qui recherchent quelque chose de très précis, plus la valorisation est importante pour ces clients. Nous sommes certains de proposer les recherches les plus fines. Plus la recherche est fine et plus le client est à même de faire monter les prix aux enchères et donc ce client est d’autant plus intéressant pour une Maison de Ventes.
Nous avons un fichier client extrêmement complet avec plus de 18 milliards de logs, en respect avec la CNIL, les autorités européennes et américaines, ce qui nous permet de savoir exactement ce que recherche ou possède nos clients. Je pense avec le recul, que c’est à ce jour avec sagesse, la meilleure méthode pour valoriser une Maison de Ventes parce qu’elle date de 120 ans et qu’elle est toujours d’actualité et éprouvée des milliers de fois de par le monde.
Boursica : Quelles commissions aurez-vous sur les transactions ?
Thierry Ehrmann :
Nous sommes très compétitifs car l’intermédiation se situe à 37.5 % selon le Conseil des ventes volontaires qui est l’AMF du marché de l’art alors que nous serons entre 4,5 % et 7 %. On sera meilleur qu’une banque pour une galerie ! Nous proposerons 4,5% pour la transaction avec en plus entre 3% et 4,5 % sur la location du fichier clients dont on vient de parler, ce qui permettra aux Maisons de Ventes de mieux cibler les acheteurs potentiels, car nous mettrons en relation avec la Maison de Ventes les personnes qui recherchent Arman mais mieux encore leur proposer la période « poubelles organiques d’Arman » par exemple. De même les commissions seront de 4,5 % sur les ventes de gré à gré.
Boursica : Est-ce qu’Artprice est opéable ?
Thierry Ehrmann :
Une OPA sauvage est impossible du fait de l’auto contrôle de Groupe Serveur sur le capital d’Artprice, par contre une OPA amicale pourquoi pas si elle a une logique industrielle, notamment avec une maison de ventes cotée en Bourse, on peut réfléchir.
Pour mieux comprendre Artprice il faut consulter son document de référence ou rapport annuel, ce sont des vraies mines d’or en terme d’informations sensibles et très pointues.
Boursica : Artprice a-t-elle une concurrence ?
Thierry Ehrmann :
Non, c’est clairement dit dans le rapport, car tout est protégé au titre de la propriété intellectuelle. On a simplement dans un périmètre différent que la société Artnet qui fait en volumes en un an de Bourse ce que nous faisons en une semaine. Artnet ne fait pas le même métier que nous, n’est coté que sur un marché non réglementé et ses comptes ne sont pas audités. Il est pour nous un hébergeur de luxe qui ne possède pas son outil de production. De plus il n’a pas toujours respecté le droit de reproduction dans un certain nombre de pays. De surcroît il s’est fait prendre sa marque Artnet par manque de vigilance par plus de 18 déposants de 21 pays et non des moindres… Enfin ses tarifs sont exorbitants avec des requêtes limités par mois ce qui était le propre de l’économie de l’Internet du début des années 90. Nous considérons que pour être leader mondial il faut pratiquer une politique tarifaire extrêmement agressive comme Dell qui est pour moi un modèle et qui a laminé l’univers du PC et du Serveur.
Boursica : Artprice est-elle en abus de position dominante ?
Thierry Ehrmann :
Non ! Votre question porte elle même la réponse, ce qui est puni par les autorités de la concurrence c’est l’abus et non la position dominante, nous n’avons fait aucun refus de vente, nos prix reflètent la réalité de nos coûts et investissements et nous avons aucune politique de vente sélective mais surtout nous sommes les auteurs originaux de l’ensemble des produits et services d’Artprice, donc une démarche novatrice et innovante. Certains on tenté cette approche avec nous et ils ont été systématiquement débouté.
Pour prendre le marché loyalement mais avec férocité il faut des prix tellement bas qu’une hypothétique concurrence se mettrait tout de suite en perte faute d’avoir comme nous déjà payé tous les investissement sur 14 ans.
J’en veux pour preuve qu’au cours de la période 2000/2010 aucun concurrent n’est apparu, par contre on ne compte plus le nombre de faillites de sites sur l’art qui ferment faute de fréquentation et donc de chiffre d’affaires. Chaque semaine on a environ une dizaine de demandes de rachats de marques, de sites ou de DNS mais cela représente aucun intérêt pour nous, à l’exception de micro base de donnée très pointue sur des pays émergents.
Boursica : Vous avez été tenté d’acheter Artnet ?
Thierry Ehrmann :
Nous avons été sollicités à trois reprises pour racheter Artnet, mais nous ne trouvons aucun intérêt, au risque de se prendre une multitude de procédures. Quant à la marque, vu qu’elle n’est pas déposée de manière mondiale on serait immédiatement pris dans des conflits de propriété intellectuelle avec les autres propriétaires d’Artnet qui sont dans leurs droits.
Boursica : Il semble que d’autres DNS accèdent aux banques de données d’Artprice…
Thierry Ehrmann :
Oui, bien entendu, comme par exemple Artmarket.com. Nous avons 1800 DNS qui sont des génériques autour du marché de l’Art en 9 langues. Si vous tapez Artmarket sur Google, vous avez Artprice numéro 1 en ranking grâce au DNS Artmarket.com. Nous avons déposé toute la sémantique dans le début des années 90 qui permet d’aborder le marché de l’art.
Certains aujourd’hui valent de l’or car ce sont des génériques à l’état pur comme Artmarket, mais nous refusons de les vendre.
Boursica : Avez-vous de nouveaux clients ?
Thierry Ehrmann :
Oui, tous les jours et nous nous rendons compte que l’âge moyen de notre clientèle augmente car nous avons des personnes qui découvrent l’Internet à tel point que nous devons les aider dans leur navigation sur le site, et sur Internet en général. Nous avons une politique d’aller chercher de nouveaux clients, où que ce soit, et les accompagner sur Artprice. Cette clientèle s’appelle en autres les « silver surfers » définis par les géants du marketing comme les surfeurs aux tempes d’argent autrement dit les Seniors (plus de 55 ans). De même on voit de plus en plus de jeunes collectionneurs avec une moyenne d’age de 30/35 ans d’où le succès phénoménal de l’abonnement Artprice Smartphone. Le Marché de l’Art est effectivement passé dans le monde de 500 000 collectionneurs de l’après-guerre à désormais près de 300 millions d’amateurs, collectionneurs et professionnels dont le terrain de chasse de prédilection est désormais l’Internet avec la dématérialisation, notamment par la Place de Marché Normalisée. Il est certain que le continent asiatique a fait exploser le Marché de l’Art en nombre d’acteurs.
