Julian Assange / Wikileaks est le fils naturel de Lorenz
On bosse comme des tarés sur Wikileaks, et bien évidemment Julian Assange qui est en train de naître sur les murs avec un code de lecture propre à la DDC.
Julian Assange, Wikileaks.
Photo Espen Moe 2010 sous licence Creative Commons
Pour ceux qui arriveraient sur la planère Terre, je leur rappelle que, ce que nous vivons depuis dimanche soir, est le « Pearl Harbor de la Diplomatie mondiale » cqfd Hillary Clinton et selon Obama et ses conseillers le « 11 septembre de la diplomatie américaine ». Après 400 000 documents confidentiels, relatifs au mode opératoire de l’armée américaine en Irak, il passe le mur du son avec depuis dimanche soir, 250 000 dépêches diplomatiques qui frappent plus de 179 pays ! Le Monde, Der Spiegel, El PAis, the Guardian et New York Times. Selon ce dernier, plus de 1 200 journalistes sont jour et nuit sur une base de données de près d’un demi milliard de mots… sur des dépêches diplomatiques ultra-récentes donts les dernières datent de mars 2010. C’est le rêve de l’historien qui doit normalement patienter jusqu’à 50 ans pour pouvoir accéder à de tels trésors. Ici les dépêches diplomatiques ont à peine plus de 7 mois. Tout y passe. D’où le département d’état américain qui hurle à l’assassin…
Mes p’tits loups, mes p’tites louves, en vérité, je vous le dis, dimanche soir des dizaines de milliers d’écrivains se sont donnés la mort… Imaginez une seconde que vous soyiez écrivain de SF ou d’Anticipation, directeur de Collection SF – Fantasy chez Pocket, Denoël ou Rivages.
Selon Laurent COURAU, fondateur mythique de la Spirale qui repousse son suicide, il déclare : « Assange et Wikileaks relèguent définitivement la fiction loin derrière la réalité et l’on assiste à la véritable incarnation de l’imaginaire cyber-punk dans ce début de XXIème siècle ». Selon moi, Laurent a cette putain de capacité de générer une fiction jamais conceptualisée, dans un monde virtuel et hyper-réaliste. L’animal est déjà en train de se tordre le bulbe et de nous pisser une nouvelle démente qui va donner un bobo-tête à pas mal d’écrivains.
A mes yeux, Julian Assange est le fils naturel de Lorenz (Edward Norton), il est tout simplement le « Cygne Noir » du début de ce siècle, il brise les sceaux un par un dans l’agora des éthers qu’est l’Internet.
Avec la globalisation d’Internet, il faut s’attendre, selon mon vieux maître Paul Virillio à un accident général, un accident jamais vu, aussi étonnant que le temps mondial, ce temps jamais vu. Un accident général qui serait un peu ce qu’Epicure appelait « l’accident des accidents ».
Ce jour fut le 28 novembre 2010 où Internet est devenu l’incarnation de l’information à l’état brut, c’est aussi le jour où les citoyens du village « Glocal » de Mc Lhuan ont eu à leurs dispositions l’histoire en temps réel, apanage jusqu’à présent des puissants. C’est aussi la révélation de la phrase de Mathieu(x26) qui prends son plein sens « car il n’y a rien de caché qui ne doit être découvert ni de secret qui ne doivent être connu » …(page 183 Opus III Abode of Chaos Spirit)
Ultime précaution : Julian Assange a placé sur le serveur suédois de Pirate Bay (spécialisé dans les téléchargements illicites de musique et de films), un petit fichier crypté mystérieux, baptisé « Assurance historique ». Sur Twitter, il recommande à ses partisans de le télécharger et d’attendre les instructions.
thierry Ehrmann DemeureduChaos.org
Plus d’informations avec par exemple : OWNI.FR
Statelogs: de la profondeur plus que de la transparence
la trame du chaos laisse parfois filtrer des choses,heureusement que certains s’ en font les mediateurs…