Boursica : Quelle est la santé financière d’Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Contrairement à une grande majorité de sociétés cotées, nous n’avons pas un centime de dette. Pas de découvert bancaire, pas d’emprunts court, moyen et long terme, ni d’instruments financiers à rembourser comme les BSA et autres produits dérivés… Ce qui étonne bien souvent l’AMF !! Avec de plus, une bonne trésorerie et un BFR négatif.
Il faut préciser que je suis viscéralement hostile aux augmentations de capital qui non seulement dilue l’actionnaire mais surtout, et on l’oublie souvent, interdit à la société cotée de voir son cours monter très rapidement. J’en veux pour preuve qu’Artprice a environ 4 millions de titres en circulation. Si nous étions comme la plupart des sociétés de l’Eurolist réglementée nous serions plutôt entre 20 et 40 millions de titres en circulation et nous aurions pris que 2 ou 3 euros en 2 mois alors que nous avons pris 22 euros pour un volume traité en 45 séances de bourse d’environ 250 millions d’euros.
Boursica : Avec les volumes constatés, pourquoi n’y a-t-il pas eu de franchissement de seuil déclaré ?
Thierry Ehrmann :
D’après notre dernière enquête TPI et des estimations nous sommes passés de 18 000 actionnaires à une estimation possible de 27 000 actionnaires environ. En 2010 nous avions 81 % de nos clients actionnaires d’Artprice. C’est le gage de la sécurité car ils connaissent presque tout d’Artprice, parfois ce sont eux qui nous identifient des cibles à acheter ou nous donnent des idées d’amélioration de nos banques de données.
Boursica : Qu’en est-il des fonds chinois ?
Thierry Ehrmann :
La notion de franchissement de seuil chez eux n’est pas une notion qu’ils comprennent et rentrent par de multiples comptes, ce qui leur permet de rester en dessous. On a donné des call conférence aux gérants de fonds dont les 2/3 sont de Hong Kong. Je n’avais jamais vu cela avant et il est certain qu’ils n’achètent pas pour des clients français.
Boursica : Dans combien de temps pensez-vous que le parcours législatif sera terminé pour la Loi de libération des ventes aux enchères ?
Thierry Ehrmann :
C’est une question de semaines tout au plus. Il faut préciser que la France en moins de 45 ans est passée du 1er rang au 4 rang mondial avec la Chine sur le haut du podium en n° 1 puis les USA en n° 2 et la Grande Bretagne en n°3.
De plus, le scandale Drouot pèse énormément, chaque semaine on a les suites de l’affaire, les mises en examen ne font que commencer. Je vous invite à lire l’ouvrage « Adjugé Volé » de Michel Deléan à ce sujet. Il y a déjà 39 mises en examen. Le gouvernement semble décidé à aller jusqu’au bout, sachant que Drouot c’est 45 % du marché de l’art français. On a exaspéré les européens sur l’adaptation de cette directive en droit interne et les pressions sont énormes sur la France. C’est une affaire d’état, avec un risque d’amendes colossales par la CEJ, la Cour Européenne de Justice. D’ailleurs l’Autorité française du marché de l’art le CVV ONT estimé qu’il serait suicidaire pour la France une réforme a minima et qu’après les injonctions de Bruxelles, la saisine de la CEJ est très proche.
On a été les premiers à rédiger le code de loi, le Code des Ventes Volontaires et Judiciaires en 2000 qui est devenu la référence chez les Commissaires Priseurs français. C’est le seul ouvrage (1800 pages) qui indique la première réforme de 2000 et son inapplication. Cette réforme de 2000 a été une gigantesque mise en scène car les Commissaires Priseurs sont restés avec leur monopole de 1535 avec l’obligation entre autres de demander une autorisation pour chaque vente.
Où celle-ci était donnée quelques jours voire quelques heures avant la vente. C’était donc un véritable obstacle à la libre circulation des produits et services en Europe notamment pour les enchères d’œuvres d’art sur Internet.
On a tous les facteurs de réussite. Le processus est avalisé définitivement. Le train de l’Histoire est en route et nous sommes dans ce train que rien ne peut arrêter désormais. Il fallait être simplement très patient et féroce contre ce monopole de près de 500 ans en suivant un chemin de croix législatif de 10 ans.
Boursica : Pourquoi n’avez-vous pas déménagé ?
Thierry Ehrmann :
Parce que le coût de sortie aurait été supérieur, sans parler des incidences comme la communication ensuite en langue étrangère, un nouveau marché de cotations, le déménagement physique tout le système et du personnel, etc. …
Boursica : Que dire à propos de l’ISF ?
Thierry Ehrmann :
C’est un sujet très sérieux. C’est le bloc parlementaire UMP qui a fait cette proposition. Leur analyse est de faire un ISF qui ne vise que les plus-values latentes incontestables. Je n’applaudis pas forcément, je ne pense pas que ce soit la bonne solution mais les parlementaires ont bien compris qu’Artprice leur permet de dire aux collectionneurs qu’il y a un rendement exact pour les œuvres qu’ils possèdent. Par contre il est évident que ça va favoriser la place de marché Artprice car les gens bénéficient d’un anonymat, Artprice protégeant l’identité de l’acheteur et du vendeur. Ce qui n’est pas possible pour les salles de ventes physiques. On s’est aperçu que le nombre de créations de portefeuilles virtuels par nos clients a explosé le jour de l’annonce, et dans les heures qui ont suivi pour simuler le cours de leur collection.
Boursica : Peut-on penser à un passage rapide au SRD Long Only ?
Thierry Ehrmann :
Peut-être en Septembre, c’est au comité scientifique d’Euronext de le décider mais il est clair que nous dépassons les critères d’entrée.
Boursica : Avez-vous backtesté votre système pour les futures enchères en ligne ?
Thierry Ehrmann :
Oui bien entendu, nous avons fait des bêtas tests à l’étranger et tout est opérationnel. Les Maisons de Ventes sont déjà reliées à notre Intranet pour les catalogues. Pour la place de marché je pense qu’il y aura 80 % de Maisons de Ventes et professionnels et 20 % de collectionneurs et particuliers. Dès que la loi va passer, nos meilleurs clients seront les Commissaires Priseurs. Ils le disent eux-mêmes « on ne peut faire qu’avec Artprice ». Ils ont laissé passer le train d’Internet à la fin des années 90 puis celui de 2005 et aujourd’hui c’est trop tard et trop cher. On joue désormais à guichets fermés.
Boursica.com : Quelle est la pénétration d’Artprice sur le marché chinois ?
Thierry Ehrmann :
Pour réussir nous avons acquis de nombreuses banques de données chinoises, sinon c’était impossible. Nous avons eu le concours plein de diplomatie des autorités chinoises, c’est obligé car les Maisons de Ventes chinoises sont sous le contrôle partiel du gouvernement. Le département des affaires culturelles en Chine nous a aidés pour démontrer que la Chine était n°1 mondial du marché de l’art. Nous avons un personnel chinois à Lyon, nous avons mis 4 ans entre le moment où nous avons décidé de prendre le marché chinois et le moment où nous avons été opérationnels.
Boursica : Avez-vous eu des difficultés pour devenir leader mondial ? On vous reproche parfois votre côté procédurier ?
Thierry Ehrmann :
Oui et je l’assume à 100 %, nous avons eu 126 procès en 14 ans dans plusieurs pays notamment par les distributeurs de livres de cotes que l’on avait rachetés aux maison d’éditions et qui voulaient leur part sur Internet ainsi que de très nombreux contrefacteurs d’Artprice pour lesquels nous sommes pour la tolérance zéro, nous en avons gagné 117 dont tous les principaux. Comme ceux contre les 5 Maisons de Ventes françaises, dont certaines sont chez Drouot au passage, elles ont toutes renoncé au bénéfice de la Cour d’Appel sauf Camard que nous poursuivons au pénal. Ceux qui ont été perdus l’ont été contre des tiers qui n’ont ni impacté la vie de l’entreprise, ni ses comptes, ni ses objectifs. Christie’s Monde est une de nos plus belles victoires.
Boursica : Peut-on espérer un dividende prochainement ?
Thierry Ehrmann :
Oui je pense en 2013/2014 selon nos prévisions. Avant cela je pense qu’on aura enrichi de manière très importante nos actionnaires par le cours de l’action. On se renforce avant en fonds propres, pour financer les serveurs et autres équipements très onéreux pour nous permettre de nous développer dans le monde avec le maximum de sécurité. Je rappelle que nous sommes les seuls à posséder nos propres salles machines. On est considéré comme les pionniers de l’Internet en France, le Groupe Serveur a été le premier provider français et le second en Europe comme le précisait Time Magazine. L’enrichissement de nos actionnaires sera tel au niveau de l’action qu’on ne pourra pas avoir action et dividende au départ ! D’autant que nous n’avons jamais fait d’augmentation de capital.
Boursica : Quel sera l’impact du changement de statut après la loi sur le chiffre d’affaires annuel ?
Thierry Ehrmann :
Il va mécaniquement exploser ! La croissance sera colossale.
Boursica : Peut-on considérer qu’à 30 € nous ne sommes qu’au début de l’histoire ?
Thierry Ehrmann :
On remarque que le cours revient sur les niveaux atteints en 2005/2006 quand on a commencé à parler de la transposition de la Directive Services. 30 € c’est le tout début, une simple remise à niveau avant que la France exaspère en 5 ans l’Europe par son coté pathétique. Si on veut raisonner sérieusement, on ne peut que partir d’une base de 67 € qui était le plus haut cours de cotation. On a tenu l’ensemble des engagements de notre prospectus d’introduction. Nous sommes même très au-dessus des engagements du prospectus de 1999. 67 € a été le prix du marché lorsque la place de marché normalisé n’existait pas. Nous sommes donc en droit d’attendre le plus logiquement du monde un démarrage de cours qui se situe mécaniquement au-dessus de 67 euros. Le dicton « cours vu, cours revu », est une très vielle règle de la bourse.
Boursica : Pour finir une prédiction pour l’avenir d’Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Concernant nos engagements qui étaient à l’époque très ambitieux sur le prospectus d’introduction de 1999, nous les avons tous remplis, bien au-delà du prospectus en passant à travers la crise du NASDAQ de 2000, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak de 2003, la grande crise financière démarrée en 2007 et qui est loin d’être finie. Avec cette décennie la plus catastrophique des deux derniers siècles, je connais très peu de sociétés cotées sur le marché réglementé qui s’en sont sorties vivantes sans augmentation de capital et qui ont acquis durant cette période une position de leader mondial incontesté. Pour clôturer cette interview, je pense sincèrement que nous ne sommes qu’à 10% de l’histoire d’Artprice.
Suite de l’interview exclusive (partie 2) de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com (9 Octobre 2011)
Boursica : Depuis notre interview de début juin, de nombreux événements ont marqué l’actualité d’Artprice et les marchés financiers.
Nous avons beaucoup de questions auxquelles nous aimerions des réponses précises de votre part.
En premier lieu, pourquoi, selon vous, l’interview exclusif de Boursica en Juin 2011 sur Artprice présenté en plusieurs langues sur Google, avec plus de 210 000 résultats à ce jour, a fait l’objet d’un tel intérêt du public ?
Thierry Ehrmann :
Je pense tout simplement que les actionnaires français sont exaspérés des communiqués politiquement corrects pour lesquels il faut une formation bac+9 pour décrypter les messages des sociétés cotées sur le marché réglementé.
Relisez attentivement le 1er interview et vous verrez, qu’en racontant simplement, avec un parler vrai, l’histoire atypique et hors du commun d’Artprice, de sa création ex-nihilo pour devenir en 14 ans le leader mondial de l’information sur le marché de l’art, vous comprendrez ainsi qu’il y a avant tout, une aventure humaine extraordinaire et une équipe hors du commun, un projet titanesque considéré presque comme une utopie, qui est devenu désormais une réalité implacable, qu’utilise chaque jour les 1,3 million membres d’Artprice ainsi que des millions d’utilisateurs gratuits qui tôt ou tard achèteront l’information payante sur Artprice le moment propice.
Boursica : En relisant le 1er interview, on s’aperçoit que l’histoire d’Artprice est aussi une suite ininterrompue de combats judiciaires hors normes, l’histoire n’est donc pas seulement idyllique ?
Thierry Ehrmann :
Il est vrai que l’histoire d’Artprice est parsemée de nombreuses guerres judiciaires sur les différents continents. On n’accède pas au monopole du plus vieux marché du monde qu’est l’Art sans hélas, des fleuves de sang. Mais dans cet interview, on met aussi en lumière qu’on ne peut pas appréhender un groupe simplement par ses comptes, bilans et annexes, notamment en 2011, où l’immatériel et la propriété intellectuelle deviennent selon le célèbre Paul Getty, le pétrole du 21ème siècle. Les normes IFRS n’appréhendent pas encore de nombreux indicateurs humains, financiers et scientifiques qui pourtant, sont fondamentaux pour décrypter un groupe comme Artprice.
Boursica : Ces propos visent uniquement les petits porteurs mais certainement pas les professionnels de la finance !
Thierry Ehrmann :
Détrompez vous ! Vous n’imaginez pas le nombre de gérants de fonds, banquiers d’affaires et analystes financiers qui m’ont avoué qu’ils avaient enfin eu, avec cet interview, la véritable perception qu’ils n’avaient pas perçu dans son intégralité, dans nos 10 années de document de référence et d’informations réglementées. Il est possible un jour qu’Artprice soit l’objet d’une session à la SFAF (Société Française des Analystes Financiers).
Boursica : Donc selon vous, les sociétés cotées sur le marché réglementé sont victimes de la langue de bois ?
Thierry Ehrmann :
L’information réglementée, contrairement à des idées reçues, permet de dire beaucoup plus de choses que l’on imagine. Que certaines sociétés cotées arrêtent de pester contre l’AMF ou autres Autorités de régulation. Simplement les sociétés émettrices sont victimes de ce qu’on appelle en presse écrite l’auto-censure. Qui peut aujourd’hui acheter des actions sur une publication trimestrielle dénuée de toute réalité concrète. Un très bon exemple nous est donné avec les communiqués de certaines banques, notamment sur leurs stress tests et leurs expositions aux risques où l’on s’aperçoit, qu’en moins de trois mois, leurs communiqués disent tout et son contraire …
Boursica : Alors que doivent faire les dirigeants ?
Thierry Ehrmann :
Il appartient aux dirigeants d’avoir une relation intègre et presque charnelle avec le marché et les actionnaires. Bien sûr, cela implique du temps, de l’endurance et la gestion des retours parfois passionnels, mais c’est la règle du jeu. Toute communication franche, passionnée et entière entraîne mécaniquement des désinhibitions d’actionnaires ou de gérants de fonds qui subissent le diktat des communiqués stériles et qui de facto, se lâchent parfois avec Artprice.
Boursica : Revenons à la loi du 20 juillet 2011 qui adopte la Directive Services européenne en droit interne, et notamment sur les enchères électroniques en ligne. Où en êtes vous ?
Thierry Ehrmann :
Elle représente pour nous une immense victoire après onze années de chemin de croix législatif, de lobbying Européen et une guerre sans pitié contre un tout petit nombre d’individus d’une caste qui était persuadé de perpétuer ce monopole, né en 1556, au 21ème siècle. Tous les coups les plus tordus nous ont certes fatigués, mais ont renforcé notre certitude que nous détenions, avec la place de marché normalisée d’Artprice et les logs de comportement de nos 1,3 million membres dans le respect des lois européennes sur les données personnelles, une part très importante du marché de l’art mondial. La plainte diligentée par Artprice pour entente illicite devant l’Autorité de la Concurrence est en cours d’instruction avec des pièces confondantes pour les adversaires. Des rebonds sont à attendre prochainement.
Boursica : Cet acharnement d’un petit nombre des membres de cette caste, selon vos propos, naît-il d’un raisonnement économique ou de la perte d’un rang social ?
Thierry Ehrmann :
Une vieille règle édicte que le degré d’agressivité de l’adversaire vous donne, en temps réel, la distance à parcourir pour rentrer dans la salle des coffres où il règne en maître. De ce point de vue, avec 126 procès dont 117 gagnés sur différents continents (voir le 1er interview), notre religion a été faite sans l’ombre d’un doute que nous étions extrêmement proches de détenir, en toute légalité, ce monopole, sans pour autant constituer un abus de position dominante. Pour résumer les guerres contre la vieille garde de la caste, le roman « Le Guépard » de Tomasi de Lampedusa est la parfaite adaptation de ce que nous avons vécu.
Boursica : Cette loi est donc applicable depuis le 1er septembre 2011. Pourquoi attendre ?
Thierry Ehrmann :
Effectivement, le 1er septembre 2011 est la date d’application de la loi mais je vous invite à lire l’article 5, où nous sommes dans l’attente, d’un arrêté conjoint du Ministère de la Justice et du Ministère de la Culture, relative à la circulation des biens culturels. Cet arrêté arrivera prochainement. Il est bon de préciser qu’un arrêté ne fait l’objet d’aucun débat législatif et comme son nom l’indique, permet juste de définir des modalités. Il n’existe donc aucun risque qu’un tiers puisse ralentir de quelques manières que ce soit ce communiqué unilatéral.
Boursica : Certains de nos membres nous ont parlé du Figaro qui partait dans les ventes aux enchères.
Thierry Ehrmann :
Rien de neuf, je vous rappelle que la famille Dassault est à la fois propriétaire du Figaro et d’une des principales Maisons de Vente françaises, Artcurial. Depuis des années, le Figaro a des pleines pages de promotion pour Artcurial. Il était donc normal que le Figaro, sous sa propre marque, pousse les enchères vers entre autres les maisons de vente du Groupe mais le Figaro, en tant que personne morale, n’est pas opérateur au sens de la loi du 20 juillet 2011. Je vous rappelle qu’Artprice dans le cadre d’un partenariat, fournit la quasi intégralité des données et textes depuis plusieurs années pour le hors série Figaro Beaux Art – Guide du marché de l’art.
Boursica : Concrètement, les enchères sur Artprice vont se dérouler comme par exemple sur eBay ?
Thierry Ehrmann :
Absolument pas ! Et ce, pour une multitude de raisons : l’enchère moyenne se situant, selon nos études, autour de 12 000 euros, ceci implique une approche juridique et commerciale fondamentalement différentes. Notre principe réside avant tout sur des membres parfaitement identifiés, avec des œuvres où les acheteurs peuvent utiliser à tout moment, sur l’ensemble de nos pages, grâce à notre accord , INTERPOL’s Stolen Works of Art database, permettant à la clientèle d’Artprice de vérifier si l’oeuvre présentée fait l’objet d’une poursuite judiciaire.
A contrario de services de ventes aux enchères grand public et notoirement connus, Artprice impose à sa clientèle une présence judiciaire permanente qui donne, selon moi, la confiance nécessaire au bon déroulement de sa Place de Marché Normalisée en tant qu’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique. Je précise qu’Artprice travaille depuis 5 ans avec près de 70 polices judiciaires de différentes nationalités, ce qui a permis à Artprice d’établir un niveau de confiance rarement égalé sur l’Internet, renforcé par la collaboration constante avec les Artistes, les Ayants droits et les Experts.
Notre vraie force est la notion de compte séquestre et mainlevée dans lequel Artprice a conceptualisé tous les scénarios juridiques possibles pour que l’enchère réalisée soit incontestable dans un niveau de confiance rarement égalé sur Internet. Ce séquestre est le même principe qu’utilisent les notaires ou les avocats lors de transactions.
Boursica : Pouvez vous être plus clair dans la notion de compte séquestre ?
Thierry Ehrmann :
Je vais donc vous décrire brièvement le process : lorsque le vendeur, à travers une série de procédures, valide le meilleur acheteur de l’enchère, l’acheteur doit consigner physiquement par tout moyen de paiement à sa convenance la somme sur un compte séquestre de banque, avec un identifiant et compte unique. Il existe une règle intangible: un escroc par nature, n’avance jamais le premier euro. Dans notre cadre, le vendeur détient un gage fort avec la somme consignée par un tiers de confiance . Puis, après toute une série de procédures extrêmement codifiées, l’acheteur valide définitivement la vente et donne mainlevée pour que le vendeur puisse percevoir le produit de son enchère et qu’Artprice, de son côté, perçoive sa commission entre 4,5 % et 9 %, selon les produits et services proposés pour cette enchère. Notre grande force est que nous partons avec une base de données où chacun de nos 1,3 million de membres sont scorés en indice de confiance dans le respect des directives européennes sur les données personnelles.
Boursica : A vous entendre, la sécurité sur Artprice serait presque supérieure à une maison de vente traditionnelle.
Thierry Ehrmann :
Effectivement, si on a une bonne connaissance de l’économie numérique, je persiste à dire que le niveau de sécurité sur les enchères et l’ensemble de nos services, compte tenu de nos développements informatiques et process juridique sont supérieurs à l’ancienne économie. Nous avons toujours eu, depuis plus de 10 ans, un des taux les plus bas de répudiation sur les cartes de crédit selon le GIE carte bancaire.
Boursica : Dans notre 1er interview vous décrivez précisément comment Artprice peut, sur sa place de marché, répondre à la demande d’un client désirant vendre, par exemple, une sculpture d’Armand : Les Poubelles Organiques où Artprice est capable d’extraire de ses milliards de logs les clients qui sont à la fois amateurs d’Armand, de ses sculptures et plus précisément de la période relative à ses Poubelles Organiques mais vous avez fait état depuis de nouvelles avancées, quelles sont-elles ?
Thierry Ehrmann :
Une fois de plus, le marché de l’art a toujours un retard chronique. Il faut rappeler que nous sommes passés de 50 millions d’internautes en 2000 à plus de 2,5 milliards de connectés à l’Internet en 2011. En 2013, les 3 milliards seront très largement franchis. C’est pourquoi, nous avons reçu du monde entier, après la loi adoptée le 20 juillet 2011, des propositions intellectuellement très construites de groupes opérant sur le marché de l’art, ainsi que des groupes financiers qui considèrent, à l’instar des bourses avec la corbeille que les bourses électroniques ont tuées, que notre place de marché normalisée n’est pas une option mais une obligation. Je vous rappelle que notre maison mère le Groupe Serveur, dont je suis le fondateur, est sur Internet depuis 1985.
Boursica : En clair, cela représente quoi ? Des clients ou des concurrents potentiels contre Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Dans le 1er interview, je vous ai clairement expliqué que la place de marché normalisée d’Artprice faisait l’objet d’une multitude de protections au titre de la propriété intellectuelle et ce, sur les différents continents. Nous parlons donc bien de clients et grands comptes potentiels.
Boursica : Qu’entendez vous par clients potentiels ? Vu que vous avez selon vos communiqués près de 83 % des Maisons de Vente et des experts qui travaillent avec vous.
Thierry Ehrmann :
Effectivement, ce chiffre est exact et acquis. Je vous parle de nouveaux clients et groupes principalement asiatiques, relativement jeunes et très fortunés qui ne peuvent conceptualiser le marché de l’art du 21ème siècle, selon eux, qu’avec une alliance commerciale ou capitalistique avec la place de marché normalisée d’Artprice. Ils nous amènent des réseaux communautaires, des centaines de milliers d’acheteurs ou vendeurs car ils considèrent à juste titre que le marché de l’art va exploser quand on va effondrer la marge d’intermédiation, qui rappelons-le, est, selon le Conseil des Ventes Volontaires, à environ 37,5 %.
Boursica : Quel est donc leur modèle économique et où se situe votre avantage ?
Thierry Ehrmann :
Malgré une position dominante, il y a toujours, et notamment dans les pays asiatiques, comme bien sûr la Chine, le numéro 1 mondial du marché de l’Art mais aussi Singapour, Hong Kong … etc., des réseaux capillaires que vous ne pouvez pas appréhender. Nos interlocuteurs ont parfaitement compris la valeur ajoutée qu’ils nous amènent et ils ont intégré, contrairement aux idées reçues, la barrière infranchissable de la propriété intellectuelle qui est une terrible barrière d’entrée (cf. Apple c/ Samsung). Ils ont donc modélisé, avec des fonds très importants ce qu’aucun Européen n’est capable d’engager, une machine de guerre se greffant par un marketing affinitaire sur notre place de marché normalisée. Pour faire simple nous mettons en place des marques blanches et/ou franches. Pour eux, la messe est dite, et ils prévoient déjà pour certains leur introduction en bourse. Ce n’est pas pour rien que nous préparons patiemment l’ouverture d’une filiale et des salles machines à Hong Kong qui est le laboratoire d’essai de la République Populaire de Chine et la porte d’entrée de toute l’Asie. Hong Kong est déjà dans les cinq premières places du marché de l’art mondial.
Boursica : Concrètement, Artprice va donc participer à des introductions ?
Thierry Ehrmann :
Il faut comprendre que la crise qui a démarrée en 2007 est selon moi, le signe d’un déclin de l’Occident et certainement pas une énième récession. Je n’ai pas de temps à perdre. Quand en Europe, je mets trois mois pour faire aboutir un rendez vous avec un acteur clé, en Asie, nous sommes déjà en train de rédiger des protocoles d’accord. A ce titre, il est évident qu’Artprice utilisera pour son propre compte tout l’intérêt des futures introductions de ces acteurs majeurs dont les projections de capitalisation seraient, pour quelques uns, supérieures à Sotheby’s qui est cotée au NYSE.
Boursica : Qui peut en capitalisation dépasser Sotheby’s ?
Thierry Ehrmann :
Je pense par exemple Poly International Auction, une des principales maisons de vente chinoises que nous connaissons physiquement depuis un temps certain et qui est en train de préparer son IPO sans se soucier une seconde de l’effondrement des marchés financiers occidentaux. Il y a par ailleurs une multitude d’acteurs qui ont compris le mécanisme sociologique des Foires d’art contemporain et des Biennales et qui retrouvent dans le réseau social Artprice Insider, que nous développons depuis près de deux ans, avec des sociologues, des acteurs du marché et ses membres, une manière révolutionnaire de faire perdurer une foire qui, par nature, est un phénomène éphémère mais pour autant nécessaire.
Boursica : C’est donc la fin des Foires d’art contemporain ?
Thierry Ehrmann :
Dans l’absolu oui, dans la pratique bien sûr que non, elles vont encore perdurer et se situeront comme des moments forts de l’actualité artistique, dont la continuité dans l’année sera, entre autre, sur Artprice Insider. Là aussi, il fallait démonter patiemment le mécanisme sociologique et économique des foires internationales. Pour comprendre cette révolution, les marchands et galeries, dans les années 90, considéraient les foires internationales comme un moyen de booster leur chiffre d’affaires. Aujourd’hui, leur préoccupation essentielle est d’échanger de l’information avec leur clients et confrères et, de manière subsidiaire, de pouvoir a minima payer leur stand. Une fois de plus, on substitue au réseau physique, onéreux et éphémère par nature un réseau numérique peu coûteux et permanent. Il ne faut pas oublier que nous sommes à plus de 300 foires internationales par an, ce qui est une hérésie d’un point de vue économique. Seules des Foires historiques et puissantes comme par exemple la Fiac, avec laquelle nous éditons en commun depuis 5 ans le rapport annuel bilingue sur le marché de l’Art contemporain, survivront.
Boursica : Dans la crise économique actuelle qui est sans précédent, l’art est-il vraiment une valeur refuge ?
Thierry Ehrmann :
Beaucoup d’études d’économistes, de sociologues et de chercheurs ont été éditées au cours du 20ème sur la rentabilité des œuvres d’art, mais ces chercheurs ne possédaient pas les bons outils économétriques. Ils utilisaient, en règle générale, des moyennes arithmétiques, usaient de la méthode des comparables, mais cela induisait des erreurs car leurs études portaient sur un marché de type hétérogène comme je vous ai expliqué dans le 1er interview. Pour rappel, une oeuvre qui a été identifiée et normée par nous sur un catalogue de vente de 1908 et qui passe encore régulièrement, de maisons de vente en maisons de vente au travers des décennies, nous permet d’affirmer qu’il s’agit de la même oeuvre. On en connaît donc la cote et le rendement année par année, et c’est pour cela, qu’on est la seule société au monde à pouvoir avoir une méthode économétrique irréprochable (les ventes répétées) portant sur l’ensemble des œuvres homogènes.
C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place des indices et des outils issus des milieux financiers pour mesurer les performances, des anciens, modernes et contemporains. Il est incontestable, chiffres à l’appui, que sur certaines fourchettes de prix, avec une typologie d’artistes ou d’œuvres précises, on passe à travers les crises et la performance est quasiment constante, quels que soient les éléments exogènes et notamment l’effondrement des marchés financiers.
Boursica : On peut donc imaginer une bourse avec des produits dérivés ?
Thierry Ehrmann :
Effectivement, nous avons différents partenaires internationaux issus du private banking et de la finance qui, avec nos données, préparent la titrisation sur des œuvres d’art dont nous maîtrisons tout l’historique des prix et indices. Il ne faut pas oublier, que les œuvres d’art ont été au démarrage des premières banques en Europe, et durant de nombreux siècles, objets de nantissements et gages et donc de valeurs fiduciaires.
Boursica : Quels seront donc ces acheteurs professionnels et leurs clients finaux ?
Thierry Ehrmann :
Essentiellement des financiers qui, par ailleurs, possèdent généralement une très bonne culture du marché de l’art et qui considèrent que ces produits dérivés, adossés à des indices incontestables que nous produisons, leur donneront un peu de répit face aux marchés boursiers.
Les premiers tests marketing ont donné des résultats très positifs. La clientèle du private banking ou family office (plus de 30 millions de clients très haut de gamme dans le monde) a fait un très bon accueil à ce type d’actifs financiers.
Boursica : Comment expliquez-vous que devant de telles révolutions, la chaîne des acteurs du marché de l’art, en occident reste aussi conservatrice ?
Thierry Ehrmann :
Je mettrais une nuance. L’ancienne génération, il est vrai, a plus de 30 ans de retard car elle ne négociait majoritairement que des œuvres d’artistes décédés pour avoir la certitude de ne pas connaître d’émissions d’œuvres nouvelles de cet artiste. Aujourd’hui, principalement en Asie mais aussi en Amérique du Nord et en Europe, les artistes vivants et contemporains dépassent souvent en rendement les modernes qui, selon les critères de l’histoire de l’art, sont tous décédés. Nous sommes donc en présence de près d’un million d’artistes plasticiens reconnus, vivant exclusivement de leurs œuvres, avec un prix moyen de cession au premier marché de 8000 à 15 000 euros (galeries) et au second marché (ventes aux enchères) de 30 000 à 70 000 euros. Artprice est la seule société au monde qui possède l’intégralité des biographies et données indicielles de ces artistes. D’où le fait que le premier et second marché sont constamment sur Artprice en mode gratuit ou payant. Pour comprendre le retard de l’ancienne génération, je vous livre une anecdote très révélatrice: le Président d’une des plus grandes Maisons de Vente françaises m’a avoué cet été qu’il réfléchissait à Internet, « compte tenu que nous venions de dépasser dans le monde les 200 millions de connectés ». C’est terrorisant d’entendre de la part de ce Président par ailleurs très érudit une telle ineptie, alors que nous sommes plus de 2,5 milliards d’internautes dans le monde. Cela vous permet de comprendre le retard abyssal pris par la vieille garde.
Boursica : Votre connaissance intime des artistes vient du fait que vous êtes vous-même sculpteur-plasticien, depuis 30 ans, si on lit votre document de référence en chapitre « facteurs risques » le paragraphe « personne clé » ?
Thierry Ehrmann :
Oui effectivement, mon statut de sculpteur-plasticien me permet d’être au cœur de la communauté artistique pour comprendre sa mutation, ses besoins, ses interrogations, et ses désirs.
Boursica : Vous trouvez encore le temps de produire vos œuvres ?
Thierry Ehrmann :
Tout à fait ! Je viens par exemple de finir cet été une installation monumentale de 99 sculptures d’acier brut de 50 tonnes dénommée » Les Sentinelles Alchimiques », sur 9000 m2 qui enveloppent comme un infra mince, décrit par Marcel Duchamp, mes 3600 œuvres constituant le corpus de la Demeure du Chaos / Abode of Chaos dixit le New York Times, qui est aussi le siège social d’Artprice et de Groupe Serveur. C’est à ce jour une des installations statuaires les plus importantes d’Europe.
Boursica : Le marché s’est donc décuplé en combien de temps ?
Thierry Ehrmann :
En moins de 20 ans, nous sommes passés de la peinture traditionnelle à l’huile où le temps de séchage de la toile se chiffrait en mois alors que désormais, les jeunes artistes utilisent l’acrylique en peinture et les innovations technologiques et industrielles pour produire leurs sculptures et installations et l’on considère désormais qu’une production d’œuvre se mesure en semaines. D’où une production d’œuvres dans le monde qui a été multipliée par 20 en moins de 25 ans. L’explosion de ce marché, qui touche désormais une multitude de générations et de statuts sociaux avec près de 300 millions d’amateurs, collectionneurs et de professionnels de l’Art, provient du coût unitaire des oeuvres qui baisse, les rendant accessibles à un très grand nombre.
Boursica : On a quand même sur les jeunes artistes des variations de prix très importantes ?
Thierry Ehrmann :
Je ne dis pas le contraire mais ces jeunes artistes, grâce à l’Internet et notamment notre place de marché normalisée où ils ont un espace dédié, savent très vite s’adapter à la correction du marché, en diminuant leur production ou en changeant de continents au profit des zones de croissance. En face, nous avons les vieux acteurs qui sont parfois obligés d’arrêter des ventes, voire bloquer des catalogues déjà imprimés car la correction des prix est beaucoup plus rapide qu’une vente aux enchères classique, qui demande un minimum de 4 à 9 mois de préparation. Dans l’absolu, ils ont acquis, de manière intuitive, une réaction au marché proche des meilleurs marchands. Le mythe de l’artiste maudit est définitivement révolu.
Boursica : Est-ce une des raisons qui vous amène la majeure partie des Maisons de Vente du monde entier sur Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Evidemment, les Maisons de Vente, avec la place de marché normalisée d’Artprice, vont pouvoir construire ou modifier au fil des jours leurs ventes aux enchères par notre intranet sécurisé, en collant littéralement au marché avec la certitude de pousser leurs ventes sur notre fichier client ultra qualifié qui est le plus important au monde à ce jour. On passe donc d’une fourchette d’un semestre à quelques jours pour faire aboutir la vente aux enchères dans de bonnes conditions, tant pour l’acheteur que pour le vendeur et de plus avec la certitude de déboucler la vente et la trésorerie en quelques jours.
Boursica : Jusqu’où Artprice compte aller diffuser ses informations, gratuites ou payantes ?
Thierry Ehrmann :
Disposant de ressources serveurs et de bandes passantes en surcapacité, car nous sommes, à travers Groupe Serveur, notre propre opérateur, nous diffusons nos données gratuites ou dans de rares cas, à très faible prix dans les milieux universitaires, les écoles d’art dans le monde, les associations d’artistes, les sociétés de droits d’auteur, les historiens d’art, les chercheurs etc… J’assume de dire que nous avons la volonté de créer une véritable addiction à toute personne dans le monde qui a une quelconque relation avec le marché ou l’histoire de l’art. Artprice pour 2010 a fourni en données gratuites près de 54 millions de visiteurs. Dans la mesure où nous ne perdons pas d’argent, cette addiction a pénétré pratiquement tous les organismes institutionnels ou privés qui s’intéressent à l’art dans le monde. Il faut savoir être très patient mais avec la croissance de l’Internet, nous sommes bien dans la loi de Robert Metcalfe qui dit que « l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs. »
Boursica : Suite au 1er interview, vous avez eu un conflit avec Artnet, qu’en est-il ?
Thierry Ehrmann :
La société Artnet qui n’a pas le même métier que nous, a du baisser la garde sur les propos de l’interview que nous maintenons en tous points alors que nous avons mis en place les procédures à son encontre pour violation de nos droits de propriété intellectuelle. Au passage, je modifie mes propos du 1er interview en indiquant qu’une simple journée de bourse d’Artprice correspond désormais pour l’année 2011, en volume financier, à environ 3 mois de bourse d’Artnet. De plus, on peut constater qu’Artnet est sorti en septembre du marché officiel pour aller au marché libre allemand. Ce qui correspond a une régression terrible pour les actionnaires comme pour la société.
Boursica : Puisque vous parlez de bourse, Artprice en est où ?
Thierry Ehrmann :
Au 5 Octobre 2011, Artprice connaît la meilleure performance boursière française sur le marché réglementé avec +158% de variation et un volume traité sur le titre de plus de 702 millions d’euros depuis le 1er janvier 2011. Une fois de plus, le marché est animal et instinctif. De tels chiffres indiquent clairement que le marché a fait ses propres investigations, diligenté ses propres études et enquêtes au cœur du marché de l’Art. On ne traite pas une somme de 700 millions d’euros en neuf mois de transactions par hasard, surtout dans le pire krach boursier de l’histoire. En vieux boursier, je dirais qu’on a parlé vrai au marché, et que le marché a parfaitement entendu et répondu par les volumes et le cours d’Artprice.
Boursica : Puisqu’on parle toujours de bourse, avez-vous malgré le krach de cet été les mêmes objectifs que lors de notre 1er interview de juin 2011 ?
Thierry Ehrmann :
Absolument ! Je maintiens rigoureusement nos objectifs de juin 2011, à savoir, que le cours est d’abord revenu sur les niveaux atteints en 2005/2006, soit 30 euros quand on a commencé à parler de la transposition de la Directive Services. Ce cours a été une simple remise à niveau avant que la France n’exaspère pendant 5 ans l’Europe par son coté pathétique en refusant la réforme des enchères notamment par voie électronique. Je maintiens sérieusement qu’on ne peut que partir d’une base de 67 euros qui était notre plus haut cours de cotation avant la création de la place de marche normalisée en 2005. On a tenu l’ensemble des engagements de notre prospectus d’introduction. Nous sommes même très au-dessus des engagements du prospectus de 1999. Je vous rappelle que nous avons atteint, il y a encore 3 mois, 58 euros, dans des volumes très conséquents.
Je réitère donc que le dicton « cours vu, cours revu » est une très vieille règle de la bourse. Artprice qui a démontré que cet adage s’appliquait à elle de manière incontestable même en pleine crise.
Boursica : Au fond de vous, quelle est votre vision de l’économie actuelle en occident ?
Thierry Ehrmann :
Je vous répondrai simplement avec ce propos du théoricien Antonio Gramsci » il y a crise quand l’ancien monde ne veut pas mourir et que le nouveau monde ne peut pas naître ». En restant dans la métaphore, « le monde est une grande famille où quand je vais en Europe, je trouve un vieil ami rongé par une longue maladie incurable. Puis quant je vais en Asie, je suis confronté à un adolescent plein d’énergie et d’insolence et quant je reviens aux USA, je vois un homme obèse qui refuse de constater son état et continue sa boulimie frénétique ». Ces propos doivent nous faire comprendre que la crise est désormais existentielle et qu’elle demande un supplément d’âme et d’histoire sans quoi nous allons droit dans le mur.
Boursica : L’actualité étant ce qu’elle est, que pensez vous de Steve Jobs qui vient de décéder ?
Thierry Ehrmann :
Il était tout simplement iconoclaste et avait cette capacité d’accomplir ses rêves en les incarnant dans l’industrie de l’informatique qui est sans pitié. Sa passion lui a permis d’imaginer et conceptualiser le 21 ème siècle. Je le décrirais à mes yeux, plus comme un philosophe de l’ère numérique et du nomadisme qu’un chef d’entreprise. Je pense que là où il est aujourd’hui, il est déjà en train de nous préparer la version 9.0 de l’iPad tridimensionnelle 7G !
Boursica : Je vous repose donc à nouveau la question du 1er interview : avez-vous une prédiction pour l’avenir d’Artprice ?
Thierry Ehrmann :
Je réitère que nous avons tenu tous nos engagements bien au-delà du prospectus d’introduction de 1999, en passant à travers la crise du NASDAQ de 2000, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak de 2003, la grande crise financière démarrée en 2007 et qui est loin d’être finie avec la pire débâcle que constituent les dettes étatiques. Je connais très peu de sociétés cotées sur le marché réglementé qui en sont sorties vivantes sans jamais avoir procédé à des augmentations de capital et qui ont acquis durant cette période une position de leader mondial incontesté. Par rapport à l’interview de juin 2011, je modifie par contre ma position pour l’avenir d’Artprice car je pense que nous sommes désormais qu’à 5 % de l’histoire d’Artprice compte tenu des accords et contacts que nous avons bâtis depuis trois mois après l’adoption de la loi du 20 juillet 2011 et que désormais, une grande partie de notre histoire future se situe en Asie.
Fondateur d’Artprice – THIERRY EHRMANN – Agitateur de marchés
Fondateur d’Artprice
THIERRY EHRMANN
Agitateur de marchés
A 23 ans il faisait partie des 5 000 pionniers mondiaux d’Internet – un article de Time Magazine en fait foi. Balançant entre la théologie (son père fut chargé de «liquider» les biens ostentatoires de l’Église au moment du concile Vatican II) et les sciences, thierry Ehrmann cherche sa voie. Qu’il trouve très vite : pressentant les potentialités des réseaux en ligne, il veut les appliquer à grande échelle. Avec un postulat simple : plus un marché est opaque, plus l’introduction d’une information fiable sera susceptible de favoriser son développement exponentiel. «Seuls trois marché ne peuvent fonctionner que de manière mondiale : celui des matières premières, celui des produits financiers et, le plus vieux de tous, le marché de l’art.» C’est aussi le moins transparent, qu’il va falloir révolutionner !
En 1992, Artprice commence ses opérations. Dix salariés ratissent les données disponibles sur les ventes aux enchères dans le monde et les reversent sur 3617 Artprice – c’est la grande époque du Minitel. En 2010, emploie 50 personnes, compte 1,3 million d’abonnés payants et réalise un chiffre d’affaires de 6,3 millions d’euros. Elle recense 450 000 artistes qui ont eu au moins une œuvre vendue aux enchères, 7,2 millions d’adjudications, 27 millions d’indices (qui extrapolent des évolutions de prix à partir d’algorithmes) tandis qu’un stock de 360 000 artistes «vierges» (aucune œuvre passée en vente publique) patiente. 3 600 maisons de ventes dans le monde sont reliées électroniquement à Artprice, lui transmettant la description des lots et des résultats aussi vite que le peuvent les fibres optiques ou les ondes. Et un millier de prétendants chinois sont sur le seuil…
Ces chiffres prouvent que la croisade est bien avancée. Les auctioneers traditionnels, accusés de garder secrets les mécanismes de cotation pour profiter d’une position oligopolistique, ont été bousculés. La prochaine étape n’attend que la bénédiction du Journal officiel et l’introduction dans le droit français de la directive communautaire sur les services. L’affaire de quelques mois et Artprice deviendra un opérateur qui pourra se rémunérer sur les transactions qu’il accueille déjà sur sa «place de marché» virtuelle. «En 2009, cette place de marché a accueilli des œuvres d’art pour 5,8 milliards d’euros et un tiers des transactions ont été dénouées.» Cela représente un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros, loin devant toutes les maisons françaises, avec Christie’s et Sotheby’s en ligne de mire…
Si ce combat est en passe d’être gagné, thierry Ehrmann en mène un autre : faire reconnaître par la Cour européenne des droits de l’homme son grand œuvre, condamné par les juridictions françaises, la Demeure du Chaos qui accueille plus de 120 000 visiteurs par an. Avec l’aide de dizaines d’autres artistes, il a éventré et «déstructuré» sa bourgeoise demeure des environs de Lyon pour en faire une œuvre d’art géante et polémique, mêlant 1200 peintures, installations, compressions, graffitis. L’homme qui choquait le président de Goldman Sachs en affirmant que le marché de l’art est «dix fois plus féroce et plus intelligent que les marchés financiers, car capable de créer de la valeur ex nihilo» cultive une autre passion. Il est artiste plasticien. Est-il coté sur Artprice ? «Je me l’interdis.»
www.artprice.com
RAFAEL PIC
Copyright ©2011 GUIDE DU MARCHÉ de l’ART 2011 – Le FIGARO – BEAUX ARTS
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